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présent.
Gérard de NERVAL (1808-1855) (Recueil : Poésies de jeunesse) - Prologue des "Élégies nationales"
Je ne suis plus enfant : trop lents pour mon envie,
Déjà dix-sept printemps ont passé dans ma vie :
Je possède une lyre, et cependant mes mains
N'en tirent dès longtemps que des sons incertains.
Oh! quand viendra le jour où, libre de sa chaîne,
Mon coeur ne verra plus la gloire, son amour,
Aux...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Poésies d'Humilis) - L'Amour de l'Amour
I
Aimez bien vos amours ; aimez l'amour qui rêve
Une rose à la lèvre et des fleurs dans les yeux ;
C'est lui que vous cherchez quand votre avril se lève,
Lui dont reste un parfum quand vos ans se font vieux.
Aimez l'amour qui joue au soleil des peintures,
Sous l'azur de la Grèce, autour...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Autres vers) - Saintes femmes
Quelle étoile nous vit donc naître, nous qui sommes
Les voleuses de vos coeurs charmants, Enfants-rois ?
C'est nous qui vous faisons la cour, ô jeunes hommes,
Et vos légèretés nous sont d'atroces croix.
En nous rien des yeux verts de l'amante fatale
Par sa jupe épandue en mare de sang noir.
Rien des beautés faisant...
Jacques PELLETIER DU MANS (1517-1582) - A Très Illustre Princesse Madame Marguerite soeur du Roy
Ce que ma Muse en vers a peu chanter
Ce qu'en François des autheurs a traduit
Et ce qu'ell'a d'elle mesme produit,
Elle vous vient maintenant presenter,
Et s'elle peut vostre esprit contenter,
Ainsi qu'espoir et desir la conduit,
De son grand heur, de sa gloire et bon bruit
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : La vertu par le chant) - La Cène
Tu ne t'es plus, Seigneur, assis à cette table.
Aussi impatient de passer que le sable,
parce que je suis seul je parle du bonheur.
Ayant mangé ces fruits, je goûte la liqueur.
Ma récompense fut la grandeur de l'attente.
L'orage peut noyer les routes éclatantes :
admirable tu vins dans ma jeune saison...
Raymond RADIGUET (1903-1923) (Recueil : Les joues en feu) - Le rendez-vous solitaire
Emprunte aux oiseaux leur auberge
Au feuillage d'ardoise tendre !
Loin des fatigues, ma cycliste,
Qui t'épanouis sur nos berges,
Future fleur comme Narcisse,
Tu sembles toi-même t'attendre !
Mais pour que nul gêneur ne vienne
Je nomme la Marne gardienne,
Ô peu chaste, de tes appâts.
La Marne fera les...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Le bateau ivre
Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.
J'étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je...
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Les Odes) - À la forêt de Gastine
Couché sous tes ombrages verts,
Gastine, je te chante
Autant que les Grecs, par leurs vers
La forêt d'Érymanthe :
Car, malin, celer je ne puis
À la race future
De combien obligé je suis
À ta belle verdure,
Toi qui, sous l'abri de tes bois,
Ravi d'esprit m'amuses ;
Toi qui fais qu'à...
Pierre de SAINT-LOUIS (1626-1684) (Recueil : La Madeleine au désert de la Sainte-Baume) - Livre second
Au pied d'un crucifix, une tête de mort,
Ou de morte plutôt, lui déclare son sort,
Y voyant, sur son front, ces paroles écrites,
Qu'avec elle, lecteur, il faut que tu médites :
" Dans les trous de mes yeux, et sur ce crâne ras,
Vois comme je suis morte, et comme tu...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Réveil
L'aube d'une clarté s'épanche dans mon âme.
Au mur de l'horizon j'ai vu luire une flamme.
Les lys soudain dans l'ombre ont frémi de ferveur
Et j'ai senti passer la robe du sauveur.
Je suis le voyageur endormi sur la route,
Las et le coeur sinistre, au carrefour du doute,
Suant l'angoisse au fond d'un cauchemar mortel,
Et qui, dans le...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Symphonie héroïque) - Symphonie héroïque
Nous sommes les Puissants - soldat, rhapsode ou mage,
Nous naissons pour l'orgueil de voir, dompteurs altiers,
Les siècles asservis se coucher à nos pieds ;
Et c'est nous qui forgeons, surhumains ouvriers,
Tour à tour, la vieille âme humaine à notre image.
Nous sommes les Puissants exécrés ou bénis,
Fronts nimbés d'auréole ou brûlés d'anathème.
Le sort nous a marqués...
Victor SEGALEN (1878-1919) (Recueil : Stèles) - Des lointains
Des lointains, des si lointains j'accours, ami, vers toi,
le plus cher. Mes pas ont dépecé l'horrible espace entre nous.
De longtemps nos pensers n'habitaient plus le même instant
du monde : les voici à nouveau sous les mêmes influx, pénétrés
des mêmes rayons.
*
Tu ne réponds pas. Tu observes. Qu'ai-je déjà commis...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les vaines tendresses) - Aux poètes futurs
Poètes à venir, qui saurez tant de choses,
Et les direz sans doute en un verbe plus beau,
Portant plus loin que nous un plus large flambeau
Sur les suprêmes fins et les premières causes ;
Quand vos vers sacreront des pensers grandioses,
Depuis longtemps déjà nous serons au tombeau ;
Rien ne vivra de nous qu'un terne...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les épreuves) - Joies sans causes
On connaît toujours trop les causes de sa peine,
Mais on cherche parfois celles de son plaisir ;
Je m'éveille parfois l'âme toute sereine,
Sous un charme étranger que je ne peux saisir.
Un ciel rose envahit mon être et ma demeure,
J'aime tout l'univers, et, sans savoir pourquoi,
Je rayonne. Cela ne dure...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les vaines tendresses) - Les amours terrestres
Nos yeux se sont croisés et nous nous sommes plu.
Née au siècle où je vis et passant où je passe,
Dans le double infini du temps et de l'espace
Tu ne me cherchais point, tu ne m'as point élu ;
Moi, pour te joindre ici le jour qu'il a fallu,
Dans le monde éternel je n'avais point...
Charles VAN LERBERGHE (1861-1907) (Recueil : La chanson d'Eve) - Cachée en ce beau lit de branches...
Cachée en ce beau lit de branches et de feuilles,
Sur cet autel de mousse où j'ai versé des roses,
De la myrrhe et du miel,
Tendrement je te porte, et doucement te pose,
Ô fille morte
De l'éternel soleil !
Et voici que je t'ouvre encore,
Comme autrefois...
Charles VAN LERBERGHE (1861-1907) (Recueil : La chanson d'Eve) - Ce soir, à travers le bonheur
Ce soir, à travers le bonheur,
Qui donc soupire, qu'est-ce qui pleure ?
Qu'est-ce qui vient palpiter sur mon coeur,
Comme un oiseau blessé ?
Est-ce une plainte de la terre,
Est-ce une voix future,
Une voix du passé ?
J'écoute, jusqu'à la souffrance,
Ce son dans le...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : La multiple splendeur) - L'Europe
Un soir plein de clartés et de nuages d'or,
Du fond des cieux lointains, rayonne au coeur d'un port
Léger de mâts et lourd de monstrueux navires ;
L'ombre est de pourpre autour des aigles de l'Empire
Dont le bronze géant règne sur les maisons.
On écoute bondir, dans leurs beffrois, les cloches ;
D'héroïques drapeaux pendent aux frontons proches,...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villes tentaculaires) - La bourse
Comme un torse de pierre et de métal debout
Le monument de l'or dans les ténèbres bout.
Dès que morte est la nuit et que revit le jour,
L'immense et rouge carrefour
D'où s'exalte sa quotidienne bataille
Tressaille.
Des banques s'ouvrent tôt et leurs guichets,
Où l'or se pèse au trébuchet,
Voient...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les visages de la vie) - La foule
En ces villes d'ombre et d'ébène
D'où s'élèvent des feux prodigieux ;
En ces villes, où se démènent,
Avec leurs chants, leurs cris et leurs blasphèmes,
A grande houle, les foules ;
En ces villes soudain terrifiées
De révolte sanglante et de nocturne effroi,
Je sens bondir et s'exalter en moi
Et s'épandre,...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villes tentaculaires) - Les idées
Sur la Ville, dont les désirs flamboient,
Règnent, sans qu'on les voie,
Mais évidentes, les idées.
On les rêve parmi les brumes, accoudées
En des lointains, là-haut, près des soleils.
Aubes rouges, midis fumeux, couchants vermeils,
Dans le tumulte violent des heures,
Elles demeurent.
Et la première et la plus...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les forces tumultueuses) - Sur la mer
Larges voiles au vent, ainsi que des louanges,
La proue ardente et fière et les haubans vermeils,
Le haut navire apparaissait, comme un archange
Vibrant d'ailes qui marcherait, dans le soleil.
La neige et l'or étincelaient sur sa carène ;
Il étonnait le jour naissant, quand il glissait
Sur le calme de l'eau prismatique...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villes tentaculaires) - Vers le futur
O race humaine aux destins d'or vouée,
As-tu senti de quel travail formidable et battant,
Soudainement, depuis cent ans,
Ta force immense est secouée ?
L'acharnement à mieux chercher, à mieux savoir,
Fouille comme à nouveau l'ample forêt des êtres,
Et malgré la broussaille où tel pas s'enchevêtre
L'homme conquiert sa loi des droits et des devoirs.
...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Romances sans paroles) - Je devine, à travers un murmure
Je devine, à travers un murmure,
Le contour subtil des voix anciennes
Et dans les lueurs musiciennes,
Amour pâle, une aurore future !
Et mon âme et mon coeur en délires
Ne sont plus qu'une espèce d'oeil double
Où tremblote à travers un jour trouble
L'ariette, hélas ! de toutes lyres !
O...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Odes en son honneur) - Mais Sa tête, Sa tête !
Mais Sa tête, Sa tête !
Folle, unique tempête
D'injustice indignée,
De mensonge en furie,
Visions de tuerie
Et de vengeance ignée ;
Puis exquise bonace,
Du soleil plein l'espace,
Colombe sur l'abîme,
Toute bonne pensée
Caressée et bercée
Pour un réveil sublime.
Force...
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