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Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Dans quelque ville morte, au bord de l'eau
Dans quelque ville morte, au bord de l'eau, vivote
La tristesse de la vieillesse des maisons
A genoux dans l'eau froide et comme en oraisons ;
Car les vieilles maisons ont l'allure dévote,
Et, pour endurer mieux les chagrins qu'elles ont,
Egrènent les pieux carillons qui leur sont
Les grains de fer intermittents...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - L'interprète
L'inclinaison de ce vieux saule
Sur le vieil étang soucieux
Que pas une brise ne frôle,
A quelque chose de pieux.
Et l'on dirait que chaque feuille,
Ayant cessé son trémolo,
Pompe le mystère de l'eau
Et dévotement se recueille.
Or, soudain, y perchant son vol,
Voici qu'un petit rossignol,
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Les meslanges) - Quand au temple nous serons
Quand au temple nous serons
Agenouillés, nous ferons
Les dévots selon la guise
De ceux qui pour louer Dieu
Humbles se courbent au lieu
Le plus secret de l'église.
Mais quand au lit nous serons
Entrelacés, nous ferons
Les lascifs selon les guises
Des amants qui librement
Pratiquent folâtrement
Dans les draps cent mignardises.
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Symphonie héroïque) - Idéal
Hors la ville de fer et de pierre massive,
À l'aurore, le choeur des beaux adolescents
S'en est allé, pieds nus, dans l'herbe humide et vive,
Le coeur pur, la chair vierge et les yeux innocents.
Toute une aube en frissons se lève dans leurs âmes.
Ils vont rêvant de chars dorés, d'arcs triomphaux,
De chevaux emportant leur gloire dans des flammes,
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Croquis italiens) - L'escalier de l'ara coeli
On a bâti là, plus réel
Que l'échelle du patriarche,
Un escalier dont chaque marche
Est vraiment un pas vers le ciel.
Dans la nature tout entière
L'architecte prit à son gré
Pour cet édifice sacré
La plus glorieuse matière :
Il prit des marbres sans rivaux,
Fragments de ces pierres illustres
Que la pioche...
Pontus de TYARD (1521-1605) (Recueil : Premier livre des erreurs amoureuses) - Au premier trait, que mon oeil rencontra
Au premier trait, que mon oeil rencontra
Des moins parfaits de sa perfection,
La plus grand part de ma dévotion
Soudainement en elle idolâtra.
Mais quand le son de sa voix pénétra
Dans mon ouïr, l'imagination
Ravissant haut ma contemplation,
Au plus parfait de son...
Pontus de TYARD (1521-1605) (Recueil : Odes) - Père du doux repos, Sommeil, père du Songe
Père du doux repos, Sommeil, père du Songe,
Maintenant que la nuit, d'une grande ombre obscure,
Fait à cet air serein humide couverture,
Viens, Sommeil désiré et dans mes yeux te plonges.
Ton absence, Sommeil, languissamment allonge
Et me fait plus sentir la peine que j'endure.
Viens, Sommeil, l'assoupir et...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les moines) - Croquis de cloître (IV)
Le choeur, alors qu'il est sombre et dévotieux,
Et qu'un recueillement sur les choses s'embrume,
Conserve encor dans l'air que l'encens bleu parfume
Comme un frisson épars des hymnes spacieux.
La gravité des longs versets sentencieux
Reste debout comme un marteau sur une enclume,
Et l'antienne du jour, plus blanche que l'écume,
Remue encor son aile...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Toute la Flandre) - La bénédiction de la mer
Les guirlandes du vent joli
Tournent, gaîment, autour des Mâts ;
Au long du quai dorment, par tas,
Les avirons clairs et polis.
Et les cloches sonnent aux tours d'Ostende.
Aux carrefours, aux fenêtres, sur les trottoirs,
Ceux des dunes, des champs, des bourgs, des landes,
Tous sont accourus voir...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Toute la Flandre) - Les pas
L'hiver, quand on fermait,
A grand bruit lourd, les lourds volets,
Et que la lampe s'allumait
Dans la cuisine basse,
Des pas se mettaient à sonner, des pas, des pas,
Au long du mur, sur le trottoir d'en face.
Tous les enfants étaient rentrés,
Rompant leurs jeux enchevêtrés ;
Le village semblait un amas d'ombres
Autour de son clocher,
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les moines) - Moine simple
Ce convers recueilli sous la soutane bise
Cachait l'amour naïf d'un saint François d'Assise.
Tendre, dévotieux, doux, fraternel, fervent,
II était jardinier des fleurs dans le couvent.
Il les aimait, le simple, avec toute son âme,
Et ses doigts se chauffaient à leurs feuilles de flamme.
Elles lui parfumaient la vie et...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures claires) - Tu arbores parfois cette grâce bénigne
Tu arbores parfois cette grâce bénigne
Du matinal jardin tranquille et sinueux
Qui déroule, là-bas, parmi les lointains bleus,
Ses doux chemins courbés en cols de cygne.
Et, d'autres fois, tu m'es le frisson clair
Du vent rapide et exaltant
Qui passe, avec ses doigts d'éclair,
Dans les crins d'eau de l'étang blanc.
...
Jules VERNE (1828-1905) - La cloche du soir
Sonnet
La barque s'enfuyait sur l'onde fugitive ;
La nuit se prolongeant comme un paisible soir
A la lune du ciel pâle, méditative,
Prêtait un doux abri dans son vêtement noir ;
Dans le lointain brumeux une cloche plaintive
Soupire un son pieux au clocher du manoir ;
Le saint bruit vient passer à...
Béroalde de VERVILLE (1556-1626) - Un jour reconnaissant que je suis incapable
Un jour reconnaissant que je suis incapable,
Belle, de vous servir, j'en vins au désespoir,
Et prenant le chemin du désert effroyable,
Je voulus m'y cacher pour jamais ne rien voir.
C'est bien avoir des yeux de voir ce qui s'adresse,
Et de le discerner. Mais voir parfaitement
Est voir le jour heureux...
Théophile de VIAU (1590-1626) - Cruelle, à quel propos prolonges-tu ma peine
Élégie
Cruelle, à quel propos prolonges-tu ma peine ?
Qui t'a sollicitée à renouer ma chaîne,
Quel démon ennemi de mes contentements
Me vient remettre encore en tes enchantements ?
Mon mal allait finir, et déjà ma pensée
Ne gardait plus de toi qu'une Image effacée,
Ma fièvre n'avait plus que ce...
François VILLON (1431-x) (Recueil : Le testament) - Ballade de merci
A Chartreux et à Célestins,
A Mendiants et à Dévotes,
A musards et claquepatins,
A servants et filles mignottes
Portants surcots et justes cottes,
A cuidereaux d'amour transis,
Chaussant sans méhaing fauves bottes,
Je crie à toutes gens mercis.
A fillettes montrant tétins,
Pour avoir plus largement hôtes,
A ribleurs, mouveurs de hutins
A bateleurs trayant marmottes,
A fous, folles,...
François Scalion de VIRBLUNEAU (15xx-15xx) (Recueil : Les loyalles et pudiques amours) - Oeil mon petit mignon, ma douce friandise
Oeil mon petit mignon, ma douce friandise,
Oeil bien caractéré des mignardes amours,
Oeil miroir de mon coeur, je verrai donc toujours
Quelque brave écumeur lequel me contredise.
Oeil, je jure par l'heur et par la foi requise
Au devoir d'amitié, que si tu n'as recours
Au...
Vincent VOITURE (1597-1648) - À une Demoiselle qui avait les manches
de sa chemise retroussées et sales
Vous qui tenez incessamment
Cent amants dedans votre manche,
Tenez-les au moins proprement,
Et faites qu'elle soit plus blanche.
Vous pouvez avecque raison,
Usant des droits de la victoire,
Mettre vos galants en prison ;
Mais qu'elle ne soit pas si noire...
Vincent VOITURE (1597-1648) - Stances - A une Demoiselle...
A une Demoiselle qui avoit
les manches de sa chemise retroussées
et sales.
Vous qui tenez incessamment,
Cent Amans dedans vostre manche,
Tenez-les au moins proprement,
Et faittes qu'elle soit plus blanche.
Vous pouvez avecque raison,
Usant des droits de la victoire,
Mettre vos galans en prison ;
Mais qu'elle ne soit...
Zola - Au bonheur des dames Et Mouret regardait toujours son peuple de femmes, au milieu de ces flamboiements. Les ombres noires s'enlevaient avec vigueur sur les fonds pâles. De longs remous brisaient la cohue, la fièvre de cette journée de grande vente passait comme un vertige, roulant la houle désordonnée des têtes. On commençait à sortir, le saccage des étoffes jonchait les comptoirs, l'or sonnait dans les caisses ; tandis que la clientèle, dépouillée, violée,...
Emile Zola, L'amour des bêtes Pourquoi la souffrance d'une bête me bouleverse-t-elle? Pourquoi ne puis-je supporter l'idée qu'une bête souffre, au point de me relever la nuit, l'hiver, pour m'assurer que mon chat a bien sa tasse d'eau? Pourquoi leur idée seule m'emplit-elle de miséricorde, de tolérance et de tendresse? Souvent, je me suis posé la question. Nous sommes légion, nous autres qui aimons les bêtes, mais on doit...
…… Je commançai mes sermons de l'Avent dans Saint-Jean-en-Grève, le jour de la Toussaint, avec le concours naturel à une ville aussi peu accoutumée que l'était Paris à voir ses archevêques en chaire. Le grand secret de ceux qui entrent dans les emplois est de saisir d'abord l'imagination des hommes par une action que quelque circonstance leur rende particulière. Comme j'étais obligé de prendre les ordres, je fis une retraite dans Saint-Lazare, où je donnai à l'extérieur toutes...
Molière, Tartuffe, préface Si l'on prend la peine d'examiner de bonne foi ma comédie, on verra sans doute que mes intentions y sont partout innocentes, et qu'elle ne tend nullement à jouer les choses que l'on doit révérer; que je l'ai traitée avec toutes les précautions que me demandait la délicatesse de la matière et que j'ai mis tout l'art et tous les soins qu'il m'a été possible pour bien distinguer le personnage de l'hypocrite d'avec...
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