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Stéphane MALLARME (1842-1898) - Victorieusement fui ...
Victorieusement fui le suicide beau
Tison de gloire, sang par écume, or, tempête !
Ô rire si là-bas une pourpre s'apprête
A ne tendre royal que mon absent tombeau.
Quoi ! de tout cet éclat pas même le lambeau
S'attarde, il est minuit, à l'ombre qui nous fête
Excepté qu'un trésor présomptueux de tête
Verse son caressé nonchaloir sans flambeau,
...
La petite vieille ratatinée se sentit toute réjouie en voyant ce joli enfant à qui chacun faisait fête, à qui tout le monde voulait plaire ; ce joli être, si fragile, comme elle, la petite vieille, et, comme elle aussi, sans dents et sans cheveux. Et elle s'approcha de lui, voulant lui faire des risettes et des mines agréables. Mais l'enfant épouvanté se débattait sous les caresses de la bonne femme décrépite, et remplissait la maison de...
Les pas - Poème de Paul Valéry Tes pas, enfants de mon silence, Saintement, lentement placés, Vers le lit de ma vigilance Procèdent muets et glacés. Personne pure, ombre divine, Qu'ils sont doux, tes pas retenus ! Dieux !... tous les dons que je devine Viennent à moi sur ces pieds nus ! Si, de tes lèvres avancées, Tu prépares pour l'apaiser, A l'habitant de mes pensées La nourriture d'un baiser, Ne hâte pas cet acte tendre, Douceur d'être et de n'être pas, Car j'ai vécu de vous attendre, Et mon...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Les phares
Rubens, fleuve d'oubli, jardin de la paresse,
Oreiller de chair fraîche où l'on ne peut aimer,
Mais où la vie afflue et s'agite sans cesse,
Comme l'air dans le ciel et la mer dans la mer ;
Léonard de Vinci, miroir profond et sombre,
Où des anges charmants, avec un doux souris
Tout chargé de mystère, apparaissent à l'ombre
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - L'Horoscope
On rencontre sa destinée
Souvent par des chemins qu'on prend pour l'éviter.
Un père eut pour toute lignée
Un fils qu'il aima trop, jusques à consulter
Sur le sort de sa géniture
Les diseurs de bonne aventure.
Un de ces gens lui dit, que des Lions sur tout
Il éloignât l'enfant jusques à certain âge ;
Jusqu'à vingt ans, point davantage.
Le père...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Le dormeur du val
C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Poèmes divers) - Impression de printemps
Il est des jours - avez-vous remarqué ? -
Où l'on se sent plus léger qu'un oiseau,
Plus jeune qu'un enfant, et, vrai ! plus gai
Que la même gaieté d'un damoiseau.
L'on se souvient sans bien se rappeler...
Évidemment l'on rêve, et non, pourtant.
L'on semble nager et l'on croirait voler.
L'on aime ardemment sans amour cependant
Voltaire, Candide, chapitre 3. COMMENT CANDIDE SE SAUVA D'ENTRE LES BULGARES, ET CE QU'IL DEVINT Rien n'était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées. Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons, formaient une harmonie telle qu'il n'y en eut jamais en enfer. Les canons renversèrent d'abord à peu près six mille hommes de chaque côté ; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à...
André Gide, Les Caves du Vatican, (1914) Lafcadio connaissait ce quartier et l'aimait ; quittant les rues trop fréquentées, il fit détour par la tranquille rue Vanneau où sa plus jeune joie pourrait respirer mieux à l'aise. Comme il tournait la rue de Babylone il vit des gens courir ; près de l'impasse Oudinot un attroupement se formait devant une maison à deux étages d'où sortait une assez maussade fumée. […] Lafcadio parvint au premier rang....
Musset, On ne badine pas avec l'amour, acte III, scène 3 CAMILLE, lisant. Perdican me demande de lui dire adieu, avant de partir, près de la petite fontaine où je l'ai fait venir hier. Que peut–il avoir à me dire ? Voilà justement la fontaine, et je suis toute portée. Dois–je accorder ce second rendez–vous ? Ah! (Elle se cache derrière un arbre.) Voilà Perdican qui approche avec Rosette, ma soeur de lait. Je suppose qu'il...
SAINT-EXUPÉRY, TERRE DES HOMMES Mais le plus merveilleux était qu'il y eût là, debout sur le dos rond de la planète, entre ce linge aimanté et ces étoiles, une conscience d'homme dans laquelle cette pluie pût se réfléchir comme dans un miroir. Sur une assise de minéraux un songe est un miracle. Et je me souviens d'un songe... Echoué ainsi une autre fois dans une région de sable épais, j'attendais l'aube. Les collines d'or offraient à...
Stéphane MALLARME (1842-1898) - Brise marine
La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe
Sur le vide papier que la blancheur...
VOLTAIRE, Le Mondain1 (1736) Regrettera qui veut le bon vieux temps Et l'âge d'or2, et le règne d'Astrée2, Et les beaux jours de Saturne et de Rhée2, Et le jardin de nos premiers parents; Moi je rends grâce à la nature sage Qui, pour mon bien, m'a fait naître en cet âge Tant décrié par nos pauvres docteurs3 : Ce temps profane est tout fait pour mes moeurs. J'aime le luxe, et même la mollesse, Tous...
Extrait de : Le Rouge et le Noir de Stendhal. « Julien prenait haleine un instant à l'ombre de ces grandes roches, et puis se remettait à monter. Bientôt par un étroit sentier à peine marqué et qui sert seulement aux gardiens des chèvres, il se trouva debout sur un roc immense et bien sûr d'être séparé de tous les hommes. Cette position physique le fit sourire, elle lui peignait la position qu'il brûlait d'atteindre...
Alain Robbe-Grillet, Pour un nouveau roman (1963) : Nous en a-t-on assez parlé du « personnage » ! Et ça ne semble, hélas, pas près de finir. Cinquante années de maladie, le constat de son décès enregistré à maintes reprises par les plus sérieux essayistes, rien n'a encore réussi à le faire tomber du piédestal où l'avait placé le XIXe siècle. C'est une momie à présent, mais qui trône toujours avec la même majesté...
Arthur RIMBAUD (1854-1891), « Lettre du Voyant », Correspondance, 1871. A Paul Demeny à Douai Charleville, 15 mai 1871. J'ai résolu de vous donner une heure de littérature nouvelle. [...] La première étude de l'homme qui veut être poète est sa propre connaissance, entière; il cherche son âme, il l'inspecte, Il la tente, I'apprend. Dès qu'il la sait, il doit la cultiver; cela semble simple : en tout cerveau s'accomplit un développement naturel; tant d'égoïstes se proclament auteurs;...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - Démocrite et les Abdéritains
Que j'ai toujours haï les pensers du vulgaire !
Qu'il me semble profane, injuste, et téméraire ;
Mettant de faux milieux entre la chose et lui,
Et mesurant par soi ce qu'il voit en autrui !
Le maître d'Epicure en fit l'apprentissage.
Son pays le crut fou : Petits esprits ! mais quoi ?
Aucun n'est prophète chez soi.
Ces...
Annie Ernaux, La Place Comment décrire la vision d'un monde où tout coûte cher. Il y a l'odeur de linge frais d'un matin d'octobre, la dernière chanson du poste qui bruit dans la tête. Soudain, ma robe s'accroche par la poche à la poignée du vélo, se déchire. Le drame, les cris, la journée est finie. "Cette gosse ne compte rien !" Sacralisation obligée des choses. Et sous toutes les paroles, des uns et des autres,...
Ronsard « Doux desdains, douce amour d'artifice cachée… » "Doux desdains, douce amour d'artifice cachée, Doux courroux enfantin, qui ne garde son cœur, Doux d'endurer passer un long temps en longueur, Sans me voir, sans m'escrire, et faire la faschee : Douce amitié souvent perdue et recherchée, Doux de tenir d'entrée une douce rigueur, Et sans me saluer, me tuer de langueur, Et feindre qu'autre part on est bien empeschee : Doux entre le despit et entre l'amitié, Dissimulant beaucoup,...
Nathalie Sarraute, d'origine russe, a été avocate au barreau de Paris. Son premier ouvrage, Tropismes (1938), passa presque inaperçu. Elle a publié, depuis 1949, quatre romans : Portrait d'un inconnu, Martereau, Le Planétarium et Les Fruits d'or, ainsi qu'un essai, L'Ère du soupçon, et des pièces de théâtre, Le Silence, Le Mensonge. Nathalie Sarraute est une romancière subtile, à la sensibilité inquiète. Elle est hostile à l'intrigue qui, « s'enroulant autour du personnage comme une bandelette...,...
Stéphane Mallarmé, Réponses à Jules Huret (Enquête sur l'évolution littéraire, 1891). - C'est vous, maître, demandai-je, qui avez créé le mouvement nouveau ? - J'abomine les écoles, dit-il, et tout ce qui y ressemble : je répugne à tout ce qui est professoral appliqué à la littérature qui, elle, au contraire, est tout à fait individuelle. Pour moi, le cas d'un poète, en cette société qui ne lui permet pas de vivre, c'est le cas d'un...
Paul Claudel - L'IRRÉDUCTIBLE Il fut ce matelot laissé à terre et qui fait de la peine à la gendarmerie, Avec ses deux sous de tabac, son casier judiciaire belge et sa feuille de route jusqu'à Paris. Marin dorénavant sans la mer, vagabond d'une route sans kilomètres, Domicile inconnu, profession, pas... « Verlaine, Paul, Homme de Lettres » Le malheureux fait des vers en effet pour lesquels Anatole France n'est pas tendre ; Quand on écrit en français, c'est pour se...
Marivaux, L'Île des esclaves, scène 8. Arlequin, Euphrosine. Arlequin arrive en saluant Cléanthis, qui sort. Il va tirer Euphrosine par la manche. EUPHROSINE : Que me voulez-vous ? ARLEQUIN, riant : Eh ! eh ! eh ! ne vous a-t-on pas parlé de moi ? EUPHROSINE : Laissez-moi, je vous prie. ARLEQUIN : Eh ! là, là, regardez-moi dans l'oeil pour deviner ma pensée. EUPHROSINE : Eh ! pensez ce qu'il vous plaira. ARLEQUIN : M'entendez-vous un peu ? EUPHROSINE : Non. ARLEQUIN : C'est...
Tournier, La Goutte d'or. Idriss finit par apprendre, à travers les plaisanteries et les allusions, l'histoire de la vieille femme. D'abord qu'elle avait été fort riche et qu'elle devait l'être encore passablement sous ses airs de pauvresse. Ensuite qu'originaire du sud - un sud indéterminé - elle avait tourné la tête d'un entrepreneur oranais d'origine espagnole fixé à Béchar, lors de la construction de la ville moderne. Il l'avait ramenée à Oran pour l'épouser chrétiennement, et...
DIDEROT, La Religieuse, Début du roman La réponse de M. Le marquis de Croismare, s'il m'en fait une, me fournira les premières lignes de ce récit. Avant que de lui écrire, j'ai voulu le connaître. C'est un homme du monde, il s'est illustré au service ; il est âgé, il a été marié ; il a une fille et deux fils qu'il aime et dont il est chéri. Il a de la naissance, des lumières, de...
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