LE SITE D'AIDE À LA DISSERTATION ET AU COMMENTAIRE DE TEXTE EN FRANCAIS
EXEMPLES DE RECHERCHE
Saisissez vos mots-clés séparés par des espaces puis cochez les rubriques dans lesquelles rechercher.
Enfin choisissez le mode de recherche. "ET" signifie que tous les mots-clés doivent être trouvés et "OU" signife qu'un des mots-clés doit être
présent.
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Odes funambulesques) - Premier soleil
Italie, Italie, ô terre où toutes choses
Frissonnent de soleil, hormis tes méchants vins !
Paradis où l'on trouve avec des lauriers-roses
Des sorbets à la neige et des ballets divins !
Terre où le doux langage est rempli de diphthongues !
Voici qu'on pense à toi, car voici venir mai,
Et nous ne verrons plus les redingotes longues
Où...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Les cariatides) - La chanson de ma mie
L'eau, dans les grands lacs bleus
Endormie,
Est le miroir des cieux :
Mais j'aime mieux les yeux
De ma mie.
Pour que l'ombre parfois
Nous sourie,
Un oiseau chante au bois :
Mais j'aime mieux la voix
De ma mie.
La rosée, à la fleur
Défleurie
Rend sa vive couleur :
Mais j'aime...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Odes funambulesques) - L'amour à Paris
Fille du grand Daumier ou du sublime Cham,
Toi qui portes du reps et du madapolam,
O Muse de Paris ! toi par qui l'on admire
Les peignoirs érudits qui naissent chez Palmyre,
Toi pour qui notre siècle inventa les corsets
A la minute, amour du puff et du succès !
Toi qui chez la comtesse...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Odelettes) - A Adolphe Gaïffe
Jeune homme sans mélancolie,
Blond comme un soleil d'Italie,
Garde bien ta belle folie.
C'est la sagesse ! Aimer le vin,
La beauté, le printemps divin,
Cela suffit. Le reste est vain.
Souris, même au destin sévère :
Et, quand revient la primevère,
Jettes-en les fleurs dans ton verre.
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : Stances) - Complainte à sa dame
Ne lisez pas ces vers, si mieux vous n'aimez lire
Les escrits de mon coeur, les feux de mon martyre :
Non, ne les lisez pas, mais regardez aux Cieux,
voyez comme ils ont joint leurs larmes à mes larmes,
Oyez comme les vents pour moy levent les armes,
A ce sacré papier ne refusez vos yeux.
...
Paul ARÈNE (1843-1896) - Mobilier scolaire
L'école était charmante au temps des hannetons,
Quand, par la vitre ouverte aux brises printanières,
Pénétraient, nous parlant d'écoles buissonnières
Et mettant la folie en nos jeunes cerveaux,
Des cris d'oiseaux dans les senteurs des foins nouveaux ;
Alors, pour laid qu'il fût, certes ! il savait nous plaire
Notre cher mobilier si pauvrement scolaire.
A grands coups de canif,...
Gaston COUTÉ (1880-1911) - Sur le pressoir
Sous les étoiles de septembre
Notre cour a l'air d'une chambre
Et le pressoir d'un lit ancien ;
Grisé par l'odeur des vendanges
Je suis pris d'un désir
Né du souvenir des païens.
Couchons ce soir
Tous les deux, sur le pressoir !
Dis, faisons cette folie ?...
Couchons ce soir
Tous les deux...
Bonaventure DES PÉRIERS (149x-1544) - Sonnet
Au lecteur des 'Nouvelles récréations et joyeux devis'.
Hommes pensifs, je ne vous donne à lire
Ces miens devis, si vous ne contraignez
Le front maintien de vos fronts rechignés ;
Ici n'y a seulement que pour rire.
Laissez à part votre chagrin, votre ire,
Et vos discours de trop loin désignés.
Une autre fois vous...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) - A Madame Marguerite, d'écrire en sa langue
Quiconque soit qui s'étudie
En leur langue imiter les vieux,
D'une entreprise trop hardie
II tente la voie des cieux,
Croyant en des ailes de cire,
Dont Phébus le peut déplumer
Et semble, à le voir, qu'il désire
Donner nouveaux noms à la mer.
Il y met de l'eau, ce me semble,
Et pareil...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - A monsieur d'Avanson
Si je n'ai plus la faveur de la Muse,
Et si mes vers se trouvent imparfaits,
Le lieu, le temps, l'âge où je les ai faits,
Et mes ennuis leur serviront d'excuse.
J'étais à Rome au milieu de la guerre,
Sortant déjà de l'âge plus dispos,
A mes travaux cherchant quelque repos,
Non pour louange ou pour faveur acquerre.
Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794) (Recueil : Fables) - L'avare et son fils
Par je ne sais quelle aventure,
Un avare, un beau jour, voulant se bien traiter,
Au marché courut acheter
Des pommes pour sa nourriture.
Dans son armoire il les porta,
Les compta, rangea, recompta,
Ferma les doubles tours de sa double serrure,
Et chaque jour les visita.
Ce malheureux, dans sa folie,
Les bonnes pommes ménageait ;
Mais lorsqu'il en trouvait...
Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794) (Recueil : Fables) - La fable et la vérité
La vérité, toute nue,
Sortit un jour de son puits.
Ses attraits par le temps étaient un peu détruits ;
Jeune et vieux fuyaient à sa vue.
La pauvre vérité restait là morfondue,
Sans trouver un asile où pouvoir habiter.
A ses yeux vient se présenter
La fable, richement vêtue,
Portant plumes et diamants,
La plupart faux, mais très brillants.
Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794) (Recueil : Fables) - Les deux bacheliers
Deux jeunes bacheliers logés chez un docteur
Y travaillaient avec ardeur
A se mettre en état de prendre leurs licences.
Là, du matin au soir, en public disputant,
Prouvant, divisant, ergotant
Sur la nature et ses substances,
L'infini, le fini, l'âme, la volonté,
Les sens, le libre arbitre et la nécessité,
Ils en étaient bientôt à ne plus se comprendre :
Même...
Etienne FORCADEL (1518-1573) (Recueil : Epigrammes) - De la vraie sagesse
Connais toi même, dit Phébus.
Du ciel descendit ce précepte ;
Pour guérir folie et abus,
Lui, médecin, fit la recette ;
Mais n'est pas seule ; j'en excepte,
Et soutiens que d'avoir hanté
Les gens, sondant leur volonté,
Ne sert pas moins que se connaître.
Veux tu bien vivre en sûreté ?
Connais...
Iwan GILKIN (1858-1924) (Recueil : La nuit) - La capitale
L'énorme capitale est un fruit douloureux.
Son écorce effondrée et ses pulpes trop mûres
Teignent opulemment leurs riches pourritures
D'ors verts, de violets, et de roux phosphoreux.
Lâchant un jus épais, douceâtre et cancéreux,
Ses spongieuses chairs fondent sous les morsures,
Et ses poisons pensifs font germer les luxures
Et les péchés malsains dans les...
Albert GLATIGNY (1839-1873) (Recueil : Les Vignes folles) - Pantoum
Par les soirs où le ciel est pur et transparent,
Que tes flots sont amers, noire mélancolie !
Mon coeur est un lutteur fatigué qui se rend,
L'image du bonheur flotte au loin avilie.
Que tes flots sont amers, noire mélancolie !
Oh ! qu'il me fait de mal ton charme pénétrant !
L'image du bonheur flotte au loin avilie,
L'espoir...
Simon GOULART (1543-1628) (Recueil : Suite des Imitations chrestiennes) - Lors que la brune nuict charge sa robbe noire
Lors que la brune nuict charge sa robbe noire,
Sous icelle tenant tous animaux cachez,
Et que ces feux luisans au grand ciel attachez,
Celebrent hautement de l'Eternel la gloire :
De mon ame la nuict me vient en la memoire
Et lors que bien couverts je pense...
Jacques GRÉVIN (1538-1570) - Tout passe par leurs mains, rien ne se fait sans eux
Tout passe par leurs mains, rien ne se fait sans eux,
Ils ont sur le Royaume une pleine puissance,
On soutient qu'il leur faut porter obéissance
Car on les a élus plus sages et plus vieux.
Mais s'il est question d'un de ces Demi-dieux,
Sous ombre de l'appât d'une folle espérance,...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Au tragédien E. Rossi
après une récitation de Dante
Ô Rossi, je t'ai vu, traînant le manteau noir,
Briser le faible coeur de la triste Ophélie,
Et, tigre exaspéré d'amour et de folie,
Étrangler tes sanglots dans le fatal mouchoir.
J'ai vu Lear et Macbeth, et pleuré de te voir
Baiser, suprême amant de l'antique...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Jouvence
Juan Ponce de Leon, par le Diable tenté,
Déjà très vieux et plein des antiques études,
Voyant l'âge blanchir ses cheveux courts et rudes,
Prit la mer pour chercher la Source de Santé.
Sur sa belle Armada, d'un vain songe hanté,
Trois ans il explora les glauques solitudes,
Lorsque enfin, déchirant le brouillard des Bermudes,
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les chansons des rues et des bois) - Fuite en Sologne
Au poète Mérante
I
Ami, viens me rejoindre.
Les bois sont innocents.
Il est bon de voir poindre
L'aube des paysans.
Paris, morne et farouche,
Pousse des hurlements
Et se tord sous la douche
Des noirs événements.
Il revient, loi...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les chants du crépuscule) - L'aurore s'allume
I
L'aurore s'allume ;
L'ombre épaisse fuit ;
Le rêve et la brume
Vont où va la nuit ;
Paupières et roses
S'ouvrent demi-closes ;
Du réveil des choses
On entend le bruit.
Tout chante et murmure,
Tout parle à la fois,
Fumée et verdure,
Les...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : L'art d'être grand-père) - Ma Jeanne, dont je suis doucement insensé
Ma Jeanne, dont je suis doucement insensé,
Étant femme, se sent reine ; tout l'A B C
Des femmes, c'est d'avoir des bras blancs, d'être belles,
De courber d'un regard les fronts les plus rebelles,
De savoir avec rien, des bouquets, des chiffons,
Un sourire, éblouir les coeurs les plus profonds,
D'être,...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les feuilles d'automne) - Où donc est le bonheur ? disais-je.
Sed satis est jam posse mori.
LUCAIN.
Où donc est le bonheur ? disais-je. - Infortuné !
Le bonheur, ô mon Dieu, vous me l'avez donné.
Naître, et ne pas savoir que l'enfance éphémère,
Ruisseau de lait qui fuit sans une goutte amère,
Est l'âge du...
Marie KRYSINSKA (1864-1908) (Recueil : Rythmes pittoresques) - Symphonie en gris
À Rodolphe Salis.
Plus d'ardentes lueurs sur le ciel alourdi,
Qui semble tristement rêver.
Les arbres, sans mouvement,
Mettent dans le loin une dentelle grise. -
Sur le ciel qui semble tristement rêver,
Plus d'ardentes lueurs. -
Dans l'air gris flottent les apaisements,
Les résignations et les inquiétudes.
Du sol consterné...
LE SITE D'AIDE À LA DISSERTATION ET AU COMMENTAIRE DE TEXTE EN LITTERATURE