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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : L'année terrible) - La sortie
L'aube froide blêmit, vaguement apparue.
Une foule défile en ordre dans la rue ;
Je la suis, entraîné par ce grand bruit vivant
Que font les pas humains quand ils vont en avant.
Ce sont des citoyens partant pour la bataille.
Purs soldats ! Dans les rangs, plus petit par la taille,
Mais égal par le coeur, l'enfant avec...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : La légende des siècles) - La Terre - Hymne
Elle est la terre, elle est la plaine, elle est le champ.
Elle est chère à tous ceux qui sèment en marchant ;
Elle offre un lit de mousse au pâtre ;
Frileuse, elle se chauffe au soleil éternel,
Rit, et fait cercle avec les planètes du ciel
Comme des soeurs autour de l'âtre.
...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les châtiments) - Le manteau impérial
O ! vous dont le travail est joie,
Vous qui n'avez pas d'autre proie
Que les parfums, souffles du ciel,
Vous qui fuyez quand vient décembre,
Vous qui dérobez aux fleurs l'ambre
Pour donner aux hommes le miel,
Chastes buveuses de rosée,
Qui, pareilles à l'épousée,
Visitez le lys du coteau,
Ô soeurs des corolles vermeilles,
Filles de la lumière,...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : La légende des siècles) - Le satyre
Un satyre habitait l'Olympe, retiré
Dans le grand bois sauvage au pied du mont sacré ;
Il vivait là, chassant, rêvant, parmi les branches ;
Nuit et jour, poursuivant les vagues formes blanches,
Il tenait à l'affût les douze ou quinze sens
Qu'un faune peut braquer sur les plaisirs passants.
Qu'était-ce que ce faune ? On...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les châtiments) - Non
Laissons le glaive à Rome et le stylet à Sparte,
Ne faisons pas saisir, trop pressés de punir,
Par le spectre Brutus le brigand Bonaparte.
Gardons ce misérable au sinistre avenir.
Vous serez satisfaits, je vous le certifie,
Bannis, qui de l'exil portez le triste faix,
Captifs, proscrits, martyrs qu'il foule et qu'il défie,
Vous tous...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les quatre vents de l'esprit) - Nous
Nous sommes les proscrits ; nous habitons l'abîme ;
Nous assistons dans l'ombre au vil bonheur d'un crime ;
Nous regardons l'esprit vaincu par l'animal,
Et l'infâme baiser de la fortune au mal ;
Nous voyons des heureux qui sont des misérables ;
Nous parlons entre nous des choses vénérables,
De la liberté morte et du peuple trahi ;
Nous sommes les...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : L'année terrible) - Paris incendié
(extrait)
... J'accuse la Misère, et je traîne à la barre
Cet aveugle, ce sourd, ce bandit, ce barbare,
Le Passé ; je dénonce, ô royauté, chaos,
Tes vieilles lois d'où sont sortis les vieux fléaux !
Elles pèsent sur nous, dans le siècle où nous sommes,
Du poids de l'ignorance effrayante des hommes ;
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les châtiments) - Ultima verba
... Quand même grandirait l'abjection publique
A ce point d'adorer l'exécrable trompeur ;
Quand même l'Angleterre et même l'Amérique
Diraient à l'exilé : - Va-t'en ! nous avons peur !
Quand même nous serions comme la feuille morte,
Quand, pour plaire à César, on nous renîrait tous ;
Quand le proscrit devrait s'enfuir de porte en porte,
Aux hommes déchiré comme...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : L'année terrible) - Une bombe aux Feuillantines
Qu'es-tu ? quoi, tu descends de là-haut, misérable !
Quoi ! toi, le plomb, le feu, la mort, l'inexorable,
Reptile de la guerre au sillon tortueux,
Quoi ! toi, l'assassinat cynique et monstrueux
Que les princes du fond des nuits jettent aux hommes,
Toi, crime, toi, ruine et deuil, toi qui te nommes
Haine, effroi, guet-apens,...
François Tristan L'HERMITE (1601-1655) (Recueil : Plaintes d'Acante) - Consolation à Idalie sur la mort d'un parent
Puisque votre Parent ne s'est peu dispensé
De servir de victime au Démon de la guerre :
C'est, ô belle Idalie, une erreur de penser
Que les plus beaux Lauriers soient exempts du tonnerre.
Si la Mort connaissait le prix de la valeur
Ou se laissait surprendre aux plus aimables charmes,
Sans doute que...
François Tristan L'HERMITE (1601-1655) (Recueil : La Lyre) - Polyphème en furie
Je vous vois, couple infâme, enivré de plaisir,
Quand vos secrets complots m'ont enivré de rage.
Est-ce ainsi qu'on trahit mon amoureux désir,
Et que l'on ose encore irriter mon courage ?
Je vous vois, ménagez votre peu de loisir,
Vous ne me ferez plus que ce dernier outrage :
Ce morceau de rocher que...
Jean de LA CEPPÈDE (1550-1623) (Recueil : Théorèmes) - Ô royauté tragique! ô vêtement infâme !
Ô royauté tragique ! ô vêtement infâme !
Ô poignant diadème ! ô sceptre rigoureux !
Ô belle et chère tête ! ô l'amour de mon âme !
Ô mon Christ seul fidèle et parfait amoureux !
On vous frappe, ô saint chef, et ces coups douloureux
Font que votre couronne en cent...
Pierre François LACENAIRE (1803-1836) - Le dernier chant
En expirant, le cygne chante encor,
Ah laissez-moi chanter mon chant de mort !...
Ah laissez-moi chanter, moi qui sans agonie
Vais vous quitter dans peu d'instants,
Qui ne regrette de la vie
Que quelques jours de mon printemps
Et quelques baisers d'une amie
Qui m'ont charmé jusqu'à vingt ans !...
Salut à toi, ma belle fiancée,
Qui dans...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : Des Fleurs de bonne volonté) - Arabesques de malheur
Nous nous aimions comme deux fous ;
On s'est quittés sans en parler.
(Un spleen me tenait exilé
Et ce spleen me venait de tout.)
Que ferons-nous, moi, de mon âme,
Elle de sa tendre jeunesse !
Ô vieillissante pécheresse,
Oh ! que tu vas me rendre infâme !
Des ans vont passer...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : Des Fleurs de bonne volonté) - Solo de lune
Je fume, étalé face au ciel,
Sur l'impériale de la diligence,
Ma carcasse est cahotée, mon âme danse
Comme un Ariel ;
Sans miel, sans fiel, ma belle âme danse,
Ô routes, coteaux, ô fumées, ô vallons,
Ma belle âme, ah ! récapitulons.
Nous nous aimions comme deux fous,
On s'est quitté sans en parler,
Un spleen...
Victor de LAPRADE (1812-1883) (Recueil : Symphonies et poèmes) - Limpidité
Il est des sources d'eau si bleue et si limpide,
Que rien n'en peut ternir la transparence humide ;
Que sur un noir limon leurs ondes de cristal
Roulent sans altérer l'azur du flot natal ;
Qu'à travers les débris qui sur leurs bords s'amassent,
Elles savent choisir les fleurs lorsqu'elles passent,
Et que, vierges encor de...
Léon-Pamphile LE MAY (1837-1918) (Recueil : Les goutelettes) - Samson
L'invincible Samson, le fils de Manué,
Qui s'enfuyait avec les portes d'une ville,
Qui tuait, luttant seul, les Philistins par mille,
Et narguait leur pouvoir enfin diminué,
Depuis longtemps incline un corps exténué
Sous les rires moqueurs, dans un labeur servile ;
Et le ressentiment de la nation vile
Ne s'est pas, il lui semble, encore atténué.
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - L'agonie d'un saint
Les moines, à pas lents, derrière le Prieur
Qui portait le ciboire et les huiles mystiques,
Rentrèrent, deux à deux, au cloître intérieur,
Troupeau d'ombres, le long des arcades gothiques.
Comme en un champ de meurtre, après l'ardent combat,
Le silence se fit dans la morne cellule,
Autour du vieil Abbé couché sur...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - La vision de Snorr
Ô mon Seigneur Christus ! hors du monde charnel
Vous m'avez envoyé vers les neuf maisons noires :
Je me suis enfoncé dans les antres de Hel.
Dans la nuit sans aurore où grincent les mâchoires,
Quand j'y songe, la peur aux entrailles me mord !
J'ai vu l'éternité des maux expiatoires.
Me voici...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - Le barde de Temrah
Le soleil a doré les collines lointaines ;
Sous le faîte mouillé des bois étincelants
Sonne le timbre clair et joyeux des fontaines.
Un chariot massif, avec deux buffles blancs,
Longe, au lever du jour, la sauvage rivière
Où le vent frais de l'Est rit dans les joncs tremblants.
Un jeune homme, vêtu...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - Le Nazaréen
Quand le Nazaréen, en croix, les mains clouées,
Sentit venir son heure et but le vin amer,
Plein d'angoisse, il cria vers les sourdes nuées,
Et la sueur de sang ruissela de sa chair.
Mais dans le ciel muet de l'infâme colline
Nul n'ayant entendu ce lamentable cri,
Comme un dernier sanglot soulevait sa...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - Les ascètes
I
Depuis qu'au joug de fer blanche esclave enchaînée,
Hellas avait fini sa belle destinée,
Et qu'un dernier soupir, un souffle harmonieux
Avait mêlé son ombre aux ombres de ses Dieux,
Le César, dévoré d'une soif éternelle,
Tarissait le lait pur de l'antique Cybèle.
Pâle, la main sanglante et le coeur plein d'ennuis,...
Jean LORRAIN (1855-1906) (Recueil : L'ombre ardente) - Narcissus
Ni les douces langueurs des flùtes et des lyres,
Ni les parfums mourants des vagues encensoirs
En cadence envolés dans le calme des soirs,
Ni les bras frais et nus ni les savants sourires
Ne peuvent rallumer le feu des vains espoirs
En mon coeur et, lassé d'amours et de délires
Factices, blond éphèbe effroi des hétaïres
Jalouses,...
François de MALHERBE (1555-1628) - C'est assez, mes désirs, ...
C'est assez, mes désirs, qu'un aveugle penser,
Trop peu discrètement vous ait fait adresser
Au plus haut objet de la terre ;
Quittez cette poursuite, et vous ressouvenez
Qu'on ne voit jamais le tonnerre
Pardonner au dessein que vous entreprenez.
Quelque flatteur espoir qui vous tienne enchantés,
Ne connaissez-vous pas qu'en ce que vous tentez
Toute raison vous désavoue ?
Clément MAROT (1497-1544) (Recueil : L'Adolescence clémentine) - Ma Dame ne m'a pas vendu
Ma Dame ne m'a pas vendu,
Elle m'a seulement changé :
Mais elle a au change perdu,
Dont je me tiens pour bien vengé,
Car un loyal a étrangé
Pour un autre, qui la diffame.
N'est-elle pas légère femme ?
Le Noir a quitté et rendu,
Le Blanc est d'elle dérangé,
Violet lui est défendu,
Point n'aime...
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