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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Nicolas BOILEAU (1636-1711) (Recueil : Epîtres) - A M. Arnauld
Oui, sans peine, au travers des sophismes de Claude,
Arnauld, des novateurs tu découvres la fraude,
Et romps de leurs erreurs les filets captieux :
ais que sert que ta main leur dessille les yeux,
Si toujours dans leur âme une pudeur rebelle,
Près d'embrasser l'Eglise, au prêche les rappelle ?
Non, ne crois pas que Claude, habile à se tromper,
Soit insensible aux...
Jean BERTAUT (1552-1611) - Elégie (2)
... Ah ! fille sans amour, ou du moins sans constance,
Pourquoy paissant mon coeur d'une vaine espérance,
Me juras-tu jamais que mon feu te plaisoit,
Et qu'un mesme desir ta poitrine embrasoit ?
Pourquoy soufflant l'ardeur de ma flamme insensée
M'asseuras-tu jamais que j'estois ta pensée :
Et que ta seule amour bruslant trop vivement
Ne nous permettoit point d'aymer également ?
Si tu ne...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Avec ses vêtements ondoyants et nacrés
Avec ses vêtements ondoyants et nacrés,
Même quand elle marche on croirait qu'elle danse,
Comme ces longs serpents que les jongleurs sacrés
Au bout de leurs bâtons agitent en cadence.
Comme le sable morne et l'azur des déserts,
Insensibles tous deux à l'humaine souffrance,
Comme les longs réseaux de la...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - A une Madone
Ex-voto dans le goût espagnol
Je veux bâtir pour toi, Madone, ma maîtresse,
Un autel souterrain au fond de ma détresse,
Et creuser dans le coin le plus noir de mon coeur,
Loin du désir mondain et du regard moqueur,
Une niche, d'azur et d'or tout émaillée,
Où tu te dresseras, Statue émerveillée....
Jules BARBEY D'AUREVILLY (1807-1889) (Recueil : Poussières) - La Maîtresse rousse
Je pris pour maître, un jour, une rude Maîtresse,
Plus fauve qu'un jaguar, plus rousse qu'un lion !
Je l'aimais ardemment, - âprement, - sans tendresse,
Avec possession plus qu'adoration !
C'était ma rage, à moi ! la dernière folie
Qui saisit, - quand, touché par l'âge et le malheur,
On sent au fond de soi la jeunesse finie......
Pierre BAOUR-LORMIAN (1770-1854) (Recueil : Poésies d'Ossian) - Hymne au soleil
Roi du monde et du jour, guerrier aux cheveux d'or,
Quelle main, te couvrant d'une armure enflammée,
Abandonna l'espace à ton rapide essor,
Et traça dans l'azur ta route accoutumée ?
Nul astre à tes côtés ne lève un front rival ;
Les filles de la nuit à ton éclat pâlissent ;
La lune devant toi fuit...
Jean AUVRAY (1590-1630) - La jalousie
Poètes, peintres parlants, que vous sert de nous feindre,
Peintres, poètes muets, que vous sert de nous peindre
Des feux, des fouets, des fers, des vaisseaux pleins de trous,
Des rages, des fureurs, des lieux épouvantables :
Pour exprimer l'horreur des enfers effroyables,
Est-il enfer semblable à celui des jaloux ?
L'aigle de Prométhée, les fouets des Euménides,
Les vaisseaux défoncés...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : L'Hécatombe à Diane) - Mille baisers perdus, mille et mille faveurs
Mille baisers perdus, mille et mille faveurs,
Sont autant de bourreaux de ma triste pensée,
Rien ne la rend malade et ne l'a offensée
Que le sucre, le ris, le miel et les douceurs.
Mon coeur est donc contraire à tous les autres coeurs,
Mon penser est bizarre et mon...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : Stances) - Complainte à sa dame
Ne lisez pas ces vers, si mieux vous n'aimez lire
Les escrits de mon coeur, les feux de mon martyre :
Non, ne les lisez pas, mais regardez aux Cieux,
voyez comme ils ont joint leurs larmes à mes larmes,
Oyez comme les vents pour moy levent les armes,
A ce sacré papier ne refusez vos yeux.
...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le collier de griffes) - Ecole buissonnière
Ma pensée est une églantine
Eclose trop tôt en avril,
Moqueuse au moucheron subtil
Ma pensée est une églantine ;
Si parfois tremble son pistil
Sa corolle s'ouvre mutine.
Ma pensée est une églantine
Eclose trop tôt en avril.
Ma pensée est comme un chardon
Piquant sous les fleurs violettes,
Un peu rude au doux abandon
Ma pensée est...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le collier de griffes) - Pluriel féminin
Je suis encombré des amours perdues,
Je suis effaré des amours offertes.
Vous voici pointer, jeunes feuilles vertes.
Il faut vous payer, noces qui sont dues.
La neige descend, plumes assidues.
Hiver en retard, tu me déconcertes.
Froideur des amis, tu m'étonnes, certes.
Et mes routes sont désertes, ardues.
Amours neuves, et vous amours passées,
Vous...
Jacques DAVY DU PERRON (1555-1618) - Puisqu'il faut désormais que j'éteigne ma flamme
Puisqu'il faut désormais que j'éteigne ma flamme,
Seul et cruel remède, avec l'eau de mes pleurs,
Et que pour m'arracher les épines de l'âme
Je m'ôte aussi du coeur les roses et les fleurs,
Sortez de mon esprit, pensers pleins de délices,
Cher et doux entretien dont l'état est changé,
Qu'un injuste mépris...
Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Elégies) - Que servirait nier chose si reconnue
Que servirait nier chose si reconnue ?
Je l'avoue, il est vrai, mon amour diminue,
Non pour objet nouveau qui me donne la loi,
Mais c'est que vos façons sont trop froides pour moi.
Vous avez trop d'égard, de conseil de sagesse,
Mon humeur n'est pas propre à si tiède maîtresse.
Je suis impatient, aveugle et furieux.
Pour aimer...
Léon DIERX (1838-1912) (Recueil : Les amants) - Saisons brouillées
Quand naissent les fleurs au chant des oiseaux
Ton étrange voix gravement résonne,
Et comme aux échos des forêts d'automne
Un pressentiment court jusqu'en mes os.
Quand l'or des moissons mûrit sous la flamme,
Ton lointain sourire à peine tracé
Me pénètre ainsi qu'un brouillard glacé.
L'hiver boréal envahit mon âme.
Quand saignent au...
Guillaume de Salluste DU BARTAS (1544-1590) (Recueil : La sepmaine) - Éloge à la lune
Ô le second honneur des celestes chandelles,
Asseuré calendrier des fastes eternelles,
Princesse de la mer, flambeau guide-passant,
Conduy-somme, aime-paix, que diray-je, ô croissant,
De ton front inconstant, qui fait que je balance
Tantost ça tantost là d'une vaine inconstance,
Si par l'oeil toutesfois l'humain entendement
De corps tant esloignez peut faire jugement,
J'estime que ton corps est rond...
Gabriel DU BOIS-HUS (1599-1655) - La Nuit des nuits
(Extraits)
Le jour, ce beau fils du Soleil,
Dont le visage non pareil
Donne le teint aux belles choses,
Prêt d'entrer en la mer, enlumine son bord
De ses dernières roses,
Et ses premiers rayons vont lui marquer le port.
Ce doux créateur des beautés,
Roi des glorieuses clartés,
Qui dessus nous sont répandues,
Nous donnant le...
Etienne DURAND (1586-1618) - Mes pleurs qui sur mon teint distillez si souvent
Mes pleurs qui sur mon teint distillez si souvent,
Pensant caver le coeur de ma fière inhumaine,
Il vous faut mettre au rang de ces eaux d'Eurimène,
Qui changent en rochers ceux qu'elles vont lavant.
Vous empierrez son coeur que je vais poursuivant,
Vainement je lui dis mon amour et ma peine,
Etienne DURAND (1586-1618) - Ô bois qui du soleil accusez l'impuissance
Ô bois qui du soleil accusez l'impuissance,
Recevant de ses traits la chaude violence
Sans en être percé,
Que n'ai-je comme vous fortifié mon âme
Pour recevoir les coups du bel oeil qui m'enflamme
Sans en être offensé !
Que n'ai-je comme vous une écorce sauvage
Insensible aux douleurs, comme vous à l'outrage...
Etienne DURAND (1586-1618) - Ombres qui dans l'horreur de vos nuits éternelles
Ombres qui dans l'horreur de vos nuits éternelles
Gémissez sans repos vos fautes criminelles,
Quittez pour un petit vos manoirs gémissants,
Et venez assurer qu'en sa peine fatale
L'Enfer n'a point de peine à mes peines égale,
Ni point de feux aussi comme ceux que je sens.
Toi qui brûles de soif dans les...
Aimé FEUTRY (1720-1789) - Les tombeaux
Au pied de ces coteaux, où, loin du bruit des cours,
Sans crainte, sans désirs, je coule d'heureux jours,
Où des vaines grandeurs je connais le mensonge,
Où tout, jusqu'à la vie, à mes yeux est un songe,
S'élève un édifice, asile de mortels
Aux larmes dévoués, consacrés aux autels.
Une épaisse forêt, de la demeure sainte,
Aux profanes regards cache...
Anatole FRANCE (1844-1924) (Recueil : Les poèmes dorés) - Les sapins
On entend l'Océan heurter les promontoires ;
De lunaires clartés blêmissent le ravin
Où l'homme perdu, seul, épars, se cherche en vain ;
Le vent du nord, sonnant dans les frondaisons noires,
Sur les choses sans forme épand l'effroi divin.
Paisibles habitants aux lentes destinées,
Les grands sapins, pleins d'ombre et d'agrestes senteurs,
De...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : La comédie de la mort) - La mort est multiforme...
La mort est multiforme, elle change de masque
Et d'habit plus souvent qu'une actrice fantasque ;
Elle sait se farder,
Et ce n'est pas toujours cette maigre carcasse,
Qui vous montre les dents et vous fait la grimace
Horrible à regarder.
Ses sujets ne sont pas tous dans le cimetière,
Ils ne dorment pas tous sur...
Jean GODARD (1564-1630) - Quand je vois ma Lucresselette
Quand je vois ma Lucresselette,
Plus mignarde qu'une perlette,
Plus belle qu'un jour gracieux,
Je pense voir une prairie,
La plus belle qui soit fleurie
Dessous le grand manteau des cieux.
Son front qui mon tourment allège,
Et qui est plus blanc que la neige,
Semble être composé de lis,
De lis sont...
Antoine GODEAU (1605-1672) - Sur les miracles arrivés à la mort de Notre Seigneur
Lorsque dessus la croix un Dieu ferme les yeux,
Je ne m'étonne pas que le grand oeil du monde,
Qui tient de ses bontés sa lumière féconde,
Couvre d'un noir manteau ses rayons précieux.
Que les spectres des morts paraissent dans ces lieux
Et de leurs froids tombeaux quittent la nuit profonde,...
Jean Ogier de GOMBAULD (1588-1666) (Recueil : Sonnets de Phillis) - Ce qui doit m'étonner excite mon courage
Ce qui doit m'étonner excite mon courage,
Et ma témérité me conduit au cercueil ;
Je sers une beauté plus dure qu'un écueil,
Et l'amour se conserve où l'espoir fait naufrage.
Aveugle passion, fureur, manie et rage,
Vous faites que j'adore un insensible orgueil.
Le plus cruel abord...
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