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Corneille, Le Cid, Acte 1, scène 4. DON DIÈGUE Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ? Mon bras qu'avec respect tout l'Espagne admire, Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire, Tant de fois affermi le trône de son roi, Trahit donc ma...
Corneille, Le Cid, Acte II, scène 2. DON RODRIGUE Oui ; tout autre que moi Au seul bruit de ton nom pourrait tRembler d'effroi. Les palmes dont je vois ta tête si couverte Semblent porter écrit le destin de ma perte. J'attaque en téméraire un bras toujours vainqueur, Mais j'aurai trop de force, ayant trop de coeur. À qui venge son père il n'est rien d'impossible. Ton bras est invaincu, mais non pas invisible. LE COMTE...
Corneille, Le Cid, Acte II, scène 5. LÉONOR Vous laissez choir ainsi ce glorieux courage, Et la raison chez vous perd ainsi son usage ? L'INFANTE Ah ! qu'avec peu d'effet on entend la raison, Quand le coeur est atteint d'un si charmant poison ! Et lorsque le malade aime sa maladie, Qu'il a peine à souffrir qu'on y remédie ! LÉONOR Votre espoir vous séduit, votre mal vous est si doux ; Mais enfin ce Rodrigue...
Corneille, Le Cid, Acte II, scène 8. DON DIÈGUE Qu'on est digne d'envie Lorsqu'en perdant la force on perd aussi la vie, Et qu'un long âge apprête aux hommes généreux, Au bout de leur carrière, un destin malheureux ! Moi, dont les longs travaux ont acquis tant de gloire, Moi, que jadis partout a suivi la victoire, Je me vois aujourd'hui pour avoir trop vécu, Recevoir un affront et demeurer vaincu. Ce que n'a pu jamais...
Corneille, Le Cid, Acte III, scène 4. DON RODRIGUE Je fais ce que tu veux, mais sans quitter l'envie De finir par tes mains ma déplorable vie ; Car enfin n'attends pas de mon affection Un låche repentir d'une bonne action. L'irréparable effet d'une chaleur trop prompte Déshonorait mon père, et me couvrait de honte. Tu sais comme un soufflet touche un homme de coeur. J'avais part à l'affront, j'en ai cherché l'auteur : Je l'ai...
Corneille, Le Cid, Acte V, scène 2. L'INFANTE ...Impitoyable sort, dont la rigueur sépare Ma gloire d'avec mes désirs, Est-il dit que le choix d'une vertu si rare Coûte à ma passion de si grands déplaisirs ? Ô cieux ! à combien de soupirs Faut-il que mon coeur se prépare, Si jamais il n'obtient sur un si long tourment Ni d'éteindre l'amour, ni d'accepter l'amant ? Mais c'est trop de scrupule, et ma raison s'étonne Du mépris...
Benjamin Constant, Adolphe, chapitre 6. Quand nous fûmes arrivés sur les frontières, j'écrivis à mon père. Ma lettre fut respectueuse, mais il y avait un fond d'amertume. Je lui savais mauvais gré d'avoir resserré mes liens en prétendant les rompre. Je lui annonçais que je ne quitterais Ellénore que lorsque, convenablement fixée, elle n'aurait plus besoin de moi. Je le suppliais de ne pas me forcer, en s'acharnant sur elle, à lui rester toujours attaché. J'attendis...
Benjamin Constant, Adolphe, chapitre 10. Ellénore s'aperçut de cette disposition plus affectueuse et plus sensible : elle-même devint moins amère. Je recherchais des entretiens que j'avais évités ; je jouissais de ses expressions d'amour, naguère importunes, précieuses maintenant, comme pouvant chaque fois être les dernières. Un soir, nous nous étions quittés après une conversation plus douce que de coutume. Le secret que je renfermais dans mon sein me rendait triste, mais ma tristesse n'avait rien de violent....
Paul Valéry, Je disais à Stéphane Mallarmé..., Variété III,1936. Peu à peu dans le Poète, le Langage et le Moi en viennent à se correspondre tout autrement qu'ils ne font dans les autres hommes. [...] Le langage donné acquis dès notre enfance, étant d'origine statistique et commune, est généralement peu propre à exprimer les états d'une pensée éloignée de la pratique : il ne se prête guère à des fins plus profondes ou plus...
Alfred de Musset, La Confession d'un enfant du siècle, II. Trois éléments partageaient donc la vie qui s'offrait alors aux jeunes gens : derrière eux un passé à jamais détruit, s'agitant encore sur ses ruines, avec tous les fossiles des siècles de l'absolutisme; devant eux l'aurore d'un immense horizon, les premières clartés de l'avenir; et entre ces deux mondes... quelque chose de semblable à l'Océan qui sépare le vieux continent de la...
D'Holbach (1723-1789), La morale universelle ou Les devoirs de l'homme fondés sur sa nature, « De l'autorité ». Dépendre de quelqu'un, c'est avoir besoin de lui pour se conserver et se rendre heureux. Le besoin est le principe et le motif de la vie sociale; nous dépendons de ceux qui nous procurent des biens que nous serions incapables d'obtenir par nous-mêmes. L'autorité des parents et la dépendance des enfants, ont pour...
Voltaire, POÈME SUR LE DÉSASTRE DE LISBONNE (1756) O malheureux mortels ! ô terre déplorable ! O de tous les mortels assemblage effroyable ! D'inutiles douleurs éternel entretien ! Philosophes trompés qui criez: « Tout est bien » Accourez, contemplez ces ruines affreuses Ces débris, ces lambeaux, ces cendres malheureuses, Ces femmes, ces enfants l'un sur l'autre entassés, Sous ces marbres rompus ces membres dispersés; Cent mille infortunés que la terre dévore, Qui, sanglants, déchirés, et palpitants encore, Enterrés sous leurs...
Robert BADINTER, « Discours à l'Assemblée Nationale » 17 septembre 1981. En vérité, la question de la peine de mort est simple pour qui veut l'analyser avec lucidité. Elle ne se pose pas en termes de dissuasion, ni même de technique répressive, mais en termes de choix politique ou de choix moral. Je l'ai déjà dit, mais je le répète volontiers au regard du grand silence antérieur : le seul résultat auquel ont...
Éloge de la Jeune Fille de Victor Ségalen Magistrats! dévouez aux épouses vos arcs triomphaux. Enjambez les routes avec la louange des veuves obstinées. Usez du ciment, du faux marbre et de la boue séchée pour dresser les mérites de ces dames respectables, -- c'est votre emploi. Je garde le mien qui est d'offrir à une autre un léger tribut de paroles, une arche de buée dans les yeux, un palais trouble dansant au son du...
Rabelais, Gargantua, LV. Les actions du géant Gargantua sont l'occasion, pour Rabelais, d'envisager de nombreuses questions d'actualité et de réfléchir sur ce que serait une société idéale. L'abbaye de Thélème en constitue une illustration : les chapitres L à LIV précisent les circonstances de sa création, son architecture, ceux qui sont destinés à y habiter. Le chapitre LV expose la manière dont on y vit. Toute leur vie était ordonnée non selon des lois, des statuts ou...
Hugo, Les Châtiments : III, 13 L'histoire a pour égout des temps comme les nôtres ; Et c'est là que la table est mise pour vous autres. C'est là, sur cette nappe où, joyeux, vous mangez, Qu'on voit, - tandis qu'ailleurs, nus et de fers chargés, Agonisent, sereins, calmes, le front sévère, Socrate à l'Agora, Jésus-Christ au Calvaire, Colomb dans son cachot, Jean Hus sur son bûcher, Et que l'humanité pleure et n'ose approcher Tous...
Villiers de L'Isle -Adam , « Véra », Contes Cruels. Il se leva, et dans la glace bleuâtre, il se vit plus pâle qu'à l'ordinaire. Il prit un bracelet de perles dans une coupe et regarda les perles attentivement. Véra ne les avait-elle pas ôtées de son bras tout à l'heure, avant de se dévêtir ? Les perles étaient encore tièdes et leur orient 1 plus adouci, comme par la chaleur de sa chair. Et...
Molière, Le Misanthrope, I, 2. ORONTE, ALCESTE, PHILINTE. ORONTE J'ai su là-bas que, pour quelques emplettes Éliante est sortie, et Célimène aussi: Mais, comme l'on m'a dit que vous étiez ici, J'ai monté, pour vous dire, et d'un coeur véritable, Que j'ai conçu pour vous, une estime incroyable; Dans un ardent désir d'être de vos amis. Oui, mon coeur, au mérite, aime à rendre justice, Et je brûle qu'un noeud d'amitié nous unisse: Je crois qu'un ami chaud, et de ma...
Clément Marot (1496-1544), "L'Adolescence clémentine", « L'Épître des jartières blanches » 1 De mes couleurs, ma nouvelle Alliée, Estre ne peult vostre jambe liée, Car couleurs n'ay, et n'en porteray mye, Jusques à tant, que j'auray une Amye, 5 Qui me taindra le seul blanc, que je porte, En ses couleurs de quelcque belle sorte. Pleust or à Dieu, pour mes douleurs estaindre, Que vous eussiez vouloir de les me taindre : C'est qu'il vous pleust pour Amy...
Gustave Flaubert, L'Éducation sentimentale (1869) « Le dessert était fini ; on passa dans le salon, tendu, comme celui de la Maréchale, en damas jaune, et de style Louis XVI. Pellerin blâma Frédéric de n'avoir pas choisi, plutôt, le style néo-grec ; Sénécal frotta des allumettes contre les tentures ; Deslauriers ne fit aucune observation. Il en fit dans la bibliothèque, qu'il appela une bibliothèque de petite fille. La plupart des littérateurs contemporains s'y trouvaient. Il fut...
Hugo, Les Châtiments, Ultima verba. Ultima verba Victor Hugo La conscience humaine est morte ; dans l'orgie, Sur elle il s'accroupit ; ce cadavre lui plaît ; Par moments, gai, vainqueur, la prunelle rougie, Il se retourne et donne à la morte un soufflet. La prostitution du juge est la ressource. Les prêtres font frémir l'honnête homme éperdu ; Dans le champ du potier ils déterrent la bourse ; Sibour revend le Dieu que Judas a vendu....
Bernanos, Les Grands Cimetières sous la Lune Sans doute, il est possible que la guerre ait jadis formé des gladiateurs, des belluaires.Du moins chez les peuples à sang de bouc. Mais lorsqu'un homme a une fois fait face au mur orange et noir du tir de barrage, dans le barrissement des mille sirènes d'acier, puis ménageant son souffle, ses gros souliers collant à la glaise, s'est aligné de son mieux sur ce qu'il reste de...
Laclos, Les Liaisons dangereuses, lettre LXXXI. "Croyez-moi, Vicomte, on acquiert rarement les qualités dont on peut se passer. Combattant sans risque, vous devez agir sans précaution. Pour vous autres hommes, les défaites ne sont que des succès de moins. Dans cette partie si inégale, notre fortune l'est de ne pas perdre, et votre malheur de ne pas gagner. Quand je vous accorderais autant de talents. qu'à nous, de combien encore ne devrions-nous pas vous surpasser, par...
Colette : «Rêverie de nouvel an», Les Vrilles de la vigne, 1908. Rêverie de Nouvel An. Toutes trois nous rentrons poudrées, moi, la petite bull1 et la bergère flamande... II a neigé dans les plis de nos robes, j'ai des épaulettes blanches, un sucre impalpable fond au creux du mufle camard2 de Poucette, et la bergère flamande scintille toute, de son museau pointu à sa queue en massue. Nous étions...
E. Zola : Germinal, IV, 7 (1885) [Le roman Germinal est une peinture puissante de la vie misérable des mineurs de la deuxième moitié du XIXe siècle. Il met en scène un conflit dramatique entre les mineurs en grève et la compagnie minière. L'ouvrier Etienne Lantier, renvoyé de son atelier pour ses opinions contestataires, prend contact, dans son nouveau travail à la mine, avec tout un monde de souffrances...
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