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présent.
Émile GOUDEAU (1849-1906) (Recueil : Fleurs du bitume) - La ronde du remords
Je sortais d'une orgie âcre et stupéfiante
Où ma raison avait brûlé comme un sarment ;
Plus lourde que le plomb, l'atmosphère ambiante
Faisait craquer mes os tordus d'accablement.
La fièvre secouait les cloisons de ma tempe,
Et dans le cercle blanc et rouge de la lampe
L'horreur des visions tournait cruellement.
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les chants du crépuscule) - A mademoiselle Louise B.
I
L'année en s'enfuyant par l'année est suivie.
Encore une qui meurt ! encore un pas du temps ;
Encore une limite atteinte dans la vie !
Encore un sombre hiver jeté sur nos printemps !
Le temps ! les ans ! les jours ! mots que la foule ignore !...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - A propos d'Horace
Marchands de grec ! marchands de latin ! cuistres ! dogues!
Philistins ! magisters ! je vous hais, pédagogues !
Car, dans votre aplomb grave, infaillible, hébété,
Vous niez l'idéal, la grâce et la beauté !
Car vos textes, vos lois, vos règles sont fossiles !
Car, avec l'air profond, vous êtes imbéciles !
Car vous enseignez...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - Charles Vacquerie
Il ne sera pas dit que ce jeune homme, ô deuil !
Se sera de ses mains ouvert l'affreux cercueil
Où séjourne l'ombre abhorrée,
Hélas ! et qu'il aura lui-même dans la mort
De ses jours généreux, encor pleins jusqu'au bord,
Renversé la coupe dorée,
Et que sa mère, pâle et perdant la raison,
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - Claire
Quoi donc ! la vôtre aussi ! la vôtre suit la mienne !
O mère au coeur profond, mère, vous avez beau
Laisser la porte ouverte afin qu'elle revienne,
Cette pierre là-bas dans l'herbe est un tombeau !
La mienne disparut dans les flots qui se mêlent ;
Alors, ce fut ton tour, Claire, et tu t'envolas.
Est-ce donc que là-haut dans...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Toute la lyre) - Commencement d'une illusion
Il pleut ; la brume est épaissie ;
Voici novembre et ses rougeurs
Et l'hiver, effroyable scie
Que Dieu nous fait, à nous songeurs.
L'abeille errait, l'aube était large,
L'oiseau jetait de petits cris,
Les moucherons sonnaient la charge
A l'assaut des rosiers fleuris,
C'était charmant. Adieu ces fêtes,
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les feuilles d'automne) - Ô mes lettres d'amour, de vertu, de jeunesse
Ô mes lettres d'amour, de vertu, de jeunesse,
C'est donc vous ! Je m'enivre encore à votre ivresse ;
Je vous lis à genoux.
Souffrez que pour un jour je reprenne votre âge !
Laissez-moi me cacher, moi, l'heureux et le sage,
Pour pleurer avec vous !
J'avais donc dix-huit ans ! j'étais donc...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les feuilles d'automne) - Où donc est le bonheur ? disais-je.
Sed satis est jam posse mori.
LUCAIN.
Où donc est le bonheur ? disais-je. - Infortuné !
Le bonheur, ô mon Dieu, vous me l'avez donné.
Naître, et ne pas savoir que l'enfance éphémère,
Ruisseau de lait qui fuit sans une goutte amère,
Est l'âge du...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les chants du crépuscule) - Puisque nos heures sont remplies
Puisque nos heures sont remplies
De trouble et de calamités ;
Puisque les choses que tu lies
Se détachent de tous côtés ;
Puisque nos pères et nos mères
Sont allés où nous irons tous,
Puisque des enfants, têtes chères,
Se sont endormis avant nous ;
Puisque...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - Le Loup et le Renard
D'où vient que personne en la vie
N'est satisfait de son état ?
Tel voudrait bien être Soldat
A qui le Soldat porte envie.
Certain Renard voulut, dit-on,
Se faire Loup. Hé ! qui peut dire
Que pour le métier de Mouton
Jamais aucun Loup ne soupire ?
Ce qui m'étonne est qu'à huit ans
Un Prince en Fable...
Jean-François de LA HARPE (1739-1803) - Les regrets
Le sombre hiver va disparaître ;
Le printemps sourit à nos voeux ;
Mais le printemps ne semble naître
Que pour les coeurs qui sont heureux.
Le mien, que la douleur accable,
Voit tous les objets s'obscurcir,
Et quand la nature est aimable,
Je perds le pouvoir d'en jouir.
Je ne vois plus ce...
Jean LAHOR (1840-1909) (Recueil : L'illusion) - Brahm
Je suis l'Ancien, je suis le Mâle et la Femelle,
L'Océan d'où tout sort, où tout rentre et se mêle ;
Je suis le Dieu sans nom, aux visages divers ;
Je suis l'Illusion qui trouble l'univers.
Mon âme illimitée est le palais des êtres ;
Je suis l'antique Aïeul qui n'a pas eu d'ancêtres.
Dans mon rêve éternel flottent sans fin les cieux ;
Je...
Jean LAHOR (1840-1909) (Recueil : L'illusion) - Calme des plantes
Le sage aime la paix et la douceur des plantes,
Leurs regards féminins et leur sérénité,
Et le sage aime aussi les bêtes nonchalantes
Qui dorment près de lui dans l'immobilité.
Le soir, quand il succombe au lourd poids de la vie,
Qu'il est las de penser et de rêver toujours,
Il va parmi les bois, et sa tristesse envie
Les...
Jean LAHOR (1840-1909) (Recueil : L'illusion) - Langueur nocturne
Ma pensée est sereine et rêve parfumée,
Comme la chambre heureuse où dort ma bien-aimée :
Large fleur au coeur blanc qui parfume la nuit,
La lune sur l'étang du ciel s'épanouit.
Ma pensée est sereine et rêve caressée
D'une odeur de santal que ta chair m'a laissée....
Jean LAHOR (1840-1909) (Recueil : L'illusion) - Le mystère
Ô nuit, ô belle nuit, pâle comme sa chair :
Je rêve au passé mort, je rêve au passé clair...
Je revois ta chair pâle, et rêve aux heures mortes,
Où notre joie, où notre extase étaient si fortes !
Le rossignol des nuits d'alors ne chante plus :
Je songe à tes grands yeux qui m'étaient apparus.
...
Jean LAHOR (1840-1909) (Recueil : L'illusion) - Le poème
Le soleil est ma chair, le soleil est mon coeur,
Le coeur du ciel, mon coeur saignant qui vous fait vivre,
Le soleil, vase d'or, où fume la liqueur
De mon sang, est la coupe où la terre s'enivre.
Les astres sont mes yeux, mes yeux toujours ouverts,
Toujours dardant sur vous leurs brûlantes prunelles,
Et mes grands yeux aimants versent sur...
Jean LAHOR (1840-1909) (Recueil : L'illusion) - Léda
Au cygne frissonnant qui la vient embraser
Elle offre son beau corps robuste sans comprendre :
Des Immortels naîtront de ce muet baiser,
Et la forme d'Hélène en ce flanc va descendre.
Et par l'étrange éclat des soirs mystérieux
C'est ainsi que toujours la stupide Matière,
Et la femme ignorante ont procréé les Dieux,
Sans deviner d'où leur venait tant de lumière !...
Jean LAHOR (1840-1909) (Recueil : L'illusion) - Ouragan nocturne
Le vent criait, le vent roulait ses hurlements,
L'Océan bondissait le long de la falaise,
Et mon âme, devant ces épouvantements,
Et ces larges flots noirs, respirait plus à l'aise.
La lune semblait folle, et courait dans les cieux,
Illuminant la nuit dune clarté brumeuse ;
Et ce n'était au loin qu'aboiements furieux,
Rugissements, clameurs de la mer...
Jean LAHOR (1840-1909) (Recueil : L'illusion) - Prélude
Tu ne me connais pas, tu ne sais qui je suis,
Tu ne m'aperçois pas, le soir, quand je te suis,
Quand se perd ma pensée en tes lueurs de femme,
Quand je m'en vais, noyant mes sens, noyant mon âme
Dans les candeurs et les fraîcheurs de ta beauté.
Tes regards clairs, pareils à des matins d'été,
Si chastement encor s'arrêtent sur les choses :
Jean LAHOR (1840-1909) (Recueil : L'illusion) - Toujours
Tout est mensonge : aime pourtant,
Aime, rêve et désire encore ;
Présente ton coeur palpitant
À ces blessures qu'il adore.
Tout est vanité : crois toujours,
Aime sans fin, désire et rêve ;
Ne reste jamais sans amours,
Souviens-toi que la vie est brève.
De vertu, d'art enivre-toi ;
Porte haut ton coeur et ta tête ;
Aime la...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Nouvelles méditations poétiques) - Le passé
A M. A. de V***.
Arrêtons-nous sur la colline
A l'heure où, partageant les jours,
L'astre du matin qui décline
Semble précipiter son cours!
En avançant dans sa carrière,
Plus faible il rejette en arrière
L'ombre terrestre qui le suit,
Et de l'horizon qu'il colore
Une moitié le voit encore,
L'autre se plonge dans la nuit!
Victor de LAPRADE (1812-1883) (Recueil : Symphonies et poèmes) - Hymne à la mort
Pourquoi, vous qui rêvez d'unions éternelles,
Maudissez-vous la mort ?
Est-ce bien moi qui romps des âmes fraternelles
L'indissoluble accord ?
N'est-ce donc pas la vie aux querelles jalouses,
Aux caprices moqueurs,
Qui vient, comme la feuille à travers ces pelouses,
Éparpiller vos coeurs ?
C'est sa main qui disjoint...
Isidore Ducasse, comte de LAUTREAMONT (1846-1870) - Poésies I
Les gémissements poétiques de ce siècle ne sont que des sophismes.
Les premiers principes doivent être hors de discussion.
J'accepte Euripide et Sophocle ; mais je n'accepte pas Eschyle.
Ne faites pas preuve de manque des convenances les plus élémentaires
et de mauvais goût envers le créateur.
Repoussez l'incrédulité : vous me ferez plaisir.
Il n'existe que deux genres de poésies ; il...
Anatole LE BRAZ (1859-1926) (Recueil : Poèmes votifs) - Sanctuaire en ruines
A François Gélard
J'ai dans l'âme un vieux sanctuaire
Aux trois quarts, hélas ! ruiné,
Où, sur un pauvre autel de pierre,
Des fleurs achèvent de faner.
J'ai dans l'âme un vieux sanctuaire...
Voilà beau temps qu'on n'y vient plus,
Au matin, dire la prière
Et, le soir, tinter l'angélus.
Jadis, pareilles...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes tragiques) - L'illusion suprême
Quand l'homme approche enfin des sommets où la vie
Va plonger dans votre ombre inerte, ô mornes cieux !
Debout sur la hauteur aveuglément gravie,
Les premiers jours vécus éblouissent ses yeux.
Tandis que la nuit monte et déborde les grèves,
Il revoit, au delà de l'horizon lointain,
Tourbillonner le vol des désirs et des...
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