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présent.
Pierre CORNEILLE (1606-1684) - Que la vérité parle au dedans du coeur
Parle, parle, Seigneur, ton serviteur écoute :
Je dis ton serviteur, car enfin je le suis ;
Je le suis, je veux l'être, et marcher dans ta route
Et les jours et les nuits.
Remplis-moi d'un esprit qui me fasse comprendre
Ce qu'ordonnent de moi tes saintes volontés,
Et réduis mes desirs au seul desir d'entendre...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le collier de griffes) - Les langues
Le russe est froid, presque cruel,
L'allemand chuinte ses consonnes ;
Italie, en vain tu résonnes
De ton baiser perpétuel.
Dans l'anglais il y a du miel,
Des miaulements de personnes
Qui se disent douces et bonnes ;
Ça sert, pour le temps actuel.
Les langues d'orient ? regret
Ou gloussement sans intérêt.
Chère, quand tu...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le collier de griffes) - Moi, je vis la vie à côté
Sonnet
Moi, je vis la vie à côté,
Pleurant alors que c'est la fête.
Les gens disent : "Comme il est bête !"
En somme, je suis mal coté.
J'allume du feu dans l'été,
Dans l'usine je suis poète ;
Pour les pitres je fais la quête,
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Poésies inédites) - La jeune fille et le ramier
Les rumeurs du jardin disent qu'il va pleuvoir ;
Tout tressaille, averti de la prochaine ondée :
Et toi qui ne lis plus, sur ton livre accoudée,
Plains-tu l'absent aimé qui ne pourra te voir ?
Là-bas, pliant son aile et mouillé sous l'ombrage,
Banni de l'horizon qu'il n'atteint que des yeux,
Appelant sa compagne et regardant...
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Elégies) - Un arc de triomphe
Tout ce qu'ont dit les hirondelles
Sur ce colossal bâtiment,
C'est que c'était à cause d'elles
Qu'on élevait un monument.
Leur nid s'y pose si tranquille,
Si près des grands chemins du jour,
Qu'elles ont pris ce champ d'asile
Pour causer d'affaire, ou d'amour.
En hâte, à la géante porte,
Parmi tous ces morts triomphants,
Sans...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Si mes écrits, Ronsard, sont semés de ton los
Si mes écrits, Ronsard, sont semés de ton los,
Et si le mien encor tu ne dédaignes dire,
D'être enclos en mes vers ton honneur ne désire,
Et par là je ne cherche en tes vers être enclos.
Laissons donc, je te prie, laissons causer ces sots,
Et ces petits...
Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794) (Recueil : Fables) - La carpe et les carpillons
Prenez garde, mes fils, côtoyez moins le bord,
Suivez le fond de la rivière ;
Craignez la ligne meurtrière,
Ou l'épervier plus dangereux encor.
C'est ainsi que parlait une carpe de Seine
A de jeunes poissons qui l'écoutaient à peine.
C'était au mois d'avril : les neiges, les glaçons,
Fondus par les zéphyrs, descendaient des montagnes.
Le fleuve, enflé par...
Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794) (Recueil : Fables) - Les deux bacheliers
Deux jeunes bacheliers logés chez un docteur
Y travaillaient avec ardeur
A se mettre en état de prendre leurs licences.
Là, du matin au soir, en public disputant,
Prouvant, divisant, ergotant
Sur la nature et ses substances,
L'infini, le fini, l'âme, la volonté,
Les sens, le libre arbitre et la nécessité,
Ils en étaient bientôt à ne plus se comprendre :
Même...
Bernard Le Bovier de FONTENELLE (1657-1757) - Sur ma vieillesse
Il fallait n'être vieux qu'à Sparte
Disent les anciens écrits.
Ô dieux ! combien je m'en écarte,
Moi qui suis si vieux dans Paris !
Ô Sparte ! Sparte, hélas, qu'êtes-vous devenue ?
Vous saviez tout le prix d'une tête chenue.
Plus dans la canicule on était bien fourré,
Plus l'oreille était dure,...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Carmen
Carmen est maigre - un trait de bistre
Cerne son oeil de gitana ;
Ses cheveux sont d'un noir sinistre ;
Sa peau, le diable la tanna.
Les femmes disent qu'elle est laide,
Mais tous les hommes en sont fous ;
Et l'archevêque de Tolède
Chante la messe à ses genoux ;
Car sur sa nuque d'ambre fauve
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Ce que disent les hirondelles
Chanson d'automne
Déjà plus d'une feuille sèche
Parsème les gazons jaunis ;
Soir et matin, la brise est fraîche,
Hélas ! les beaux jours sont finis !
On voit s'ouvrir les fleurs que garde
Le jardin, pour dernier trésor :
Le dahlia met sa cocarde
Et le souci sa toque d'or.
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - La fellah
Caprice d'un pinceau fantasque
Et d'un impérial loisir,
Votre fellah, sphinx qui se masque,
Propose une énigme au désir.
C'est une mode bien austère
Que ce masque et cet habit long,
Elle intrigue par son mystère
Tous les Oedipes du salon.
L'antique Isis légua son voile
Aux modernes filles du Nil ;
Mais, sous le bandeau, deux...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - La source
Tout près du lac filtre une source,
Entre deux pierres, dans un coin ;
Allègrement l'eau prend sa course
Comme pour s'en aller bien loin.
Elle murmure : Oh ! quelle joie !
Sous la terre il faisait si noir !
Maintenant ma rive verdoie,
Le ciel se mire à mon miroir.
Les myosotis aux fleurs bleues
Remy de GOURMONT (1858-1915) (Recueil : Les divertissements) - Le soir
Heure incertaine, heure charmante et triste : les roses
Ont un sourire si grave et nous disent des choses
Si tendres que nos coeurs en sont tout embaumés ;
Le jour est pâle ainsi qu'une femme oubliée,
La nuit a la douceur des amours qui commencent,
L'air est rempli de songes et de métamorphoses ;
Couchée dans...
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - Dames, s'il est permis
Dames, s'il est permis
Que l'amour appetisse
Entre deux coeurs promis,
Faisons pareil office :
Lors la légèreté
Prendra sa fermeté.
S'ils nous disent volages
Pour nous en divertir :
Assurons nos courages
De ne nous repentir,
Puis que leur amitié
Est moins, que de moitié.
Se...
Guillaume HAUDENT (14xx-14xx) (Recueil : Apologues d'Esope) - D'un corbeau et d'un renard
Comme un corbeau, plus noir que n'est la poix,
Était au haut d'un arbre quelquefois
Juché, tenant à son bec un fromage,
Un faux renard vint quasi par hommage
A lui donner le bonjour ; cela fait,
Il est venu à l'extoller à fait
En lui disant : " Ô triomphant corbeau,
Sur...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les voix intérieures) - A des oiseaux envolés
Enfants ! - Oh ! revenez ! Tout à l'heure, imprudent,
Je vous ai de ma chambre exilés en grondant,
Rauque et tout hérissé de paroles moroses.
Et qu'aviez-vous donc fait, bandits aux lèvres roses ?
Quel crime ? quel exploit ? quel forfait insensé ?
Quel vase du Japon en mille éclats brisé ?
Quel vieux...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - A propos d'Horace
Marchands de grec ! marchands de latin ! cuistres ! dogues!
Philistins ! magisters ! je vous hais, pédagogues !
Car, dans votre aplomb grave, infaillible, hébété,
Vous niez l'idéal, la grâce et la beauté !
Car vos textes, vos lois, vos règles sont fossiles !
Car, avec l'air profond, vous êtes imbéciles !
Car vous enseignez...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - Après l'hiver
Tout revit, ma bien aimée !
Le ciel gris perd sa pâleur ;
Quand la terre est embaumée,
Le coeur de l'homme est meilleur.
En haut, d'où l'amour ruiselle,
En bas, où meurt la douleur,
La même immense étincelle
Allume l'astre et la fleur.
L'hiver fuit, saison d'alarmes,
Noir avril mystérieux
Où l'âpre sève des larmes
Coule, et...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - Ce que dit la bouche d'ombre (I)
(extraits)
... Les fleurs souffrent sous le ciseau,
Et se ferment ainsi que des paupières closes ;
Toutes les femmes sont teintes du sang des roses ;
La vierge au bal, qui danse, ange aux fraîches couleurs,
Et qui porte en sa main une touffe de fleurs,
Respire en souriant un bouquet...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - Claire
Quoi donc ! la vôtre aussi ! la vôtre suit la mienne !
O mère au coeur profond, mère, vous avez beau
Laisser la porte ouverte afin qu'elle revienne,
Cette pierre là-bas dans l'herbe est un tombeau !
La mienne disparut dans les flots qui se mêlent ;
Alors, ce fut ton tour, Claire, et tu t'envolas.
Est-ce donc que là-haut dans...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les quatre vents de l'esprit) - Fulgur
L'océan me disait : Ô poëte, homme juste,
J'ai parfois comme toi cette surprise auguste
Qu'il me descend des cieux une immense rougeur ;
Et je suis traversé tout à coup, ô songeur,
Par la foudre sublime, irritée et haïe
Comme toi par l'esprit sinistre d'Isaïe ;
Les éclairs sont mes cris, les foudres sont ma...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Toute la lyre) - Garde à jamais dans ta mémoire
Garde à jamais dans ta mémoire,
Garde toujours
Le beau roman, la belle histoire
De nos amours !
Moi, je vois tout dans ma pensée,
Tout à la fois !
La trace par ton pied laissée
Au fond des bois,
Les champs, les pelouses qui cachent
Nos verts...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les quatre vents de l'esprit) - Jolies femmes
On leur fait des sonnets, passables quelquefois ;
On baise cette main qu'elles daignent vous tendre ;
On les suit à l'église, on les admire au bois ;
On redevient Damis, on redevient Clitandre ;
Le bal est leur triomphe, et l'on brigue leur choix ;
On danse, on rit, on cause, et vous pouvez entendre,
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Dieu) - L'univers, c'est un livre...
L'univers, c'est un livre, et des yeux qui le lisent.
Ceux qui sont dans la nuit ont raison quand ils disent :
Rien n'existe ! Car c'est dans un rêve qu'ils sont.
Rien n'existe que lui, le flamboiement profond,
Et les âmes, les grains de lumière, les mythes,
Les moi mystérieux, atomes sans limites,
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