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présent.
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - A la Malibran
Stances
I
Sans doute il est trop tard pour parler encor d'elle ;
Depuis qu'elle n'est plus quinze jours sont passés,
Et dans ce pays-ci quinze jours, je le sais,
Font d'une mort récente une vieille nouvelle.
De quelque nom d'ailleurs que le regret s'appelle,
L'homme, par tout pays, en a...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - Le rideau de ma voisine
Imité de Goethe.
Le rideau de ma voisine
Se soulève lentement.
Elle va, je l'imagine,
Prendre l'air un moment.
On entr'ouvre la fenêtre :
Je sens mon coeur palpiter.
Elle veut savoir peut-être
Si je suis à guetter.
Mais, hélas ! ce n'est qu'un rêve ;
Ma voisine aime un lourdaud,
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Premiers poèmes) - Béatrice
D'abord j'ai contemplé dans le berceau de chêne
Un bébé tapageur qui ne pouvait dormir ;
Puis vint la grande fille aux yeux couleur d'ébène,
Une brune enfant pâle insensible au plaisir.
Son beau front est rêveur; et, quelque peu hautaine
Dans son costume blanc qui lui sied à ravir,
Elle est bonne et charmante, et sa douce âme est pleine
D'innocente...
Clovis Hesteau de NUYSEMENT (1550-16xx) - Combien, combien de fois, au soir sous la nuit brune
Combien, combien de fois, au soir sous la nuit brune,
Errant comme un taureau par amour furieux,
Ai-je maudit le sort, la nature et les dieux,
Le ciel, l'air, l'eau, la terre et Phébus et la Lune !
Combien, combien de fois, d'une fuite importune,
De soupirs embrasés ai-je éventé les...
Clovis Hesteau de NUYSEMENT (1550-16xx) - Le vautour affamé qui du vieil Prométhée
Le vautour affamé qui du vieil Prométhée
Becquette sans repos le poumon renaissant,
Et le vase maudit où le dieu punissant
Envoya nos malheurs au fol Epiméthée,
Celui par qui amont est la pierre portée,
Celui qui altéré vit dans l'eau languissant,
Celles qui vont en vain leurs cuves remplissant,
Ce...
Marcel PROUST (1871-1922) (Recueil : Poèmes) - Je contemple souvent le ciel de ma mémoire
Le temps efface tout comme effacent les vagues
Les travaux des enfants sur le sable aplani
Nous oublierons ces mots si précis et si vagues
Derrière qui chacun nous sentions l'infini.
Le temps efface tout il n'éteint pas les yeux
Qu'ils soient d'opale ou d'étoile ou d'eau claire
Beaux comme dans le...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Le bateau ivre
Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.
J'étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Soleil et chair
Le Soleil, le foyer de tendresse et de vie,
Verse l'amour brûlant à la terre ravie,
Et, quand on est couché sur la vallée, on sent
Que la terre est nubile et déborde de sang ;
Que son immense sein, soulevé par une âme,
Est d'amour comme Dieu, de chair comme la femme,
Et qu'il renferme, gros de...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - La plaine
Cette plaine sans un chemin
Figure au fond de la vallée
La solitude immaculée
Vierge de tout passage humain.
Presque nue, elle a du mystère,
Une étrangeté qui provient
De ses teintes d'aspect ancien
Et de son grand silence austère.
Une brise lourde, parfois,
Y laissant sa longue traînée,
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Incantation
Ô nuit magicienne, ô douce, ô solitaire,
Le paysage avec sa flûte de roseau
T'accueille ; et tes pieds nus posés sur le coteau
Font tressaillir le coeur fatigué de la terre.
Laissant fuir de ses doigts sa guirlande de fleurs,
Voici qu'en tes bras frais s'endort le soir qui rêve.
L'âme, veule au soleil, frissonne, se soulève,
Et tord sa...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Symphonie héroïque) - Les monts
Épiques survivants des vieux âges que hante
Une mystérieuse et lointaine épouvante,
Les Monts dressent au ciel leur tumulte géant.
La terre les vénère ainsi que ses grands prêtres,
Et, dans la hiérarchie éternelle des êtres,
Ils n'ont au-dessus d'eux, les augustes ancêtres,
Que le grand ancêtre Océan.
Le tonnerre leur plaît. Tout le ciel qui s'embrase
À leurs fronts ceints...
Cécile SAUVAGE (1883-1927) (Recueil : L'âme en bourgeon) - Nature, laisse-moi...
Nature, laisse-moi me mêler à ta fange,
M'enfoncer dans la terre où la racine mange,
Où la sève montante est pareille à mon sang.
Je suis comme ton monde où fauche le croissant
Et sous le baiser dru du soleil qui ruisselle,
J'ai le frisson luisant de ton herbe nouvelle.
Tes oiseaux sont éclos dans le nid...
Alexandre SOUMET (1788-1845) - Le ciel
... Avez-vous contemplé l'hymen plein de mystère
Des astres amoureux des fleurs de notre terre,
Dans une de ces nuits où le sylphe Ariel
Semble avoir répandu son haleine de miel ?
Les constellations, radieuses abeilles,
Aspirent le printemps par toutes ses corbeilles.
Un rayon des Gémeaux, en voilant son ardeur,
Sur les lis frémissants vient baiser la pudeur.
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les vaines tendresses) - Juin
Pendant avril et mai, qui sont les plus doux mois,
Les couples, enchantés par l'éther frais et rose,
Ont ressenti l'amour comme une apothéose ;
Ils cherchent maintenant l'ombre et la paix des bois.
Ils rêvent, étendus sans mouvement, sans voix ;
Les coeurs désaltérés font ensemble une pause,
Se rappelant l'aveu dont un lilas fut cause
Et le bonheur...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les solitudes) - L'une d'elles
Les grands appartements qu'elle habite l'hiver
Sont tièdes. Aux plafonds, légers comme l'éther,
Planent d'amoureuses peintures.
Nul bruit ; partout les voix, les pas sont assoupis
Par la laine opulente et molle des tapis
Et l'ample velours des tentures.
Aux fenêtres, dehors, la grêle a beau sévir,
Sous ses balles de glace à peine on sent frémir
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Epaves) - La musique
Ah ! chante encore, chante, chante !
Mon âme a soif des bleus éthers.
Que cette caresse arrachante
En rompe les terrestres fers !
Que cette promesse infinie,
Que cet appel délicieux
Dans les longs flots de l'harmonie
L'enveloppe et l'emporte aux cieux !
Les bonheurs purs, les bonheurs libres
L'attirent dans...
Jean VAUQUELIN DE LA FRESNAYE (1535-1607) - Frêne hautain, forestier et champêtre...
Frêne hautain, forestier et champêtre
L'arbre premier de tant d'arbres divers,
L'arbre immortel au renom de mes vers,
L'arbre aux serpents toujours odieux maître ;
Le coudre rompt, mais tu te fais connaître
Propre à la guerre et jamais de travers
De toi tortu les monts ne sont couverts,
Ains haut et droit toujours as voulu naître ;
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les flammes hautes) - L'Est, l'Ouest, le Sud, le Nord
Quand tu marches, le pas rythmé, le long des champs,
Aime à nommer pour te plaire à toi-même
Le sud, l'ouest, l'est, le nord,
Mots clairs et doux, mots terribles et forts,
Qui décorent les beaux poèmes.
Qu'ils t'évoquent les bois, les monts et le soleil ;
Qu'ils t'évoquent la mer et le...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Toute la Flandre) - Le chaland
Sur l'arrière de son bateau,
Le batelier promène
Sa maison naine
Par les canaux.
Elle est joyeuse, et nette, et lisse,
Et glisse
Tranquillement sur le chemin des eaux.
Cloisons rouges et porte verte,
Et frais et blancs rideaux
Aux fenêtres ouvertes.
Et, sur le pont, une cage d'oiseau
Et deux baquets et un tonneau ;
Et...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : La multiple splendeur) - Le monde
Le monde est fait avec des astres et des hommes.
Là-haut,
Depuis quels temps à tout jamais silencieux,
Là-haut,
En quels jardins profonds et violents des cieux,
Là-haut,
Autour de quels soleils,
Pareils
à des ruches de feux,
Tourne, dans la splendeur de l'espace énergique,
L'essaim myriadaire et merveilleux
Des planètes tragiques ?
Tel astre, on ne sait quand, leur a donné l'essor
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villages illusoires) - Les cordiers
Dans son village, au pied des digues,
Qui l'entourent de leurs fatigues
De lignes et de courbes vers la mer,
Le blanc cordier visionnaire
A reculons, sur le chemin,
Combine, avec prudence, entre ses mains,
Le jeu tournant de fils lointains
Venant vers lui de l'infini.
Là-bas, En ces heures de soir ardent...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les bords de la route) - Sur la côte
Un vent rude soufflait par les azurs cendrés,
Quand du côté de l'aube, ouverte à l'avalanche,
L'horizon s'ébranla dans une charge blanche
Et dans un galop fou de nuages cabrés.
Le jour entier, jour clair, jour sans pluie et sans brume,
Les crins sautants, les flancs dorés, la croupe en feu,
Ils...
Vincent VOITURE (1597-1648) - Ballade
Toy qu'une étoile favorable
Retient au gré de ses desirs,
Dans cette ville desirable
Où demeurent tous les plaisirs ;
Chasse la tristesse importune,
Pren le temps pendant qu'il est tien,
Jouïs de ta bonne fortune,
Mange mon loup, mange mon chien.
Les plaisirs sont suivis de peines,
Et qui peut s'assurer qu'un jour
Il n'yra pas...
Balzac, Le Chef-d'œuvre inconnu - Un vitrage ouvert dans la voûte éclairait l'atelier de maître... Un vitrage ouvert dans la voûte éclairait l'atelier de maître Porbus. Concentré sur une toile accrochée au chevalet, et qui n'était encore touchée que de trois ou quatre traits blancs, le jour n'atteignait pas jusqu'aux noires profondeurs des angles de cette vaste pièce ; mais quelques reflets égarés allumaient dans cette ombre rousse une paillette argentée au ventre d'une cuirasse de...
Balzac, Le Chef-d'œuvre inconnu - Un vitrage ouvert dans la voûte éclairait l'atelier de maître... Un vitrage ouvert dans la voûte éclairait l'atelier de maître Porbus. Concentré sur une toile accrochée au chevalet, et qui n'était encore touchée que de trois ou quatre traits blancs, le jour n'atteignait pas jusqu'aux noires profondeurs des angles de cette vaste pièce ; mais quelques reflets égarés allumaient dans cette ombre rousse une paillette argentée au ventre d'une cuirasse de...
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