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présent.
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Les deux bonnes soeurs
La Débauche et la Mort sont deux aimables filles,
Prodigues de baisers et riches de santé,
Dont le flanc toujours vierge et drapé de guenilles
Sous l'éternel labeur n'a jamais enfanté.
Au poète sinistre, ennemi des familles,
Favori de l'enfer, courtisan mal tenté,
Tombeaux et lupanars montrent sous leurs charmilles
Un lit que le remords n'a jamais...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Le vin des chiffonniers
Souvent, à la clarté rouge d'un réverbère
Dont le vent bat la flamme et tourmente le verre,
Au coeur d'un vieux faubourg, labyrinthe fangeux
Où l'humanité grouille en ferments orageux,
On voit un chiffonnier qui vient, hochant la tête
Butant, et se cognant aux murs comme un poète,
Et sans prendre souci des mouchards, ses sujets,
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - La servante au grand coeur dont vous étiez jalouse
La servante au grand coeur dont vous étiez jalouse,
Et qui dort son sommeil sous une humble pelouse,
Nous devrions pourtant lui porter quelques fleurs.
Les morts, les pauvres morts, ont de grandes douleurs,
Et quand Octobre souffle, émondeur des vieux arbres,
Son vent mélancolique à l'entour de leurs marbres,
Certe, ils doivent trouver les...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Femmes damnées (2)
A la pâle clarté des lampes languissantes,
Sur de profonds coussins tout imprégnés d'odeur
Hippolyte rêvait aux caresses puissantes
Qui levaient le rideau de sa jeune candeur.
Elle cherchait, d'un oeil troublé par la tempête,
De sa naïveté le ciel déjà lointain,
Ainsi qu'un voyageur qui retourne la tête
Vers les horizons bleus dépassés le matin.
...
Auguste BARBIER (1805-1882) (Recueil : Iambes et Poèmes) - La curée
I
Oh ! lorsqu'un lourd soleil chauffait les grandes dalles
Des ponts et de nos quais déserts,
Que les cloches hurlaient, que la grêle des balles
Sifflait et pleuvait par les airs ;
Que dans Paris entier, comme la mer qui monte,
Le peuple soulevé grondait,
Et qu'au lugubre accent des vieux canons de fonte
La Marseillaise répondait,
Certe,...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Odes funambulesques) - La ville enchantée
Il est de par le monde une cité bizarre,
Où Plutus en gants blancs, drapé dans son manteau,
Offre une cigarette à son ami Lazare,
Et l'emmène souper dans un parc de Wateau.
Les centaures fougueux y portent des badines;
Et les dragons, au lieu de garder leur trésor,
S'en vont sur le...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Le sang de la coupe) - La nuit
A cette heure où les coeurs, d'amour rassasiés,
Flottent dans le sommeil comme de blanches voiles,
Entends-tu sur les bords de ce lac plein d'étoiles
Chanter les rossignols aux suaves gosiers ?
Sans doute, soulevant les flots extasiés
De tes cheveux touffus et de tes derniers voiles,
Les coussins attiédis, les draps aux fines toiles
Baisent...
Jean-Antoine de BAÏF (1532-1589) (Recueil : Les Psaumes) - Psaume VI
Sire, en ton courroux ne me viens convaincre du forfait :
Non ne me viens châtier en ta bouillante fureur.
Miséricorde de moi, Seigneur, car faible je languis.
Ô, guéris moi, Seigneur : j'ai tous mes os étonnés.
Même mon âme se trouble de peur, tremblante dedans moi
Fort étonnée. Mais toi Sire jusques à quand ?
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Promenades et Intérieurs.) - Noces du samedi ! noces où l'on s'amuse
Noces du samedi ! noces où l'on s'amuse,
Je vous rencontre au bois où ma flaneuse Muse
Entend venir de loin les cris facétieux
Des femmes en bonnet et des gars en messieurs
Qui leur donnent le bras en fumant un cigare,
Tandis qu'en un bosquet le marié s'égare,
Souvent imberbe...
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - Guitare
Je sais rouler une amourette
En cigarette,
Je sais rouler l'or et les plats !
Et les filles dans de beaux draps !
Ne crains pas de longueurs fidèles :
Pour mules mes pieds ont des ailes ;
Voleur de nuit, hibou d'amour,
M'envole au jour.
Connais-tu Psyché? - Non ? - Mercure ?...
Cendrillon et son aventure...
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - Insomnie
Insomnie, impalpable Bête !
N'as-tu d'amour que dans la tête ?
Pour venir te pâmer à voir,
Sous ton mauvais oeil, l'homme mordre
Ses draps, et dans l'ennui se tordre !...
Sous ton oeil de diamant noir.
Dis : pourquoi, durant la nuit blanche,
Pluvieuse comme un dimanche,
Venir nous lécher comme un chien :
Espérance ou Regret qui veille.
A...
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - Mirliton
Dors d'amour, méchant ferreur de cigales !
Dans le chiendent qui te couvrira
La cigale aussi pour toi chantera,
Joyeuse, avec ses petites cymbales.
La rosée aura des pleurs matinales ;
Et le muguet blanc fait un joli drap...
Dors d'amour, méchant ferreur de cigales.
Pleureuses en troupeau passeront les rafales...
La Muse...
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - Petit coucher
(risette)
Le plaisir te fut dur, mais le mal est facile
Laisse-le venir à son jour.
A la Muse camarde on ne fait plus d'idylle ;
On s'en va sans l'Ange - à son tour -
Ton drap connaît ta plaie, et ton mouchoir ta bile ;
Chante, mais ne fais pas le four
D'aller sur...
Gaston COUTÉ (1880-1911) - L'aveu
(Sonnet)
A ma dame.
Ton âme avait alors la blancheur des grands lys
Que berce la chanson des vents rasant la terre ;
L'Amour était encor pour toi tout un mystère,
Et la sainte candeur te drapait dans les plis
De sa robe... Ce fut par les bois reverdis,
A l'heure où dans le ciel perce...
Gaston COUTÉ (1880-1911) - Le deuil du moulin
Le vieux meunier dort, au fond d'un cercueil
De chêne et de plomb, sous six pieds de terre,
Et, dans le val plein d'ombre et de mystère,
Le moulin repose en signe de deuil.
La nuit a drapé ses murs de longs voiles
Crêpes aux plis noirs et silencieux,
Et sur le velours funèbre des cieux
Octave CRÉMAZIE (1827-1879) - Le Potowatomis
Il est là sombre et fier ; sur la forêt immense,
Où ses pères ont vu resplendir leur puissance,
Son oeil noir et perçant lance un regard amer.
La terre vers le ciel jette ses voix sublimes,
Et les pins verdoyants courbent leurs hautes cimes
Ondoyantes comme la mer.
Mais le vent souffle en vain dans la forêt sonore ;
En vain le rossignol,...
Jacques DELILLE (1738-1813) - Christophe Colomb
Eh ! qui du grand Colomb ne connaît point l'histoire,
Lui dont un nouveau monde éternisa la gloire ?
Illustre favori du maître du trident,
L'heureux Colomb voguait sur l'abîme grondant ;
Sa nef avait franchi les colonnes d'Alcide ;
Les phoques, les tritons, la jeune néréide,
Voyaient d'un oeil surpris ces drapeaux, ces soldats,
Ces bronzes menaçants, cette forêt de mâts,
Antoinette DESHOULIÈRES (1638-1694) - Entre deux draps
Entre deux draps de toile belle et bonne,
Que très souvent on rechange, on savonne,
La jeune Iris, au coeur sincère et haut,
Aux yeux brillants, à l'esprit sans défaut,
Jusqu'à midi volontiers se mitonne.
Je ne combats de goûts contre personne,
Mais franchement sa paresse m'étonne ;
C'est demeurer seule plus qu'il ne faut
Entre...
Léon DIERX (1838-1912) (Recueil : Les amants) - L'amour en fraude
J'ai vu passer, l'autre matin,
Un jeune Dieu dans la prairie ;
Sous un costume de féerie
Il sautillait comme un lutin.
Tout perlé d'or et d'émeraude,
Sans arc, sans flèche et sans carquois,
En chantonnant des vers narquois,
Il s'en allait comme en maraude.
Il redonnait, à chaque bond,
L'onde aux ruisseaux, des fleurs aux rives,
Maurice DU PLESSYS (1864-1924) (Recueil : Les Odes) - Les feuilles tombent
Les feuilles tombent ; c'est l'automne
Et mes jours s'en vont au tombeau,
Il n'est plus de mal qui m'étonne,
Déchiré comme un vieux drapeau.
Transfuge du Pinde, où, sans crime,
Je m'assis aux pieds d'Apollon,
Je roule d'abîme en abîme,
Devenu d'or pur un vain plomb.
Amour, Gloire, au...
Max ELSKAMP (1862-1931) (Recueil : La chanson de la rue Saint-Paul) - Le consul anglais
Le consul anglais
Y met son drapeau,
Le consul anglais
Le jour de la Reine,
De gais matelots
Leur couteau au dos,
Y passent farauds
Toute la semaine,
Jean le Hollandais
Quand c'est mai y vient,
Ses paniers aux mains,
La vendre la fraise,
Jean le Hollandais
Parti de Breda
Max ELSKAMP (1862-1931) (Recueil : Huit chansons reverdies) - Le navire
La troisième, elle, est d'un navire
Avec tous ses drapeaux au ciel,
La troisième, elle, est d'un navire
Ainsi qu'ils vont sous le soleil,
Avec leurs mâts avec leurs ancres,
Et leur proue peinte en rouge ou vert,
Avec leurs mâts, avec leurs ancres,
Et tout en haut leur guidon clair.
François FABIÉ (1846-1928) (Recueil : Fleurs de genêts) - Ma libellule
En te voyant toute mignonne,
Blanche dans ta robe d'azur,
Je pensais à quelque madone
Drapée en un pan de ciel pur ;
Je songeais à ces belles saintes
Que l'on voyait, du temps jadis,
Sourire sur les vitres peintes,
Montrant du doigt le paradis ;
Et j'aurais voulu, loin du monde
Qui passait...
François FABIÉ (1846-1928) (Recueil : Fleurs de genêts) - Terre de France
Oui, partout elle est bonne et partout elle est belle,
Notre terre de France aux mille aspects divers !
Belle sur les sommets où trônent les hivers,
Et dans la lande fauve à l'araire rebelle,
Belle au bord des flots bleus, belle au fond des bois verts !
Belle et bonne aux coteaux où...
Antoine FAVRE (1557-1624) (Recueil : Les Entretiens spirituels) - Ô nuict, heureuse nuict, plus blanche que l'aurore
Ô nuict, heureuse nuict, plus blanche que l'aurore,
Plus belle que le jour par son astre esclairé,
Qui pour nous faire voir ce Christ tant desiré
Ouvrez en même temps le ciel, la terre encore.
Chasse loing de mon coeur ce froid, qui le devore,
Et ces obscurs brouillas dont...
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