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présent.
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Ophélie
I
Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles...
- On entend dans les bois lointains des hallalis.
Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir.
Voici plus de mille ans que sa douce...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le miroir du ciel natal) - La lampe dans la chambre ...
La lampe dans la chambre est une rose blanche
Qui s'ouvre tout à coup au jardin gris du soir ;
Son reflet au plafond dilate un halo noir
Et c'est assez pour croire un peu que c'est dimanche.
La lampe dans la chambre est une lune blanche
Qui fait fleurir dans les miroirs des...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - Les genêts
Ce frais matin tout à fait sobre
De vent froid, de nuage errant,
Est le sourire le plus franc
De ce mélancolique octobre.
Lumineusement, l'herbe fume
Vers la cime des châtaigniers
Qui se pâment - désenfrognés
Par le soleil qui les rallume.
Les collines de la bruyère,
Claires, se montrent...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Symphonie héroïque) - Bacchante
J'aime invinciblement. J'aime implacablement.
Je sais qu'il est des coeurs de neige et de rosée ;
Moi, l'amour sous son pied me tient nue et brisée ;
Et je porte mes sens comme un mal infamant.
Ma bouche est détendue, et mes hanches sont mûres ;
Mes seins un peu tombants ont la lourdeur d'un fruit ;
Comme l'impur miroir d'un restaurant...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Je cherche les endroits ....
Je cherche les endroits où ta robe est allée,
Où flotte un souvenir de ta jupe envolée,
Où je retrouve encor dans l'air je ne sais quoi
Qui me fait palpiter le coeur, et qui fut toi.
Là, les yeux au plafond, pendant que mon cigare
Exhale un lent nuage azuré qui s'égare
Comme dans un brouillard...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - L'agréable leçon
Dans la brise ailée et sonore
S'éveillent les dieux bocagers ;
Et le chalumeau des bergers
Brode de ses accords légers
Le voile rose de l'aurore.
Tircis aux pieds d'Églé dit son âme amoureuse.
L'air est bleu ; la rosée étincelle aux buissons ;
Le ruisseau d'argent clair brille dans les cressons,
Et le chien noir a l'oeil sur la...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Au jardin de l'infante) - La Toison d'or
Noire dans la nuit bleue, Agrô vogue, rapide.
Les Chefs, au crépuscule évoquant la maison,
Tristes se sont couché, et dorment. Seul, Jason,
Debout, veille et poursuit son grand rêve intrépide.
La Lyre aux clous de feu brille ; l'ombre est limpide ;
Le silence infini vibre !... Et le fils d'Eson
Emplit de son...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Au jardin de l'infante) - Soirs (I)
Calmes aux quais déserts s'endorment les bateaux.
Les besognes du jour rude sont terminées,
Et le bleu Crépuscule aux mains efféminées
Éteint le fleuve ardent qui roulait des métaux.
Les ateliers fiévreux desserrent leurs étaux,
Et, les cheveux au vent, les fillettes minées
Vers les vitrines d'or courent, illuminées,
Meurtrir leur désir pauvre aux...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Soir
L'angélique échanson des couchants violets
Penchant l'urne du rêve emplit l'or vieux des coupes.
Des blancheurs d'ailes vers le ciel volent par troupes
Le noir des jardins s'ouvre aux mystères seulets.
La nuit vient. Des pêcheurs chargés de lourds filets
Passent ; de jeunes voix vont s'éloignant, en groupes,
Et l'étang de saphyr, où dorment les chaloupes,
Met son manteau de...
Cécile SAUVAGE (1883-1927) (Recueil : Le vallon) - Ô Beauté nue
Ô Beauté nue,
Les oiseaux volent dans le calme
Où la digitale remue,
Où la fougère aux fines palmes
Est encor d'un vert tendre au pied de l'aulne obscur.
Une molle buée enveloppe l'azur,
Allège les lointains, les arbres, les maisons,
Noie à demi la ferme et le dormant gazon
Et fait de la montagne une ombre aux...
Sabine SICAUD (1913-1928) (Recueil : Premiers poèmes) - La Solitude
Solitude... Pour vous cela veut dire seul,
Pour moi - qui saura me comprendre ?
Cela veut dire : vert, vert dru, vivace tendre,
Vert platane, vert calycanthe, vert tilleul.
Mot vert. Silence vert. Mains vertes
De grands arbres penchés, d'arbustes fous ;
Doigts mêlés de rosiers, de lauriers, de bambous,
Pieds de cèdres âgés...
Alexandre SOUMET (1788-1845) - Le ciel
... Avez-vous contemplé l'hymen plein de mystère
Des astres amoureux des fleurs de notre terre,
Dans une de ces nuits où le sylphe Ariel
Semble avoir répandu son haleine de miel ?
Les constellations, radieuses abeilles,
Aspirent le printemps par toutes ses corbeilles.
Un rayon des Gémeaux, en voilant son ardeur,
Sur les lis frémissants vient baiser la pudeur.
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les solitudes) - Les stalactites
J'aime les grottes où la torche
Ensanglante une épaisse nuit,
Où l'écho fait, de porche en porche,
Un grand soupir du moindre bruit.
Les stalactites à la voûte
Pendent en pleurs pétrifiés
Dont l'humidité, goutte à goutte,
Tombe lentement à mes pieds.
Il me semble qu'en ces ténèbres
Règne une douloureuse paix ;
Et devant ces longs...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : La vie intérieure) - Les yeux
Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Des yeux sans nombre ont vu l'aurore ;
Ils dorment au fond des tombeaux
Et le soleil se lève encore.
Les nuits plus douces que les jours
Ont enchanté des yeux sans nombre ;
Les étoiles brillent toujours
Et les yeux se sont remplis d'ombre.
Oh ! qu'ils aient...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les solitudes) - Midi au village
Nul troupeau n'erre ni ne broute ;
Le berger s'allonge à l'écart ;
La poussière dort sur la route,
Le charretier sur le brancard.
Le forgeron dort dans la forge ;
Le maçon s'étend sur un banc ;
Le boucher ronfle à pleine gorge,
Les bras rouges encor de sang.
La guêpe rôde au bord des...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villes tentaculaires) - L'étal
Au soir tombant, lorsque déjà l'essor
De la vie agitée et rapace s'affaisse,
Sous un ciel bas et mou et gonflé d'ombre épaisse,
Le quartier fauve et noir dresse son vieux décor
De chair, de sang, de vice et d'or.
Des commères, blocs de viande tassée et lasse,
Interpellent, du seuil de portes basses,
Les gens qui passent ;
Derrière elles,...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Toute la Flandre) - La bénédiction de la mer
Les guirlandes du vent joli
Tournent, gaîment, autour des Mâts ;
Au long du quai dorment, par tas,
Les avirons clairs et polis.
Et les cloches sonnent aux tours d'Ostende.
Aux carrefours, aux fenêtres, sur les trottoirs,
Ceux des dunes, des champs, des bourgs, des landes,
Tous sont accourus voir...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les visages de la vie) - Le mont
Ce mont,
Avec son ombre prosternée,
Au clair de lune, devant lui,
Règne, infiniment, la nuit,
Tragique et lourd, sur la campagne lasse.
Par les carreaux de leurs fenêtres basses,
Les chaumières pauvres et vieilles
De loin en loin, comme des gens, surveillent.
Aux pieds de leurs digues en terre,
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les forces tumultueuses) - Le voyage
Je ne puis voir la mer sans rêver de voyages.
Le soir se fait, un soir ami du paysage,
Où les bateaux, sur le sable du port,
En attendant le flux prochain, dorment encor.
Oh ce premier sursaut de leurs quilles cabrées,
An fouet soudain des montantes marées !
Oh ce regonflement de...
Théophile de VIAU (1590-1626) - Contre l'hiver
Ode
Plein de colère et de raison
Contre toi barbare saison
Je prépare une rude guerre,
Malgré les lois de l'Univers,
Qui de la glace des hivers
Chassent les flammes du tonnerre
Aujourd'hui l'ire de mes vers
Des foudres contre toi desserre.
Je veux que la postérité
Au rapport de la vérité...
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