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Max ELSKAMP (1862-1931) (Recueil : La chanson de la rue Saint-Paul) - A ma mère
Ô Claire, Suzanne, Adolphine,
Ma Mère, qui m'étiez divine,
Comme les Maries, et qu'enfant,
J'adorais dès le matin blanc
Qui se levait là, près de l'eau,
Dans l'embrun gris monté des flots,
Du fleuve qui chantait matines
À voix de cloches dans la bruine ;
Ô ma...
François FABIÉ (1846-1928) (Recueil : Fleurs de genêts) - Les genêts
Les genêts, doucement balancés par la brise,
Sur les vastes plateaux font une boule d'or ;
Et tandis que le pâtre à leur ombre s'endort,
Son troupeau va broutant cette fleur qui le grise ;
Cette fleur qui le fait rêver d'amour, le soir,
Quand il roule du haut des monts vers les étables,
Et...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Oiseaux de neige) - Le Montmorency
Au détour du courant où le flot qui la ronge
Embrasse les contours de l'Ile d'Orléans,
Comme une tombe énorme, entre deux géants,
La blanche cataracte au fond du gouffre plonge.
Indicibles attraits des abîmes béants !
Imposantes rumeurs que la brise prolonge
Lourds flocons écumeux qui passez comme un songe,
Et que le fleuve emporte...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Oiseaux de neige) - Mai
Hozanna ! La forêt renaît de ses ruines ;
La mousse agrafe au roc sa mante de velours ;
La grive chante ; au loin les grands boeufs de labours
S'enfoncent tout fumants dans les chaudes bruines ;
Le soleil agrandit l'orbe de son parcours ;
On ne sait quels frissons passent dans les ravines ;
Et dans l'ombre des nids,...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Albertus) - Albertus, LX
Un front impérial d'artiste et de poëte,
Occupant à lui seul la moitié de la tête,
Large et plein, se courbant sous l'inspiration,
Qui cache en chaque ride avant l'âge creusée
Un espoir surhumain, une grande pensée,
Et porte écrit ces mots : - Force et conviction. -
Le reste du visage à ce front grandiose
Répondait. - Cependant...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Le château du Souvenir
La main au front, le pied dans l'âtre,
Je songe et cherche à revenir,
Par delà le passé grisâtre,
Au vieux château du Souvenir.
Une gaze de brume estompe
Arbres, maisons, plaines, coteaux,
Et l'oeil au carrefour qui trompe
En vain consulte les poteaux.
J'avance parmi les décombres
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Espana) - Perspective
Sur le Guadalquivir, en sortant de Séville,
Quand l'oeil à l'horizon se tourne avec regret,
Les dômes, les clochers font comme une forêt :
A chaque tour de roue il surgit une aiguille.
D'abord la Giralda, dont l'angle d'or scintille,
Rose dans le ciel bleu darde son minaret ;
La cathédrale énorme à son tour apparaît
Par-dessus les...
René GHIL (1862-1925) (Recueil : Légendes d'âmes et de sangs) - Les herseurs - sous la lune
Ainsi qu'une prière et qu'un ennui, soleilles -
Tu, lune pleine ! haut au haut des peupliers !
Tout a l'air d'eaux : et l'Homme inému des merveilles
Mène par la lumière, ayant l'amour des veilles,
Les pas las des Taureaux, Trois et loin réguliers.
Traîneurs doux de l'aiguë et de...
Charles GILL (1871-1918) (Recueil : Les étoiles filantes) - A Victor Hugo
Maître, comme il revient souvent, l'anniversaire
Des monarques puissants dont le règne éphémère,
Après quelques printemps, au tombeau doit finir ! ...
Il faut qu'un siècle passe avant que nous revienne
Ton jour de fête, ô roi de la pensée humaine
Dans l'immense avenir !
Il suffit, pour marquer la fuite des années
Apollinaire GINGRAS (1847-1935) - La Terrasse Frontenac
Je n'ai vu ni Venise un soir à sa gondole,
Ni Naples, ni l'Etna : pourtant, je m'en console !
Car j'ai vu, rayonnant au soleil de midi,
Québec, perché là-haut comme un aigle hardi.
Je l'ai vu panaché de verglas et de brume,
Et je l'ai vu l'été sous son plus beau costume.
Mais je l'ai vu, surtout, le soir, quand le...
Maurice de GUÉRIN (1810-1839) - Glaucus
Fragment de poème
Non, ce n'est plus assez de la roche lointaine
Où mes jours, consumés à contempler les mers,
Ont nourri dans mon sein un amour qui m'entraîne
À suivre aveuglément l'attrait des flots amers.
Il me faut sur le bord une grotte profonde,
Que l'orage remplit d'écume et de clameurs,
Où, quand le dieu du jour...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Fleur séculaire
Sur le roc calciné de la dernière rampe
Où le flux volcanique autrefois s'est tari,
La graine que le vent au haut Gualatieri
Sema, germe, s'accroche et, frêle plante, rampe.
Elle grandit. En l'ombre où sa racine trempe,
Son tronc, buvant la flamme obscure, s'est nourri ;
Et les soleils d'un siècle ont longuement mûri...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - La Vision de Khèm
I
Midi. L'air brûle et sous la terrible lumière
Le vieux fleuve alangui roule des flots de plomb ;
Du zénith aveuglant le jour tombe d'aplomb,
Et l'implacable Phré couvre l'Égypte entière.
Les grands sphinx qui jamais n'ont baissé la paupière,
Allongés sur leur flanc que baigne un sable blond,
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Némée
Depuis que le Dompteur entra dans la forêt
En suivant sur le sol la formidable empreinte,
Seul, un rugissement a trahi leur étreinte.
Tout s'est tu. Le soleil s'abîme et disparaît.
A travers le hallier, la ronce et le guéret,
Le pâtre épouvanté qui s'enfuit vers Tirynthe
Se tourne, et voit d'un oeil élargi par la crainte
Surgir au bord des...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Nessus
Du temps que je vivais à mes frères pareil
Et comme eux ignorant d'un sort meilleur ou pire,
Les monts Thessaliens étaient mon vague empire
Et leurs torrents glacés lavaient mon poil vermeil.
Tel j'ai grandi, beau, libre, heureux, sous le soleil ;
Seule, éparse dans l'air que ma narine aspire,
La chaleureuse odeur des cavales d'Epire
Inquiétait parfois ma course...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : La légende des siècles) - Abîme - L'Homme
Je suis l'esprit, vivant au sein des choses mortes.
Je sais forger les clefs quand on ferme les portes ;
Je fais vers le désert reculer le lion ;
Je m'appelle Bacchus, Noé, Deucalion ;
Je m'appelle Shakspeare, Annibal, César, Dante ;
Je suis le conquérant ; je tiens l'épée ardente,
Et j'entre, épouvantant l'ombre que je...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Toute la lyre) - Aucune aile ici-bas n'est pour longtemps posée
Aucune aile ici-bas n'est pour longtemps posée.
Quand elle était petite, elle avait un oiseau ;
Elle le nourrissait de pain et de rosée
Et veillait sur son nid comme sur un berceau.
Un soir il s'échappa. Que de plaintes amères !
Dans mes bras en pleurant je la vis accourir,...
Jeunes...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les quatre vents de l'esprit) - Aux proscrits
EN PLANTANT LE CHÊNE DES ÉTATS-UNIS D'EUROPE
DANS LE JARDIN DE HAUTEVILLE HOUSE
LE 14 JUILLET 1870
I
Semons ce qui demeure, ô passants que nous sommes !
Le sort est un abîme, et ses flots sont amers,
Au bord du noir destin, frères, semons des...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les rayons et les ombres) - Ce qui se passait aux Feuillantines vers 1813
(extrait)
Enfants, beaux fronts naïfs penchés autour de moi,
Bouches aux dents d'émail disant toujours : Pourquoi ?
Vous qui, m'interrogeant sur plus d'un grand problème,
Voulez de chaque chose, obscure pour moi-même,
Connaître le vrai sens et le mot décisif,
Et qui touchez à tout dans mon...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les quatre vents de l'esprit) - Cent mille hommes, criblés d'obus et de mitraille
Cent mille hommes, criblés d'obus et de mitraille,
Cent mille hommes, couchés sur un champ de bataille,
Tombés pour leur pays par leur mort agrandi,
Comme on tombe à Fleurus, comme on tombe à Lodi,
Cent mille ardents soldats, héros et non victimes,
Morts dans un tourbillon d'évènements sublimes,
D'où prend son vol la fière...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les châtiments) - L'expiation
Il neigeait. On était vaincu par sa conquête.
Pour la première fois l'aigle baissait la tête.
Sombres jours ! l'empereur revenait lentement,
Laissant derrière lui brûler Moscou fumant.
Il neigeait. L'âpre hiver fondait en avalanche.
Après la plaine blanche une autre plaine blanche.
On ne connaissait plus les chefs ni le drapeau.
Hier la grande armée, et maintenant troupeau.
On ne distinguait plus les ailes...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : La fin de Satan) - La plume de Satan
La plume, seul débris qui restât des deux ailes
De l'archange englouti dans les nuits éternelles,
Était toujours au bord du gouffre ténébreux.
Les morts laissent,ainsi quelquefois derrière eux
Quelque chose d'eux-même au seuil de la nuit triste,
Sorte de lueur vague et sombre, qui persiste.
Cette plume avait-elle une âme ? qui...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les feuilles d'automne) - Laissez. - Tous ces enfants sont bien là
Laissez. - Tous ces enfants sont bien là. - Qui vous dit
Que la bulle d'azur que mon souffle agrandit
A leur souffle indiscret s'écroule ?
Qui vous dit que leurs voix, leurs pas, leurs jeux, leurs cris,
Effarouchent la muse et chassent les péris ? ... -
Venez, enfants, venez en foule !
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Odes et ballades) - Le poète dans les révolutions
" Le vent chasse loin des campagnes
Le gland tombé des rameaux verts ;
Chêne, il le bat sur les montagnes ;
Esquif, il le bat sur les mers.
Jeune homme, ainsi le sort nous presse.
Ne joins pas, dans ta folle ivresse,
Les maux du monde à tes malheurs ;
Gardons, coupables...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les châtiments) - Lux
Temps futurs ! vision sublime !
Les peuples sont hors de l'abîme.
Le désert morne est traversé.
Après les sables, la pelouse ;
Et la terre est comme une épouse,
Et l'homme est comme un fiancé !
Dès à présent l'oeil qui s'élève
Voit distinctement ce beau rêve
Qui sera le réel un jour ;
Car Dieu dénouera toute chaîne,
Car le...
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