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présent.
Charles LASSAILLY (1806-1843) - Hommage à M. de Lamartine
Dieu merci, je me sens âme assez forte en moi,
Pour dire hardiment, selon toute ma foi,
Ce que j'ai sur le coeur, contre ces pamphlétaires
Qui de volcans boueux fécondent les cratères,
Jettent au vent l'honneur des réputations,
Et mentent à la muse, ainsi qu'aux nations.
Aboyeurs de places publiques,
Brocanteurs de sales reliques,...
Pierre LE MOYNE (1602-1671) (Recueil : Lettres morales et poétiques) - Carte de la Cour
(Lettre IV)
[...] L'Artifice à l'entrée avecque l'Imposture
Loge dans un château d'étrange architecture.
Là, de la cime au fondement,
Tout porte à faux, tout se dément.
En vain la face en est éclatante et pompeuse,
Son éclat éblouit, et sa pompe est trompeuse.
Partout le feint s'y voit, pour le vrai...
Pierre LE MOYNE (1602-1671) (Recueil : Lettres morales et poétiques) - Le Palais de la Fortune
(Lettre IX)
[...] Dans une île branlante, et de sable mouvant,
Qui suit le cours des flots, et roule au gré du vent,
Il se voit un Palais, sans règle et sans mesure,
Mais d'une extravagante et bizarre structure,
Dont l'ouvrage subit, sans le secours de l'art,
S'éleva de morceaux...
François MALAVAL (1627-1719) - L'usage du temps
L'homme n'a rien du temps que l'instant qu'il possède,
Quand le temps est perdu, sa perte est sans remède :
Après tant d'embarras, tant de peine et de bruit,
On se trouve à la fin et sans temps et sans fruit.
Chacun se donne en proie au siècle qui l'entraîne,
Au plaisir qui l'amuse, au dessein qui le gêne,
Et comme...
François de MALHERBE (1555-1628) - Plainte
C'est faussement qu'on estime,
Qu'il ne soit point de beautés,
Où ne se trouve le crime
De se plaire aux nouveautés.
Si Madame avait envie,
De brûler de feux divers,
Serait-elle pas suivie
Des yeux de tout l'univers ?
Est-il courage si brave
Qui ne pense avoir raison,
De se rendre son esclave
Et languir en sa prison ?
...
Claude MERMET (1550-x) - L'avis du mariage
Toi qui veux femme choisir,
A plaisir,
Si ta belle te demeure,
Des amis de ses beaux yeux
Curieux,
Te viendront voir à toute heure.
Si tu mets en ta maison,
Sans raison,
La laide et mal gracieuse,
Elle qui rechignera,
Te sera
Toute sa vie ennuyeuse.
Si de force dépourvu,
Jacques MILET (1428-1466) - La Forêt de Tristesse
C'est icy la forest d'ennuy,
Ou arbre nesung* fruict ne porte
Et n'y peut vivre en paix nulluy,
Tout est layt et de fausse sorte.
Tout ainsi qu'elle se comporte,
Melancolie en est la dame,
Et n'est creature si forte
Qui contre elle droit y reclame.
Elle se tient icy bien pres
En ung chastel moult orgueilleux,
Et le voit on tantost...
Charles d' ORLEANS (1394-1465) (Recueil : Ballades) - Las ! Mort, qui t'a fait si hardie
Las ! Mort, qui t'a fait si hardie
De prendre la noble Princesse
Qui était mon confort, ma vie,
on bien, mon plaisir, ma richesse !
Puisque tu as pris ma maîtresse,
Prends-moi aussi son serviteur,
Car j'aime mieux prochainement
ourir que languir en tourment,
En peine, souci et douleur !
Las ! de tous...
Marc de PAPILLON DE LASPHRISE (1555-1599) (Recueil : L'Amour passionnée de Noémie) - Je penserai plutôt la mer non variable
Je penserai plutôt la mer non variable,
Le beau printemps sans fleurs, le mois d'août sans moissons,
Le froidureux hiver sans neige, sans glaçons,
Et le pauvre idiot avisément croyable.
Je penserai plutôt le bonheur abhorrable,
L'automne sans fruitage, et sans nulles boissons,
Le monde sans...
Jacques PELLETIER DU MANS (1517-1582) - Chant d'amour
Amour au coeur déjà me fait sentir
Des ans passés un honteux repentir
Qui me faisait ignorer sa puissance :
Déjà en moi je me sens accusé
D'ainsi avouer de ma vie abusé,
Me repaissant de fausse jouissance.
J'étais content, mais pour rien ne vouloir ;
J'étais joyeux de point ne me douloir ;
Mon...
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : Le promeneur) - Que m'importe de vivre heureux, silencieux
A Marcel Arland
Que m'importe de vivre heureux, silencieux,
Un nuage doré pour maison, pour patrie.
Je caresse au hasard le corps de mon amie,
Aussi lointaine, hélas ! et fausse qu'elle veut.
Qui êtes-vous enfin ? qui parle ? - et qui m'écoute ? -
Un homme vraiment seul...
Mathurin REGNIER (1573-1613) - Satire III
Sans parler, je t'entends : il faut suivre l'orage ;
Aussi bien on ne peut où choisir avantage ;
Nous vivons à tâtons et, dans ce monde ici,
Souvent avec travail on poursuit du souci ;
Car les dieux courroucés contre la race humaine
Ont mis avec les biens les sueurs et la peine.
Le monde est un berlan où tout est...
Jean RICHEPIN (1849-1926) (Recueil : La chanson des gueux) - Tristesse des bêtes
Le soleil est tombé derrière la forêt.
Dans le ciel, qu'un couchant rose et vert décorait,
Brille encore un grenat au faîte d'une branche.
La lune, à l'opposé, montre sa corne blanche.
Vers les puits, dont l'eau coule aux rigoles de bois,
C'est l'heure où les barbets avec de grands abois
Font, devant le berger...
Marc-Antoine Girard de SAINT-AMANT (1594-1661) - La Généreuse
(Extraits)
Pendant que mon auguste reine
Résiste aux outrages du sort,
Muse, pour un dernier effort,
Chantons sa gloire dans sa peine.
Employons aujourd'hui, mais d'un air de grandeur,
Un noble et saint reste d'ardeur
Qui nous purge d'ingratitude
Et comme fait ce bois où je fais mon étude,
Accordons l'ombre et la splendeur.
Victor SEGALEN (1878-1919) (Recueil : Stèles) - Visage dans les yeux
Puisant je ne sais quoi ; au fond de ses yeux jetant le panier
tressé de mon désir, je n'ai pas obtenu le jappement de l'eau
pure et profonde.
Main sur main, pesant la corde écailleuse, me déchirant les
paumes, je n'ai levé pas même une goutte de l'eau pure et
profonde :
Ou que...
Jean de SPONDE (1557-1595) - Stances
Tel estoit ce bel Astre à son entrée au monde,
Et deslors qu'il sortoit de son tendre berceau,
Clair au poinct qu'on le veit autant que le flambeau
Qui luît le jour dessus, et la nuict dessous l'onde.
Ce feu sur le poignant de sa premiere Aurore
Nous embasmoit les champs du nectar de ses pleurs,
Et les champs...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villes tentaculaires) - L'âme de la ville
Les toits semblent perdus
Et les clochers et les pignons fondus,
Dans ces matins fuligineux et rouges,
Où, feu à feu, des signaux bougent.
Une courbe de viaduc énorme
Longe les quais mornes et uniformes ;
Un train s'ébranle immense et las.
Là-bas,
Un steamer rauque avec un bruit de corne.
Et...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les moines) - L'hérésiarque
Et là, ce moine noir, que vêt un froc de deuil,
Construit, dans sa pensée, un monument d'orgueil.
Il le bâtit, tout seul, de ses mains taciturnes,
Durant la veille ardente et les fièvres nocturnes.
Il le dresse, d'un jet, sur les Crédos béants,
Comme un phare de pierre au bord des océans,
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villages illusoires) - Le meunier
Le vieux meunier du moulin noir,
On l'enterra, l'hiver, un soir
De froid rugueux, de bise aiguë
En un terrain de cendre et de ciguës.
Le jour dardait sa clarté fausse
Sur la bêche du fossoyeur ;
Un chien errait près de la fosse,
L'aboi tendu vers la lueur.
La bêche, à chacune...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les campagnes hallucinées) - Pèlerinage
Où vont les vieux paysans noirs
Par les chemins en or des soirs ?
A grands coups d'ailes affolées,
En leurs toujours folles volées,
Les moulins fous fauchent le vent.
Le cormoran des temps d'automne
jette au ciel triste et monotone
Son cri sombre comme la nuit.
C'est l'heure brusque de la terreur,
Où passe,...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villes tentaculaires) - Une statue (1)
On le croyait fondateur de la ville,
Venu de pays clairs et lointains,
Avec sa crosse entre les mains,
Et, sur son corps, une bure servile.
Pour se faire écouter il parlait par miracles,
En des clairières d'or, le soir, dans les forêts,
Où Loge et Thor carraient leurs symboles épais
Et tonnaient leurs oracles.
Il...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Parallèlement) - Autre (Impression fausse)
La cour se fleurit de souci
Comme le front
De tous ceux-ci
Qui vont en rond
En flageolant sur leur fémur
Débilité
Le long du mur
Fou de clarté.
Tournez, Samsons sans Dalila,
Sans Philistin,
Tournez bien la
Meule au destin.
Vaincu risible de la loi,
Mouds tour à tour
Ton...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Parallèlement) - Impression fausse
Dame souris trotte,
Noire dans le gris du soir,
Dame souris trotte
Grise dans le noir.
On sonne la cloche,
Dormez, les bons prisonniers !
On sonne la cloche :
Faut que vous dormiez.
Pas de mauvais rêve,
Ne pensez qu'à vos amours
Pas de mauvais rêve :
Les belles toujours !
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : La bonne chanson) - Toute grâce et toutes nuances
Toute grâce et toutes nuances
Dans l'éclat doux de ses seize ans,
Elle a la candeur des enfances
Et les manèges innocents.
Ses yeux, qui sont les yeux d'un ange,
Savent pourtant, sans y penser,
Eveiller le désir étrange
D'un immatériel baiser.
Et sa main, à ce point petite
Qu'un oiseau-mouche n'y tiendrait,
Captive...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Sagesse) - Voix de l'Orgueil : un cri puissant comme d'un cor
Voix de l'Orgueil : un cri puissant comme d'un cor,
Des étoiles de sang sur des cuirasses d'or.
On trébuche à travers des chaleurs d'incendie...
Mais en somme la voix s'en va, comme d'un cor.
Voix de la Haine : cloche en mer, fausse, assourdie
De neige lente. Il fait si...
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