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Cardinal de BERNIS (1715-1794) - Sur l'amour de la patrie
Je vous salue, ô terre où le ciel m'a fait naître,
Lieux où le jour pour moi commença de paraître,
Quand l'astre du berger, brillant d'un feu nouveau,
De ses premiers rayons éclaira mon berceau !
Je revois cette plaine où des arbres antiques
Couronnent les dehors de nos maisons rustiques,
Arbres, témoins vivants de la faveur...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Réversibilité
Ange plein de gaieté, connaissez-vous l'angoisse,
La honte, les remords, les sanglots, les ennuis,
Et les vagues terreurs de ces affreuses nuits
Qui compriment le coeur comme un papier qu'on froisse ?
Ange plein de gaieté, connaissez-vous l'angoisse ?
Ange plein de bonté, connaissez-vous la haine,
Les poings crispés dans l'ombre et les larmes de fiel,
Quand la Vengeance bat...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - La beauté
Je suis belle, ô mortels ! comme un rêve de pierre,
Et mon sein, où chacun s'est meurtri tour à tour,
Est fait pour inspirer au poète un amour
Éternel et muet ainsi que la matière.
Je trône dans l'azur comme un sphinx incompris ;
J'unis un coeur de neige à la blancheur des cygnes ;
Je hais le...
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Les humbles) - Petits bourgeois
Je n'ai jamais compris l'ambition. Je pense
Que l'homme simple trouve en lui sa récompense,
Et le modeste sort dont je suis envieux,
Si je travaille bien et si je deviens vieux,
Sans que mon coeur de luxe ou de gloire s'affame,
C'est celui d'un vieil homme avec sa vieille femme,
Aujourd'hui bons rentiers, hier petits marchands,
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - Rapsodie du sourd
L'homme de l'art lui dit : - Fort bien, restons-en là.
Le traitement est fait : vous êtes sourd. Voilà
Comme quoi vous avez l'organe bien perdu. -
Et lui comprit trop bien, n'ayant pas entendu.
- " Eh bien, merci Monsieur, vous qui daignez me rendre
La tête comme un bon cercueil.
Désormais, à crédit, je pourrai tout entendre
Avec...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le collier de griffes) - Inscription
Mon âme est comme un ciel sans bornes ;
Elle a des immensités mornes
Et d'innombrables soleils clairs ;
Aussi, malgré le mal, ma vie
De tant de diamants ravie
Se mire au ruisseau de mes vers.
Je dirai donc en ces paroles
Mes visions qu'on croyait folles,
Ma réponse aux mondes lointains
Qui nous adressaient leurs messages,
Eclairs incompris...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les antiquités de Rome) - C'était alors que le présent des dieux
C'était alors que le présent des dieux
Plus doucement s'écoule aux yeux de l'homme,
Faisant noyer dedans l'oubli du somme
Tout le souci du jour laborieux;
Quand un démon apparut à mes yeux
Dessus le bord du grand fleuve de Rome,
Qui, m'appelant du nom dont je me nomme,
Me commanda regarder vers...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Encore que l'on eût heureusement compris
Encore que l'on eût heureusement compris
Et la doctrine grecque et la romaine ensemble,
Si est-ce, Gohory, qu'ici, comme il me semble,
On peut apprendre encor, tant soit-on bien appris.
Non pour trouver ici de plus doctes écrits
Que ceux que le français soigneusement assemble,
Mais pour l'air plus subtil, qui doucement nous...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Poésies diverses) - Une âme
C'était une âme neuve, une âme de créole,
Toute de feu, cachant à ce monde frivole
Ce qui fait le poète, un inquiet désir
De gloire aventureuse et de profond loisir,
Et capable d'aimer comme aimerait un ange,
Ne trouvant en chemin que des âmes de fange ;
Peu comprise, blessée au vif à tout moment,
Mais...
Émile GOUDEAU (1849-1906) (Recueil : Fleurs du bitume) - La ronde du remords
Je sortais d'une orgie âcre et stupéfiante
Où ma raison avait brûlé comme un sarment ;
Plus lourde que le plomb, l'atmosphère ambiante
Faisait craquer mes os tordus d'accablement.
La fièvre secouait les cloisons de ma tempe,
Et dans le cercle blanc et rouge de la lampe
L'horreur des visions tournait cruellement.
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - Pour une anatomie
Qui voudra bien contempler l'Univers,
Où du grand Dieu le grand pouvoir abonde
En éléments, et animaux divers,
En Ciel, et Terre, et Mer large et profonde,
Vienne voir l'homme, où la machine ronde
Est toute enclose, et plus, qui bien le prend.
Car pour soi seul en ce sien petit monde
À tout compris, celui...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Un peintre
A Emmanuel Lansyer.
Il a compris la race antique aux yeux pensifs
Qui foule le sol dur de la terre bretonne,
La lande rase, rose et grise et monotone
Où croulent les manoirs sous le lierre et les ifs.
Des hauts talus plantés de hêtres convulsifs,
Il a vu, par les soirs tempétueux...
Antoine HOUDAR DE LA MOTTE (1672-1731) (Recueil : Fables) - Le soc et l'épée
Autrefois le soc et l'épée
Se rencontrèrent dans les champs ;
De sa noblesse, elle, tout occupée,
Ne semblait pas apercevoir les gens.
Le soc donne un salut, sans que l'autre le rende.
Pourquoi, dit-il, cette fierté ?
- L'ignores-tu ? belle demande !
Tu n'es qu'un roturier ; je suis de qualité.
- Eh ! d'où prends-tu, dit-il, ta...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - A propos d'Horace
Marchands de grec ! marchands de latin ! cuistres ! dogues!
Philistins ! magisters ! je vous hais, pédagogues !
Car, dans votre aplomb grave, infaillible, hébété,
Vous niez l'idéal, la grâce et la beauté !
Car vos textes, vos lois, vos règles sont fossiles !
Car, avec l'air profond, vous êtes imbéciles !
Car vous enseignez...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : L'art d'être grand-père) - Jeanne dort
Jeanne dort ; elle laisse, ô pauvre ange banni,
Sa douce petite âme aller dans l'infini ;
Ainsi le passereau fuit dans la cerisaie ;
Elle regarde ailleurs que sur terre, elle essaie,
Hélas, avant de boire à nos coupes de fiel,
De renouer un peu dans l'ombre avec le ciel.
Apaisement sacré ! ses cheveux, son...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les châtiments) - L'expiation
Il neigeait. On était vaincu par sa conquête.
Pour la première fois l'aigle baissait la tête.
Sombres jours ! l'empereur revenait lentement,
Laissant derrière lui brûler Moscou fumant.
Il neigeait. L'âpre hiver fondait en avalanche.
Après la plaine blanche une autre plaine blanche.
On ne connaissait plus les chefs ni le drapeau.
Hier la grande armée, et maintenant troupeau.
On ne distinguait plus les ailes...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : La légende des siècles) - La vision de Dante
Dante m'est apparu. Voici ce qu'il m'a dit :
I
Je dormais sous la pierre où l'homme refroidit.
Je sentais pénétrer, abattu comme l'arbre,
L'oubli dans ma pensée et dans mes os le marbre.
Tout en dormant je crus entendre à mon côté
Une voix qui parlait dans cette obscurité,...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : La fin de Satan) - Le soleil était là qui mourait dans l'abîme
(Et nox facta est, VIII)
Le soleil était là qui mourait dans l'abîme.
L'astre, au fond du brouillard, sans air qui le ranime,
Se refroidissait, morne et lentement détruit.
On voyait sa rondeur sinistre dans la nuit ;
Et l'on voyait décroître, en ce silence sombre,
Ses ulcères de feu...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : L'année terrible) - Les innocents
Mais les enfants sont là. Le murmure qui sort
De ces âmes en fleur est-il compris du sort ?
L'enfant va devant lui gaîment ; mais la prière,
Quand il rit, parle-t-elle à quelqu'un en arrière ?
Le frais chuchotement du doux être enfantin
Attendrit-il l'oreille obscure du destin ?
Oh ! que d'ombre ! Tous deux chantent, fragiles têtes
Où flotte la lueur...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les quatre vents de l'esprit) - Nuits d'hiver
I
Comme la nuit tombe vite !
Le jour, en cette saison,
Comme un voleur prend la fuite,
S'évade sous l'horizon.
Il semble, ô soleil de Rome,
De l'Inde et du Parthénon,
Que, quand la nuit vient de l'homme
Visiter le cabanon,
Tu ne veux pas qu'on te voie,...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : L'Imitation de N.D la Lune) - Climat, faune et flore de la lune
Des nuits, ô Lune d'Immaculée-Conception,
Moi, vermine des nébuleuses d'occasion,
J'aime, du frais des toits de notre Babylone,
Concevoir ton climat et ta flore et ta faune.
Ne sachant qu'inventer pour t'offrir mes ennuis,
Ô Radeau du Nihil aux quais seuls de nos nuits !
Ton atmosphère est fixe, et...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : Les complaintes) - Complainte des pianos qu'on entend dans les quartiers aisés
Menez l'âme que les Lettres ont bien nourrie,
Les pianos, les pianos, dans les quartiers aisés !
Premiers soirs, sans pardessus, chaste flânerie,
Aux complaintes des nerfs incompris ou brisés.
Ces enfants, à quoi rêvent-elles,
Dans les ennuis des ritournelles ?
" Préaux des soirs,
Christs des...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : L'Imitation de N.D la Lune) - Nobles et touchantes divagations sous la lune
Un chien perdu grelotte en abois à la Lune...
Oh ! pourquoi ce sanglot quand nul ne l'a battu ?
Et, nuits ! que partout la même Ame ! En est-il une
Qui n'aboie à l'Exil ainsi qu'un chien perdu ?
Non, non ; pas un caillou qui ne rêve un...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : L'Imitation de N.D la Lune) - Pierrots, IV
Maquillés d'abandon, les manches
En saule, ils leur font des serments,
Pour être vrais trop véhéments !
Puis, tumultuent en gigues blanches,
Beuglant : Ange ! tu m'as compris,
À la vie, à la mort ! - et songent :
Ah ! passer là-dessus l'éponge !...
Et c'est pas chez eux parti-pris,
...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Méditations poétiques) - L'automne
Salut ! bois couronnés d'un reste de verdure !
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature
Convient à la douleur et plaît à mes regards !
Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire,
J'aime à revoir encor, pour la dernière fois,
Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière
Perce à...
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