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présent.
Nicolas BOILEAU (1636-1711) (Recueil : Satires) - Damon, ce grand auteur ...
Damon, ce grand auteur, dont la muse fertile
Amusa si longtemps et la cour et la ville,
Mais qui, n'étant vêtu que de simple bureau,
Passe l'été sans linge et l'hiver sans manteau ;
Et de qui le corps sec et la mine affamée
N'en sont pas mieux refait pour tant de renommée ;
Las de perdre en rimant et sa peine...
Nicolas BOILEAU (1636-1711) (Recueil : L'art poétique) - Craignez-vous pour vos vers la censure publique ?
Craignez-vous pour vos vers la censure publique ?
Soyez-vous à vous-même un sévère critique.
L'ignorance toujours est prête à s'admirer.
Faites-vous des amis prompts à vous censurer ;
Qu'ils soient de vos écrits les confidents sincères,
Et de tous vos défauts les zélés adversaires.
Dépouillez devant eux l'arrogance d'auteur ;
Mais sachez de l'ami discerner le flatteur :
Nicolas BOILEAU (1636-1711) (Recueil : Satires) - A M. l'abbé Le Vayer
D'où vient, cher Le Vayer, que l'homme le moins sage
Croit toujours seul avoir la sagesse en partage,
Et qu'il n'est point de fou, qui, par belles raisons,
Ne loge son voisin aux Petites-Maisons ?
Un pédant enivré de sa vaine science,
Tout hérissé de grec, tout bouffi d'arrogance,
Et qui, de mille auteurs retenus mot pour mot,
Dans sa tête entassés,...
Jean-Antoine de BAÏF (1532-1589) (Recueil : Les Psaumes) - Psaume V
Prete l'oreille à ma complainte, Seigneur Dieu :
Veuilles entendre le murmure de ma pensée.
Ma clameur ois, comme mon Roi, comme mon Dieu. Si te prierai.
De matin doncques ma voix, Sire, tu orras :
De matin doncques j'appretrai mon oraison
Toute vers toi, d'où regardant ma délivrance j'attendrais :
Si tu es Dieu à qui...
Jean AUVRAY (1590-1630) - Stances funèbres
[…] Qu'est-ce donc de la vie où l'homme se plaît tant ?
Ce n'est ,qu'une fumée ou qu'un ombre inconstant,
Une frêle vapeur, à l'instant consumée,
Un songe fabuleux, qui passe en un moment.
Quel fol est donc celui qui chérit tellement
Un songe, une vapeur, un ombre, une fumée ?
Mais qu'est-ce...
Jacques DAVY DU PERRON (1555-1618) - Puisqu'il faut désormais que j'éteigne ma flamme
Puisqu'il faut désormais que j'éteigne ma flamme,
Seul et cruel remède, avec l'eau de mes pleurs,
Et que pour m'arracher les épines de l'âme
Je m'ôte aussi du coeur les roses et les fleurs,
Sortez de mon esprit, pensers pleins de délices,
Cher et doux entretien dont l'état est changé,
Qu'un injuste mépris...
Jacques DELILLE (1738-1813) - Christophe Colomb
Eh ! qui du grand Colomb ne connaît point l'histoire,
Lui dont un nouveau monde éternisa la gloire ?
Illustre favori du maître du trident,
L'heureux Colomb voguait sur l'abîme grondant ;
Sa nef avait franchi les colonnes d'Alcide ;
Les phoques, les tritons, la jeune néréide,
Voyaient d'un oeil surpris ces drapeaux, ces soldats,
Ces bronzes menaçants, cette forêt de mâts,
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Poésies inédites) - Trop tard
Il a parlé. Prévoyante ou légère,
Sa voix cruelle et qui m'était si chère
A dit ces mots qui m'atteignaient tout bas :
"Vous qui savez aimer, ne m'aimez pas !
"Ne m'aimez pas si vous êtes sensible,
"Jamais sur moi n'a plané le bonheur.
"Je suis bizarre et peut-être inflexible ;
"L'amour veut trop : l'amour veut tout un coeur
Jean DESMARETS DE SAINT-SORLIN (1595-1676) - De la Charité
Que les jours sont charmants, quand les volantes nues
Étendent sur nos chefs leurs ombres continues,
Et cachant du soleil la trop grande splendeur,
Tempèrent sa lumière et domptent son ardeur !
Sans attendre du soir l'heure moins éclairée,
Je puis abandonner la demeure dorée ;
Et dans un air plus libre, un lieu moins fréquenté
Peut...
Charles DOVALLE (1807-1829) - Un soir de mai
Roulez, élégantes calèches !...
En avant, coursiers, en avant !...
Ceintures légères et fraîches,
Flottez au vent !
Du jour qui meurt la lumière abaissée
Joue entre les rameaux,
Dore les troncs, et serpente, brisée,
Sur l'herbe, en longs réseaux...
Silence ! amants, silence !...
Le vent du soir balance
Le chèvrefeuille en fleur...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - A monsieur d'Avanson
Si je n'ai plus la faveur de la Muse,
Et si mes vers se trouvent imparfaits,
Le lieu, le temps, l'âge où je les ai faits,
Et mes ennuis leur serviront d'excuse.
J'étais à Rome au milieu de la guerre,
Sortant déjà de l'âge plus dispos,
A mes travaux cherchant quelque repos,
Non pour louange ou pour faveur acquerre.
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Ceux qui sont amoureux, leurs amours chanteront
Ceux qui sont amoureux, leurs amours chanteront,
Ceux qui aiment l'honneur, chanteront de la gloire,
Ceux qui sont près du roi, publieront sa victoire,
Ceux qui sont courtisans, leurs faveurs vanteront,
Ceux qui aiment les arts, les sciences diront,
Ceux qui sont vertueux, pour tels se feront croire,
Ceux qui aiment le vin, deviseront de...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Flatter un créditeur, pour son terme allonger
Flatter un créditeur, pour son terme allonger,
Courtiser un banquier, donner bonne espérance,
Ne suivre en son parler la liberté de France,
Et pour répondre un mot, un quart d'heure y songer :
Ne gâter sa santé par trop boire et manger,
Ne faire sans propos une folle dépense,
Ne dire à tous...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Magny, je ne puis voir un prodigue d'honneur
Magny, je ne puis voir un prodigue d'honneur,
Qui trouve tout bien fait, qui de tout s'émerveille,
Qui mes fautes approuve et me flatte l'oreille,
Comme si j'étais prince ou quelque grand seigneur.
Mais je me fâche aussi d'un fâcheux repreneur,
Qui du bon et mauvais fait censure pareille,
Qui se...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Malheureux l'an, le mois, le jour, l'heure et le point
Malheureux l'an, le mois, le jour, l'heure et le point,
Et malheureuse soit la flatteuse espérance,
Quand pour venir ici j'abandonnai la France :
La France, et mon Anjou, dont le désir me point.
Vraiment d'un bon oiseau guidé je ne fus point,
Et mon coeur me donnait assez signifiance
Que le...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Si par peine et sueur et par fidélité
Si par peine et sueur et par fidélité,
Par humble servitude et longue patience,
Employer corps et biens, esprit et conscience,
Et du tout mépriser sa propre utilité,
Si pour n'avoir jamais par importunité
Demandé bénéfice ou autre récompense,
On se doit enrichir, j'aurai (comme je pense)
Quelque bien à la fin, car je...
Jacques DU LORENS (1580-1655) - Satire XI
[...] Pour être courtisan, il faut dissimuler,
Faire le chien couchant, ou ne s'en point mêler ;
Je n'ai point ces vertus : comme sous une halle,
Mon esprit simplement sa marchandise étale ;
Je hais tout artifice et tout déguisement,
Je ne sais ni louer ni blâmer faussement ;
Bref, qu'en tous mes propos je suis si véritable
Adélaïde DUFRÉNOY (1765-1825) - L'amour
Passer ses jours à désirer,
Sans trop savoir ce qu'on désire ;
Au même instant rire et pleurer,
Sans raison de pleurer et sans raison de rire ;
Redouter le matin et le soir souhaiter
D'avoir toujours droit de se plaindre,
Craindre quand on doit se flatter,
Et se flatter quand on doit craindre ;
Adorer, haïr son tourment ;
À...
Etienne DURAND (1586-1618) - Ombres qui dans l'horreur de vos nuits éternelles
Ombres qui dans l'horreur de vos nuits éternelles
Gémissez sans repos vos fautes criminelles,
Quittez pour un petit vos manoirs gémissants,
Et venez assurer qu'en sa peine fatale
L'Enfer n'a point de peine à mes peines égale,
Ni point de feux aussi comme ceux que je sens.
Toi qui brûles de soif dans les...
François FABIÉ (1846-1928) (Recueil : Fleurs de genêts) - Le laboureur soldat
Laboureur ! - Il n'était, ne voulut jamais être
Que laboureur ; - un beau laboureur, lent et doux
Et fort comme ses boeufs, qui l'aimaient entre tous
Leurs bouviers, et venaient très docilement mettre,
Dès son premier appel, leurs cornes et leurs cous
Sous le dur joug en bois de hêtre...
A vingt ans il dut les quitter,...
Aimé FEUTRY (1720-1789) - Les tombeaux
Au pied de ces coteaux, où, loin du bruit des cours,
Sans crainte, sans désirs, je coule d'heureux jours,
Où des vaines grandeurs je connais le mensonge,
Où tout, jusqu'à la vie, à mes yeux est un songe,
S'élève un édifice, asile de mortels
Aux larmes dévoués, consacrés aux autels.
Une épaisse forêt, de la demeure sainte,
Aux profanes regards cache...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Espana) - Le roi solitaire
Je vis cloîtré dans mon âme profonde,
Sans rien d'humain, sans amour, sans amis,
Seul comme un dieu, n'ayant d'égaux au monde
Que mes aïeux sous la tombe endormis !
Hélas ! grandeur veut dire solitude.
Comme une idole au geste surhumain,
Je reste là, gardant mon attitude,
La pourpre au dos, le monde dans la main.
...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le semeur de cendres) - Ô jeunesse, fervent et clair foyer d'amour
Ô jeunesse, fervent et clair foyer d'amour,
Tu fais au ciel l'aveu sonore de ta joie,
Et ta flamme, luttant d'éclat avec le jour,
Aux quatre vents, pareille à la Chimère, ondoie !
Mais tu n'as pas plus tôt brillé de tout ton feu
Que, prompte à dévorer le sang...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le coeur solitaire) - Tu sommeilles ; je vois tes yeux sourire encor
Tu sommeilles ; je vois tes yeux sourire encor.
Ta gorge, ainsi deux beaux ramiers prennent l'essor,
Se soulève et s'abaisse au gré de ton haleine.
Tu t'abandonnes, lasse et nue et tout en fleur,
Et ta chair amoureuse est rose de chaleur.
Ta main droite sur toi se coule au...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les orientales) - Canaris
Lorsqu'un vaisseau vaincu dérive en pleine mer ;
Que ses voiles carrées
Pendent le long des mâts, par les boulets de fer
Largement déchirées ;
Qu'on n'y voit que des morts tombés de toutes parts,
Ancres, agrès, voilures,
Grands mâts rompus, traînant leurs cordages épars
Comme des chevelures ;
Que le vaisseau, couvert de fumée et de bruit,
Tourne...
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