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Jacques DELILLE (1738-1813) - Le café
Il est une liqueur, au poëte plus chère,
Qui manquait à Virgile, et qu'adorait Voltaire ;
C'est toi, divin café, dont l'aimable liqueur
Sans altérer la tête épanouit le coeur.
Aussi, quand mon palais est émoussé par l'âge,
Avec plaisir encor je goûte ton breuvage.
Que j'aime à préparer ton nectar précieux !
Nul n'usurpe chez moi ce soin délicieux.
Sur le réchaud brûlant moi seul tournant...
Jacques DELILLE (1738-1813) - Le coin du feu
Suis-je seul ? je me plais encore au coin du feu.
De nourrir mon brasier mes mains se font un jeu ;
J'agace mes tisons ; mon adroit artifice
Reconstruit de mon feu le savant édifice.
J'éloigne, je rapproche, et du hêtre brûlant
Je corrige le feu trop rapide ou trop lent.
Chaque fois que j'ai pris mes pincettes fidèles,...
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Poésies inédites) - Les éclairs
Orages de l'amour, nobles et hauts orages,
Pleins de nids gémissants blessés sous les ombrages,
Pleins de fleurs, pleins d'oiseaux perdus, mais dans les cieux,
Qui vous perd ne voit plus, éclairs délicieux !...
Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Bergeries) - Ô bien heureux qui peut passer sa vie
Ô bien heureux qui peut passer sa vie
Entre les siens franc de haine et d'envie,
Parmi les champs, les forêts et les bois,
Loin du tumulte et du bruit populaire,
Et qui ne vend sa liberté pour plaire
Aux passions des princes et des rois !
Il n'a souci d'une chose incertaine;
Joachim DU BELLAY (1522-1560) - Villanelle
En ce mois délicieux,
Qu'amour toute chose incite,
Un chacun à qui mieux mieux
La douceur' du temps imite,
Mais une rigueur dépite
Me fait pleurer mon malheur.
Belle et franche Marguerite
Pour vous j'ai cette douleur.
Dedans votre oeil gracieux
Toute douceur est écrite,
Mais la douceur de vos yeux
En amertume est confite,
Souvent...
Gabriel DU BOIS-HUS (1599-1655) - La Nuit des nuits
(Extraits)
Le jour, ce beau fils du Soleil,
Dont le visage non pareil
Donne le teint aux belles choses,
Prêt d'entrer en la mer, enlumine son bord
De ses dernières roses,
Et ses premiers rayons vont lui marquer le port.
Ce doux créateur des beautés,
Roi des glorieuses clartés,
Qui dessus nous sont répandues,
Nous donnant le...
Gabriel DU BOIS-HUS (1599-1655) - Le Jour des jours
(Extraits)
Les Nymphes gardiennes des eaux
Rendent par mille jeux nouveaux
Nos grottes plus délicieuses,
Et l'on voit rejaillir des canaux réjouis
Leurs eaux ambitieuses
De rendre leurs devoirs à ce jeune Louis.
Au départ de leur lit natal
Leurs longues chutes de cristal
Forment les chiffres de leurs maîtres,
Les Naïades du lieu conduisant leur emploi...
Etienne DURAND (1586-1618) - J'ai passé maintes nuits à me plaire en ces larmes
J'ai passé maintes nuits à me plaire en ces larmes,
Ne trouvant rien plus doux ni plus délicieux,
Pendant qu'Amour faisait la garde avec ses armes,
De peur que le sommeil ne coulât en mes yeux.
Mais si parfois ce dieu pour t'aller voir, ma Belle,
Cessait de me garder, pendant qu'il me quittait,
Il...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le coeur solitaire) - Encore un peu ta bouche en pleurs...
Encore un peu ta bouche en pleurs, encore un peu
Tes mains contre mon coeur et ta voix triste et basse ;
Demeure ainsi longtemps, délicieuse et lasse,
Auprès de moi, ma pauvre enfant, ce soir d'adieu.
Les formes du jardin se fondent dans l'air bleu,
Le vent propage en l'étouffant...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le semeur de cendres) - Goûte, me dit le Soir de juin avec douceur
Goûte, me dit le Soir de juin avec douceur,
Goûte ma reposante et secrète harmonie,
Et forme tendrement ton âme et ton génie
Sur le ciel d'où je viens avec la Nuit ma soeur.
Regarde-nous marcher au bord de la colline,
Comme un couple inégal de beaux adolescents...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Regilla
Passant, ce marbre couvre Annia Regilla
Du sang de Ganymède et d'Aphrodite née.
Le noble Hérode aima cette fille d'Énée.
Heureuse, jeune et belle, elle est morte. Plains-la.
Car l'Ombre dont le corps délicieux gît là,
Chez le prince infernal de l'Île Fortunée
Compte les jours, les mois et la si longue année
Depuis que loin des siens la Parque l'exila.
Joris-Karl HUYSMANS (1848-1907) (Recueil : Le drageoir aux épices) - L'extase
La nuit était venue, la lune émergeait de l'horizon, étalant
sur le pavé bleu du ciel sa robe couleur soufre. J'étais
assis près de ma bien-aimée, oh ! bien près ! Je serrais ses
mains, j'aspirais la tiède senteur de son cou, le souffle
enivrant de sa bouche, je me serrais contre son épaule,
j'avais envie de pleurer ; l'extase me tenait...
François Tristan L'HERMITE (1601-1655) (Recueil : Les vers héroïques) - L'extase d'un baiser
Au point que j'expirais, tu m'as rendu le jour
Baiser, dont jusqu'au coeur le sentiment me touche,
Enfant délicieux de la plus belle bouche
Qui jamais prononça les Oracles d'Amour.
Mais tout mon sang s'altère, une brûlante fièvre
Me ravit la couleur et m'ôte la raison ;
Cieux ! j'ai pris à la...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Amours de Psyché) - Les Amours de Psyché - Éloge de la Volupté
Ô douce Volupté, sans qui, dès notre enfance,
Le vivre et le mourir nous deviendraient égaux ;
Aimant universel de tous les animaux,
Que tu sais attirer avecque violence !
Par toi tout se meut ici-bas.
C'est pour toi, c'est pour tes appâts,
Que nous courons après...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes tragiques) - Dans le ciel clair
Dans le ciel clair rayé par l'hirondelle alerte,
Le matin qui fleurit comme un divin rosier
Parfume la feuillée étincelante et verte
Où les nids amoureux, palpitants, l'aile ouverte,
A la cime des bois chantent à plein gosier
Le matin qui fleurit comme un divin rosier
Dans le ciel clair rayé par l'hirondelle alerte.
Antoine-Marin LEMIERRE (1733-1793) - Les jardins
J'aime la profondeur des antiques forêts,
La vieillesse robuste et les pompeux sommets
Des chênes dont, sans nous, la nature et les âges
Si haut sur notre tête ont cintré les feuillages.
On respire en ces bois sombres, majestueux,
Je ne sais quoi d'auguste et de religieux :
C'est sans doute l'aspect de ces lieux de mystère,
C'est leur profond silence et...
Nicolas-Germain LÉONARD (1744-1793) - L'absence
Des hameaux éloignés retiennent ma compagne.
Hélas ! Dans ces forêts qui peut se plaire encor ?
Flore même à présent déserte la campagne
Et loin de nos bergers l'amour a pris l'essor.
Doris vers ce coteau précipitait sa fuite,
Lorsque de ses attraits je me suis séparé :
Doux zéphyr ! si tu sors du séjour qu'elle habite,
Viens...
Nicolas-Germain LÉONARD (1744-1793) - La journée de printemps
(Fragments)
... Quelle touchante paix me suit dans ces retraites !
Forêt inaccessible à l'ardente chaleur,
Quel plaisir de rêver dans tes routes secrètes !
Ces pins semblent porter, sur leur front sourcilleux,
La voûte où le soleil se couronne de feux ;
La méditation qui plane sur ma tête,
Dans leur profond dédale, à chaque pas m'arrête...
Pierre LOUŸS (1870-1925) (Recueil : Les Chansons de Bilitis) - La pluie
La pluie fine a mouillé toutes choses, très doucement, et en
silence. Il pleut encore un peu. Je vais sortir sous les arbres.
Pieds nus, pour ne pas tacher mes chaussures.
La pluie au printemps est délicieuse. Les branches chargées
de fleurs mouillées ont un parfum qui m'étourdit. On voit briller
au soleil la peau...
François de MALHERBE (1555-1628) - Consolation à Caritée, sur la mort de son mari
Ainsi quand Mausole fut mort
Artémise accusa le sort :
De pleurs se noya le visage :
Et dit aux astres innocents
Tout ce que fait dire la rage,
Quand elle est maîtresse des sens.
Ainsi fut sourde au réconfort,
Quand elle eut trouvé dans le port
La perte qu'elle avait songée,
Celle de qui les...
Stéphane MALLARME (1842-1898) - O, si chère de loin ...
O si chère de loin et proche et blanche, si
Délicieusement toi, Mary, que je songe
À quelque baume rare émané par mensonge
Sur aucun bouquetier de cristal obscurci
Le sais-tu, oui ! pour moi voici des ans, voici
Toujours que ton sourire éblouissant prolonge
La même rose avec son bel été qui plonge...
Pierre de MARBEUF (1596-1645) - La liberté des champs fait décrire à Silvandre
les contentements d'un amour rustique
Ne percez plus mon coeur, ô vanités serviles,
De vos soucis tranchants,
Éloigné de la Cour, je m'éloigne des villes
Pour approcher des champs.
Cet amour que j'y bois dedans l'oeil de Silvie
M'est plus délicieux,
Que ce que Jupiter pour nous donner...
Catulle MENDÈS (1841-1909) (Recueil : Soirs moroses) - Reste. N'allume pas la lampe...
Reste. N'allume pas la lampe. Que nos yeux
S'emplissent pour longtemps de ténèbres, et laisse
Tes bruns cheveux verser la pesante mollesse
De leurs ondes sur nos baisers silencieux.
Nous sommes las autant l'un que l'autre. Les cieux
Pleins de soleil nous ont trompés. Le jour nous blesse.
Voluptueusement berçons notre faiblesse
Dans l'océan...
Jean MESCHINOT (1420-1491) - Ballade
Amour tance les cueurs qui sont dormans
Amour seuffre qu'on lise les romans
Amour parfaict le vouloir de jeunesse
Amour ferme sa maison a vieillesse
Amour ne veult que pensis on se treuve
Amour cherist Venus comme deesse
Amour blasme ceux qui n'ont robbe neuve
Amour quiert ...
Jean MORÉAS (1856-1910) (Recueil : Les Stances) - Quand pourrai-je, quittant tous les soins inutiles
Quand pourrai-je, quittant tous les soins inutiles
Et le vulgaire ennui de l'affreuse cité,
Me reconnaître enfin, dans les bois, frais asiles,
Et sur les calmes bords d'un lac plein de clarté ?
Mais plutôt, je voudrais songer sur tes rivages,
Mer, de mes premiers jours berceau délicieux ;
J'écouterai...
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