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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Nicolas BOILEAU (1636-1711) (Recueil : Epîtres) - A M. Arnauld
Oui, sans peine, au travers des sophismes de Claude,
Arnauld, des novateurs tu découvres la fraude,
Et romps de leurs erreurs les filets captieux :
ais que sert que ta main leur dessille les yeux,
Si toujours dans leur âme une pudeur rebelle,
Près d'embrasser l'Eglise, au prêche les rappelle ?
Non, ne crois pas que Claude, habile à se tromper,
Soit insensible aux...
Aloysius BERTRAND (1807-1841) (Recueil : Gaspard de la nuit) - La ronde sous la cloche
Douze magiciens dansaient une ronde sous la grosse cloche
de Saint-Jean. Ils évoquèrent l'orage l'un après l'autre,
et du fond de mon lit je comptai avec épouvante douze
voix qui traversèrent processionnellement les ténèbres.
Aussitôt la lune courut se cacher derrière les nuées,
et une pluie mêlée d'éclairs et de tourbillons fouetta
Aloysius BERTRAND (1807-1841) (Recueil : Gaspard de la nuit) - Harlem
Harlem, cette admirable bambochade qui résume l'école
flamande, Harlem peint par Jean-Breughel, Peeter-Neef,
David-Téniers et Paul Rembrandt.
Et le canal où l'eau bleue tremble, et l'église où le
vitrage d'or flamboie, et le stoël* où sèche le linge
au soleil, et les toits, verts de houblon.
Et les cigognes qui battent des ailes...
Eustorg de BEAULIEU (1505-1552) - Chanson sur le temps présent
Le temps n'est plus tel comme il soulait être
Loyale amour ne règne qu'en écus,
Foi est malade, on sert le dieu
Bacchus Et les brebis font plusieurs moutons paître.
L'église a mis la tête hors du chevêtre,
Vérité dort, faveur tient droit reclus,
Justice est morte et ne s'en parle plus,
Et charité...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Le parfum
Lecteur, as-tu quelquefois respiré
Avec ivresse et lente gourmandise
Ce grain d'encens qui remplit une église,
Ou d'un sachet le musc invétéré ?
Charme profond, magique, dont nous grise
Dans le présent le passé restauré !
Ainsi l'amant sur un corps adoré
Du souvenir cueille la fleur exquise.
De ses cheveux élastiques et lourds,
Vivant sachet,...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Les stalactites) - Carmen
Camille, en dénouant sur votre col de lait
Vos cheveux radieux plus beaux que ceux d'Hélène,
Égrenez tour à tour, ainsi qu'un chapelet,
Ces guirlandes de fleurs sur ces tapis de laine.
Tandis que la bouilloire, éveillée à demi,
Ronfle tout bas auprès du tison qui s'embrase,
Et que le feu charmant, tout à l'heure endormi,
Mélange l'améthyste avec la chrysoprase...
Jean AUVRAY (1590-1630) - La jalousie
Poètes, peintres parlants, que vous sert de nous feindre,
Peintres, poètes muets, que vous sert de nous peindre
Des feux, des fouets, des fers, des vaisseaux pleins de trous,
Des rages, des fureurs, des lieux épouvantables :
Pour exprimer l'horreur des enfers effroyables,
Est-il enfer semblable à celui des jaloux ?
L'aigle de Prométhée, les fouets des Euménides,
Les vaisseaux défoncés...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : Les Tragiques) - Tu vois, juste vengeur, les fleaux de ton Eglise
" Tu vois, juste vengeur, les fleaux de ton Eglise,
Qui, par eux mise en cendre et en masure mise,
A, contre tout espoir, son espérance en toy,
Pour son retranchement, le rempart de la foy.
Tes ennemis et nous sommes esgaux en vice,
Si, juge, tu te...
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - Chanson en Si
Si j'étais noble Faucon,
Tournoîrais sur ton balcon...
- Taureau : foncerais ta porte...
- Vampire : te boirais morte...
Te boirais !
- Geôlier : lèverais l'écrou...
- Rat : ferais un petit trou...
Si j'étais brise alizée,
Te mouillerais de rosée...
Roserais !
Si j'étais gros Confesseur,
Te fouaillerais, ô Ma Soeur !
Pour...
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - Gente Dame
Il n'est plus, ô ma Dame,
D'amour en cape, en lame,
Que Vous ! ...
De passion sans obstacle,
Mystère à grand spectacle,
Que nous ! ...
Depuis les Tour de Nesle
Et les Château de Presle,
Temps frais,
Où l'on couchait en Seine
Les galants, pour leur peine...
- Après. -
Quand vous êtes Frisette,
Il...
Octave CRÉMAZIE (1827-1879) - Les Morts
O morts ! dans vos tombeaux vous dormez solitaires,
Et vous ne portez plus le fardeau des misères
Du monde où nous vivons.
Pour vous le ciel n'a plus d'étoiles ni d'orages,
Le printemps, de parfums, l'horizon, de nuages,
Le soleil, de rayons.
Immobiles et froids dans la fosse profonde,
Vous ne demandez pas si les échos du monde
Sont tristes ou joyeux ;
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - L'orgue
A André Gill
Sous un roi d'Allemagne, ancien,
Est mort Gottlieb le musicien.
Un l'a cloué sous les planches.
Hou ! hou ! hou !
Le vent souffle dans les branches.
Il est mort pour avoir aimé
La petite Rose-de-Mai.
Les filles ne sont pas franches.
Hou ! hou ! hou !
Le vent souffle dans les...
Marc-Antoine DÉSAUGIERS (1772-1827) - Les plaisirs du dimanche
Vive, vive le dimanche !
Vieil enfant du Carnaval
De la gaieté la plus franche
Ce beau jour donne le signal.
Jeunes et vieux de leur demeure
S'empressent de déloger,
Et le même instant sonne l'heure
De la messe et du berger.
Vive, vive le dimanche !
Vieil enfant du Carnaval,
De la gaieté la plus...
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Elégies) - L'église d'Arona
On est moins seul au fond d'une église déserte :
De son père inquiet c'est la porte entr'ouverte ;
Lui qui bénit l'enfant, même après son départ,
Lui, qui ne dit jamais : "N'entrez plus, c'est trop tard !"
Moi, j'ai tardé, seigneur, j'ai fui votre colère,
Comme l'enfant qui tremble à la voix de son père,
Se dérobe au jardin tout...
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Poésies inédites) - Les cloches et les larmes
Sur la terre où sonne l'heure,
Tout pleure, ah ! mon Dieu ! tout pleure.
L'orgue sous le sombre arceau,
Le pauvre offrant sa neuvaine,
Le prisonnier dans sa chaîne
Et l'enfant dans son berceau ;
Sur la terre où sonne l'heure,
Tout pleure, ah ! mon Dieu ! tout pleure.
La...
Léon DIERX (1838-1912) (Recueil : Poëmes et poésies) - La prison
Comme les hauts piliers des vieilles cathédrales,
Ô rêves de mon coeur, vous montez ! Et je vois
L'ancien encens encore endormir ses spirales
A l'ombre de vos nefs, ô rêves d'autrefois !
Comme un orgue dompté par des mains magistrales,
Ô ma longue douleur ! Je t'écoute ; et ta voix
Murmure encor l'écho des plaintes et des râles
Jean DORAT (1517-1588) - Epithalame ou chant nuptial
Sur le Mariage de tres-illustres Prince et Princesse
HENRI DE LORRAINE DUC DE GUYSE
ET
CATARINE DE CLEVES CONTESSE D'EU.
A TRES-ILLUSTRES PRINCE ET PRINCESSE ESPOUSEZ.
Heureux les Rois que Dieu tant favorise,
Qu'il les eslit pour sa France regir,
Tels qu'il luy plaist, de pere en fils choisir,
Tous tres-chrestiens et...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Quel est celui qui veut faire croire de soi
Quel est celui qui veut faire croire de soi
Qu'il est fidèle ami, mais quand le temps se change,
Du côté des plus forts soudainement se range,
Et du côté de ceux qui ont le mieux de quoi ?
Quel est celui qui dit qu'il gouverne le roi ?
J'entends quand il se...
Alphonse ESQUIROS (1814-1876) - Paris aux réverbères
Quid Romae faciam ?
...
Eudore EVANTUREL (1854-1919) - Au Collège
Il mourut en avril, à la fin du carême.
C'était un grand garçon, un peu maigre et très blême,
Qui servait à la messe et chantait au salut.
On en eût fait un prêtre, un jour: c'était le but ;
Du moins, on en parlait souvent au réfectoire.
Il conservait le tiers de ses points en histoire,
Et lisait couramment le grec et le...
Eudore EVANTUREL (1854-1919) - Les Cloches de la Basilique
J'écoutais dans la paix du soir,
Sous la pâleur du ciel mystique,
Les sons pieux que laissent choir
Les cloches de la basilique.
Et j'évoquais au loin leur voix,
A la fois grave et triomphale,
Quand elles sonnaient autrefois
Les angélus de cathédrale,
Au temps heureux, trois fois béni,
Où, dès l'aube, souvent ma mère
Me retrouvait au...
Alfred GARNEAU (1836-1904) - Devant la grille du cimetière
La tristesse des lieux sourit, l'heure est exquise.
Le couchant s'est chargé des dernières couleurs,
Et devant les tombeaux, que l'ombre idéalise,
Un grand souffle mourant soulève encor les fleurs.
Salut, vallon sacré, notre terre promise !...
Les chemins sous les ifs, que peuplent les pâleurs
Des marbres, sont muets ; dans le fond, une église
Monte son dôme sombre au...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Albertus) - Albertus, I
Sur le bord d'un canal profond dont les eaux vertes
Dorment, de nénufars et de bateaux couvertes,
Avec ses toits aigus, ses immenses greniers,
Ses tours au front d'ardoise où nichent les cigognes,
Ses cabarets bruyants qui regorgent d'ivrognes,
Est un vieux bourg flamand tel que les peint Teniers.
- Vous reconnaissez-vous ? - Tenez, voilà le saule,
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Espana) - En allant à la Chartreuse de Miraflorès
Oui, c'est une montée âpre, longue et poudreuse,
Un revers décharné, vrai site de Chartreuse.
Les pierres du chemin, qui croulent sous les pieds,
Trompent à chaque instant les pas mal appuyés.
Pas un brin d'herbe vert, pas une teinte fraîche ;
On ne voit que des murs bâtis en pierre sèche,
Des groupes...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Espana) - L'horloge
Vulnerant omnes, ultima necat.
La voiture fit halte à l'église d'Urrugne,
Nom rauque, dont le son à la rime répugne,
Mais qui n'en est pas moins un village charmant,
Sur un sol montueux perché bizarrement.
C'est un bâtiment pauvre, en grosses pierres grises,
Sans archanges sculptés, sans nervures ni frises,
Qui n'a pour ornement que le fer de sa croix,
Une horloge rustique...
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