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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - Les glissoires
Il fait un froid noir et tout gèle :
Abreuvoir, écluse et ruisseau.
Tous les puits, à l'endroit du seau,
Ont de la glace à leur margelle.
C'est pourquoi, vite, après la classe,
Les enfants viennent, à grands cris,
Glisser sur l'étang si bien pris
Qu'ils ne craignent pas que ça casse.
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Les meslanges) - Ode à Cassandre
En vous donnant ce pourtraict mien
Dame, je ne vous donne rien
Car tout le bien qui estoit nostre
Amour dès le jour le fit vostre
Que vous me fistes prisonnier,
Mais tout ainsi qu'un jardinier
Envoye des presens au maistre
De son jardin loüé, pour estre
Toujours la grace desservant
De l'heritier, qu'il va servant
Ainsi tous mes presens j'adresse
A...
Paul SCARRON (1610-1660) - Chanson : Mes yeux, vous avez veu Cloris...
Mes yeux, vous avez veu Cloris ;
Mon coeur, vous songez à ses charmes,
Vous l'entendez chanter : helas ! vous estes pris ;
Rendez, rendez les armes,
Ô mon coeur, ô mes yeux ! c'estoit trop hazarder
Que de l'entendre et de la regarder.
Helas ! vous sçavez le danger
Qui suit un amour temeraire,
Jean de SPONDE (1557-1595) - Tout le monde se plaint de la cruelle envie
Tout le monde se plaint de la cruelle envie
Que la nature porte aux longueurs de nos jours :
Hommes, vous vous trompez, ils ne sont pas trop cours,
Si vous vous mesurez au pied de vostre vie.
Mais quoy ? je n'entens point quelqu'un de vous qui die :
Je me veux despestrer...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les solitudes) - L'agonie
Vous qui m'aiderez dans mon agonie,
Ne me dites rien ;
Faites que j'entende un peu d'harmonie,
Et je mourrai bien.
La musique apaise, enchante et délie
Des choses d'en bas :
Bercez ma douleur ; je vous en supplie,
Ne lui parlez pas.
Je suis las des mots, je suis las d'entendre
Ce qui peut mentir ;
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Toute la Flandre) - Fin d'année
Sous des cieux faits de filasse et de suie,
D'où choit morne et longue la pluie,
Voici pourrir
Au vent tenace et monotone,
Les ors d'automne ;
Voici les ors et les pourpres mourir.
O vous qui frémissiez, doucement volontaires,
Là-haut, contre le ciel, tout au long du chemin,
Tristes feuilles comme des mains,
Vous...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les blés mouvants) - Le chant de l'eau
L'entendez-vous, l'entendez-vous
Le menu flot sur les cailloux ?
Il passe et court et glisse
Et doucement dédie aux branches,
Qui sur son cours se penchent,
Sa chanson lisse.
Là-bas,
Le petit bois de cornouillers
Où l'on disait que Mélusine
Jadis, sur un tapis de perles fines,
Au clair de...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les campagnes hallucinées) - Le donneur de mauvais conseils
Par les chemins bordés de pueils
Rôde en maraude
Le donneur de mauvais conseils.
La vieille carriole aux tons groseille
Qui l'emmena, on ne sait d'où,
Une folle la garde et la surveille,
Au carrefour des chemins mous.
Le cheval paît l'herbe d'automne,
Près d'une mare monotone,
Dont l'eau livide réverbère
Le ciel de pluie et de...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les flammes hautes) - Les morts
En ces heures de soir où sous la brume épaisse
Le ciel voilé s'efface et lentement s'endort,
Je marche recueilli, mais sans vaine tristesse,
Sur la terre pleine de morts.
Je fais sonner mon pas pour qu'encore ils l'entendent
Et qu'ils songent, en leur sommeil morne et secret,
A ceux dont la ferveur et la...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Jadis et naguère) - L'auberge
Murs blancs, toit rouge, c'est l'Auberge fraîche au bord
Du grand chemin poudreux où le pied brûle et saigne,
L'Auberge gaie avec le Bonheur pour enseigne.
Vin bleu, pain tendre, et pas besoin de passe-port.
Ici l'on fume, ici l'on chante, ici l'on dort.
L'hôte est un vieux soldat, et l'hôtesse, qui peigne
Et lave dix marmots roses et pleins de...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Jadis et naguère) - Le poète et la muse
La Chambre, as-tu gardé leurs spectres ridicules,
O pleine de jour sale et de bruits d'araignées ?
La Chambre, as-tu gardé leurs formes désignées
Par ces crasses au mur et par quelles virgules ?
Ah fi! Pourtant, chambre en garni qui te recules
En ce sec jeu d'optique aux mines renfrognées
Du souvenir de trop de choses...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : La bonne chanson) - Va, chanson, à titre-d'aile
Va, chanson, à titre-d'aile
Au-devant d'elle, et dis-lui
Bien que dans mon coeur fidèle
Un rayon joyeux a lui,
Dissipant, lumière sainte,
Ces ténèbres de l'amour :
Méfiance, doute, crainte,
Et que voici le grand jour !
Longtemps craintive et muette,
Entendez-vous ? La gaîté,
Comme une vive alouette,
Dans le ciel clair a chanté.
Béroalde de VERVILLE (1556-1626) - Je veux seul, écarté, ores dans un bocage
Je veux seul, écarté, ores dans un bocage,
Ores par les rochers, soupirer mon dommage,
Et plaindre sous l'horreur du destin irrité,
Je veux auprès des eaux tristement murmurantes,
Et près l'obscurité des grottes effrayantes,
Soulager mon esprit de soucis tourmenté.
Vous, bois qui entendez le réson de ma plainte,
Vous, rochers qui m'oyez...
Théophile de VIAU (1590-1626) - Satire première
Qui que tu sois, de grâce écoute ma satire,
Si quelque humeur joyeuse autre part ne t'attire ;
Aime ma hardiesse et ne t'offense point
De mes vers, dont l'aigreur utilement te point.
Toi que les éléments ont fait d'air et de boue,
Ordinaire sujet où le malheur se joue,
Sache que ton filet que le destin ourdit
Est...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Poèmes antiques et modernes) - Dolorida
Est-ce la Volupté qui, pour ses doux mystères,
Furtive, a rallumé ces lampes solitaires ?
La gaze et le cristal sont leur pâle prison.
Aux souffles purs d'un soir de l'ardente saison
S'ouvre sur le balcon la moresque fenêtre ;
Une aurore imprévue à minuit semble naître,
Quand la lune apparaît, quand ses gerbes d'argent
Font pâlir les lueurs du feu rose...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Les Destinées) - La maison du berger (III)
Eva, qui donc es-tu ? Sais-tu bien ta nature ?
Sais-tu quel est ici ton but et ton devoir ?
Sais-tu que, pour punit l'homme, sa créature,
D'avoir porté la main sur l'arbre du savoir,
Dieu permit qu'avant tout, de l'amour de soi-même
En tout temps, à tout âge, il fît son bien suprême,...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Poèmes antiques et modernes) - Le bal
La harpe tremble encore et la flûte soupire,
Car la Walse bondit dans son sphérique empire ;
Des couples passagers éblouissent les yeux,
Volent entrelacés en cercle gracieux,
Suspendent des repos balancés en mesure,
Aux reflets d'une glace admirent leur parure,
Repartent ; puis, troublés par leur groupe riant,
Dans leurs tours moins adroits se heurtent en criant.
La danseuse, enivrée...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Poèmes antiques et modernes) - Le cor
I
J'aime le son du Cor, le soir, au fond des bois,
Soit qu'il chante les pleurs de la biche aux abois,
Ou l'adieu du chasseur que l'écho faible accueille,
Et que le vent du nord porte de feuille en feuille.
Que de fois, seul, dans l'ombre à minuit demeuré,
J'ai souri de l'entendre, et...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Poèmes antiques et modernes) - Le trappiste
C'était une des nuits qui des feux de l'Espagne
Par des froids bienfaisants consolent la campagne :
L'ombre était transparente, et le lac argenté
Brillait à l'horizon sous un voile enchanté ;
Une lune immobile éclairait les vallées,
Où des citronniers verte serpentent les allées ;
Des milliers de soleil, sans offenser les yeux,
Tels qu'une poudre d'or, semaient l'azur des...
François VILLON (1431-x) (Recueil : Poésies diverses) - Question au clerc du Guichet ou ballade de l'appel
Que vous semble de mon appel,
Garnier ? Fis-je sens ou folie ?
Toute bête garde sa pel ;
Qui la contraint, efforce ou lie,
S'elle peut, elle se délie.
Quand donc par plaisir volontaire
Chantée me fut cette homélie,
Etoit-il lors temps de moi taire ?
Se fusse des hoirs Hue Capel
Qui...
François VILLON (1431-x) (Recueil : Poésies diverses) - Requête à monseigneur de Bourbon
Le mien seigneur et prince redouté
Fleuron de lys, royale géniture,
François Villon, que Travail a dompté
A coups orbes, par force de bature,
Vous supplie par cette humble écriture
Que lui fassiez quelque gracieux prêt.
De s'obliger en toutes cours est prêt,
Si ne doutez que bien ne vous contente :
Sans y avoir dommage n'intérêt,
Vous n'y perdrez seulement...
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