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Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - Ce que dit la bouche d'ombre (II)
Espérez ! espérez ! espérez, misérables !
Pas de deuil infini, pas de maux incurables,
Pas d'enfer éternel !
Les douleurs vont à Dieu, comme la flèche aux cibles ;
Les bonnes actions sont les gonds invisibles
De la porte du ciel.
Le deuil est la vertu, le remords est le pôle
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : L'art d'être grand-père) - Pepita
Comme elle avait la résille,
D'abord la rime hésita.
Ce devait être Inésille... -
Mais non, c'était Pepita.
Seize ans. Belle et grande fille... -
(Ici la rime insista :
Rimeur, c'était Inésille.
Rime, c'était Pepita.)
Pepita... - Je me rappelle !
Oh ! le doux passé vainqueur,
Tout le passé, pêle-mêle
Revient à flots dans mon coeur...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - Quelques mots à un autre
On y revient ; il faut y revenir moi-même.
Ce qu'on attaque en moi, c'est mon temps, et je l'aime.
Certe, on me laisserait en paix, passant obscur,
Si je ne contenais, atome de l'azur,
Un peu du grand rayon dont notre époque est faite.
Hier le citoyen, aujourd'hui le poète ;
Etienne JODELLE (1532-1573) (Recueil : Les Amours) - De quel soleil, Diane, empruntes-tu tes traits
De quel soleil, Diane, empruntes-tu tes traits,
La flamme, la clarté de ta face divine ?
Le haut Amour, grand feu du monde où il domine,
Luit sur toi, puis sur nous luire ainsi tu te fais.
Pour toi les beaux pensers, les paroles, les faits
Il crée en nous par toi, ni...
Jean de LA GESSEE (1551-1596) (Recueil : La Marguerite) - Le feu brusque, et leger, aus Astres s'achemine
Le feu brusque, et leger, aus Astres s'achemine,
Nostre ame tient du feu : la terre, l'eau, ni l'aer,
A sa vivacité ne se peut esgaler :
Aussi le feu les passe, et sur chacun domine.
Les metaus fréchement arrachez de la mine,
S'affinent tous au feu : le feu...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Nouvelles méditations poétiques) - L'esprit de Dieu
Le feu divin qui nous consume
Ressemble à ces feux indiscrets
Qu'un pasteur imprudent allume
Aux bord de profondes forêts;
Tant qu'aucun souffle ne l'éveille,
L'humble foyer couve et sommeille ;
ais s'il respire l'aquilon,
Tout à coup la flamme engourdie
S'enfle, déborde; et l'incendie
Embrase un immense horizon !
O mon âme, de quels rivages
Viendra ce souffle inattendu...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Méditations poétiques) - La Foi
O néant ! ô seul Dieu que je puisse comprendre !
Silencieux abîme où je vais redescendre,
Pourquoi laissas-tu l'homme échapper de ta main ?
De quel sommeil profond je dormais dans ton sein !
Dans l'éternel oubli j'y dormirais encore ;
Mes yeux n'auraient pas vu ce faux jour que j'abhorre,
Et dans ta longue nuit, mon paisible sommeil
N'aurait jamais connu...
Victor de LAPRADE (1812-1883) (Recueil : Symphonies et poèmes) - Une voix dans l'herbe
Voix des torrents, des mers, dominant toute voix,
Pins au large murmure.
Vous ne dites pas tout, grandes eaux et grands bois,
Ce que sent la nature.
Vous n'exhalez pas seuls, ô vastes instruments,
Ses accords gais ou mornes ;
Vous ne faites pas seuls, en vos gémissements,
Parler l'être sans bornes.
...
Gabriel Charles, abbé de LATTAIGNANT (1697-1779) - Les pantins
À Mme Coquebert, de Reims
L'autre jour un philosophe
Joyeux, aimable et badin
(Il en est de toute étoffe),
Faisait danser un pantin.
En jouant, il examine
De la nouvelle machine
Tous les fils et les ressorts,
Qui meuvent ce petit corps.
Or voici comme ce sage
Badinait en raisonnant,
Ou, si...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - Hypatie
Au déclin des grandeurs qui dominent la terre
Quand les cultes divins, sous les siècles ployés,
Reprenant de l'oubli le sentier solitaire,
Regardent s'écrouler leurs autels foudroyés ;
Quand du chêne d'Hellas la feuille vagabonde
Des parvis désertés efface le chemin
Et qu'au delà des mers, où l'ombre épaisse abonde,
Vers un jeune soleil flotte l'esprit humain ;
...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - L'agonie d'un saint
Les moines, à pas lents, derrière le Prieur
Qui portait le ciboire et les huiles mystiques,
Rentrèrent, deux à deux, au cloître intérieur,
Troupeau d'ombres, le long des arcades gothiques.
Comme en un champ de meurtre, après l'ardent combat,
Le silence se fit dans la morne cellule,
Autour du vieil Abbé couché sur...
Jean MOLINET (1435-1507) - La ressource du petit peuple
VÉRITÉ
Princes puissants qui trésors affinez
Et ne finez de forger grands discors,
Qui dominez, qui le peuple aminez,
Qui ruminez, qui gens persécutez,
Et tourmentez les âmes et les corps,
Tous vos recors sont de piteux ahors ;
Vous êtes hors d'excellence boutez :
Pauvres gens sont à tous lieux reboutez.
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - A mon frère, revenant d'Italie
Ainsi, mon cher, tu t'en reviens
Du pays dont je me souviens
Comme d'un rêve,
De ces beaux lieux où l'oranger
Naquit pour nous dédommager
Du péché d'Ève.
Tu l'as vu, ce ciel enchanté
Qui montre avec tant de clarté
Le grand mystère ;
Si pur, qu'un soupir monte...
Charles NODIER (1780-1844) - La Napoléone
Que le vulgaire s'humilie
Sur les parvis dorés du palais de Sylla,
Au-devant du char de Tullie,
Sous le sceptre de Claude et de Caligula !
Ils régnèrent en dieux sur la foule tremblante :
Leur domination sanglante
Accabla le monde avili ;
Mais les siècles vengeurs ont maudit leur mémoire,
Et ce n'est qu'en léguant des forfaits à l'histoire
Que leur règne échappe à l'oubli.
...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Dimanche : un pâle ennui d'âme, un désoeuvrement
Dimanche : un pâle ennui d'âme, un désoeuvrement
De doigts inoccupés tapotant sourdement
Les vitres, comme pour savoir leur peine occulte ;
- Ah ! Ce gémissement du verre qu'on ausculte ! -
Dimanche : l'air à soi-même dans la maison
D'un veuf qui ne veut pas aider sa guérison
Quand les bruits...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - L'obscurité, dans les chambres, le soir...
L'obscurité, dans les chambres, le soir, est une
Irréconciliable apporteuse de craintes ;
En deuil, s'habillant d'ombre et de linges de lune,
Elle inquiète ; elle a de félines étreintes
Comme une eau des canaux traîtres où l'on se noie
L'obscurité, c'est la tueuse de la joie
Qui dépérit, bouquet de roses transitoires,
Quand elle...
Georges RODENBACH (1855-1898) - Paysages de ville
Quelques vieilles cités déclinantes et seules,
De qui les clochers sont de moroses aïeules,
Ont tout autour une ceinture de remparts.
Ceinture de tristesse et de monotonie,
Ceinture de fossés taris, d'herbe jaunie
Où sonnent des clairons comme pour des départs,
Vibrations de cuivre incessamment décrues ;
Tandis qu'au loin, sur les talus, quelques recrues
Vont et viennent...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Au jardin de l'infante) - Destins
O femme, chair tragique, exquisement amère,
Femme, notre mépris sublime et notre Dieu,
O monstre de douceur, et cavale de feu,
Qui galopes plus vite encor que la Chimère.
Femme, qui nous attends dans l'ombre au coin du bois,
Quand, chevaliers d'avril, en nos armures neuves
Nous allons vers la vie, et descendons les fleuves
En...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Symphonie héroïque) - L'hécatombe
Dans la splendeur dorée et cruelle du soir
Les taureaux, fronts crépus et sanglantes paupières,
Se hâtant lourdement sous les sombres lanières,
Mélancoliquement s'en vont à l'abattoir.
Auprès d'eux, dominant le troupeau du trottoir,
Les beaux bouchers, casqués de vivaces crinières,
S'avancent, déployant de puissantes manières,
Et vont roulant le torse en un lourd nonchaloir.
Sur le tas moutonnant...
Jean de SPONDE (1557-1595) - Mon Dieu, que je voudrais que ma main fût oisive
Mon Dieu, que je voudrais que ma main fût oisive,
Que ma bouche et mes yeux reprissent leur devoir !
Écrire est peu : c'est plus de parler et de voir,
De ces deux oeuvres l'une est morte et l'autre vive.
Quelque beau trait d'amour que notre main écrive,
Ce sont...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les bords de la route) - Cantiques
I
Je voudrais posséder pour dire tes splendeurs,
Le plain-chant triomphal des vagues sur les sables,
Ou les poumons géants des vents intarissables ;
Je voudrais dominer les lourds échos grondeurs,
Qui jettent, dans la nuit des paroles étranges,
Pour les faire crier et clamer tes louanges ;
Je...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les soirs) - Insatiablement
Le soir, plein des dégoûts du journalier mirage,
Avec des dents, brutal, de folie et de feu,
Je mords en moi mon propre coeur et je l'outrage
Et ricane, s'il tord son martyre vers Dieu.
Là-bas, un ciel brûlé d'apothéoses vertes
Domine un coin de mer - et des flammes de flots
Entrent, comme parmi des blessures ouvertes,
En des écueils troués...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villes tentaculaires) - L'âme de la ville
Les toits semblent perdus
Et les clochers et les pignons fondus,
Dans ces matins fuligineux et rouges,
Où, feu à feu, des signaux bougent.
Une courbe de viaduc énorme
Longe les quais mornes et uniformes ;
Un train s'ébranle immense et las.
Là-bas,
Un steamer rauque avec un bruit de corne.
Et...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les visages de la vie) - L'attente
Et c'est au long de ces pays de sépulture,
En ces marais, qui sont bourbeux depuis mille ans,
Que j'amarre, ce soir, mon désir d'aventure,
Comme un brusque voilier fragile et violent.
J'ai délaissé, là-bas, les quais lointains,
D'où s'exaltait et naviguait, dans les matins,
Inassouvie,
Avec le vieux butin du monde en...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : La multiple splendeur) - L'Europe
Un soir plein de clartés et de nuages d'or,
Du fond des cieux lointains, rayonne au coeur d'un port
Léger de mâts et lourd de monstrueux navires ;
L'ombre est de pourpre autour des aigles de l'Empire
Dont le bronze géant règne sur les maisons.
On écoute bondir, dans leurs beffrois, les cloches ;
D'héroïques drapeaux pendent aux frontons proches,...
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