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Flaminio de BIRAGUE (1550-x) - Tous ces oiseaux qui sous la nuit obscure
Tous ces oiseaux qui sous la nuit obscure
D'un triste vol se plaignent lentement
Ne sont témoins du doux commencement
De mon amour sainte, loyale et pure.
Les clairs ruisseaux, les bois et la verdure
Des prés fleuris d'un beau bigarrement
Sont seuls témoins du bien et du tourment
Que pour...
Flaminio de BIRAGUE (1550-x) - Plutôt les pâles Soeurs me privent de lumière
Plutôt les pâles Soeurs me privent de lumière,
Et m'envoyent au creux des enfers pleins d'horreur
Éprouver de Pluton l'effroyable terreur,
Et ouïr de Minos la sentence dernière,
Plutôt de Prométhée la douleur coutumière
Me tourmente toujours, et l'ardente fureur
Des filles d'Achéron, toujours pleines d'erreurs,
Bourrelle mon esprit d'une rage meurtrière,
Plutôt puissé-je...
Flaminio de BIRAGUE (1550-x) - Je sens déjà saillir de toute fosse obscure
Je sens déjà saillir de toute fosse obscure
Mille fiers animaux goulûment animés
Qui à me dévorer mettront toute leur cure
Quand mes esprits vitaux se verront consumés,
Et pour honnêtement dresser ma sépulture,
D'un loup m'entomberont les boyaux affamés,
Ni ne veux ciseler le marbre ou le porphyre
Car mon corps pour...
Flaminio de BIRAGUE (1550-x) - Hôte mélancolique
Hôte mélancolique
Des tombeaux et des croix,
J'errerai fantastique
Aux effroyables bois,
Compagnon des forêts
Et des démons secrets.
Les rochers solitaires,
Oreillés à mes sons,
Les Faunes et les Laires,
Rediront mes chansons,
Chansons tristes témoins
De mes funèbres soins.
Les Ombres éternelles
Des Mânes blêmissants
Sont...
Flaminio de BIRAGUE (1550-x) - Complainte
Vous de moi tant aimés, ô déserts solitaires
Où j'ai souvent sans fruit semé mes tristes voix,
Soyez, je vous supplie, encore cette fois
De mes derniers sanglots les loyaux secrétaires.
Et toi, fille de l'air, ô Écho forestière,
Ne réponds plus au son de mes tristes regrets,
Et vous aussi, courriers de mes ennuis secrets,
Zéphirs, n'éventez...
Aloysius BERTRAND (1807-1841) (Recueil : Gaspard de la nuit) - Ma chaumière
Ma chaumière aurait, l'été, la feuillée des bois pour
parasol, et l'automne, pour jardin, au bord de la fenêtre,
quelque mousse qui enchâsse les perles de la pluie, et
quelque giroflée qui fleure l'amande.
Mais l'hiver, - quel plaisir, quand le matin aurait secoué
ses bouquets de givre sur mes vitres gelées, d'apercevoir
bien loin,...
Aloysius BERTRAND (1807-1841) (Recueil : Gaspard de la nuit) - La salamandre
- " Grillon, mon ami, es-tu mort, que tu demeures sourd
au bruit de mon sifflet, et aveugle à la lueur de
l'incendie ? "
Et le grillon, quelque affectueuses que fussent les
paroles de la salamandre, ne répondait point, soit qu'il
dormît d'un magique sommeil, ou bien soit qu'il eût
fantaisie de bouder.
Aloysius BERTRAND (1807-1841) (Recueil : Gaspard de la nuit) - La ronde sous la cloche
Douze magiciens dansaient une ronde sous la grosse cloche
de Saint-Jean. Ils évoquèrent l'orage l'un après l'autre,
et du fond de mon lit je comptai avec épouvante douze
voix qui traversèrent processionnellement les ténèbres.
Aussitôt la lune courut se cacher derrière les nuées,
et une pluie mêlée d'éclairs et de tourbillons fouetta
Aloysius BERTRAND (1807-1841) (Recueil : Gaspard de la nuit) - A M. David, statuaire
Non, Dieu, éclair qui flamboie dans le triangle symbolique,
n'est point le chiffre tracé sur les lèvres de la sagesse
humaine !
Non, l'amour, sentiment naïf et chaste qui se voile de
pudeur et de fierté au sanctuaire du coeur, n'est point
cette tendresse cavalière qui répand les larmes de la
coquetterie par...
Jean BERTAUT (1552-1611) - Elégie (2)
... Ah ! fille sans amour, ou du moins sans constance,
Pourquoy paissant mon coeur d'une vaine espérance,
Me juras-tu jamais que mon feu te plaisoit,
Et qu'un mesme desir ta poitrine embrasoit ?
Pourquoy soufflant l'ardeur de ma flamme insensée
M'asseuras-tu jamais que j'estois ta pensée :
Et que ta seule amour bruslant trop vivement
Ne nous permettoit point d'aymer également ?
Si tu ne...
Jean BERTAUT (1552-1611) - Complainte sur la mort du feu Roy
... Helas, il me souvient que quand son pasle corps
Fut mis à reposer en la couche des morts
J'entray dedans la chambre où le plomb qui l'enserre
Gisoit sans nulle pompe estendu contre terre,
Pendant que l'artizan à cet oeuvre empesché,
De maint ais resonnant l'un à l'autre attaché,
Formoit la triste chambre où la...
Pierre-Jean de BÉRANGER (1780-1857) - Les souvenirs du peuple
On parlera de sa gloire
Sous le chaume bien longtemps.
L'humble toit, dans cinquante ans,
Ne connaîtra plus d'autre histoire.
Là viendront les villageois
Dire alors à quelque vieille
Par des récits d'autrefois,
Mère, abrégez notre veille.
Bien, dit-on, qu'il nous ait nui,
Le peuple encor le révère,
Oui, le révère.
Parlez-nous de lui,...
Pierre-Jean de BÉRANGER (1780-1857) - Le roi d'Yvetot
Mai 1813
Il était un roi d'Yvetot
Peu connu dans l'histoire ;
Se levant tard, se couchant tôt,
Dormant fort bien sans gloire,
Et couronné par Jeanneton
D'un simple bonnet de coton,
Dit-on.
Oh ! oh ! oh ! oh ! ah ! ah ! ah ! ah !
Quel bon petit roi...
Rémy BELLEAU (1528-1577) (Recueil : La Bergerie) - Pendant que vostre main docte ...
Pendant que vostre main docte, gentille et belle
Va triant dextrement les odorantes fleurs
Par ces prez esmaillez en cent et cent couleurs,
Par le sacré labeur de la troupe immortelle :
Gardez qu'Amour tapy sous la robe nouvelle
De quelque belle fleur n'evente ses chaleurs,
Et qu'au lieu de penser amortir vos douleurs,
Rémy BELLEAU (1528-1577) (Recueil : Les Pierres Précieuses) - La pierre du coq
A la France.
Oyseau qui de garde fidelle
Dessillé fais la sentinelle
Sous le silence de la nuit,
Réveillant d'une voix hardie
La troupe de somme engourdie
Et de paresse, à ton haut bruit.
Oyseau à la creste pourprée
Compagnon de l'Aube dorée,
Trompete des feux du Soleil,
Qui te perches à...
Rémy BELLEAU (1528-1577) (Recueil : Les Pierres Précieuses) - Le Désir
Celuy n'est pas heureux qui n'a ce qu'il desire,
Mais bien-heureux celuy qui ne desire pas
Ce qu'il n'a point : l'un sert de gracieux appas
Pour le contentement et l'autre est un martyre.
Desirer est tourment qui bruslant nous altere
Et met en passion ; donc ne desirer rien
Hors de nostre pouvoir, vivre content du sien
Ores qu'il...
Alphonse BEAUREGARD (1881-1924) (Recueil : Les alternances) - Paysage aimé
Hanté de souvenirs, l'âme pleine d'images,
Je viens à ta beauté, seul, en pèlerinage,
Pays qui me fus bon.
De gradin en gradin, de pensée en pensée
J'ai gravi le sommet de l'arête dressée
Sur ton vaste horizon.
Et te voici, baignant dans l'or fauve d'octobre,
Pays de mon souhait, vallée aux lignes sobres
Où dort le...
Alphonse BEAUREGARD (1881-1924) (Recueil : Les forces) - Les joncs
Les joncs frémissent à peine
Sous le doux vent échappé
Des champs de trèfle coupé
Dans les lointains escarpés.
Calmes sous la pure haleine,
Les joncs frémissent à peine.
Les joncs penchent mollement
Leur tige au-dessus de l'onde
Qui chante, la vagabonde,
Les pleurs et le deuil du monde.
Quel morne gazouillement
Berce...
Alphonse BEAUREGARD (1881-1924) (Recueil : Les alternances) - Le dernier dieu
Or, le sage, parti dès son adolescence
Pour juger les flambeaux qui le devaient guider,
Savait à quel néant marche la connaissance
Et confondait la vérité d'une croyance
Avec l'or, qui vaudra ce qu'on a décidé.
Les dieux que la pensée humaine, en son ornière,
Conçut et projeta dans le calme irréel,
Les dieux dont elle...
Pierre Augustin Caron de BEAUMARCHAIS (1732-1799) - Romance de Chérubin
AIR : Malbrough s'en va-t-en guerre
PREMIER COUPLET
Mon coursier hors d'haleine,
(Que mon coeur, mon coeur a de peine !)
J'errais de plaine en plaine,
Au gré du destrier.
DEUXIÈME COUPLET
Au gré du destrier,
Sans varlet, n'écuyer,
Là près d'une fontaine,
(Que mon coeur, mon coeur a de...
Eustorg de BEAULIEU (1505-1552) - Chanson sur le temps présent
Le temps n'est plus tel comme il soulait être
Loyale amour ne règne qu'en écus,
Foi est malade, on sert le dieu
Bacchus Et les brebis font plusieurs moutons paître.
L'église a mis la tête hors du chevêtre,
Vérité dort, faveur tient droit reclus,
Justice est morte et ne s'en parle plus,
Et charité...
Eustorg de BEAULIEU (1505-1552) - D'un gourmand, ivrogne et paresseux
Pour dormir et boire et manger,
Prendre,ébat et me soulager, je ne crains homme de ma taille
A qui ne présente bataille,
Fût-il aussi vaillant qu'
Ogier.
Il n'est que moi pour engorger
Pain, vin, viande et puis chercher
Quelque étable fourni de paille
Pour dormir.
Je ne vaux rien à...
Christofle de BEAUJEU (1550-x) - Vous qui sans corps, Démons, errez en France
Vous qui sans corps, Démons, errez en France,
Laissez ici reposer doucement
Vos membres froids, et chez vous maintenant
Courez pour voir le deuil de votre absence.
Allez-y donc, invisibles, je pense
Que vous verrez celui-ci, son enfant,
L'autre sa femme, en un noir vêtement,
Offrir à Dieu pour votre délivrance...
Christofle de BEAUJEU (1550-x) - Sache que Palinure enseigna son vestige
Sache que Palinure enseigna son vestige
Au Prince, descendu sur les stygiens bords,
Errant là-bas en peine, à cause que le corps
Qui n'a point de tombeau cent ans son âme afflige.
L'amoureuse pitié, Marie, ainsi t'oblige
De donner sépulture à moi, las, qui m'endors
D'un sommeil effroyable, et qui parmi les morts,...
Christofle de BEAUJEU (1550-x) - Ganymède, Uranie, Io, Laède, Léandre
Ganymède, Uranie, Io, Laède, Léandre,
Eron, Mirre, Énée, Taonyce, Thétis,
Élucie, Danaé, Érigone, Urotis,
Actéon, Udamie, Dorillée, Évandre :
Le Ciel, les nourrissons, Jupiter, l'herbe tendre,
Les flots, le feu, l'enfant, la mort, le roc, Crétis,
L'essourdement, les fleurs, l'or, l'enfer, le tapis,
Les chiens, l'horreur, les nuits, contents les ont pu rendre.
...
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