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EXEMPLES DE RECHERCHE
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Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - La vision de Brahma
Tandis qu'enveloppé des ténèbres premières,
Brahma cherchait en soi l'origine et la fin,
La Mâyâ le couvrit de son réseau divin,
Et son coeur sombre et froid se fondit en lumières.
Aux pics du Kaîlaça, d'où l'eau vive et le miel
Filtrent des verts figuiers et des rouges érables,
D'où le saint...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - Le jugement de Komor
La lune sous la nue errait en mornes flammes,
Et la tour de Komor, du Jarle de Kemper,
Droite et ferme, montait dans l'écume des lames.
Sous le fouet redoublé des rafales d'hiver
La tour du vieux Komor dressait sa masse haute,
Telle qu'un cormoran qui regarde la mer.
Un...
Charles LEVESQUE (1817-1859) - La fiancée
Où vas-tu, jeune fille, en ta robe de fête ?
Comme un lys du matin, ne lèves-tu la tête
Que pour montrer au jour l'éclat de tes attraits ?
Quel bonheur rêves-tu? Dis, quels sont tes souhaits ?
Cherches-tu les plaisirs nourris par la mollesse,
Ou bien ceux que procure une vaine richesse,
Les discours ou l'encens d'amis adulateurs,
Ton empire et ta chute au milieu des...
Stuart MERRILL (1863-1915) (Recueil : Petits poèmes d'automne) - Au temps de la mort des marjolaines
Au temps de la mort des marjolaines,
Alors que bourdonne ton léger
Rouet, tu me fais, les soirs, songer
A tes aïeules les châtelaines.
Tes doigts sont fluets comme les leurs
Qui dévidaient les fuseaux fragiles.
Que files-tu, soeur, en ces vigiles,
Où tu chantes d'heurs et de malheurs ?
Seraient-ce des...
Charles-Hubert MILLEVOYE (1782-1816) - La chute des feuilles
De la dépouille de nos bois
L'automne avait jonché la terre ;
Le bocage était sans mystère,
Le rossignol était sans voix.
Triste, et mourant à son aurore,
Un jeune malade, à pas lents,
Parcourait une fois encore
Le bois cher à ses premiers ans :
" Bois que j'aime ! adieu... je succombe.
Ton deuil m'avertit de mon sort ;...
Frédéric MONNERON (1813-1837) - Les Alpes
(extraits)
... Ils vont toujours. L'horizon s'ouvre immense,
Il se gonfle, il se perd, et toujours recommence ;
Confus, inépuisable, il s'enfuit, reculant
L'orageuse étendue au flot étincelant.
Et les monts sur les monts s'accumulent sans cesse ;
Le haut plateau succède au plateau qui s'abaisse,
Bordant de ces créneaux lugubres, désolés,
Les horizons de neige au clair...
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Motifs poétiques) - Le berceau de la muse
De mon berceau d'enfant j'ai fait l'autre berceau
Où ma Muse s'endort dans des trilles d'oiseau,
Ma Muse en robe blanche, ô ma toute Maîtresse !
Oyez nos baisers d'or aux grands soirs familiers...
Mais chut ! j'entends la mégère Détresse
A notre seuil faisant craquer ses noirs souliers !...
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Motifs poétiques) - Rêve de Watteau
Quand les pastours, aux soirs des crépuscules roux
Menant leurs grands boucs noirs aux râles d'or des flûtes,
Vers le hameau natal, de par delà les buttes,
S'en revenaient, le long des champs piqués de houx ;
Bohèmes écoliers, âmes vierges de luttes,
Pleines de blanc naguère et de jours sans courroux,
En rupture d'étude, aux bois jonchés de brous
Rainer Maria RILKE (1875-1926) (Recueil : Vergers) - La fontaine
Je ne veux qu'une seule leçon, c'est la tienne,
fontaine, qui en toi-même retombes, -
celle des eaux risquées auxquelles incombe
ce céleste retour vers la vie terrienne.
Autant que ton multiple murmure
rien ne saurait me servir d'exemple ;
toi, ô colonne légère du temple
qui se détruit par sa propre nature.
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Songeur, dans de beaux rêves t'absorbant
Songeur, dans de beaux rêves t'absorbant,
La pendule, à l'heure où seul tu médites,
T'afflige avec ses bruits froids, stalactites
Du temps qui s'égoutte et pleure en tombant.
C'est une eau qui filtre en petites chutes
Et soudain se glace aux parois du coeur ;
Et cela produit toute une langueur
L'émiettement de l'heure en...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - La grande cascade
A cette heure, elle n'est sensible,
La grande cascade du roc,
Qui par son tonnerre d'un bloc,
La nuit la rend toute invisible.
Et, pourtant, sa rumeur compacte
Décèle son bavement fou,
Sa chute à pic, en casse-cou,
Son ruement lourd de cataracte.
Un instant, l'astre frais et pur
Marc-Antoine Girard de SAINT-AMANT (1594-1661) - L'Amarante
... J'ai vu ses beaux cheveux blonds, charme des regards,
Sous l'ivoire d'un peigne alentour d'elle épars,
Représenter au vrai le Pactole en sa source,
Qui d'un haut marbre blanc faisant naître sa course,
Tombe à gros bouillons d'or, et loin de soi s'enfuit,
Excepté qu'en leur chute ils ne font point de bruit.
C'est ainsi qu'au matin l'Aurore échevelée...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Comme un père en ses bras ....
Comme un père en ses bras tient une enfant bercée
Et doucement la serre, et, loin des curieux,
S'arrête au coin d'un mur pour lui baiser les yeux,
Je te porte couvée au secret de mon âme,
Ô toi que j'élus douce entre toutes les femmes,
Et qui marches, suave, en tes parfums flottants.
Les...
Victor SEGALEN (1878-1919) (Recueil : Stèles) - Aux dix mille années
Ces barbares, écartant le bois, et la brique et la terre, bâtissent dans
le roc afin de bâtir éternel !
Ils vénèrent des tombeaux dont la gloire est d'exister encore ; des ponts
renommés d'être vieux et des temples de pierre trop dure dont pas une
assise ne joue.
Ils vantent que leur ciment durcit...
Victor SEGALEN (1878-1919) (Recueil : Stèles) - Moment
Ce que je sais d'aujourd'hui, en hâte je l'impose à ta surface, pierre
plane, étendue visible et présente ;
Ce que je sens, - comme aux entrailles l'étreinte de la chute, - je l'étale
sur ta peau, robe de soie fraîche et mouillée ;
Sans autre pli, que la moire de tes veines : sans recul, hors l'écart...
Paul-Jean TOULET (1867-1920) (Recueil : Contrerimes) - Enfin, puisque c'est Sa demeure
- " Enfin, puisque c'est Sa demeure,
Le bon Dieu, où est-Y ? "
- " Chut, me dit-elle : Il est sorti,
On ne sait à quelle heure. "
" Et de nous tous le plus calé
Je dis : Satan lui-même,
Ne sait en ce désordre extrême
Où diable Il est allé. "...
Charles VAN LERBERGHE (1861-1907) (Recueil : La chanson d'Eve) - Un silence se fit dans le déclin du jour
Un silence se fit dans le déclin du jour.
Une plainte expira, puis un soupir d'amour.
Puis une pomme chut, une autre encore, et d'autres,
Dans l'herbe haute et chaude et l'ombre d'émeraude.
Le soleil descendit de rameaux en rameaux ;
On entendit chanter un invisible oiseau.
Charles VAN LERBERGHE (1861-1907) (Recueil : La chanson d'Eve) - Une aube pâle emplit le ciel triste
Une aube pâle emplit le ciel triste ; le Rêve,
Comme un grand voile d'or, de la terre se lève.
Avec l'âme des roses d'hier,
Lentement montent dans les airs
Comme des ailes étendues,
Comme des pieds nus et très doux,
Qui se séparent de la terre,
Dans...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les flamandes) - L'abreuvoir
En un creux de terrain aussi profond qu'un antre,
Les étangs s'étalaient dans leur sommeil moiré,
Et servaient d'abreuvoir au bétail bigarré,
Qui s'y baignait, le corps dans l'eau jusqu'à mi-ventre.
Les troupeaux descendaient, par des chemins penchants :
Vaches à pas très lents, chevaux menés à l'amble,
Et les boeufs noirs et roux qui souvent, tous ensemble,
Beuglaient, le...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les forces tumultueuses) - L'en-avant
Le corps ployé sur ma fenêtre,
Les nerfs vibrants et sonores de bruit,
J'écoute avec ma fièvre et j'absorbe, en mon être,
Les tonnerres des trains qui traversent la nuit.
Ils sont un incendie en fuite dans le vide.
Leur vacarme de fer, sur les plaques des ponts,
Tintamarre si fort qu'on dirait qu'il décide
Du rut...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villes tentaculaires) - La bourse
Comme un torse de pierre et de métal debout
Le monument de l'or dans les ténèbres bout.
Dès que morte est la nuit et que revit le jour,
L'immense et rouge carrefour
D'où s'exalte sa quotidienne bataille
Tressaille.
Des banques s'ouvrent tôt et leurs guichets,
Où l'or se pèse au trébuchet,
Voient...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : La multiple splendeur) - Le monde
Le monde est fait avec des astres et des hommes.
Là-haut,
Depuis quels temps à tout jamais silencieux,
Là-haut,
En quels jardins profonds et violents des cieux,
Là-haut,
Autour de quels soleils,
Pareils
à des ruches de feux,
Tourne, dans la splendeur de l'espace énergique,
L'essaim myriadaire et merveilleux
Des planètes tragiques ?
Tel astre, on ne sait quand, leur a donné l'essor
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les forces tumultueuses) - Un soir
Celui qui me lira dans les siècles, un soir,
Troublant mes vers, sous leur sommeil ou sous leur cendre,
Et ranimant leur sens lointain pour mieux comprendre
Comment ceux d'aujourd'hui s'étaient armés d'espoir,
Qu'il sache, avec quel violent élan, ma joie
S'est, à travers les cris, les révoltes, les pleurs,
Ruée au combat fier et mâle des douleurs,...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villes tentaculaires) - Vers le futur
O race humaine aux destins d'or vouée,
As-tu senti de quel travail formidable et battant,
Soudainement, depuis cent ans,
Ta force immense est secouée ?
L'acharnement à mieux chercher, à mieux savoir,
Fouille comme à nouveau l'ample forêt des êtres,
Et malgré la broussaille où tel pas s'enchevêtre
L'homme conquiert sa loi des droits et des devoirs.
...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Toute la Flandre) - Vieille ferme à la Toussaint
La ferme aux longs murs blancs, sous les grands arbres jaunes,
Regarde, avec les yeux de ses carreaux éteints,
Tomber très lentement, en ce jour de Toussaint,
Les feuillages fanés des frênes et des aunes.
Elle songe et resonge à ceux qui sont ailleurs,
Et qui, de père en fils, longuement s'éreintèrent,
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