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Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Odes politiques) - Contre la peine de mort
(Au peuple du 19 octobre 1830)
Vains efforts ! périlleuse audace !
Me disent des amis au geste menaçant,
Le lion même fait-il grâce
Quand sa langue a léché du sang ?
Taisez-vous ! ou chantez comme rugit la foule ?
Attendez pour passer que le torrent s'écoule
De sang et de lie écumant !
On peut...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Méditations poétiques) - Dieu
(A M. de la Mennais)
Oui, mon âme se plaît à secouer ses chaînes :
Déposant le fardeau des misères humaines,
Laissant errer mes sens dans ce monde des corps,
Au monde des esprits je monte sans efforts.
Là, foulant à mes pieds cet univers visible,
Je plane en liberté dans...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Harmonies poétiques et religieuses) - Jehova ou l'idée de dieu
Sinaï! Sinaï ! quelle nuit sur ta cime !
Quels éclairs, sur tes flancs, éblouissent les yeux !
Les noires vapeurs de l'abîme
Roulent en plis sanglants leurs vagues dans tes cieux !
La nue enflammée
Où ton front se perd
Vomit la fumée
Comme un chaume verd;
Le ciel d'où s'échappe
Eclair sur éclair,
Et pareil au...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Harmonies poétiques et religieuses) - L'humanité - suite de Jehova
A de plus hauts degrés de l'échelle de l'être
En traits plus éclatants Jehova va paraître,
La nuit qui le voilait ici s'évanouit !
Voyez aux purs rayons de l'amour qui va naître
La vierge qui s'épanouit !
Elle n'éblouit pas encore
L'oeil fasciné qu'elle suspend,
On voit qu'elle-même elle ignore
La volupté qu'elle répand...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Harmonies poétiques et religieuses) - L'infini dans les cieux
C'est une nuit d'été ; nuit dont les vastes ailes
Font jaillir dans l'azur des milliers d'étincelles ;
Qui, ravivant le ciel comme un miroir terni,
Permet à l'oeil charmé d'en sonder l'infini ;
Nuit où le firmament, dépouillé de nuages,
De ce livre de feu rouvre toutes les pages !
Sur le dernier sommet des monts, d'où le...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Méditations poétiques) - La Foi
O néant ! ô seul Dieu que je puisse comprendre !
Silencieux abîme où je vais redescendre,
Pourquoi laissas-tu l'homme échapper de ta main ?
De quel sommeil profond je dormais dans ton sein !
Dans l'éternel oubli j'y dormirais encore ;
Mes yeux n'auraient pas vu ce faux jour que j'abhorre,
Et dans ta longue nuit, mon paisible sommeil
N'aurait jamais connu...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Méditations poétiques) - Le désespoir
Lorsque du Créateur la parole féconde,
Dans une heure fatale, eut enfanté le monde
Des germes du chaos,
De son oeuvre imparfaite il détourna sa face,
Et d'un pied dédaigneux le lançant dans l'espace,
Rentra dans son repos.
Va, dit-il, je te livre à ta propre misère ;
Trop indigne à mes yeux d'amour ou de colère,
Tu n'es rien...
Isidore Ducasse, comte de LAUTREAMONT (1846-1870) - Poésies I
Les gémissements poétiques de ce siècle ne sont que des sophismes.
Les premiers principes doivent être hors de discussion.
J'accepte Euripide et Sophocle ; mais je n'accepte pas Eschyle.
Ne faites pas preuve de manque des convenances les plus élémentaires
et de mauvais goût envers le créateur.
Repoussez l'incrédulité : vous me ferez plaisir.
Il n'existe que deux genres de poésies ; il...
Jean LE MAIRE DE BELGES (1473-1525) - Chanson de Galathée, bergère
Arbres feuillus, revêtus de verdure,
Quand l'hiver dure on vous voit désolés,
Mais maintenant aucun de vous n'endure
Nulle laidure, ains vous donne nature
Riche peinture et fleurons à tous lez,
Ne vous branlez, ne tremblez, ne croulez,
Soyez mêlés de joie et flourissance :
Zéphire est sus donnant aux fleurs issance.
Gentes...
Pierre LE MOYNE (1602-1671) (Recueil : Lettres morales et poétiques) - Le Théâtre du Sage
(Lettre XI)
[...] Sous l'étage de l'air est l'étage de l'onde,
Ample et riche ornement de la scène du monde,
Où du grand artisan la grandeur se fait voir
Comme dans un mobile et liquide miroir,
Qui, tantôt en repos, et tantôt en tourmente,
Sa clémence et son ire aux humains...
Jean-Jacques LEFRANC DE POMPIGNAN (1709-1784) - Le château d'If
Nous fûmes donc au château d'If.
C'est un lieu peu récréatif.
Défendu par le fer oisif
De plus d'un soldat maladif,
Qui, de guerrier jadis actif,
Est devenu garde passif.
Sur ce roc taillé dans le vif,
Par bon ordre on retient captif,
Dans l'enceinte d'un mur massif,
Esprit libertin, coeur rétif
Au salutaire correctif...
Maurice MAC-NAB (1856-1889) (Recueil : Poèmes mobiles) - Les foetus
On en voit de petits, de grands,
De semblables, de différents,
Au fond des bocaux transparents.
Les uns ont des figures douces ;
Venus au monde sans secousses,
Sur leur ventre ils joignent les pouces.
D'autres lèvent les yeux en l'air
Avec un regard assez fier
Pour des gens qui n'y voient pas clair !
François de MALHERBE (1555-1628) - Aux dames pour les demi-dieux marins, conduits par Neptune
Ô qu'une sagesse profonde,
Aux aventures de ce monde
Préside souverainement :
Et que l'audace est mal apprise
De ceux qui font une entreprise,
Sans douter de l'événement.
Le renom que chacun admire,
Du prince qui tient cet empire,
Nous avait fait ambitieux,
De mériter sa bienveillance,
Et donner à notre vaillance
Le témoignage de ses...
François de MALHERBE (1555-1628) - Quoi donc c'est un arrêt ...
Quoi donc c'est un arrêt qui n'épargne personne
Que rien n'est ici-bas heureux parfaitement,
Et qu'on ne peut au monde avoir contentement,
Qu'un funeste malheur aussitôt n'empoisonne.
La santé de mon prince en la guerre était bonne :
Il vivait aux combats comme en son élément :
Depuis que dans la paix il règne absolument
Tous les jours la...
Pierre de MARBEUF (1596-1645) - Les yeux d'Amaranthe
Beaux yeux que j'aime tant, hé quelle est votre essence,
Car l'on vous pense feux à mon embrasement,
Puis l'on vous juge cieux par votre mouvement,
Mais non, vous êtes Dieux selon votre puissance.
Ces yeux n'ont que des feux toujours en influence,
Comme s'ils n'étaient faits que de cet élément :
Mais ces yeux étant dieux, leur...
François MAYNARD (1582-1646) - La belle vieille
Cloris, que dans mon temps j'ai si longtemps servie
Et que ma passion montre à tout l'univers,
Ne veux-tu pas changer le destin de ma vie
Et donner de beaux jours à mes derniers hivers ?
N'oppose plus ton deuil au bonheur où j'aspire.
Ton visage est-il fait pour demeurer voilé ?
Sors de ta nuit funèbre, et...
Claude Gaspar Bachet de MEZIRIAC (1592-1638) (Recueil : Les Amours de Rosine) - Rosine avecques moy pourroit parfaitement
Rosine avecques moy pourroit parfaitement
Comme en un abrégé representer le monde,
Ma constance et ma foy, ferme immuable et ronde,
Retient les qualitez du plus bas element.
Le feu dedans mon coeur flambe eternellement,
Des larmes en mes yeux un Ocean abonde,
Et voylà qu'en mon sein la...
Emile NELLIGAN (1879-1941) - Roses d'octobre
Pour ne pas voir choir les roses d'automne,
Cloître ton coeur mort en mon coeur tué.
Vers des soirs souffrants mon deuil s'est rué,
Parallèlement au mois monotone.
Le carmin tardif et joyeux détonne
Sur le bois dolent de roux ponctué...
Pour ne pas voir choir les roses d'automne,
Cloître ton coeur mort en mon coeur tué....
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Poèmes de l'amour) - Il n'est pas un instant
Il n'est pas un instant où près de toi couchée
Dans la tombe ouverte d'un lit,
Je n'évoque le jour où ton âme arrachée
Livrera ton corps à l'oubli. [...]
Quand ma main sur ton coeur pieusement écoute
S'apaiser le feu du combat,
Et que ton sang reprend paisiblement sa route,
Et que tu respires plus...
Théophile Dondey dit Philothée O'NEDDY (1811-1875) (Recueil : Feu et flamme) - Nuit troisième
Rodomontade
Il était appuyé contre l'arche massive
De ce vieux pont romain, dont la base lascive
S'use aux attouchements des flots :
L'astre des nuits lustrait son visage Dantesque,
Et le Nord dérangeait son manteau gigantesque
Avec de sauvages sanglots.
À voir son crâne ardu, sa fauve chevelure,
De son cou...
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : Le promeneur) - Il pleut. je n'ai plus rien à dire de moi-même
" La terre montre au ciel ce qu'elle a de plus beau. "
Simon Senne.
A Robert De Geynst
Il pleut. je n'ai plus rien à dire de moi-même
Et tout ce que j'aimais, comme le sable fin
Sans peser sur la plage où les...
Jean RACINE (1639-1699) - Ode
tirée du Psaume XVII
(Fragment)
Déjà, dans mon âme éperdue,
La mort répandant ses terreurs,
Présentait par tout à ma vue
Et ses tourments et ses horreurs :
Ma perte était inévitable ;
J'invoquai ton nom redoutable,
Et tu fus sensible à mes cris :
Tu vis leur trame sacrilège,
Et ta pitié rompit le piège
Où leurs complots m'avaient surpris.
Nicolas de RAMPALLE (1603-1660) (Recueil : Les Idylles) - La Nymphe Salmacis
[...] Sur le milieu s'élève un beau tertre qui pousse
L'éternelle fraîcheur d'une odorante mousse,
Et de son flanc ouvert par un petit canal
Verse à menus bouillons un liquide cristal,
A qui nature semble avoir formé de l'herbe
Un bassin d'émeraude éclatant et superbe,
Où l'eau garde toujours un état tempéré,
Comme celle qu'on...
Rainer Maria RILKE (1875-1926) (Recueil : Vergers) - Sur le soupir de l'amie
Sur le soupir de l'amie
toute la nuit se soulève,
une caresse brève
parcourt le ciel ébloui.
C'est comme si dans l'univers
une force élémentaire
redevenait la mère
de tout amour qui se perd....
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Les dimanches : tant de tristesse et tant de cloches
Les dimanches : tant de tristesse et tant de cloches !
Volets fermés, outils au repos, piano
Grêlement tapoté par des doigts sans anneau,
Des doigts de vierges dont les coeurs sont sans reproches.
Solitude où quelques passants ; vêpres qui geint ;
Couleur de demi-deuil planant sur les dimanches,
Avec...
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