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Molière, Dom Juan, ou le festin de pierre, Acte I, scène 2 Dom Juan Quoi ? tu veux qu'on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu'on renonce au monde pour lui, et qu'on n'ait plus d'yeux pour personne ? La belle chose de vouloir se piquer d'un faux honneur d'être fidèle, de s'ensevelir pour toujours dans une passion, et d'être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper...
Molière, Dom Juan, ou le festin de pierre, Acte II, scène 2 Dom Juan Quoi ? une personne comme vous serait la femme d'un simple paysan ! Non, non : c'est profaner tant de beautés, et vous n'êtes pas née pour demeurer dans un village. Vous méritez sans doute une meilleure fortune, et le Ciel, qui le connaît bien, m'a conduit ici tout exprès pour empêcher ce mariage, et rendre justice à vos charmes ; car enfin,...
Molière, Tartuffe, Acte V, scène 2 MADAME PERNELLE. Qu'est-ce ? J'apprends ici de terribles mystères. ORGON. Ce sont des nouveautés dont mes yeux sont témoins, Et vous voyez le prix dont sont payés mes soins. Je recueille avec zèle un homme en sa misère, Je le loge, et le tiens comme mon propre frère ; De bienfaits chaque jour il est par moi chargé ; Je lui donne ma fille et tout le bien que j'ai...
Molière, Tartuffe, Acte V, scène 4 MONSIEUR LOYAL. Je m'appelle Loyal, natif de Normandie, Et suis huissier à verge, en dépit de l'envie. J'ai depuis quarante ans, grâce au Ciel, le bonheur D'en exercer la charge avec beaucoup d'honneur ; Et je vous viens, Monsieur, avec votre licence, Signifier l'exploit de certaine ordonnance... ORGON. Quoi ? vous êtes ici... MONSIEUR LOYAL. Monsieur, sans passion : Ce n'est rien seulement qu'une sommation, Un ordre de vuider d'ici,...
Corneille, L'Illusion comique, Acte IV, scène 1. ISABELLE. Enfin le terme approche : un jugement inique Doit abuser demain d'un pouvoir tyrannique, A son propre assassin immoler mon amant, Et faire une vengeance au lieu d'un châtiment. Par un décret injuste autant comme sévère, Demain doit triompher la haine de mon père, La faveur du pays, la qualité du mort, Le malheur d'Isabelle, et la rigueur du sort. Hélas ! que d'ennemis, et de quelle puissance,...
Corneille, Le Cid, Acte 1, scène 3. LE COMTE Ce que je méritais, vous l'avez emporté. DON DIÈGUE Qui l'a gagné sur vous l'avait mieux mérité LE COMTE Qui peut mieux l'exercer en est bien le plus digne. DON DIÈGUE En être refusé n'en est pas un bon signe. LE COMTE Vous l'avez eu par brigue, étant vieux courtisan. DON DIÈGUE L'éclat de mes hauts faits fut mon seul partisan. LE COMTE Parlons-en mieux, le roi...
Corneille, Le Cid, Acte 1, scène 5. DON DIÈGUE Rodrigue, as-tu du coeur ? DON RODRIGUE Tout autre que mon père L'éprouverait sur l'heure. DON DIÈGUE Agréable colère ! Digne ressentiment à ma douleur bien doux ! Je reconnais mon sang à ce noble courroux ; Ma jeunesse revit en cette ardeur si prompte. Viens, mon fils, viens, mon sang, viens réparer ma honte ; Viens me venger. DON RODRIGUE De quoi ? DON DIÈGUE D'un...
Corneille, Le Cid, Acte II, scène 8. CHIMÈNE Sire, de trop d'honneur ma misère est suivie. Je vous l'ai déjà dit, je l'ai trouvé sans vie ; Son flanc était ouvert ; et pour mieux m'émouvoir, Son sang sur la poussière écrivait mon devoir ; Ou plutôt sa valeur en cet état réduite Me parlait par la plaie, et hâtait ma poursuite ; Et pour se faire entendre au plus juste des rois, Par cette triste...
Corneille, Le Cid, Acte II, scène 8. DON DIÈGUE Qu'on est digne d'envie Lorsqu'en perdant la force on perd aussi la vie, Et qu'un long âge apprête aux hommes généreux, Au bout de leur carrière, un destin malheureux ! Moi, dont les longs travaux ont acquis tant de gloire, Moi, que jadis partout a suivi la victoire, Je me vois aujourd'hui pour avoir trop vécu, Recevoir un affront et demeurer vaincu. Ce que n'a pu jamais...
Corneille, Le Cid, Acte III, scène 4. DON RODRIGUE Je fais ce que tu veux, mais sans quitter l'envie De finir par tes mains ma déplorable vie ; Car enfin n'attends pas de mon affection Un låche repentir d'une bonne action. L'irréparable effet d'une chaleur trop prompte Déshonorait mon père, et me couvrait de honte. Tu sais comme un soufflet touche un homme de coeur. J'avais part à l'affront, j'en ai cherché l'auteur : Je l'ai...
Benjamin Constant, Adolphe, chapitre 1. Je venais de finir à vingt-deux ans mes études à l'université de Gottingue. - L'intention de mon père, ministre de l'électeur de **, était que je parcourusse les pays les plus remarquables de l'Europe. Il voulait ensuite m'appeler auprès de lui, me faire entrer dans le département dont la direction lui était confiée, et me préparer à le remplacer un jour. J'avais obtenu, par un travail assez opiniâtre, au milieu d'une...
Balzac, Le Père Goriot : Bientôt la veuve se montre, attifée de son bonnet de tulle sous lequel pend un tour de faux cheveux mal mis; elle marche en traînassant ses pantoufles grimacées. Sa face vieillotte, grassouillette, du milieu de laquelle sort un nez à bec de perroquet; ses petites mains potelées, sa personne dodue comme un rat d'église, son corsage trop plein et qui flotte, sont en harmonie avec cette salle où suinte...
Voltaire, Dictionnaire philosophique (1764), « Guerre » Un généalogiste prouve à un prince qu'il descend en droite ligne d'un comte dont les parents avaient fait un pacte de famille, il y a trois ou quatre cents ans avec une maison dont la mémoire même ne subsiste plus. Cette maison avait des prétentions éloignées sur une province dont le dernier possesseur est mort d'apoplexie : le prince et son conseil concluent sans difficulté que cette province...
Paul Eluard, Poésie ininterrompue, I, v. 182-220 (1945) De l'océan à la source De la montagne à la plaine Court le fantôme de la vie L'ombre sordide de la mort Mais entre nous Une aube naît de chair ardente Et bien précise Qui remet la terre en état Nous avançons d'un pas tranquille Et la nature nous salue Le jour incarne nos couleurs Le feu nos yeux et la mer notre union Et tous les vivants nous ressemblent Tous les vivants que nous aimons Les autres sont imaginaires Faux et cernés...
Voltaire, Dictionnaire philosophique (1764), « Guerre » Un généalogiste prouve à un prince qu'il descend en droite ligne d'un comte dont les parents avaient fait un pacte de famille, il y a trois ou quatre cents ans avec une maison dont la mémoire même ne subsiste plus. Cette maison avait des prétentions éloignées sur une province dont le dernier possesseur est mort d'apoplexie : le prince et son conseil concluent sans difficulté que cette province...
Voltaire, Traité sur la tolérance à l'occasion de la mort de Jean Calas (1763), chapitre XXIII. Ce n'est donc plus aux hommes que je m'adresse ; c'est à toi, Dieu de tous les êtres, de tous les mondes et de tous les temps : s'il est permis à de faibles créatures perdues dans l'immensité, et imperceptibles au reste de l'univers, d'oser te demander quelque chose, à toi qui as tout donné, à toi...
Voltaire, Zadig, Chapitre VII. Il y avait une grande querelle dans Babylone qui durait depuis quinze cents années, et qui partageait l'empire en deux sectes opiniâtres : l'une prétendait qu'il ne fallait jamais entrer dans le temple de Mithra que du pied gauche ; l'autre avait cette coutume en abomination, et n'entrait jamais que du pied droit. On attendait le jour de la fête solennelle du feu sacré pour savoir quelle secte serait favorisée par Zadig....
Musset, Lorenzaccio, Acte IV, Scène IX Une place; il est nuit. Entre LORENZO. LORENZO Je lui dirai que c'est un motif de pudeur, et j'emporterai la lumière; - cela se fait tous les jours; - une nouvelle mariée, par exemple, exige cela de son mari pour entrer dans la chambre nuptiale, et Catherine passe pour très vertueuse. - Pauvre fille! qui l'est sous le soleil, si elle ne l'est pas? Que ma...
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, I, VII, 2. Tout le pays qui s'étend aujourd'hui entre le territoire de cette ville et celui du Niagara, est habité et défriché ; le canal de New York le traverse, mais alors une grande partie de ce pays était déserte. Lorsque après avoir passé le Mohawk, j'entrai dans des bois qui n'avaient jamais été abattus, je fus pris d'une sorte d'ivresse d'indépendance: j'allais d'arbre en arbre, à gauche, à droite, me...
Maupassant, Bel Ami. Mais voilà qu'en s'apercevant brusquement dans sa glace, il de ne s'était même pas reconnu ; il s'était pris pour un autre, pour un homme du monde, qu'il avait trouvé fort bien, fort chic, au premier coup d'oeil. Et maintenant, en se regardant avec soin, il reconnaissait que, vraiment, l'ensemble était satisfaisant. Alors il s'étudia comme font les acteurs pour apprendre leurs rôles. Il se sourit, se tendit la main, fit des gestes, exprima...
Jorge Semprun, l'Écriture ou la vie. - Ca veut dire quoi, "bien racontées"? s'indigne quelqu'un. Il faut dire les choses comme elles sont, sans artifices! C'est une affirmation péremptoire qui semble approuvée par la majorité des futurs rapatriés présents. Des futurs narrateurs possibles. Alors, je me pointe, pour dire ce qui me paraît une évidence. - Raconter bien, ça veut dire : de façon à être entendus. On n'y parviendra pas sans un peu d'artifice. Suffisamment d'artifice pour...
Rabelais, Gargantua, LV. Les actions du géant Gargantua sont l'occasion, pour Rabelais, d'envisager de nombreuses questions d'actualité et de réfléchir sur ce que serait une société idéale. L'abbaye de Thélème en constitue une illustration : les chapitres L à LIV précisent les circonstances de sa création, son architecture, ceux qui sont destinés à y habiter. Le chapitre LV expose la manière dont on y vit. Toute leur vie était ordonnée non selon des lois, des statuts ou...
Baudelaire, Mademoiselle Bistouri. Comme j'arrivais à l'extrémité du faubourg, sous les éclairs du gaz, je sentis un bras qui se coulait doucement sous le mien, et j'entendis une voix qui me disait à l'oreille: "Vous êtes médecin, monsieur?" Je regardai; c'était une grande fille, robuste, aux yeux très ouverts, légèrement fardée, les cheveux flottant au vent avec les brides de son bonnet. "- Non; je ne suis pas médecin. Laissez-moi...
La Bruyère, Les Caractères "Des femmes". La dévotion vient à quelques-uns, et surtout aux femmes, comme une passion, ou comme le faible d'un certain âge, ou comme une mode qu'il faut suivre. Elles comptaient autrefois une semaine par les jours de jeu, de spectacle, de concert, de mascarade, ou d'un joli sermon: elles allaient le lundi perdre leur argent chez Ismène, le mardi leur temps chez Célimène, et le mercredi leur réputation chez Célimène; elles...
Clément Marot (1496-1544), "L'Adolescence clémentine", « L'Épître des jartières blanches » 1 De mes couleurs, ma nouvelle Alliée, Estre ne peult vostre jambe liée, Car couleurs n'ay, et n'en porteray mye, Jusques à tant, que j'auray une Amye, 5 Qui me taindra le seul blanc, que je porte, En ses couleurs de quelcque belle sorte. Pleust or à Dieu, pour mes douleurs estaindre, Que vous eussiez vouloir de les me taindre : C'est qu'il vous pleust pour Amy...
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