LE SITE D'AIDE À LA DISSERTATION ET AU COMMENTAIRE DE TEXTE EN FRANCAIS
EXEMPLES DE RECHERCHE
Saisissez vos mots-clés séparés par des espaces puis cochez les rubriques dans lesquelles rechercher.
Enfin choisissez le mode de recherche. "ET" signifie que tous les mots-clés doivent être trouvés et "OU" signife qu'un des mots-clés doit être
présent.
Honoré de Balzac, Le Père Goriot, I. « Entre ces deux personnages et les autres, Vautrin, l'homme de quarante ans, à favoris peints, servait de transition. Il était un de ces gens dont le peuple dit : Voilà un fameux gaillard ! Il avait les épaules larges, le buste bien développé, les muscles apparents, des mains épaisses, carrées et fortement marquées aux phalanges par des bouquets de poils touffus et d'un roux ardent. Sa figure, rayée...
Beaumarchais, Le Barbier de Séville, Acte II, scène 8 (la calomnie) BAZILE. Bone Deus ! Se compromettre ! Susciter une méchante affaire, à la bonne heure, et, pendant la fermentation, calomnier à dire d'experts ; concedo. BARTHOLO. Singulier moyen de se défaire d'un homme ! BAZILE. La calomnie, monsieur ? Vous ne savez guère ce que vous dédaignez ; j'ai vu les plus honnêtes gens près d'en être accablés. Croyez qu'il n'y a pas de plate méchanceté, pas...
Mallarmé, Lettre à Zola. [Lettre que Mallarmé adressa à Zola, à réception de l'Assommoir, lettre qui vaut bien des critiques de l'oeuvre.] Mon cher confrère, Je viens de relire d'un trait l'Assommoir qui me manquait chaque dimanche en recevant la République des Lettres, depuis quelque temps. L'impression causée par chacun des morceaux était profonde ; combien plus l'est celle du livre entier ! Merci doublement puisque c'est dans un exemplaire envoyé par vous que j'ai eu la...
Montaigne (1533-1592), Essais, livre I, chapitre 28, « De l'amitié ». Ce que nous appelons d'ordinaire "amis" et "amitiés", ce ne sont que des relations et des fréquentations nouées à la faveur de quelque circonstance ou par intérêt, qui font que nos coeurs s'entretiennent. Mais dans l'amitié dont je parle, ils se mêlent et se confondent l'un et l'autre, dans une unité si parfaite qu'ils effacent et ne retrouvent plus la liaison qui les a unis....
Montaigne (1533-1592), Essais, livre II, chapitre 12. Autoportrait Moi qui m'épie d'aussi près qu'il est possible, qui ai sans cesse les yeux fixés sur moi, en homme qui n'a pas grand-chose à faire ailleurs, Fort peu soucieux de savoir Quel roi on redoute sous l'Ourse glacée Et ce qui alarme Tiridate... j'oserai à peine dire la vanité et la faiblesse que je trouve en moi. J'ai le pied si instable et si peu assuré, je le trouve si prêt à vaciller...
Joinville, Vie de Saint Louis, « la dernière croisade ». (730) Après les choses dessus dites, il advint que le roi convoqua tous ses barons à Paris au cours d'un carême. Je m'excusai après de lui à cause d'une fièvre quarte que j'avais alors, et le priai de bien vouloir me dispenser ; et il me fit savoir qu'il voulait absolument que j'y aille, car il avait là de bons médecins qui savaient bien guérir la...
Diderot, Le Neveu de Rameau. (Il est question des hommes de génie) LUI. - Mais si la nature était aussi puissante que sage ; pourquoi ne les a-t-elle pas faits aussi bons qu'elle les a faits grands ? MOI. - Mais ne voyez -vous pas qu'avec un pareil raisonnement vous renversez l'ordre général, et que si tout ici-bas était excellent, il n'y aurait rien d'excellent. LUI. - Vous avez raison. Le point important est que vous et moi soyons,...
Voltaire, Dictionnaire philosophique, EGALITE (extrait) Il est impossible, dans notre malheureux globe, que les hommes vivant en société ne soient pas divisés en deux classes, l'une d'oppresseurs, l'autre d'opprimés ; et ces deux se subdivisent en mille, et ces mille ont encore des nuances différentes. Tous les opprimés ne sont pas absolument malheureux. La plupart sont nés de cet état, et le travail continuel les empêche de trop sentir leur situation ; mais, quand ils la sentent,...
Diderot, Supplément au voyage de Bougainville, chapitre 3. OROU. Ces préceptes singuliers, je les trouve opposés à la nature, contraires à la raison ; faits pour multiplier les crimes, et fâcher à tout moment le vieil ouvrier, qui a tout fait sans tête, sans mains et sans outils ; qui est partout, et qu'on ne voit nulle part ; qui dure aujourd'hui et demain, et qui n'a pas un jour de plus ; qui commande et...
Abbé Prévost, Manon Lescaut. Je demeurai plus de vingt-quatre heures la bouche attachée sur le visage et sur les mains de ma chère Manon. Mon dessein était d'y mourir; mais je fis réflexion, au commencement du second jour, que son corps serait exposé, après mon trépas, à devenir la pâture des bêtes sauvages. Je formai la résolution de l'enterrer et d'attendre la mort sur sa fosse. J'étais déjà si proche de ma fin, par l'affaiblissement que...
L'abbé Prévost, Histoire du chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut. [Trompé à nouveau par Manon, Des Grieux la retrouve, furieux, chez M. de G.M. Reproches, larmes. C'est lui qui demandera pardon. Manon, sans trouble, s'explique.] Elle fut quelque temps à méditer sa réponse : Mon Chevalier, me dit-elle, en reprenant un air tranquille, si vous vous étiez d'abord expliqué si nettement, vous vous seriez épargné bien du trouble et à moi...
Honoré de Balzac, Étude de femme, 1830. Incipit. Dédié au marquis Jean-Charles Di Negro. La marquise de Listomère est une de ces jeunes femmes élevées dans l'esprit de la Restauration. Elle a des principes, elle fait maigre, elle communie, et va très-parée au bal, aux Bouffons, à l'Opéra ; son directeur lui permet d'allier le profane et le sacré. Toujours en règle avec l'église et avec le monde, elle offre une image du temps présent, qui...
Théophile Gautier (1811-1872), Préface de Mademoiselle de Maupin (1835) En vérité, il y a de quoi rire d'un pied en carré, en entendant disserter messieurs les utilitaires républicains ou saint-simoniens. - Je voudrais bien savoir d'abord ce que veut dire précisément ce grand flandrin de substantif dont ils truffent quotidiennement le vide de leurs colonnes, et qui leur sert de schiboleth et de terme sacramentel. - Utilité : quel est ce mot, et...
Jules Romains, Knock, acte III, Scène 9 (fin) Scène IX Knock, Parpalaid Le Docteur Dites donc, c'est une plaisanterie ? C'est admirable, comme vous gardez votre sérieux. Tantôt,Vous avez eu un air pour dire ça... oui, un air et un oeil... comme si vous m'aviez scruté jusqu'au fond des organes... Ah ! c'est très fort. Knock Dès que je suis en présence de quelqu'un, je ne puis pas empêcher qu'un diagnostic s'ébauche en moi... A...
Jules Romains, Knock, Acte II, Scène 4. (Knock, médecin remplaçant dans un petit village, parvient à convaincre peu à peu chacun de ses habitants qu'ils sont des malades qui s'ignorent. Dans ce passage, il ausculte La Dame, une riche fermière qui travaille très dur.) Knock, il l'ausculte. Baissez la tête. Respirez. Toussez. Vous n'êtes jamais tombée d'une échelle étant petite ? La Dame. Je ne m'en souviens pas. Knock, il lui palpe et lui percute le dos, lui...
Jules Romains, Knock, acte III, Scène 6 […] Knock Ça ne me regarde pas. Moi, je fais de la médecine. Le Docteur Il est vrai que lorsqu'il construit sa ligne de chemin de fer, l'ingénieur ne se demande pas ce qu'en pense le médecin de campagne. Knock docteur Parpalaid. Vous connaissez la vue qu'on a de cette fenêtre. C'est un paysage rude, Aujourd'hui, je vous le donne tout imprégné de médecine, animé et parcouru par le feu souterrain...
Jules Romains, Knock, acte III, Scène III Parpalaid, puis Madame Rémy […] Madame Rémy Les malades ? Depuis quelque temps, il en vient d'un peu partout. Au début c'étaient des gens de passage. Le Docteur Je ne comprends pas. Madame Rémy Oui, les voyageurs qui se trouvaient à Saint-Maurice pour leurs affaires. Ils entendaient parler du docteur Knock, dans le pays, et à tout hasard ils allaient consulter. Si leur bonne chance ne les avait pas conduits à Saint-Maurice,...
Jules Romains, Knock, acte III, Scène I Parpalaid, seul, puis la Bonne Le Docteur Parpalaid Hum !... Il n'y a personne ?... C'est curieux... Il y a quelqu'un ! La Bonne Monsieur ? Le Docteur Je voudrais bien voir la Direction. La Bonne Pourquoi, monsieur ? Le Docteur Pour qu'elle m'indique ma chambre. La Bonne Je ne sais pas, moi. Vous êtes un des malades annoncés ? Le Docteur Je ne suis pas un malade, mademoiselle, je suis un médecin. La Bonne Ah !...
Racine, Bérénice, acte IV, scène 4 : commentaire du monologue de Titus TITUS, seul Hé bien ! Titus, que viens-tu faire ? Bérénice t'attend. Où viens-tu, téméraire ? Tes adieux sont-ils prêts ? T'es-tu bien consulté ? Ton coeur te promet-il assez de cruauté ? Car enfin au combat qui pour toi se prépare C'est peu d'être constant, il faut être barbare. Soutiendrai-je ces yeux dont la...
Jean-Michel Ribes, Monologues, bilogues, trilogues (1997), Actes Sud-Papiers. Ca fait peur, non? Si, ça fait peur! On vit dans le danger nuit et jour et personne ne le sait. Alors bien sûr les gens vous croisent et vous disent « Ah tiens bonjour, salut, comment vas-tu, alors en forme? ». Qu'est-ce que vous voulez que je leur réponde?! Je leur dis « Oui ça va, ça va bien, très...
Victor Hugo, Quatrevingt-treize, III, VI. [Le marquis de Lantenac, un des chefs de la contre-révolution vendéenne, a sauvé d'un incendie les trois enfants de Michelle Fléchard, cantinière pourtant de l'armée révolutionnaire. Par ce geste il a ralenti sa fuite et s'est fait arrêter. La nuit suivante, le jeune commandant Gauvain, au service de la Révolution, livre avec sa conscience un long combat intérieur : le sort de la France exige l'exécution de Lantenac, mais, en sacrifiant...
Jean RACINE, Andromaque (1667), acte V, scène 1 [Amoureuse de Pyrrhus, Hermione se voit supplantée par Andromaque dans le cœur de celui-ci. Furieuse, elle a chargé Oreste de le tuer. Mais, pendant que le mariage de Pyrrhus et d'Andromaque est près d'être célébré, elle semble encore hésiter.] Où suis-je ? Qu'ai-je fait ? Que dois-je faire encore ? Quel transport me saisit ? Quel chagrin me dévore ? Errante, et sans dessein, je cours dans...
François RABELAIS, Pantagruel (1532), chapitre 3. DU DEUIL QUE MENA GARGANTUA A LA MORT DE SA FEMME BADEBEC Quand Pantagruel fut né, qui fut bien ébahi et perplexe? Ce fut Gargantua son père. Car, voyant d'un côté sa femme Badebec morte, et de l'autre son fils Pantagruel né, tant beau et tant grand, ne savait que dire ni que faire, et le doute qui troublait son entendement était à savoir s'il devait pleurer pour le...
Barbey d'Aurevilly, Un Prêtre marié, portrait de Rollon Langrune. Il s'appelait Rollon Langrune, et son nom, doublement normand, dira bien tout ce qu'il était, visiblement et invisiblement, à ceux qui ont le sentiment des analogies; qui comprennent, par exemple, que le dieu de la couleur s'appelle Rubens, et qui retrouvent dans la suavité corrégienne du nom de Mozart le souffle d'éther qui sort de la Flûte enchantée. Rollon Langrune avait la beauté âpre que nos rêveries peuvent...
De Gaulle, Discours prononcé à la BBC le 6 juin 1944 La bataille suprême est engagée! Après tant de combats, de fureurs, de douleurs, voici venu le choc décisif, le choc tant espéré. Bien entendu, c'est la bataille de France et c'est la bataille de la France. D'immenses moyens d'attaque, c'est-à-dire pour nous de secours ont commencé à déferler à partir des rivages de la vieille Angleterre. Devant ce dernier bastion de l'Europe à l'Ouest, fut arrêtée naguère...
LE SITE D'AIDE À LA DISSERTATION ET AU COMMENTAIRE DE TEXTE EN LITTERATURE