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Musset, Lorenzaccio (1834), Acte I, scène 4 Sire Maurice. Votre esprit est une épée acérée, mais flexible. C'est une arme trop vile ; chacun fait usage des siennes. (Il tire son épée.) Valori. Devant le duc, l'épée nue ! Le Duc, riant. Laissez faire, laissez faire. Allons, Renzo, je veux te servir de témoin ; qu'on lui donne une épée ! Lorenzo. Monseigneur, que dites-vous là ? Le Duc. Eh bien ! ta gaieté s'évanouit si vite ? Tu trembles,...
Racine, Bérénice, acte IV, scène 5 (extrait). Acte IV, scène 5 Bérénice Ah ! cruel ! est-il temps de me le déclarer ? Qu'avez-vous fait ? Hélas ! je me suis crue aimée. Au plaisir de vous voir mon âme accoutumée Ne vit plus que pour vous. Ignoriez-vous vos lois Quand je vous l'avouai pour la première fois ? À quel excès d'amour m'avez-vous amenée ? Que ne me disiez-vous : « Princesse infortunée, Où vas-tu t'engager, et quel est ton espoir ? Ne donne point...
Molière, l'Avare - Acte IV, scène 3 HARPAGON, CLÉANTE. HARPAGON: Ô çà, intérêt de belle-mère à part, que te semble à toi de cette personne? CLÉANTE: Ce qui m'en semble? HARPAGON: Oui, de son air, de sa taille, de sa beauté, de son esprit? CLÉANTE: Là, là. HARPAGON: Mais encore? CLÉANTE: à vous en parler franchement, je ne l'ai pas trouvée ici ce que je l'avais crue. Son air est de franche coquette; sa taille est assez gauche, sa beauté très médiocre,...
L'abbé Prévost, Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut (1753). Vous dirai-je quel fut le déplorable sujet de mes entretiens avec Manon pendant cette route, ou quelle impression sa vue fit sur moi lorsque j'eus obtenu des gardes la liberté d'approcher de son chariot ? Ah ! les expressions ne rendent jamais qu'à demi les sentiments du cœur. Mais figurez-vous ma pauvre maîtresse enchaînée par le milieu du corps, assise sur quelques poignées de...
Abbé Prévost, Manon Lescaut - Elle me répondit des choses si touchantes sur son repentir... Amoureux de Manon Lescaut, désespéré de son infidélité, et séparé d'elle sur ordre de son père, le jeune chevalier Des Grieux s'est orienté, sous l'influence de son ami Tiberge, vers l'état ecclésiasitique. Mais Manon le retrouve et vient lui rendre visite au séminaire. Elle me répondit des choses si touchantes sur son repentir et elle s'engagea à la...
Louise ACKERMANN (1813-1890) (Recueil : Poésies philosophiques) - L'amour et la mort
(A M. Louis de Ronchaud)
I
Regardez-les passer, ces couples éphémères !
Dans les bras l'un de l'autre enlacés un moment,
Tous, avant de mêler à jamais leurs poussières,
Font...
Georges de BRÉBEUF (1617-1661) - De quelle manière le péché anéantit l'homme
et de la résistance que la Grâce trouve en lui
(Fragment)
" Vien vien, me dites-vous, appaiser ma colere,
Change en respect tous tes mépris,
J'ai toûjours de l'amour, et je suis toûjours Pere
Ne veux-tu plus estre mon fils ?
Si tu n'aimes un Pere, au moins...
Georges de BRÉBEUF (1617-1661) - De l'inconstance humaine
À de vagues desseins l'homme est toujours en proie,
Son instabilité ne meurt qu'avecque lui,
Et nous voyons, Seigneur, que sa plus douce joie
Dégénère souvent en son plus grand ennui.
Bien que vers son bonheur constamment il s'empresse,
Bien qu'en ce seul objet il mette ses plaisirs,
Comme c'est hors de vous qu'il le cherche sans cesse,...
Nicolas BOILEAU (1636-1711) (Recueil : Satires) - Discours au roi
Jeune et vaillant héros, dont la haute sagesse
N'est point le fruit tardif d'une lente vieillesse,
Et qui seul, sans ministre, à l'exemple des dieux,
Soutiens tout par toi-même, et vois tout par tes yeux,
GRAND ROI, si jusqu'ici, par un trait de prudence,
J'ai demeuré pour toi dans un humble silence,
Ce n'est pas que mon coeur, vainement suspendu,
Balance pour t'offrir un...
Nicolas BOILEAU (1636-1711) (Recueil : Satires) - Damon, ce grand auteur ...
Damon, ce grand auteur, dont la muse fertile
Amusa si longtemps et la cour et la ville,
Mais qui, n'étant vêtu que de simple bureau,
Passe l'été sans linge et l'hiver sans manteau ;
Et de qui le corps sec et la mine affamée
N'en sont pas mieux refait pour tant de renommée ;
Las de perdre en rimant et sa peine...
Nicolas BOILEAU (1636-1711) (Recueil : Satires) - A M. de Molière
Rare et fameux esprit, dont la fertile veine
Ignore en écrivant le travail et la peine ;
Pour qui tient Apollon tous ses trésors ouverts,
Et qui sais à quel coin se marquent les bons vers :
Dans les combats d'esprit savant maître d'escrime,
Enseigne-moi, Molière, où tu trouves la rime.
On dirait quand tu veux, qu'elle te vient chercher :
Jamais au...
Flaminio de BIRAGUE (1550-x) - J'aime si hautement que je n'ose nommer
J'aime si hautement que je n'ose nommer
La divine beauté reine de mon courage,
De peur que le vulgaire ignorant et volage
De ma témérité ne vienne me blâmer.
Si veux-je toutefois plutôt me consumer,
Aimant une déesse en peine et en servage,
Et souffrir maint ennui, mainte mort, mainte rage,
Jean BERTAUT (1552-1611) - Stances
Ne vous offensez point, belle ame de mon ame,
De voir qu'en vous aymant j'ose plus qu'il ne faut :
C'est bien trop haut voller, mais estant tout de flame
Ce n'est rien de nouveau si je m'éleve en haut.
Comme l'on voit qu'au ciel le feu tend et s'élance,
Au ciel de vos beautez je tens pareillement :
Mais...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Bénédiction
Lorsque, par un décret des puissances suprêmes,
Le Poète apparaît en ce monde ennuyé,
Sa mère épouvantée et pleine de blasphèmes
Crispe ses poings vers Dieu, qui la prend en pitié :
- " Ah ! que n'ai-je mis bas tout un noeud de vipères,
Plutôt que de nourrir cette dérision !
Maudite soit la nuit aux plaisirs éphémères
Où...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Odes funambulesques) - Les théatres d'enfants
Bonsoir, chère Évohé. Comment vous portez-vous ?
Vous arrivez bien tard ! Comme vos yeux sont doux
Ce soir ! deux lacs du ciel ! et la robe est divine.
Quel écrin ! vous aimez Diaz, on le devine.
Vos poignets amincis sortent comme des fleurs
De cette mousseline aux replis querelleurs ;
Ce col simple...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Le sang de la coupe) - La Toison d'Or
I
Je vois au grand soleil tes cheveux insolents
Rayonner et frémir, dignes d'un chant lyrique.
Jaunes comme l'arc d'or de la nymphe homérique,
Ils courent sur ton sein par de hardis élans.
Et l'ivoire qui mord leurs anneaux ruisselants,
Avant de contenir cette extase féerique
Arrêterait plutôt les fleuves d'Amérique
Où...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : L'Hécatombe à Diane) - Diane, ta coutume est de tout déchirer
Diane, ta coutume est de tout déchirer,
Enflammer, débriser, ruiner, mettre en pièces,
Entreprises, desseins, espérances, finesses,
Changeant en désespoir ce qui fait espérer.
Tu vois fuir mon heur, mon ardeur empirer,
Tu m'as sevré du lait, du miel de tes caresses,
Tu resondes les coups dont le coeur tu me blesses,
Et...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - Soir
Je viens de voir ma bien-aimée
Et vais au hasard, sans desseins,
La bouche encor tout embaumée
Du tiède contact de ses seins.
Mes yeux voient à travers le voile
Qu'y laisse le plaisir récent,
Dans chaque lanterne une étoile,
Un ami dans chaque passant.
Chauves-souris disséminées,
Mes tristesses s'en vont en l'air
Se cacher par les...
Savinien de CYRANO DE BERGERAC (1619-1655) - Agrippine
Alors que dans ton sein mon Portraict fut tracé,
Le Portraict de Tibere en fût-il effacé ?
Ou des-accoustumé du visage d'un traistre,
L'as-tu veû sans le voir et sans le reconnoistre ?
Je t'excuse pourtant, non, tu ne l'as point veû,
Il estoit trop masqué pour estre reconnû ;
Un homme franc, ouvert, sans haine, sans colere,
Incapable...
Jacques DAVY DU PERRON (1555-1618) - Puisqu'il faut désormais que j'éteigne ma flamme
Puisqu'il faut désormais que j'éteigne ma flamme,
Seul et cruel remède, avec l'eau de mes pleurs,
Et que pour m'arracher les épines de l'âme
Je m'ôte aussi du coeur les roses et les fleurs,
Sortez de mon esprit, pensers pleins de délices,
Cher et doux entretien dont l'état est changé,
Qu'un injuste mépris...
Jacques DELILLE (1738-1813) - Christophe Colomb
Eh ! qui du grand Colomb ne connaît point l'histoire,
Lui dont un nouveau monde éternisa la gloire ?
Illustre favori du maître du trident,
L'heureux Colomb voguait sur l'abîme grondant ;
Sa nef avait franchi les colonnes d'Alcide ;
Les phoques, les tritons, la jeune néréide,
Voyaient d'un oeil surpris ces drapeaux, ces soldats,
Ces bronzes menaçants, cette forêt de mâts,
Marc-Antoine DESAUGIERS (1772-1827) (Recueil : Chansons) - Tableau de Paris (A cinq heures du soir)
En tous lieux, la foule
Par torrents s'écoule ;
L'un court, l'autre roule ;
Le jour baisse et fuit ;
Les affaires cessent,
Les dîners se pressent,
Les tables se dressent,
Il est bientôt nuit.
Là, je devine
Poularde fine
Et bécassine
Et dindon truffé ;
Plus loin, je hume
Salé, légume,
Cuits dans l'écume
Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Les amours d'Hippolyte) - Icare est chu ici, le jeune audacieux
Icare est chu ici, le jeune audacieux,
Qui pour voler au Ciel eut assez de courage :
Ici tomba son corps degarni de plumage,
Laissant tous braves coeurs de sa chute envieux.
Ô bienheureux travail d'un esprit glorieux,
Qui tire un si grand gain d'un si petit dommage !
Ô bienheureux malheur, plein...
Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Odes) - Je l'aimais par dessein la connaissant volage
Je l'aimais par dessein la connaissant volage,
Pour retirer mon coeur d'un lien fort dangereux,
Aussi que je voulais n'être plus amoureux
En lieu que le profit n'avançât le dommage.
Je durais quatre mois avec grand avantage,
Goûtant tous les plaisirs d'un amant bienheureux,
Mais en ces plus beaux jours, ô destins...
Jean Edouard DU MONIN (1557-1586) (Recueil : Amours de Rondelette) - Traitres yeux mis au guet de ma haute eschauguette
Traitres yeux mis au guet de ma haute eschauguette
Contre les ennemis du coeur vostre Seigneur,
Que donnés vous passage à l'oeil assassineur
De ma laronne amie en ma moëlle segrette ?
Helas il n'est plus temps de sonner la retraite
Quand le fort est tenu du...
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