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présent.
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Oiseaux de neige) - Août
C'est la fenaison ; personne ne chôme.
Dès qu'on voit du jour poindre les blancheurs,
En groupes épars, les rudes faucheurs
Vont couper le foin au sauvage arome.
Au bord des ruisseaux, d'indolents pêcheurs
Des saules pensifs dorment sous le dôme ;
Et, le soir venu, l'air qui nous embaume
Apporte déjà d'étranges fraîcheurs.
...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Feuilles volantes) - La forêt canadienne
C'est l'automne. Le vent balance
Les ramilles, et par moments
Interrompt le profond silence
Qui plane sur les bois dormants.
Des flaques de lumière douce,
Tombant des feuillages touffus,
Dorent les lichens et la mousse
Qui croissent au pied des grands fûts.
De temps en temps, sur le rivage,
Dans...
Alfred GARNEAU (1836-1904) - Devant la grille du cimetière
La tristesse des lieux sourit, l'heure est exquise.
Le couchant s'est chargé des dernières couleurs,
Et devant les tombeaux, que l'ombre idéalise,
Un grand souffle mourant soulève encor les fleurs.
Salut, vallon sacré, notre terre promise !...
Les chemins sous les ifs, que peuplent les pâleurs
Des marbres, sont muets ; dans le fond, une église
Monte son dôme sombre au...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Affinités secrètes
Madrigal panthéiste
Dans le fronton d'un temple antique,
Deux blocs de marbre ont, trois mille ans,
Sur le fond bleu du ciel attique
Juxtaposé leurs rêves blancs ;
Dans la même nacre figées,
Larmes des flots pleurant Vénus,
Deux perles au gouffre plongées
Se sont dit des mots inconnus ;
Au frais Généralife écloses,
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Espana) - La petite fleur rose
Du haut de la montagne,
Près de Guadarrama,
On découvre l'Espagne
Comme un panorama.
A l'horizon sans borne
Le grave Escurial
Lève son dôme morne,
Noir de l'ennui royal ;
Et l'on voit dans l'estompe
Du brouillard cotonneux,
Si loin que l'oeil s'y trompe,
Madrid, point lumineux !
...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Espana) - Perspective
Sur le Guadalquivir, en sortant de Séville,
Quand l'oeil à l'horizon se tourne avec regret,
Les dômes, les clochers font comme une forêt :
A chaque tour de roue il surgit une aiguille.
D'abord la Giralda, dont l'angle d'or scintille,
Rose dans le ciel bleu darde son minaret ;
La cathédrale énorme à son tour apparaît
Par-dessus les...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Sur le Carnaval de Venise II - Sur les lagunes
Tra la, tra la, la, la, la laire !
Qui ne connaît pas ce motif ?
A nos mamans il a su plaire,
Tendre et gai, moqueur et plaintif :
L'air du Carnaval de Venise,
Sur les canaux jadis chanté
Et qu'un soupir de folle brise
René GHIL (1862-1925) (Recueil : Le Voeu de vivre) - La ville au loin...
La Ville au loin monte des voeux immolateurs...
Par les vitres en haut, la Ville, - aux Yeux - à perte
Du sang pauvre qui heurte aux roideurs de l'aorte !
Monte haut des quadratures de pierre, et lourd
Le temps de dômes, ainsi qu'enserrant le rêve
Lourd-arrêté vers l'elliptique expansion
De...
René GHIL (1862-1925) (Recueil : Poèmes séparés) - Sonnet
Ma Triste, les oiseaux de rire
Même l'été ne voient pas
Au Mutisme de morts de glas
Qui vint aux grands rameaux élire
Tragique d'un passé d'empire
Un seul néant dans les amas
Plus ne songeant au vain soulas
Vers qui la ramille soupire.
Sous les hauts dômes végétants
Tous les sanglots sans ors d'étangs
Veillent...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le semeur de cendres) - Je vais sur la pelouse humide de rosée
Je vais sur la pelouse humide de rosée,
D'un pas léger, les yeux riants, l'âme brisée
De tendresse, de joie indicible et d'amour.
Le jour descend en moi comme un baiser, le jour
Me pénètre et m'enlève à la terre. J'adore.
Le jardin resplendit sous le ciel frais. L'aurore
A...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Fleurs de neige) - Requiem d'automne
Tout ce que le monde m'offre ici-bas
pour me consoler me pèse.
Imitation de Jésus-Christ.
L'automne fait gronder ses grandes orgues grises
Et célèbre le deuil des soleils révolus,
L'avare automne entasse aux rebords des talus
Les vols de feuilles d'or que flagelle la bise.
Stérile et glacial reliquaire...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Hortorum Deus (V)
Rigetque dura barba juncta crystallo.
Diversorum Poctarum Lusus.
Quel froid ! le givre brille aux derniers pampres verts ;
Je guette le soleil, car je sais l'heure exacte
Où l'aurore rougit les neiges du Soracte.
Le sort d'un Dieu champêtre est dur. L'homme est pervers.
Dans ce clos ruiné, seul, depuis vingt hivers...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - A celle qui est restée en France
I
Mets-toi sur ton séant, lève tes yeux, dérange
Ce drap glacé qui fait des plis sur ton front d'ange,
Ouvre tes mains, et prends ce livre : il est à toi.
Ce livre où vit mon âme, espoir, deuil, rêve, effroi,
Ce livre qui contient le spectre de ma vie,
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - A celle qui est voilée
Tu me parles du fond d'un rêve
Comme une âme parle aux vivants.
Comme l'écume de la grève,
Ta robe flotte dans les vents.
Je suis l'algue des flots sans nombre,
Le captif du destin vainqueur ;
Je suis celui que toute l'ombre
Couvre sans éteindre son coeur.
Mon esprit ressemble...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - A la mère de l'enfant mort
Oh! vous aurez trop dit au pauvre petit ange
Qu'il est d'autres anges là-haut,
Que rien ne souffre au ciel, que jamais rien n'y change,
Qu'il est doux d'y rentrer bientôt;
Que le ciel est un dôme aux merveilleux pilastres,
Une tente aux riches couleurs,
Un jardin bleu rempli de lis qui sont des astres,
Et d'étoiles...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Dernière gerbe) - C'était la première soirée
C'était la première soirée
Du mois d'avril.
Je m'en souviens, mon adorée.
T'en souvient-il ?
Nous errions dans la ville immense,
Tous deux, sans bruit,
A l'heure où le repos commence
Avec la nuit !
Heure calme, charmante, austère,
Où le soir naît !
Dans cet ineffable mystère
Tout...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les voix intérieures) - Ce siècle est grand et fort. Un noble instinct le mène
Ce siècle est grand et fort. Un noble instinct le mène.
Partout on voit marcher l'Idée en mission ;
Et le bruit du travail, plein de parole humaine,
Se mêle au bruit divin de la création.
Partout, dans les cités et dans les solitudes,
L'homme est fidèle...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - Charles Vacquerie
Il ne sera pas dit que ce jeune homme, ô deuil !
Se sera de ses mains ouvert l'affreux cercueil
Où séjourne l'ombre abhorrée,
Hélas ! et qu'il aura lui-même dans la mort
De ses jours généreux, encor pleins jusqu'au bord,
Renversé la coupe dorée,
Et que sa mère, pâle et perdant la raison,
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les orientales) - Cri de guerre du mufti
En guerre les guerriers ! Mahomet ! Mahomet !
Les chiens mordent les pieds du lion qui dormait,
Ils relèvent leur tête infâme.
Ecrasez, ô croyants du prophète divin,
Ces chancelants soldats qui s'enivrent de vin,
Ces hommes qui n'ont qu'une femme !
Meure la race franque et ses rois détestés !
Spahis, timariots, allez, courez, jetez
A...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les rayons et les ombres) - Ecrit sur la vitre d'une fenêtre flamande
J'aime le carillon dans tes cités antiques,
Ô vieux pays gardien de tes moeurs domestiques,
Noble Flandre, où le Nord se réchauffe engourdi
Au soleil de Castille et s'accouple au Midi !
Le carillon, c'est l'heure inattendue et folle,
Que l'oeil croit voir, vêtue en danseuse espagnole,
Apparaître soudain par le trou vif et clair
Que...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les chansons des rues et des bois) - Jour de fête aux environs de Paris
Midi chauffe et sème la mousse ;
Les champs sont pleins de tambourins ;
On voit dans une lueur douce
Des groupes vagues et sereins.
Là-bas, à l'horizon, poudroie
Le vieux donjon de saint Louis ;
Le soleil dans toute sa joie
Accable les...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les chansons des rues et des bois) - Jour de fête
Aux environs de Paris
Midi chauffe et sèche la mousse ;
Les champs sont pleins de tambourins ;
On voit dans une lueur douce
Des groupes vagues et sereins.
Là-bas, à l'horizon, poudroie
Le vieux donjon de saint Louis ;
Le soleil dans toute sa joie
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les feuilles d'automne) - La pente de la rêverie
Obscuritate rerum verba saepe obscurantur.
GERVASIUS TILBERIENSIS.
Amis, ne creusez pas vos chères rêveries ;
Ne fouillez pas le sol de vos plaines fleuries ;
Et quand s'offre à vos yeux un océan qui dort,
Nagez à la surface ou jouez sur le bord.
Car la pensée est sombre !...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - La statue
Quand l'empire romain tomba désespéré,
- Car, ô Rome, l'abîme où Carthage a sombré
Attendait que tu la suivisses ! -
Quand, n'ayant rien en lui de grand qu'il n'eût brisé,
Ce monde agonisa, triste, ayant épuisé
Tous les Césars et tous les vices ;
Quand il expira, vide et riche comme Tyr ;
Tas d'esclaves ayant pour gloire de sentir
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : L'année terrible) - Lettre à une femme
(par ballon monté, 10 janvier)
Paris terrible et gai combat. Bonjour, madame.
On est un peuple, on est un monde, on est une âme.
Chacun se donne à tous et nul ne songe à soi.
Nous sommes sans soleil, sans appui, sans effroi.
Tout ira bien pourvu que jamais on ne dorme.
Schmitz fait des...
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