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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Léon-Pamphile LE MAY (1837-1918) (Recueil : Les goutelettes) - Une rencontre
Rome pour tout un jour dépouille son air morne.
Escorté de consuls, de femmes, de valets,
Néron, vêtu de pourpre, a quitté son palais,
Et le peuple ébloui l'acclame et le flagorne.
Un vieillard voulait voir.- Monte sur cette borne,
Lui dit en le haussant un joueur d'osselets ;
Mais ses yeux sont chargés de...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - La ravine Saint-Gilles
La gorge est pleine d'ombre où, sous les bambous grêles,
Le soleil au zénith n'a jamais resplendi,
Où les filtrations des sources naturelles
S'unissent au silence enflammé de midi.
De la lave durcie aux fissures moussues,
Au travers des lichens l'eau tombe en ruisselant,
S'y perd, et, se creusant de soudaines issues,
Germe et...
François de MALHERBE (1555-1628) - Dure contrainte...
Dure contrainte de partir,
A quoi je ne puis consentir,
Et dont je ne m'ose défendre,
Que ta rigueur a de pouvoir ?
Et que tu me fais bien apprendre
Quel tyran C'est que le devoir ?
J'aurai donc nommé ces beaux yeux
Tant de fois mes rois et mes dieux ?
Pour aujourd'hui n'en tenir compte,
Et permettre qu'à l'avenir
On leur...
Jean MAROT (1463-1526) - D'eviter oisiveté
Plus que poison fuyez le dur meschef
D'Oisiveté, car c'est la porte et clef
De tous pechez, sans en excepter ung.
Ainsi le dit feu Maistre Jehan de Meung
En son vivant des poetes le chef.
Dames portans atour ou couvrechief,
Si vous voulez d'honneur venir à chef,
Dechassez-la, car ce vous est aigrun
Plus que poison.
François MAYNARD (1582-1646) - Ode à Alcippe
Alcippe, reviens dans nos bois.
Tu n'as que trop suivi les rois,
Et l'infidèle espoir dont tu fais ton idole.
Quelque bonheur qui seconde tes voeux,
Ils n'arrêteront pas le temps qui toujours vole
Et qui d'un triste blanc va peindre tes cheveux.
La Cour méprise ton encens.
Ton rival monte, et tu descends,
Et dans le...
Jean-Baptiste Poquelin, dit MOLIERE (1622-1673) - Stances galantes
Souffrez qu'Amour cette nuit vous réveille ;
Par mes soupirs laissez-vous enflammer ;
Vous dormez trop, adorable merveille,
Car c'est dormir que de ne point aimer.
Ne craignez rien ; dans l'amoureux empire
Le mal n'est pas si grand que l'on le fait
Et, lorsqu'on aime et que le coeur soupire,
Son propre mal souvent le...
Jean MORÉAS (1856-1910) (Recueil : Eriphyle et sylves nouvelles) - La plainte d'Hyagnis
Substance de Cybèle, ô branches, ô feuillages,
Aériens berceaux des rossignols sauvages,
L'ombre est déjà menue à vos faîtes rompus,
Languissants vous pendez et votre vert n'est plus.
Et moi je te ressemble, automnale nature,
Mélancolique bois où viendra la froidure.
Je me souviens des jours que mon jeune printemps
Ses brillantes couleurs remirait aux étangs,
Que par...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies posthumes) - Sonnet : A Madame ***
Jeune ange aux doux regards, à la douce parole,
Un instant près de vous je suis venu m'asseoir,
Et, l'orage apaisé, comme l'oiseau s'envole,
Mon bonheur s'en alla, n'ayant duré qu'un soir.
Et puis, qui voulez-vous après qui me console ?
L'éclair laisse, en fuyant, l'horizon triste et noir.
Ne jugez pas...
Clovis Hesteau de NUYSEMENT (1550-16xx) - Puisse en dépit du Ciel et du grand Jupiter
Puisse en dépit du Ciel et du grand Jupiter,
Des signes, du Soleil, des Astres, de la Lune,
De Nature, de l'Art, du Destin, de Fortune,
D'Amour, des Éléments, mon tourment s'irriter !
Que les vents enragés fassent précipiter
Les étoiles du Ciel dans la mer une à une,
Que Phoebus...
Joseph QUESNEL (1746-1809) - Stances marotiques à mon esprit
Non mon esprit vous n'êtes sot,
Mais onc ne fûtes Philosophe,
Point n'est sagesse votre lot,
Pourtant ne manquez pas d'étoffe.
Point trop mal vous dites le mot,
Assez bien raillez sans déplaire,
Or un sot ne le pourrait faire :
Non mon esprit vous n'êtes sot.
Mais flatter ne fut mon métier,
Partant souffrez cette apostrophe ;
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Dimanche : un pâle ennui d'âme, un désoeuvrement
Dimanche : un pâle ennui d'âme, un désoeuvrement
De doigts inoccupés tapotant sourdement
Les vitres, comme pour savoir leur peine occulte ;
- Ah ! Ce gémissement du verre qu'on ausculte ! -
Dimanche : l'air à soi-même dans la maison
D'un veuf qui ne veut pas aider sa guérison
Quand les bruits...
Jean-Baptiste ROUSSEAU (1671-1741) (Recueil : Poésies diverses) - Stances
Que l'homme est bien, durant sa vie,
Un parfait miroir de douleurs,
Dès qu'il respire, il pleure, il crie
Et semble prévoir ses malheurs.
Dans l'enfance toujours des pleurs,
Un pédant porteur de tristesse,
Des livres de toutes couleurs,
Des châtiments de toute espèce.
L'ardente et fougueuse jeunesse
Le met encore en pire...
Georges de SCUDÉRY (1601-1667) - La Nymphe endormie
Vous faites trop de bruit, Zéphire, taisez-vous,
Pour ne pas éveiller la belle qui repose ;
Ruisseau qui murmurez, évitez les cailloux,
Et si le vent se tait, faites la même chose.
Mon coeur sans respirer, regardons à genoux
Sa bouche de corail, qui n'est qu'à demi close,
Dont l'haleine innocente est un parfum plus doux
Victor SEGALEN (1878-1919) (Recueil : Stèles) - Perdre le midi quotidien
Perdre le Midi quotidien ; traverser des cours, des arches, des
ponts ; tenter les chemins bifurqués ; m'essouffler aux marches,
aux rampes, aux escalades ;
Eviter la stèle précise ; contourner les murs usuels ; trébucher
ingénument parmi ces rochers factices ; sauter ce ravin ; m'attarder
en ce jardin ; revenir parfois en arrière,
Et...
Paul-Jean TOULET (1867-1920) (Recueil : Contrerimes) - Tandis qu'à l'argile au flanc vert
Tandis qu'à l'argile au flanc vert,
Dessus ton front haussée,
Perlait le pleur d'une eau glacée,
Les dailleurs, à couvert :
" Enfant, riait leur voix lointaine,
Voilà temps que tu bois.
Si Monsieur Paul est dans le bois,
Avise à la fontaine.
" Mais avise aussi de briser
Ta cruche en tournant vite.
Ah,...
Jean VAUQUELIN DE LA FRESNAYE (1535-1607) - Ici seul je me plains, Ô Fresnaie-au-Sauvage...
Ici seul je me plains, Ô Fresnaie-au-Sauvage,
A toi de mes ennuis ; et ce bois m'est témoin,
Ces champs et ces beaux prés, du lamentable soin
Qui souvent m'accompagne au bord de ce rivage.
Quand je me vois, Fresnaie, en ton bois, en l'ombrage,
Racontant ma tristesse en quelque sombre coin,
Je suis comme un...
Théophile de VIAU (1590-1626) - Satire première
Qui que tu sois, de grâce écoute ma satire,
Si quelque humeur joyeuse autre part ne t'attire ;
Aime ma hardiesse et ne t'offense point
De mes vers, dont l'aigreur utilement te point.
Toi que les éléments ont fait d'air et de boue,
Ordinaire sujet où le malheur se joue,
Sache que ton filet que le destin ourdit
Est...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Poèmes antiques et modernes) - La Frégate La Sérieuse
I
Qu'elle était belle, ma Frégate,
Lorsqu'elle voguait dans le vent !
Elle avait, au soleil levant,
Toutes les couleurs de l'agate ;
Ses voiles luisaient le matin
Comme des ballons de satin ;
Sa quille mince, longue et plate,
Portait deux bandes d'écarlate
Sur vingt-quatre canons cachés ;
Ses mâts, en arrière penchés,
Paraissaient à...
François VILLON (1431-x) (Recueil : Le testament) - Ballade de merci
A Chartreux et à Célestins,
A Mendiants et à Dévotes,
A musards et claquepatins,
A servants et filles mignottes
Portants surcots et justes cottes,
A cuidereaux d'amour transis,
Chaussant sans méhaing fauves bottes,
Je crie à toutes gens mercis.
A fillettes montrant tétins,
Pour avoir plus largement hôtes,
A ribleurs, mouveurs de hutins
A bateleurs trayant marmottes,
A fous, folles,...
François Scalion de VIRBLUNEAU (15xx-15xx) (Recueil : Les loyalles et pudiques amours) - Pour donner de ma foi les preuves manifestes
Pour donner de ma foi les preuves manifestes,
Mon âme en vous servant est tombée en langueur,
Amour, crainte et regret, désespoir et fureur,
Sont de ma loyauté les marques plus secrètes.
Je suis votre Actéon, ma Diane vous êtes
Qui m'embrasez plus fort quand plus votre...
Racine, Britannicus, acte II, scène 2 Néron Eloigné de ses yeux, j'ordonne, je menace, J'écoute vos conseils, j'ose les approuver ; Je m'excite contre elle, et tâche à la braver : Mais (je t'expose ici mon âme toute nue) Sitôt que mon malheur me ramène à sa vue, Soit que je n'ose encor démentir le pouvoir De ces yeux où j'ai lu si longtemps mon devoir ; Soit qu'à tant de bienfaits ma mémoire fidèle Lui soumettre en secret tout ce que je tiens d'elle, Mais...
Racine, Britannicus, acte II, scène 2 Néron Eloigné de ses yeux, j'ordonne, je menace, J'écoute vos conseils, j'ose les approuver ; Je m'excite contre elle, et tâche à la braver : Mais (je t'expose ici mon âme toute nue) Sitôt que mon malheur me ramène à sa vue, Soit que je n'ose encor démentir le pouvoir De ces yeux où j'ai lu si longtemps mon devoir ; Soit qu'à tant de bienfaits ma mémoire fidèle Lui soumettre en secret tout ce que je tiens d'elle, Mais...
…… Je commançai mes sermons de l'Avent dans Saint-Jean-en-Grève, le jour de la Toussaint, avec le concours naturel à une ville aussi peu accoutumée que l'était Paris à voir ses archevêques en chaire. Le grand secret de ceux qui entrent dans les emplois est de saisir d'abord l'imagination des hommes par une action que quelque circonstance leur rende particulière. Comme j'étais obligé de prendre les ordres, je fis une retraite dans Saint-Lazare, où je donnai à l'extérieur toutes...
…… Il la pressa longtemps de les lui apprendre sans pouvoir l'y obliger ; et, après qu'elle se fut défendue d'une manière qui augmentait toujours la curiosité de son mari, elle demeura dans un profond silence, les yeux baissés ; puis tout d'un coup prenant la parole et le regardant : « Ne me contraignez point, lui dit-elle, à vous avouer une chose que je n'ai pas la force de vous avouer, quoique j'en aie eu...
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