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Pierre LOUŸS (1870-1925) - Pervigilium mortis
Quod jam in amplexu partim audivit Ariadne.
I
" Ouvre sur moi tes yeux si tristes et si tendres,
Miroirs de mon étoile, asiles éclairés,
Tes yeux plus solennels de se voir adorés,
Temples où le silence est le secret d'entendre.
Quelle île nous conçut des strophes de la mer ?
Onde...
Éphraïm MIKHAËL (1866-1890) - Rêves et désirs
Comme un bruit très lointain des cloches et des vagues
J'entends dans mon Esprit chanter des rhythmes vagues ;
Je rêve des sonnets divinement sculptés
Et des strophes dansant, langoureuses almées,
Un pas lascif, et des vers pleins de voluptés,
Des vers câlins, ayant le son de voix aimées.
J'aime ces sons lointains, ces poèmes rêvés,
Et...
Jean MORÉAS (1856-1910) (Recueil : Les Syrtes) - Conte d'amour (VII)
Hiver : la bise se lamente,
La neige couvre le verger.
Dans nos coeurs aussi, pauvre amante,
Il va neiger, il va neiger.
Hier : c'était les soleils jaunes.
Hier, c'était encor l'été.
C'était l'eau courant sous les aulnes
Dans le val de maïs planté.
Hier, c'était les blancs, les roses
Lis, les lis d'or érubescent -
Jean MORÉAS (1856-1910) (Recueil : Les Stances) - L'éclair illuminait la nuit ...
L'éclair illuminait la nuit de ses beaux feux,
A la vitre déjà retentissait l'orage,
Plein d'angoisse le temps rampait entre nous deux,
Et j'étais là pareil à quelque sombre image.
Tu te berçais au son de ta plaintive voix,
Mais j'osais supputer et ta faute et la mienne,
Et dans mon coeur, c'était comme une affreuse poix
Toute...
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Le coeur innombrable) - Bittô
Le bourdonnant été, doré comme du miel,
Parfumé de citrons, de résine et de menthe,
Balance au vent sucré son rêve sensuel
Et baigne son visage au clair de l'eau dormante.
Les pesants papillons ont alangui les fleurs,
Le cytise odorant et la belle mélisse
Infusent doucement dans la grande chaleur,
Le soleil joue...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Autres vers) - Ciels
Le Ciel a de jeunes pâturages
Tendres, vers un palais triste et vermeil :
Un Essaim d'Heures sauvages
Guide Pasiphaé, petite-fille du Soleil.
Des troupeaux silencieux du ciel,
Un nuage, un doux taureau s'écume,
Se détache, avec le souci réel
Du Baiser qui l'arrose et la parfume.
Et ces neiges, fraîcheur et ferveur,
Au...
Théophile Dondey dit Philothée O'NEDDY (1811-1875) (Recueil : Feu et flamme) - Nuit seconde
Névralgie
I
Jusques à mon chevet me poursuit mon idée
Fixe : toutes les nuits j'en ai l'âme obsédée.
Pour noyer au sommeil ce démon flétrissant,
Des sucs de l'opium le charme est impuissant.
Au seuil de mon oreille, une voix sourde et basse
Comme l'essoufflement d'un homme qui...
Théophile Dondey dit Philothée O'NEDDY (1811-1875) (Recueil : Feu et flamme) - Nuit septième
Dandysme
I
C'est l'heure symphonique où, parmi les ramures,
Roulent du rossignol les tendres fioritures ;
L'heure voluptueuse où le coeur des amants,
Au seuil du rendez-vous, double ses battements.
Des murmures du soir les merveilles suaves
D'un mol enivrement chargent les sens esclaves.
L'atmosphère est sans brume,...
Marc de PAPILLON DE LASPHRISE (1555-1599) (Recueil : Les Amours de Théophile) - Ton voile noir te fait approuver feinte
Ton voile noir te fait approuver feinte,
Il te déguise en cachant tes beaux yeux,
Et si convient à ton voeu soucieux,
Qui est couvert de religion sainte.
Certainement toute chose contrainte
Est haïssable aux hommes et aux dieux ;
Par force on entre au couvent...
Nicolas de RAMPALLE (1603-1660) (Recueil : Les Idylles) - Le Départ funeste
La nuit la plus funeste et la plus malheureuse
Qui vît jamais dissoudre une étreinte amoureuse
Pliait son noir manteau, pour sortir du séjour
Où l'aimable Amarante était morte d'amour,
Et portait en fuyant vers sa demeure sombre
Un crêpe, que son deuil avait fait de son ombre.
La courrière du jours, qui vient d'un air...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - L'obscurité, dans les chambres, le soir...
L'obscurité, dans les chambres, le soir, est une
Irréconciliable apporteuse de craintes ;
En deuil, s'habillant d'ombre et de linges de lune,
Elle inquiète ; elle a de félines étreintes
Comme une eau des canaux traîtres où l'on se noie
L'obscurité, c'est la tueuse de la joie
Qui dépérit, bouquet de roses transitoires,
Quand elle...
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Premier livre des Amours) - Je veux mourir pour tes beautés, Maîtresse
Je veux mourir pour tes beautés, Maîtresse,
Pour ce bel oeil, qui me prit à son hain,
Pour ce doux ris, pour ce baiser tout plein
D'ambre et de musc, baiser d'une Déesse.
Je veux mourir pour cette blonde tresse,
Pour l'embonpoint de ce trop chaste sein,
Pour la rigueur de cette douce...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Au jardin de l'infante) - Ermione
Le ciel suave était jonché de pâles roses...
Tes yeux tendres au fond de ton large chapeau
Rêvaient : tu flottais toute aux plis d'un grand manteau,
Et ton coeur, qu'inclinaient d'inexprimables choses,
Le ciel suave était jonché de pâles roses...
Se penchait sur mon coeur comme un iris sur l'eau.
Le ciel suave était jonché...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Symphonie héroïque) - Le Fleuve
Conçu dans l'ombre aux flancs augustes de la Terre,
Le Fleuve prend sa vie aux sources du mystère.
Il est le fils des monts déserts et des glaciers ;
Et les vieux rocs pensifs, farouches nourriciers
Du limpide cristal distillé par la voûte,
Dans l'ombre, de longs jours l'abreuvent goutte à goutte,
L'écoutent gazouiller dans son lit de cailloux,
Si faible encore, avec un...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Au jardin de l'infante) - Les colombes
Partout la mer unique étreint l'horizon nu,
L'horizon désastreux où la vieille arche flotte ;
Au pied du mât penchant l'Espérance grelotte,
Croisant ses bras transis sur son coeur ingénu.
Depuis mille et mille ans pareils, le soir venu,
L'Ame assise à la barre, immobile pilote,
Regarde éperdument dans l'ombre qui sanglote
Ses colombes...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Au jardin de l'infante) - Silence !...
Le silence descend en nous,
Tes yeux mi-voilés sont plus doux ;
Laisse mon coeur sur tes genoux.
Sous ta chevelure épandue
De ta robe un peu descendue
Sort une blanche épaule nue.
La parole a des notes d'or ;
Le silence est plus doux encor,
Quand les coeurs sont pleins jusqu'au...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Versailles
I
Ô Versailles, par cette après-midi fanée,
Pourquoi ton souvenir m'obsède-t-il ainsi ?
Les ardeurs de l'été s'éloignent, et voici
Que s'incline vers nous la saison surannée.
Je veux revoir au long d'une calme journée
Tes eaux glauques que jonche un feuillage roussi,
Et respirer encore, un soir d'or adouci,
Ta beauté plus...
Cécile SAUVAGE (1883-1927) (Recueil : L'âme en bourgeon) - Enfant, pâle embryon
Enfant, pâle embryon, toi qui dors dans les eaux
Comme un petit dieu mort dans un cercueil de verre.
Tu goûtes maintenant l'existence légère
Du poisson qui somnole au-dessous des roseaux.
Tu vis comme la plante, et ton inconscience
Est un lis entr'ouvert qui n'a que sa candeur
Et qui ne sait pas même...
Victor SEGALEN (1878-1919) (Recueil : Stèles) - Moment
Ce que je sais d'aujourd'hui, en hâte je l'impose à ta surface, pierre
plane, étendue visible et présente ;
Ce que je sens, - comme aux entrailles l'étreinte de la chute, - je l'étale
sur ta peau, robe de soie fraîche et mouillée ;
Sans autre pli, que la moire de tes veines : sans recul, hors l'écart...
Victor SEGALEN (1878-1919) (Recueil : Stèles) - Mon amante a les vertus de l'eau
Mon amante a les vertus de l'eau : un sourire clair, des gestes
coulants, une voix pure et chantant goutte à goutte.
Et quand parfois, malgré moi - du feu passe dans mon regard,
elle sait comment on l'attise en frémissant : eau jetée sur les
charbons rouges.
*
Pontus de TYARD (1521-1605) (Recueil : Les erreurs amoureuses) - Chanson
Plus subtile oeuvre tirée
Ne fut onc de soie ou d'or
Qu'est votre tresse dorée
De beauté riche trésor
Oncq' amour plus sûrement
Ne tendit ses lacs ailleurs
Pour s'y celer cautement
Et surprendre mille coeurs.
La belle douce lumière
Qui luit dessous votre front
Semble l'étoile première
Qui l'ombre de la nuit...
Pontus de TYARD (1521-1605) (Recueil : Douze fables de fleuves) - Épigramme de Salmace
A peine avait seize ans, de la belle Vénus
Et du Cyllénien la jeune et chère race,
Quand, au temps que Phébus son plus long chemin trace,
Dans un fleuve il voulut baigner ses membres nus.
Mes souhaits, dit Salmace, ore sont advenus.
Ce disant, elle court, entre en l'eau et l'embrasse,
Pontus de TYARD (1521-1605) (Recueil : Les erreurs amoureuses) - Sonnet
Mon âme est en vos mains heureusement étreinte
Du plus gracieux noeud qu'oncq' beauté n'enlaça ;
Une plus douce flèche oncques coeur ne blessa
Que celle qui par vous dedans mon sang est teinte ;
Plus docte poésie en votre esprit est peinte
Qu'oncques sur Iélicon Apollon n'en pensa ;
Un plus illustre rêts oncq' Phébus n'élança
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les ailes rouges de la guerre) - A la Belgique
Hélas, depuis les jours des suprêmes combats,
Tes compagnes sont la frayeur et l'infortune ;
Tu n'as plus pour pays que des lambeaux de dunes
Et des plaines en feu sur l'horizon, là-bas.
Anvers et Gand et Liége et Bruxelles et Bruges
Te furent arrachés et gémissent au loin
Sans que tes yeux encor vaillants soient...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : La multiple splendeur) - A la gloire du vent
- Toi qui t'en vas là-bas,
Par toutes les routes de la terre,
Homme tenace et solitaire,
Vers où vas-tu, toi qui t'en vas ?
- J'aime le vent, l'air et l'espace ;
Et je m'en vais sans savoir où,
Avec mon coeur fervent et fou,
Dans l'air qui luit et...
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