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présent.
André CHÉNIER (1762-1794) (Recueil : Hymnes et Odes) - A la France
France ! ô belle contrée, ô terre généreuse
Que les dieux complaisants formaient pour être heureuse,
Tu ne sens point du Nord les glaçantes horreurs ;
Le Midi de ses feux t'épargne les fureurs ;
Tes arbres innocents n'ont point d'ombres mortelles ;
Ni des poisons épars dans tes herbes nouvelles
Ne trompent une main crédule ; ni tes bois
François-René de CHATEAUBRIAND (1768-1848) (Recueil : Poésies diverses) - Souvenir du pays de France
Romance.
Combien j'ai douce souvenance
Du joli lieu de ma naissance !
Ma soeur, qu'ils étaient beaux les jours
De France !
O mon pays, sois mes amours
Toujours !
Te souvient-il que notre mère,
Au foyer de notre chaumière,
Nous pressait sur son...
François-René de CHATEAUBRIAND (1768-1848) (Recueil : Poésies diverses) - Nous verrons
Le passé n'est rien dans la vie,
Et le présent est moins encor ;
C'est à l'avenir qu'on se fie
Pour donner joie et trésor.
Tout mortel dans ses yeux devance
Cet avenir où nous courrons ;
Le bonheur est espérance ;
On vit, en disant : nous verrons.
Mais cet avenir plein de...
François-René de CHATEAUBRIAND (1768-1848) (Recueil : Poésies diverses) - Le départ
Paris, 1827.
Compagnons, détachez des voûtes du portique
Ces dons du voyageur, ce vêtement antique,
Que j'avais consacrés aux dieux hospitaliers.
Pour affermir mes pas dans la course prochaine,
Remettez dans ma main le vieil appui de chêne
Qui reposait à mes foyers.
Où vais-je aller mourir ? Dans...
François-René de CHATEAUBRIAND (1768-1848) (Recueil : Poésies diverses) - Clarisse
Imitation d'un poète écossais.
Oui, je me plais, Clarisse, à la saison tardive,
Image de cet âge où le temps m'a conduit ;
Du vent à tes foyers j'aime la voix plaintive
Durant la longue nuit.
Philomèle a cherché des climats plus propices ;
Progné fuit à son tour : sans...
Jean-Baptiste CHASSIGNET (1571-1635) - Notre vie est semblable à la lampe enfumée
Notre vie est semblable à la lampe enfumée,
Aux uns le vent la fait couler soudainement,
Aux autres il l'éteint d'un subit soufflement
Quand elle est seulement à demi allumée,
Aux autres elle luit jusqu'au bout consumée,
Mais, en fin, sa clarté cause son brûlement :
Plus longuement elle art, plus se va consumant,...
Salomon CERTON (1552-1615) (Recueil : Vers leipogrammes) - Espritz qui voletez sur le bruict que bourdonne
Espritz qui voletez sur le bruict que bourdonne
Le fleuve recourbé qui de son viste cours
Leche presque le tour de ceste ville, ou l'ours
Qui fut premier trouvé le redouté nom donne :
Si devot quelque fois vostre troupe mignonne
J'honore de mes vers, et sur les legers tours...
Martial de BRIVES (x-1653) - Paraphrase sur le cantique des trois enfants
Benedicite omnia opera domini domino
[...]
Benedicite coeli domino
Cieux, épouvantables machines
D'azur en voûte suspendu
Où Dieu de son bras étendu
A fait voir ses forces divines ;
Tabernacles étincelants,
Trônes assurés et roulants,
Cercles de la terre et de l'onde,
Corps d'airain massifs et dispos,...
Georges de BRÉBEUF (1617-1661) - De l'inconstance humaine
À de vagues desseins l'homme est toujours en proie,
Son instabilité ne meurt qu'avecque lui,
Et nous voyons, Seigneur, que sa plus douce joie
Dégénère souvent en son plus grand ennui.
Bien que vers son bonheur constamment il s'empresse,
Bien qu'en ce seul objet il mette ses plaisirs,
Comme c'est hors de vous qu'il le cherche sans cesse,...
Louis BOUILHET (1822-1869) (Recueil : Dernières chansons) - A ma belle lectrice
Oh ! Votre voix sonnait brève, lente ou pressée,
Suivant les passions et les rhythmes divers,
Puis, s'échappant soudain légère et cadencée,
Sautait, comme un oiseau, sur les branches du vers !
Moi - j'écoutais - perdu dans de lointains concerts,
Ma pauvre poésie à vos lèvres bercée :
Heureux de voir glisser mon âme et ma pensée
Dans...
Nicolas BOILEAU (1636-1711) (Recueil : Oeuvres diverses) - Air
Voici les lieux charmants où mon âme ravie
Passait à contempler Silvie
Les tranquilles moments si doucement perdus.
Que je l'aimais alors ! Que je la trouvais belle !
Mon coeur, vous soupirez au nom de l'Infidèle :
Avez-vous oublié que vous ne l'aimez plus ?
C'est ici que souvent, errant dans les prairies,
Ma main, des fleurs les plus chéries
Nicolas BOILEAU (1636-1711) (Recueil : Satires) - A M. l'abbé Le Vayer
D'où vient, cher Le Vayer, que l'homme le moins sage
Croit toujours seul avoir la sagesse en partage,
Et qu'il n'est point de fou, qui, par belles raisons,
Ne loge son voisin aux Petites-Maisons ?
Un pédant enivré de sa vaine science,
Tout hérissé de grec, tout bouffi d'arrogance,
Et qui, de mille auteurs retenus mot pour mot,
Dans sa tête entassés,...
Jean BERTAUT (1552-1611) (Recueil : Divers sonets) - Adieu
De postposer ta gloire aux lois de son service,
De n'avoir dans le coeur rien que son nom escrit,
Et pour charmer un mal qui tous les jours s'aigrit,
Luy faire incessamment de mon coeur sacrifice ;
Seigneur, c'est un peché bien digne du supplice
Que jamais ny l'espoir ny le temps n'amoindrit ;
Mais procedant d'un...
Cardinal de BERNIS (1715-1794) - Sur l'amour de la patrie
Je vous salue, ô terre où le ciel m'a fait naître,
Lieux où le jour pour moi commença de paraître,
Quand l'astre du berger, brillant d'un feu nouveau,
De ses premiers rayons éclaira mon berceau !
Je revois cette plaine où des arbres antiques
Couronnent les dehors de nos maisons rustiques,
Arbres, témoins vivants de la faveur...
Isaac de BENSERADE (1613-1691) - Sur la ville de Paris
Rien n'égale Paris ; on le blâme, on le louë ;
L'un y suit son plaisir, l'autre son interest ;
Mal ou bien, tout s'y fait, vaste grand comme il est
On y vole, on y tuë, on y pend, on y rouë.
On s'y montre, on s'y cache, on y plaide, on y jouë ;
On y rit, on...
Rémy BELLEAU (1528-1577) (Recueil : Les Pierres Précieuses) - La pierre du coq
A la France.
Oyseau qui de garde fidelle
Dessillé fais la sentinelle
Sous le silence de la nuit,
Réveillant d'une voix hardie
La troupe de somme engourdie
Et de paresse, à ton haut bruit.
Oyseau à la creste pourprée
Compagnon de l'Aube dorée,
Trompete des feux du Soleil,
Qui te perches à...
Alphonse BEAUREGARD (1881-1924) (Recueil : Les alternances) - La rivière aux trois ponts
Du haut de la côte pelée
Je l'aperçus courant, marchant,
Sinueuse, dans la vallée,
En plein soleil ou se cachant
Derrière un arbre, son ombrelle,
Ou dans un rideau de millet ;
Et lorsque j'arrivai près d'elle,
Sur son gravier elle riait.
" Trois ponts, dit-elle, pour un mille
De...
Alphonse BEAUREGARD (1881-1924) (Recueil : Les alternances) - Évocation
Le noir espace, beau pour une occulte fête,
A, pour moi, recueilli la vie et la répète
En des formes qu'agite un frisson d'océan.
Dans cette irruption d'images se créant,
Peu à peu se dessine une énorme cohue
Qui se démène, lutte et vers l'argent se rue,
Pour garder plus longtemps, sous le ciel angoissé,
Le don prodigieux de vivre et de penser.
Puis cette...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Poèmes divers) - Tous imberbes alors, sur les vieux bancs de chêne
Tous imberbes alors, sur les vieux bancs de chêne
Plus polis et luisants que des anneaux de chaîne,
Que, jour à jour, la peau des hommes a fourbis,
Nous traînions tristement nos ennuis, accroupis
Et voûtés sous le ciel carré des solitudes,
Où l'enfant boit, dix ans, l'âpre lait des études.
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) - Poèmes divers, II
Il aimait à la voir, avec ses jupes blanches,
Courir tout au travers du feuillage et des branches,
Gauche et pleine de grâce, alors qu'elle cachait
Sa jambe, si la robe aux buissons s'accrochait....
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Le beau navire
Je veux te raconter, ô molle enchanteresse !
Les diverses beautés qui parent ta jeunesse ;
Je veux te peindre ta beauté,
Où l'enfance s'allie à la maturité.
Quand tu vas balayant l'air de ta jupe large,
Tu fais l'effet d'un beau vaisseau qui prend le large,
Chargé de toile, et va roulant
Suivant un rythme doux, et...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Poèmes divers) - Incompatibilité
Tout là-haut, tout là-haut, loin de la route sûre,
Des fermes, des vallons, par delà les coteaux,
Par delà les forêts, les tapis de verdure,
Loin des derniers gazons foulés par les troupeaux,
On rencontre un lac sombre encaissé dans l'abîme
Que forment quelques pics désolés et neigeux ;
L'eau, nuit et jour, y dort dans un...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Poèmes divers) - Je n'ai pas pour maîtresse une lionne illustre
Je n'ai pas pour maîtresse une lionne illustre :
La gueuse, de mon âme, emprunte tout son lustre ;
Invisible aux regards de l'univers moqueur,
Sa beauté ne fleurit que dans mon triste coeur.
Pour avoir des souliers elle a vendu son âme.
Mais le bon Dieu rirait si, près de cette...
Jules BARBEY D'AUREVILLY (1807-1889) (Recueil : Poussières) - Treize ans
Elle avait dix-neuf ans. Moi, treize. Elle était belle ;
Moi, laid. Indifférente, - et moi je me tuais...
Rêveur sombre et brûlant, je me tuais pour elle.
Timide, concentré, fou, je m'exténuais...
Mes yeux noirs et battus faisaient peur à ma mère ;
Mon pâle front avait tout à coup des rougeurs
Qui me montaient du coeur...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : Poésies diverses) - Sus ! que mon âme donc aille servir son âme
Sus ! que mon âme donc aille servir son âme
Et que ce corps ne soit inutile à sa dame !
Premièrement je prie à mains jointes les dieux
Émus de mon ardeur, qu'ils fassent de mes yeux
Deux brillants diamants sur qui la molle audace
Du poinçon acéré ne laisse aucune trace,
Non...
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