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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Jean AUVRAY (1590-1630) - Stances funèbres
[…] Qu'est-ce donc de la vie où l'homme se plaît tant ?
Ce n'est ,qu'une fumée ou qu'un ombre inconstant,
Une frêle vapeur, à l'instant consumée,
Un songe fabuleux, qui passe en un moment.
Quel fol est donc celui qui chérit tellement
Un songe, une vapeur, un ombre, une fumée ?
Mais qu'est-ce...
Félix ARVERS (1806-1850) - A Alfred Tattet
Alfred, j'ai vu des jours où nous vivions en frères,
Servant les mêmes dieux aux autels littéraires :
Le ciel n'avait formé qu'une âme pour deux corps ;
Beaux jours d'épanchement, d'amour et d'harmonie,
Où ma voix à la tienne incessamment unie
Allait se perdre au ciel en de divins accords.
Qui de nous a changé ? Pourquoi dans la carrière
L'un court-il...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le collier de griffes) - A la plus belle
Nul ne l'a vue et, dans mon coeur,
Je garde sa beauté suprême ;
(Arrière tout rire moqueur !)
Et morte, je l'aime, je l'aime.
J'ai consulté tous les devins,
Ils m'ont tous dit : " C'est la plus belle ! "
Et depuis j'ai bu tous les vins
Contre la...
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Romances) - La fidèle
Si j'étais la plus belle
Comme la plus fidèle,
Je le serais pour toi !
Si j'étais souveraine,
Le roi de cette reine,
Tu le serais par moi !
S'il te prenait l'envie
De demander ma vie
Pour te faire un beau jour,
Cette vie ignorée,
À l'amour consacrée,
Tu l'aurais, mon amour !
Et si tu disais :...
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Elégies) - La fleur d'eau
Fleur naine et bleue, et triste, où se cache un emblème,
Où l'absence a souvent respiré le mot : J'aime !
Où l'aile d'une fée a laissé ses couleurs,
Toi, qu'on devrait nommer le colibri des fleurs,
Traduis-moi : porte au loin ce que je n'ose écrire ;
Console un malheureux comme eût fait mon sourire :
Enlevée au ruisseau qui délasse mes pas,
Emile DESCHAMPS (1791-1871) - Aux mânes de Joseph Delorme
J'ai beau me rappeler... Joseph Delorme... non ;
Nul écho dans mon coeur ne s'éveille à ce nom.
Joseph !... Lisons toujours. - Ah ! jeune aiglon sauvage,
Cygne plaintif, amour des eaux et du rivage,
Pour souffrir et chanter, sur la terre venu,
Tu meurs enfin... pourquoi ne t'ai-je pas connu ?
Car je les connais tous...
Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Diverses amours) - Rosette, pour un peu d'absence
Rosette, pour un peu d'absence,
Votre coeur vous avez changé,
Et moi, sachant cette inconstance,
Le mien autre part j'ai rangé :
Jamais plus, beauté si légère
Sur moi tant de pouvoir n'aura
Nous verrons, volage bergère,
Qui premier s'en repentira.
Tandis qu'en pleurs je me consume,
Maudissant cet éloignement,
Vous qui n'aimez que par coutume,
Caressiez un...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Encore que l'on eût heureusement compris
Encore que l'on eût heureusement compris
Et la doctrine grecque et la romaine ensemble,
Si est-ce, Gohory, qu'ici, comme il me semble,
On peut apprendre encor, tant soit-on bien appris.
Non pour trouver ici de plus doctes écrits
Que ceux que le français soigneusement assemble,
Mais pour l'air plus subtil, qui doucement nous...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Un plus savant que moi, Paschal, ira songer
Un plus savant que moi, Paschal, ira songer
Avecques l'Ascréan dessus la double cime :
Et pour être de ceux dont on fait plus d'estime,
Dedans l'onde au cheval tout nu s'ira plonger.
Quant à moi, je ne veux, pour un vers allonger,
M'accourcir le cerveau : ni pour polir ma rime,
Me consumer...
Louis DUCHOSAL (1862-1901) - La mort de don Quichotte
(extrait)
... Le choeur disait la mort des heures éphémères
Et la fin du voyage épique de Jason
Vers l'île où resplendit l'éternelle toison,
Et la fuite éperdue et sombre des chimères.
Le choeur disait le mal profond, l'esprit rendu,
Le doute moissonnant le blé blanc des pensées,
Les flambeaux consumés, les coupes renversées
Max ELSKAMP (1862-1931) (Recueil : La chanson de la rue Saint-Paul) - Le consul anglais
Le consul anglais
Y met son drapeau,
Le consul anglais
Le jour de la Reine,
De gais matelots
Leur couteau au dos,
Y passent farauds
Toute la semaine,
Jean le Hollandais
Quand c'est mai y vient,
Ses paniers aux mains,
La vendre la fraise,
Jean le Hollandais
Parti de Breda
Claude d' ESTERNOD (1592-1640) - L'ambition de certains courtisans nouveaux venus
[...] Pour amortir l'orgueil de mille vanités,
Considérons jadis quels nous avons été,
Et, faisant à nature une amende honorable,
Dis, superbe : J'étais vilain au préalable
Que d'être gentilhomme ; et, puisque de vilain
Je me suis anobli du jour au lendemain,
Du jour au lendemain je peux changer de titre
Et de petit seigneur devenir grand bélître,
Et en siècle...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Le château du Souvenir
La main au front, le pied dans l'âtre,
Je songe et cherche à revenir,
Par delà le passé grisâtre,
Au vieux château du Souvenir.
Une gaze de brume estompe
Arbres, maisons, plaines, coteaux,
Et l'oeil au carrefour qui trompe
En vain consulte les poteaux.
J'avance parmi les décombres
Nicolas GILBERT (1750-1780) - L'univers est un temple...
L'univers est un temple où l'on voit l'injustice
Se targuer sur l'autel, un sceptre dans la main.
La modeste vertu, victime du dédain ;
Y marche l'oeil baissé devant l'éclat du vice ;
Et les pâles talents, couchés sur des grabats,
Y veillent consumés, par la faim qui les presse,
Tandis que, s'égayant, chantant dans la paresse,
L'ignorance au teint frais s'endort...
Nicolas GILBERT (1750-1780) - Le dix-huitième siècle
(Fragments)
... Eh ! quel temps fut jamais en vices plus fertile ?
Quel siècle d'ignorance, en beaux faits plus stérile,
Que cet âge nommé siècle de la raison !
Tout un monde sophiste, en style de sermon,
De longs écrits moraux nous ennuie avec zèle,
Et l'on prêche les moeurs jusque dans la Pucelle.
Je le sais...
Charles GILL (1871-1918) (Recueil : Les étoiles filantes) - Premier amour
I
Nous nous étions connus tout petits à l'école.
Comme son père était de mon père voisin,
Nous partions tous les deux sac au dos le matin
Nos têtes s'encadraient d'une même auréole.
Dans la rose candeur du sourire enfantin,
Nous étions bons amis. Quand les flots du Pactole
Roulaient chez l'un de nous, par...
Jean Ogier de GOMBAULD (1588-1666) (Recueil : Sonnets divers) - Messagers du sommeil, allez à la mal'heure
Messagers du sommeil, allez à la mal'heure,
Annoncez le desastre aux coupables humains,
Et sans nous estonner de vos fantosmes vains,
Rendez nostre aventure ou douteuse, ou meilleure.
Apollon ne void point vostre sombre demeure,
Pour vous communiquer ses Oracles certains.
Quelle part avons nous à vos antres lointains ?
Affligez...
Émile GOUDEAU (1849-1906) (Recueil : Fleurs du bitume) - La ronde du remords
Je sortais d'une orgie âcre et stupéfiante
Où ma raison avait brûlé comme un sarment ;
Plus lourde que le plomb, l'atmosphère ambiante
Faisait craquer mes os tordus d'accablement.
La fièvre secouait les cloisons de ma tempe,
Et dans le cercle blanc et rouge de la lampe
L'horreur des visions tournait cruellement.
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le semeur de cendres) - Il est si tard...
Il est si tard, il fait, cette nuit de novembre,
Si triste dans mon coeur et si froid dans la chambre
Où je marche d'un pas âpre, le front baissé,
Arrêtant les sanglots sur mes lèvres, poussé
Par les ressorts secrets et rudes de mon âme !
La maison dort d'un grand sommeil,...
Maurice de GUÉRIN (1810-1839) - Glaucus
Fragment de poème
Non, ce n'est plus assez de la roche lointaine
Où mes jours, consumés à contempler les mers,
Ont nourri dans mon sein un amour qui m'entraîne
À suivre aveuglément l'attrait des flots amers.
Il me faut sur le bord une grotte profonde,
Que l'orage remplit d'écume et de clameurs,
Où, quand le dieu du jour...
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - C'est une ardeur d'autant plus violente
C'est une ardeur d'autant plus violente,
Qu'elle ne peut par Mort ni temps périr :
Car la vertu est d'une action lente,
Qui tant plus va, plus vient à se nourrir.
Mais bien d'Amour la flamme on voit mourir
Aussi soudain qu'on la voit allumée,
Pour ce qu'elle est toujours accoutumée,
Comme le feu, à force et...
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - Quand vous voyez, que l'étincelle
Quand vous voyez, que l'étincelle
Du chaste Amour sous mon aisselle
Vient tous les jours à s'allumer,
Ne me devez-vous bien aimer ?
Quand vous me voyez toujours celle,
Qui pour vous souffre, et son mal cèle,
Me laissant par lui consumer,
Ne me devez-vous bien aimer ?
Quand vous...
Jeanne-Marie GUYON (1648-1717) - Ôtez la rouille et il se formera un vase très pur
Hélas ! mon coeur est plein de rouille,
Que cause ma propriété :
Si j'ai de vos dons, je les souille ;
Mettez-le, Mon Seigneur, dans votre vérité.
Ah ! faites-le passer sous la meule avec l'eau ;
N'épargnez point les coups, mais lavez son ordure ;
Non, ce n'est pas assez ; formez-en un...
Isaac HABERT (1560-1615) - Amour m'a découvert une beauté si belle
Amour m'a découvert une beauté si belle
Que je brûle et englace et en me consumant
J'éprouve, tant me plaît ma flamme et mon tourment,
Que qui meurt en aimant reprend vie immortelle.
Comme l'unique oiseau de cette ardeur nouvelle
Je renais, et ma flamme et son nom chèrement
Je porte sur le dos...
Isaac HABERT (1560-1615) - L'on ne voit rien que feux, l'air est tout enflammé
Sur les feux de la Saint-Jean
L'on ne voit rien que feux, l'air est tout enflammé,
Le ciel est tout rougi, à peine la lumière
Des astres apparaît, l'ombre s'enfuit derrière.
Cette nuit-ci ressemble un beau jour allumé !
Mais hélas ! dedans moi Amour trop animé
Fait croître à...
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