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présent.
Gérard de NERVAL (1808-1855) (Recueil : Odelettes) - Le Christ aux Oliviers
I
Quand le Seigneur, levant au ciel ses maigres bras
Sous les arbres sacrés, comme font les poètes,
Se fut longtemps perdu dans ses douleurs muettes,
Et se jugea trahi par des amis ingrats ;
Il se tourna vers ceux qui l'attendaient en bas
Rêvant d'être des rois, des sages, des prophètes...
Mais engourdis, perdus dans...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Poésies d'Humilis) - Dans les temps que je vois
Alors, si l'homme est juste et si le monde est sage,
Offrant tout à Jésus, sa joie et ses douleurs,
Ceux-là, dont le poète apporte un doux message,
Viendront comme un bel arbre épanouit ses fleurs.
Alors, si l'Homme est sage et si la Vierge est forte,
Tous les enfants divins du royaume...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Autres vers) - Saintes femmes
Quelle étoile nous vit donc naître, nous qui sommes
Les voleuses de vos coeurs charmants, Enfants-rois ?
C'est nous qui vous faisons la cour, ô jeunes hommes,
Et vos légèretés nous sont d'atroces croix.
En nous rien des yeux verts de l'amante fatale
Par sa jupe épandue en mare de sang noir.
Rien des beautés faisant...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Les assis
Noirs de loupes, grêlés, les yeux cerclés de bagues
Vertes, leurs doigts boulus crispés à leurs fémurs,
Le sinciput plaqué de hargnosités vagues
Comme les floraisons lépreuses des vieux murs ;
Ils ont greffé dans des amours épileptiques
Leur fantasque ossature aux grands squelettes noirs
De leurs chaises ; leurs pieds aux barreaux rachitiques
S'entrelacent pour les matins et pour les soirs...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Tel soir fané, telle heure éphémère suscite
Tel soir fané, telle heure éphémère suscite
Aux miroirs de mon âme un souvenir de site ;
Sites recomposés, qu'on eût dit oubliés :
D'un canal mort avec deux rangs de peupliers
Dont les feuilles vont se cherchant comme des lèvres ;
Et d'une âpre colline où de bêlantes chèvres,
Dont le cri se...
Jean-Baptiste ROUSSEAU (1671-1741) (Recueil : Odes) - Ode tirée du Cantique d'Ézéchias
J'ai vu mes tristes journées
Décliner vers leur penchant ;
Au midi de mes années
Je touchais à mon couchant :
La Mort, déployant ses ailes,
Couvrait d'ombres éternelles
La clarté dont je jouis ;
Et, dans cette nuit funeste,
Je cherchais en vain le reste
De mes jours évanouis.
Grand...
Octavien de SAINT-GELAIS (1468-1502) - Tout m'est dueil, tout m'est desplaisir
Tout m'est dueil, tout m'est desplaisir,
Car, jour de ma vie, ung plaisir
Je n'eus d'Amours ne de Fortune.
Je me voys offrant à chascune,
Mais nulle ne me veult choysir.
Puisqu'Ennuy faict mon coeur moysir,
Et Rigueur me faict bas gésir,
Et que tel mal sur moy impugne,
Tout m'est dueil.
Mort...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Devant la mer, un soir ...
Devant la mer, un soir, un beau soir d'Italie,
Nous rêvions... toi, câline et d'amour amollie,
Tu regardais, bercée au coeur de ton amant,
Le ciel qui s'allumait d'astres splendidement.
Les souffles qui flottaient parlaient de défaillance ;
Là-bas, d'un bal lointain, à travers le silence,
Douces comme un sanglot qu'on exhale à genoux,
Des valses...
Alexandre SOUMET (1788-1845) - L'enfer
... Dans un vague terrible et souffrant, chaque forme,
Comme sous le brouillard les bras nus d'un vieil orme,
Se dresse et s'agrandit sur ces champs de douleur,
Où l'être et le fantôme ont la même couleur.
L'oeil fermé par l'effroi, dans l'ombre expiatoire,
Retrouve en se rouvrant la vision plus noire.
Telle qu'un mont d'airain, tantôt l'éternité
Donne aux êtres...
Jean Joseph VADÉ (1720-1757) - Autre amphigouri
Sur le même air que le précédent
Josaphat
Est un fat
Très aride,
Qui croit être fort savant
Parce qu'il va souvent
Sous la Zone Torride,
Critiquant
Et piquant
Agrippine,
Pour avoir fait lire à Prau
Les ouvrages de Pro-
Serpine.
Si le Public lui pardonne
Tous les travers qu'il se donne,
Il faut donc
Que Didon
Ait pour elle
Le...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les soirs) - Le moulin
Le moulin tourne au fond du soir, très lentement,
Sur un ciel de tristesse et de mélancolie,
Il tourne et tourne, et sa voile, couleur de lie,
Est triste et faible et lourde et lasse, infiniment.
Depuis l'aube, ses bras, comme des bras de plainte,
Se sont tendus et sont tombés ; et les voici
Qui retombent encor, là-bas, dans l'air...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les soirs) - Les complaintes
Les complaintes qu'on va chantant par la grand'route
Avec leurs vieux refrains de banal désespoir,
Avec leurs mots en panne et leur rythme en déroute,
Sont plus tristes encor, les dimanches, le soir,
A l'heure où vont mourir les tons et les lumières.
Le village, s'endort : la cloche des saluts
Tinte minablement et tinte ; et les chaumières
Qu'on ferme, et les...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les vignes de ma muraille) - Les saints, les morts, les arbres et le vent
Les grand'routes tracent des croix
A l'infini, à travers bois ;
Les grand'routes tracent des croix lointaines
A l'infini, à travers plaines ;
Les grand'routes tracent des croix
Dans l'espace livide et froid,
Où voyagent les vents déchevelés
A l'infini, par les allées.
Arbres...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les vignes de ma muraille) - Novembre
Les grand'routes tracent des croix
A l'infini, à travers bois ;
Les grand'routes tracent des croix lointaines
A l'infini, à travers plaines ;
Les grand'routes tracent des croix
Dans l'air livide et froid,
Où voyagent les vents déchevelés
A l'infini, par les allées.
Arbres et vents pareils aux pèlerins,
Arbres tristes et fous...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les moines) - Soir religieux (V)
Un silence souffrant pénètre au coeur des choses,
Les bruits ne remuent plus qu'affaiblis par le soir,
Et les ombres, quittant les couchants grandioses,
Descendent, en froc gris, dans les vallons s'asseoir.
Un grand chemin désert, sans bois et sans chaumières,
A travers les carrés de seigle et de sainfoin,
Prolonge en son milieu ses...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : La bonne chanson) - Le paysage dans le cadre des portières
Le paysage dans le cadre des portières
Court furieusement, et des plaines entières
Avec de l'eau, des blés, des arbres et du ciel
Vont s'engouffrant parmi le tourbillon cruel
Où tombent les poteaux minces du télégraphe
Dont les fils ont l'allure étrange d'un paraphe.
Une odeur de charbon qui brûle et d'eau qui bout,
Tout...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Poèmes antiques et modernes) - La Frégate La Sérieuse
I
Qu'elle était belle, ma Frégate,
Lorsqu'elle voguait dans le vent !
Elle avait, au soleil levant,
Toutes les couleurs de l'agate ;
Ses voiles luisaient le matin
Comme des ballons de satin ;
Sa quille mince, longue et plate,
Portait deux bandes d'écarlate
Sur vingt-quatre canons cachés ;
Ses mâts, en arrière penchés,
Paraissaient à...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Les Destinées) - La maison du berger (III)
Eva, qui donc es-tu ? Sais-tu bien ta nature ?
Sais-tu quel est ici ton but et ton devoir ?
Sais-tu que, pour punit l'homme, sa créature,
D'avoir porté la main sur l'arbre du savoir,
Dieu permit qu'avant tout, de l'amour de soi-même
En tout temps, à tout âge, il fît son bien suprême,...
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