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Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, première partie, V, 8. Le 14 juillet, prise de la Bastille. J'assistai, comme spectateur, à cet assaut contre quelques invalides et un timide gouverneur : si l'on eût tenu les portes fermées, jamais le peuple ne fût entré dans la forteresse. Je vis tirer deux ou trois coups de canon, non par les invalides, mais par des gardes-françaises, déjà montés sur les tours. De Launay, arraché de sa cachette, après avoir subi mille...
Provence, garde-moi - Colette, la Naissance du jour. Quel pays! L'envahisseur le dote de villas et de garages, d'automobiles, de faux « mas » où l'on danse ; le sauvage du Nord morcelle, spécule, déboise, et c'est tant pis, certes. Mais combien de ravisseurs se sont, au cours des siècles, épris d'une telle captive? Venus pour concerter sa ruine, ils s'arrêtent tout à coup, et l'écoutent respirer endormie. Puis, doucement, ils ferment la grille et le...
Michel ALTAROCHE (1811-1884) (Recueil : Chansons politiques) - La fête à l'Hôtel de Ville
19 juin 1837
Accourez vite à nos splendides fêtes !
Ici banquets, là concert, ailleurs bal.
Les diamants rayonnent sur les têtes,
Le vin rougit les coupes de cristal.
Ce luxe altier qui partout se déroule,
Le peuple va le payer en gros sous.
Municipaux, au loin chassez la foule.
Victor BRODEAU (15xx-1540) - A deux frères mineurs
Huitain
Mes beaux pères religieux,
Vous dînez pour un grand merci ;
Ô gens heureux ! ô demi-dieux !
Plût à Dieu que je fusse ainsi !
Comme vous, vivrais sans souci ;
Car le voeu qui l'argent vous ôte,
Il est clair qu'il défend aussi
Que vous payiez jamais votre hôte....
Flaminio de BIRAGUE (1550-x) - Hôte mélancolique
Hôte mélancolique
Des tombeaux et des croix,
J'errerai fantastique
Aux effroyables bois,
Compagnon des forêts
Et des démons secrets.
Les rochers solitaires,
Oreillés à mes sons,
Les Faunes et les Laires,
Rediront mes chansons,
Chansons tristes témoins
De mes funèbres soins.
Les Ombres éternelles
Des Mânes blêmissants
Sont...
Aloysius BERTRAND (1807-1841) (Recueil : Gaspard de la nuit) - Encore un printemps
Encore un printemps, - encore une goutte de rosée, qui
se bercera un moment dans mon calice amer, et qui s'en
échappera comme une larme !
Ô ma jeunesse, tes joies ont été glacées par les baisers
du temps, mais tes douleurs ont survécu au temps qu'elles
ont étouffé sur leur sein.
Et vous...
Aloysius BERTRAND (1807-1841) (Recueil : Gaspard de la nuit) - Harlem
Harlem, cette admirable bambochade qui résume l'école
flamande, Harlem peint par Jean-Breughel, Peeter-Neef,
David-Téniers et Paul Rembrandt.
Et le canal où l'eau bleue tremble, et l'église où le
vitrage d'or flamboie, et le stoël* où sèche le linge
au soleil, et les toits, verts de houblon.
Et les cigognes qui battent des ailes...
Alphonse BEAUREGARD (1881-1924) (Recueil : Les alternances) - Blancheur
C'est la neige tourbillonnante
Qui voltige dans l'air, mousseline vivante,
La neige qui s'arma, dans l'extase du froid,
D'une beauté trop loin de la vie et traîtresse.
La neige pleine de caresses,
Si douce au pas quand elle choit.
Ceux-là dont le sang bout dans les veines, les forts,
Devant la blancheur qui s'amasse
Songent aux glissements rapides sur la...
Nérée BEAUCHEMIN (1850-1931) (Recueil : Les floraisons matutinales) - Québec
Comme un factionnaire immobile au port d'arme,
Dans ces murs où l'on croit ouïr se prolonger
Le grave écho lointain d'un qui vive d'alarme,
À ses gloires Québec semble encore songer.
L'humble paix pastorale a replié son aile
Sur l'âpre terre où gît le sombre camp des morts :
Du bugle ensanglanté, la plaine solennelle
N'entend...
Nérée BEAUCHEMIN (1850-1931) (Recueil : Les floraisons matutinales) - La mer
Loin des grands rochers noirs que baise la marée,
La mer calme, la mer au murmure endormeur,
Au large, tout là-bas, lente s'est retirée,
Et son sanglot d'amour dans l'air du soir se meurt.
La mer fauve, la mer vierge, la mer sauvage,
Au profond de son lit de nacre inviolé
Redescend, pour dormir, loin,...
Nérée BEAUCHEMIN (1850-1931) (Recueil : Patrie intime) - La maison solitaire
Seule, en un coin de terre où plane la tristesse
Et le mélancolique et vague ennui des soirs,
La vieille maison blanche, aux grands contrevents noirs,
Pleure-t-elle ses gens, son hôte, son hôtesse ?
Avec sa porte close et ses carreaux en deuil
Qui ne semblent, au loin, qu'un vaporeux décalque,
La maison blanche et...
Nérée BEAUCHEMIN (1850-1931) (Recueil : Les floraisons matutinales) - L'avril boréal
Est-ce l'avril ? Sur la colline
Rossignole une voix câline,
De l'aube au soir.
Est-ce le chant de la linotte ?
Est-ce une flûte ? est-ce la note
Du merle noir ?
Malgré la bruine et la grêle,
Le virtuose à la voix frêle
Chante toujours ;
Sur mille tons il recommence
La mélancolique romance
De ses amours.
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Poèmes divers) - Tous imberbes alors, sur les vieux bancs de chêne
Tous imberbes alors, sur les vieux bancs de chêne
Plus polis et luisants que des anneaux de chaîne,
Que, jour à jour, la peau des hommes a fourbis,
Nous traînions tristement nos ennuis, accroupis
Et voûtés sous le ciel carré des solitudes,
Où l'enfant boit, dix ans, l'âpre lait des études.
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Les ténèbres
Dans les caveaux d'insondable tristesse
Où le Destin m'a déjà relégué ;
Où jamais n'entre un rayon rose et gai ;
Où, seul avec la Nuit, maussade hôtesse,
Je suis comme un peintre qu'un Dieu moqueur
Condamne à peindre, hélas ! sur les ténèbres ;
Où, cuisinier aux appétits funèbres,
Je fais bouillir et je mange mon coeur,
...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Le crépuscule du soir
Voici le soir charmant, ami du criminel ;
Il vient comme un complice, à pas de loup ; le ciel
Se ferme lentement comme une grande alcôve,
Et l'homme impatient se change en bête fauve.
Ô soir, aimable soir, désiré par celui
Dont les bras, sans mentir, peuvent dire : Aujourd'hui
Nous avons travaillé ! - C'est...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - La Béatrice
Dans des terrains cendreux, calcinés, sans verdure,
Comme je me plaignais un jour à la nature,
Et que de ma pensée, en vaguant au hasard,
J'aiguisais lentement sur mon coeur le poignard,
Je vis en plein midi descendre sur ma tête
Un nuage funèbre et gros d'une tempête,
Qui portait un troupeau de démons vicieux,
Semblables à des nains cruels et curieux.
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - L'horloge
Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit : " Souviens-toi !
Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible,
Le plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse ;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
A chaque homme accordé...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Confession
Une fois, une seule, aimable et douce femme,
A mon bras votre bras poli
S'appuya (sur le fond ténébreux de mon âme
Ce souvenir n'est point pâli) ;
Il était tard ; ainsi qu'une médaille neuve
La pleine lune s'étalait,
Et la solennité de la nuit, comme un fleuve,
Sur Paris dormant ruisselait.
Et le long des...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Odes funambulesques) - Les théatres d'enfants
Bonsoir, chère Évohé. Comment vous portez-vous ?
Vous arrivez bien tard ! Comme vos yeux sont doux
Ce soir ! deux lacs du ciel ! et la robe est divine.
Quel écrin ! vous aimez Diaz, on le devine.
Vos poignets amincis sortent comme des fleurs
De cette mousseline aux replis querelleurs ;
Ce col simple...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Odes funambulesques) - La belle Véronique
Ce fut un beau souper, ruisselant de surprises.
Les rôtis, cuits à point, n'arrivèrent pas froids ;
Par ce beau soir d'hiver, on avait des cerises
Et du johannisberg, ainsi que chez les rois.
Tous ces amis joyeux, ivres, fiers de leurs vices,
Se renvoyaient les mots comme un clair tambourin ;
Les dames, cependant, suçaient des écrevisses
Et...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Les stalactites) - Décor
Dans les grottes sans fin brillent les Stalactites.
Du cyprès gigantesque aux fleurs les plus petites,
Un clair jardin s'accroche au rocher spongieux,
Lys de glace, roseaux, lianes, clématites.
Des thyrses pâlissants, bouquets prestigieux,
Naissent, et leur éclat mystique divinise
Des villes de féerie au vol prodigieux.
Voici les Alhambras où Grenade éternise
Le trèfle...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Trente-six ballades joyeuses) - Ballade pour la servante du cabaret
Ami, partez sans émoi ; l'Amour vous suit
Pour faire fête à votre belle hôtesse.
Vous dites donc qu'on aura cette nuit
Souper au vin du Rhin, grande liesse
Et cotillon chez une poëtesse.
Que j'aime mieux dans les quartiers lointains,
Au grand soleil ouvert tous les matins,
Ce cabaret flamboyant de Montrouge
Où la servante a des...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Trente-six ballades joyeuses) - Ballade sur les hôtes mystérieux de la forêt
Il chante encor, l'essaim railleur des fées,
Bien protégé par l'épine et le houx
Que le zéphyr caresse par bouffées.
Diane aussi, l'épouvante des loups,
Au fond des bois cache son coeur jaloux.
Son culte vit dans plus d'une chaumière.
Quand les taillis sont baignés de lumière,
A l'heure calme où la lune paraît,
Échevelée à...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Le sang de la coupe) - A la Forêt de Fontainebleau
Ô forêt adorée encor, Fontainebleau !
Dis-moi, le gardes-tu sur le tronc d'un bouleau,
Ce nom que j'appelais mon espoir et mes forces,
Et que j'avais gravé partout dans tes écorces ?
Elle, enfant comme moi, nous allions, le matin,
Respirer les odeurs de verdure et de thym,
Et voir tes rochers gris s'éveiller...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : Les Tragiques) - Misères
... Tout logis est exil ; les villages champêtres,
Sans portes et planchers, sans portes et fenêtres,
Font une mine affreuse, ainsi que le corps mort
Montre, en montrant les os, que quelqu'un lui fait tort.
Les loups et les renards et les bêtes sauvages
Tiennent place d'humains, possèdent les villages,
Si bien qu'en même lieu où, en paix, on eut soin
De...
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