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Dumas, Le Comte de Monte-Cristo. [Edmond Dantès est un marin qui a fait fortune au cours de ses différents voyages à l'étranger [sic]. A l'âge de dix-neuf ans et le jour même de ses noces, il est emprisonné sur une fausse accusation portée par ceux qui jalousent sa fortune et son épouse. Il restera quatorze ans prisonnier au château d'If près de Marseille.] Malgré ses prières ferventes, Dantès demeura prisonnier. Alors son esprit...
Victor Hugo, Le Dernier jour d'un condamné, 1829. [Il s'agit de l'incipit du roman.] Bicêtre1. Condamné à mort ! Voilà cinq semaines que j'habite avec cette pensée, toujours seul avec elle, toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids ! Autrefois, car il me semble qu'il y a plutôt des années que des semaines, j'étais un homme comme un autre homme. Chaque jour, chaque...
Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, Acte IV, scène 15 FIGARO, MARCELINE FIGARO : Eh bien, ma mère ? MARCELINE : Eh bien, mon fils ? FIGARO, comme étouffé : Pour celui-ci !... il y a réellement des choses...! MARCELINE : Il y a des choses ! hé, qu'est-ce qu'il y a ? FIGARO, les mains sur la poitrine : Ce que je viens d'entendre, ma mère, je l'ai là comme un plomb. MARCELINE, riant : Ce coeur plein d'assurance n'était donc qu'un...
Shakespeare, Hamlet, Acte I, scène V (La révélation du Spectre) SPECTRE - Ah, cette bête incestueuse, cette bête adultère, par la sorcellerie de son esprit, par ses cadeaux de traître - oh esprit perfide et cadeaux qui ont le pouvoir de séduire de la sorte -, gagna à sa lubricité honteuse la volonté de ma reine, en apparence si vertueuse. Ah, quelle chute, Hamlet ! M'abandonner, moi, dont l'amour était d'une dignité telle qu'il alla la...
Louis-Ferdinand Céline, À l'agité du bocal, 1948. Je ne lis pas grand-chose, je n'ai pas le temps. Trop d'années perdues déjà en tant de bêtises et de prison! Mais on me presse, adjure, tarabuste...Il faut que je lise absolument, paraît-il, une sorte d'article, le "Portrait d'un antisémite", par Jean- Baptiste Sartre. Je parcours ce long devoir, jette un oeil, ce n'est ni bon ni mauvais, ce n'est rien du tout, un pastiche... une...
Octave Mirbeau, Le Jardin des Supplices Puis l'Idole elle-même se précisa, et je reconnus que c'était l'Idole terrible, appelée l'Idole aux Sept Verges… Trois têtes armées de cornes rouges, casquées de chevelures en flammes tordues, couronnaient un torse unique ou plutôt un seul ventre, lequel s'incorporait à un énorme pilier barbare et phalliforme. Tout autour de ce pilier, à l'endroit précis où le ventre monstrueux finissait, sept verges s'élançaient auxquelles les femmes, en dansant, offraient des...
Octave Mirbeau, Le Jardin des Supplices En Chine, la vie est libre, heureuse, totale, sans conventions, sans préjugés, sans lois… pour nous, du moins… Pas d'autres limites à la liberté que soi-même… à l'amour que la variété triomphante de son désir… L'Europe et sa civilisation hypocrite, barbare, c'est le mensonge… Qu'y faites-vous autre chose que de mentir, de mentir à vous-même et aux autres, de mentir à tout ce que, dans le fond de votre âme,...
André MALRAUX, La condition humaine O prison, lieu où s'arrête le temps - qui continue ailleurs… Non ! C'était dans ce préau séparé de tous par les mitrailleuses, que la Révolution, quel que fût son sort, quel que fût le lieu de sa résurrection, aurait reçu le coup de grâce ; partout où les hommes travaillent dans la peine, dans l'absurdité, dans l'humiliation, on pensait à des condamnés semblables à ceux-là comme les croyants prient ;...
Jostein Gaardner - Le monde de Sophie Quand tu vois une ombre, Sophie, tu te dis que quelque chose projette cette ombre. L'ombre d'un animal, par exemple : c'est peut-être un cheval, mais tu n'en es pas tout à fait sûre. Alors tu te retournes et tu vois le cheval en vrai qui est évidemment beaucoup plus beau, avec des contours plus précis que son ombre. Platon pensait que tous les phénomènes naturels ne sont que...
André Breton, "Le révolver à cheveux blanc" Poésie/Gallimard Le Verbe Etre Je connais le désespoir dans ses grandes lignes. Le désespoir n'a pas d'ailes, il ne se tient pas nécessairement à une table desservie sur une terrasse, le soir, au bord de la mer. C'est le désespoir et ce n'est pas le retour d'une quantité de petits faits comme des graines qui quittent à la nuit tombante un sillon pour un autre. Ce n'est pas la mousse...
Céline, Voyage au bout de la nuit - Donc pas d'erreur ? Ce qu'on faisait à se tirer dessus... " On y passerait tous" Donc pas d'erreur? Ce qu'on faisait à se tirer dessus, comme ça, sans même se voir, n'était pas défendu! Cela faisait partie des choses qu'on peut faire sans mériter une bonne engueulade. C'était même reconnu, encouragé sans doute par les gens sérieux, comme le tirage au sort, les fiançailles, la chasse...
Racine, Phèdre, acte V, scène 7 THESEE Hé bien ! vous triomphez, et mon fils est sans vie. Ah ! que j'ai lieu de craindre ! et qu'un cruel soupçon, L'excusant dans mon coeur, m'alarme avec raison ! Mais, Madame, il est mort, prenez votre victime : Jouissez de sa perte, injuste ou légitime. Je consens que mes yeux soient toujours abusés. Je le crois criminel puisque vous l'accusez. Son trépas à mes pleurs offre...
Voltaire, Aventure indienne, traduite par l'ignorant. Pythagore dans son séjour aux Indes, apprit, comme tout le monde sait, à l'école des gymnosophistes, le langage des bêtes et celui des plantes. Se promenant un jour dans une prairie assez près du rivage de la mer, il entendit ces paroles: « Que je suis malheureuse d'être née herbe ! à peine suis-je parvenue à deux pouces de hauteur que voilà un monstre dévorant, un animal horrible, qui me...
André CHÉNIER (1762-1794) (Recueil : Poésies Antiques) - Le jeune malade
" Apollon, dieu sauveur, dieu des savants mystères,
Dieu de la vie, et dieu des plantes salutaires,
Dieu vainqueur de Python, dieu jeune et triomphant,
Prends pitié de mon fils, de mon unique enfant !
Prends pitié de sa mère aux larmes condamnée,
Qui ne vit que pour lui, qui meurt abandonnée,
Qui n'a pas dû rester pour voir mourir son fils ;
André CHÉNIER (1762-1794) (Recueil : Epîtres) - A de Pange aîné
De Pange, ami chéri, jeune homme heureux et sage,
Parle, de ce matin dis-moi quel est l'ouvrage ?
Du vertueux bonheur montres-tu les chemins
A ce frère naissant dont j'ai vu que tes mains
Aiment à cultiver la charmante espérance ?
Ou bien vas-tu cherchant dans l'ombre et le silence,
Seul, quel encens le Gange aux flots religieux...
Jean-Baptiste CHASSIGNET (1571-1635) - Quant bien un homme droit condamné par la rage
Quant bien un homme droit condamné par la rage
Des calomniateurs sur l'eschaffaut sanglant
Verroit choir sur son col le coutelas tremblant,
Joüant devant le monde un triste personnage :
N'estime pour autant d'un jugement peu sage
Son deces mal-heureus : tel dans un lit branslant
Va l'ame entre les siens doucement exalant,
Auguste BRIZEUX (1803-1858) (Recueil : Les Ternaires) - Le lézard
À Berthel.
Avec une jeune veuve,
Tendre encor, j'en ai la preuve,
Parlant breton et français
En causant de mille choses,
Par la bruyère aux fleurs roses,
Tout en causant je passais.
C'était en juin, la chaleur était grande
Sur le sentier qui partage la lande,
Au beau soleil se chauffait...
Nicolas BOILEAU (1636-1711) (Recueil : Epîtres) - À mon jardinier
Laborieux valet du plus commode maître
Qui pour te rendre heureux ici-bas pouvait naître,
Antoine, gouverneur de mon jardin d'Auteuil,
Qui diriges chez moi l'if et le chèvrefeuil,
Et sur mes espaliers, industrieux génie,
Sais si bien exercer l'art de La Quintinie ;
Ô ! que de mon esprit triste et mal ordonné,
Ainsi que de ce champ par toi si bien orné.
Ne...
Nicolas BOILEAU (1636-1711) (Recueil : Satires) - A M. l'abbé Le Vayer
D'où vient, cher Le Vayer, que l'homme le moins sage
Croit toujours seul avoir la sagesse en partage,
Et qu'il n'est point de fou, qui, par belles raisons,
Ne loge son voisin aux Petites-Maisons ?
Un pédant enivré de sa vaine science,
Tout hérissé de grec, tout bouffi d'arrogance,
Et qui, de mille auteurs retenus mot pour mot,
Dans sa tête entassés,...
Adam BILLAUT (1602-1662) - Sonnet
Résolution de maître Adam de ne plus aimer son ingrate par la
protestation qu'il en fait à son confesseur
Mon Père à deux genoux j'accuse mes malices,
Avec un repentir profond et solennel,
Et pour ne point tromper votre soin paternel,
Je laisse de Phillis les aimables supplices.
Éloignant ces beaux yeux, mes souverains complices,
Je change en...
Alphonse BEAUREGARD (1881-1924) (Recueil : Les alternances) - Le damné
Je voudrais que la nuit fût opaque et figée,
Définitive et sourde, une nuit d'hypogée ;
J'oserais approcher, soudainement hardi,
De la femme pour qui je suis un grain de sable,
Et d'un mot lui crier mon rêve inguérissable.
Elle ne rirait pas, devinant un maudit.
Pour m'imposer à sa pitié de curieuse,
Je ferais de...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Sépulture
Si par une nuit lourde et sombre
Un bon chrétien, par charité,
Derrière quelque vieux décombre
Enterre votre corps vanté,
A l'heure où les chastes étoiles
Ferment leurs yeux appesantis,
L'araignée y fera ses toiles,
Et la vipère ses petits ;
Vous entendrez toute l'année
Sur votre tête condamnée
Les cris lamentables des loups
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Madrigal triste
I
Que m'importe que tu sois sage ?
Sois belle ! et sois triste ! Les pleurs
Ajoutent un charme au visage,
Comme le fleuve au paysage ;
L'orage rajeunit les fleurs.
Je t'aime surtout quand la joie
S'enfuit de ton front terrassé ;
Quand ton coeur dans l'horreur se noie ;
Quand sur ton...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Les ténèbres
Dans les caveaux d'insondable tristesse
Où le Destin m'a déjà relégué ;
Où jamais n'entre un rayon rose et gai ;
Où, seul avec la Nuit, maussade hôtesse,
Je suis comme un peintre qu'un Dieu moqueur
Condamne à peindre, hélas ! sur les ténèbres ;
Où, cuisinier aux appétits funèbres,
Je fais bouillir et je mange mon coeur,
...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Les métamorphoses du vampire
La femme cependant, de sa bouche de fraise,
En se tordant ainsi qu'un serpent sur la braise,
Et pétrissant ses seins sur le fer de son busc,
Laissait couler ces mots tout imprégnés de musc :
" Moi, j'ai la lèvre humide, et je sais la science
De perdre au fond d'un lit l'antique conscience.
Je sèche tous les pleurs...
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