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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Eustorg de BEAULIEU (1505-1552) - Chanson sur le temps présent
Le temps n'est plus tel comme il soulait être
Loyale amour ne règne qu'en écus,
Foi est malade, on sert le dieu
Bacchus Et les brebis font plusieurs moutons paître.
L'église a mis la tête hors du chevêtre,
Vérité dort, faveur tient droit reclus,
Justice est morte et ne s'en parle plus,
Et charité...
Nérée BEAUCHEMIN (1850-1931) (Recueil : Les floraisons matutinales) - Le lac
En forêt
à M. W. Parker.
Au creux des humides savanes,
Ceint des herbes et des lianes
Qui foisonnent dans les roseaux,
Calme, à l'abri de la rafale,
Le lac en plein soleil étale
Le miroir de ses claires eaux.
Baignant dans les détours pleins d'ombre
Leur manteau de...
Nérée BEAUCHEMIN (1850-1931) (Recueil : Patrie intime) - La maison vide
Petite maison basse, au grand chapeau pointu,
Qui, d'hiver en hiver, semble s'être enfoncée
Dans la terre sans fleurs, autour d'elle amassée.
Petite maison grise, au grand chapeau pointu,
Au lointain bleu, là-bas, dis-le-moi, que vois-tu ?
Par les yeux clignotants de ta lucarne rousse,
Pour voir plus clair, plus loin, tu sembles faire effort,...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Une martyre
DESSIN D'UN MAITRE INCONNU
Au milieu des flacons, des étoffes lamées
Et des meubles voluptueux,
Des marbres, des tableaux, des robes parfumées
Qui traînent à plis somptueux,
Dans une chambre tiède où, comme en une serre,
L'air est dangereux et fatal,
Où des bouquets mourants dans leurs cercueils de verre
Exhalent leur soupir...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Poèmes divers) - Tous imberbes alors, sur les vieux bancs de chêne
Tous imberbes alors, sur les vieux bancs de chêne
Plus polis et luisants que des anneaux de chaîne,
Que, jour à jour, la peau des hommes a fourbis,
Nous traînions tristement nos ennuis, accroupis
Et voûtés sous le ciel carré des solitudes,
Où l'enfant boit, dix ans, l'âpre lait des études.
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Le squelette laboureur
I
Dans les planches d'anatomie
Qui traînent sur ces quais poudreux
Où maint livre cadavéreux
Dort comme une antique momie,
Dessins auxquels la gravité
Et le savoir d'un vieil artiste,
Bien que le sujet en soit triste,
Ont communiqué la Beauté,
On voit, ce qui rend plus complètes
Ces mystérieuses horreurs,
Bêchant...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Le chat (2)
I
Dans ma cervelle se promène
Ainsi qu'en son appartement,
Un beau chat, fort, doux et charmant.
Quand il miaule, on l'entend à peine,
Tant son timbre est tendre et discret ;
Mais que sa voix s'apaise ou gronde,
Elle est toujours riche et profonde.
C'est là son charme et son secret.
...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - La servante au grand coeur dont vous étiez jalouse
La servante au grand coeur dont vous étiez jalouse,
Et qui dort son sommeil sous une humble pelouse,
Nous devrions pourtant lui porter quelques fleurs.
Les morts, les pauvres morts, ont de grandes douleurs,
Et quand Octobre souffle, émondeur des vieux arbres,
Son vent mélancolique à l'entour de leurs marbres,
Certe, ils doivent trouver les...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - L'invitation au voyage
Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Poèmes divers) - Incompatibilité
Tout là-haut, tout là-haut, loin de la route sûre,
Des fermes, des vallons, par delà les coteaux,
Par delà les forêts, les tapis de verdure,
Loin des derniers gazons foulés par les troupeaux,
On rencontre un lac sombre encaissé dans l'abîme
Que forment quelques pics désolés et neigeux ;
L'eau, nuit et jour, y dort dans un...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Ciel brouillé
On dirait ton regard d'une vapeur couvert ;
Ton oeil mystérieux (est-il bleu, gris ou vert ?)
Alternativement tendre, rêveur, cruel,
Réfléchit l'indolence et la pâleur du ciel.
Tu rappelles ces jours blancs, tièdes et voilés,
Qui font se fondre en pleurs les coeurs ensorcelés,
Quand, agités d'un mal inconnu qui les tord,
Les nerfs trop éveillés raillent l'esprit...
Henry BATAILLE (1872-1922) - Le mois mouillé
Par les vitres grises de la lavanderie,
J'ai vu tomber la, nuit d'automne que voilà...
Quelqu'un marche le long des fossés pleins de pluie...
Voyageur, voyageur de jadis, qui t'en vas,
A l'heure où les bergers descendent des montagnes,
Hâte-toi. - Les foyers sont éteints où tu vas,
Closes les portes au pays que tu regagnes...
La grande route...
Auguste BARBIER (1805-1882) - La cuve
Il est, il est sur terre une infernale cuve,
On la nomme Paris ; c'est une large étuve,
Une fosse de pierre aux immenses contours
Qu'une eau jaune et terreuse enferme à triples tours
C'est un volcan fumeux et toujours en haleine
Qui remue à longs flots de la matière humaine ;
Un précipice ouvert à la corruption,
Où la...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Odes funambulesques) - La ville enchantée
Il est de par le monde une cité bizarre,
Où Plutus en gants blancs, drapé dans son manteau,
Offre une cigarette à son ami Lazare,
Et l'emmène souper dans un parc de Wateau.
Les centaures fougueux y portent des badines;
Et les dragons, au lieu de garder leur trésor,
S'en vont sur le...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Odelettes) - Il est dans l'île lointaine
Il est dans l'île lointaine
Où dort la péri,
Sur le bord d'une fontaine,
Un rosier fleuri
Qui s'orne toute l'année
Des plus belles fleurs.
Il est une coupe ornée
De mille couleurs,
Dont le sein de marbre voile
Les flots d'un doux vin.
Il est une blanche étoile
Au rayon divin,
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Les stalactites) - Camille, quand la Nuit t'endort...
Camille, quand la Nuit t'endort sous ses grands voiles ;
Quand un rêve céleste emplit tes yeux d'étoiles ;
Quand tes regards, lassés des fatigues du jour,
Se reposent partout sur des routes fleuries
Dans le pays charmant des molles rêveries,
Camille, que vois-tu dans tes songes d'amour ?
Nous vois-tu, revenant par les noires allées,
Tous...
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - Cris d'aveugle
L'oeil tué n'est pas mort
Un coin le fend encor
Encloué je suis sans cercueil
On m'a planté le clou dans l'oeil
L'oeil cloué n'est pas mort
Et le coin entre encor
Deus misericors
Deus misericors
Le marteau bat ma tête en bois
Le marteau qui ferra la croix
Deus misericors
Deus misericors
Les oiseaux croque-morts
Ont...
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - Sonnet posthume
Dors : ce lit est le tien... Tu n'iras plus au nôtre.
- Qui dort dîne. - A tes dents viendra tout seul le foin.
Dors : on t'aimera bien - L'aimé c'est toujours l'Autre...
Rêve : La plus aimée est toujours la plus loin...
Dors : on t'appellera beau décrocheur détoiles !
Chevaucheur de rayons !... quand il fera...
Gaston COUTÉ (1880-1911) - La chanson du gui
Le soir étend sur les grands bois
Son manteau d'ombre et de mystère ;
Les vieux menhirs, dans la bruyère
Qui s'endort, veillent et des voix
Semblent sortir de chaque pierre.
L'heure est muette comme aux temps
Où, dans les forêts souveraines,
Les vierges blondes et sereines
Et les druides aux cheveux blancs
Allaient cueillir le...
Gaston COUTÉ (1880-1911) - Le deuil du moulin
Le vieux meunier dort, au fond d'un cercueil
De chêne et de plomb, sous six pieds de terre,
Et, dans le val plein d'ombre et de mystère,
Le moulin repose en signe de deuil.
La nuit a drapé ses murs de longs voiles
Crêpes aux plis noirs et silencieux,
Et sur le velours funèbre des cieux
Gaston COUTÉ (1880-1911) - Requiescat in pace
Comme s'effeuille une rose
L'amante dolente aux traits
Ravagés par la chlorose
Est morte au soir des regrets
Et sur le bord de sa fosse
Le vieux prêtre au dos cassé
A glapi de sa voix fausse
Requiescat in pace !...
Et maintenant pauvre chère
Elle git loin du soleil
Sous le grand champ en jachère
Où tout est paix et sommeil
Défunts...
Gaston COUTÉ (1880-1911) - Un crêpe au bras
L'an dernier, je les vis encor
Le petit frère aimable et rose
Dans sa tunique à boutons d'or
Avec sa soeur que la chlorose
Emportait - oh ! bien doucement -
Vers la tombe muette et blanche.
Je les vis en me promenant
Sur le boulevard, le dimanche
Suivis de leur père, un monsieur
A barbiche, un vieux...
Octave CRÉMAZIE (1827-1879) - Les Morts
O morts ! dans vos tombeaux vous dormez solitaires,
Et vous ne portez plus le fardeau des misères
Du monde où nous vivons.
Pour vous le ciel n'a plus d'étoiles ni d'orages,
Le printemps, de parfums, l'horizon, de nuages,
Le soleil, de rayons.
Immobiles et froids dans la fosse profonde,
Vous ne demandez pas si les échos du monde
Sont tristes ou joyeux ;
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - A une chatte
Chatte blanche, chatte sans tache,
Je te demande, dans ces vers,
Quel secret dort dans tes yeux verts,
Quel sarcasme sous ta moustache.
Tu nous lorgnes, pensant tout bas
Que nos fronts pâles, que nos lèvres
Déteintes en de folles fièvres,
Que nos yeux creux ne valent pas
Ton museau que ton nez termine,...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - La dame en pierre
A Catulle Mendès.
Sur ce couvercle de tombeau
Elle dort. L'obscur artiste
Qui l'a sculptée a vu le beau
Sans rien de triste.
Joignant les mains, les yeux heureux
Sous le voile des paupières,
Elle a des rêves amoureux
Dans ses prières.
Sous les plis lourds du vêtement,
La chair apparaît...
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