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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Paul SCARRON (1610-1660) - La Foire Saint-Germain
[...] Ici le bel art de piper
Très impunément se pratique ;
Ici tel se laisse attraper
Qui croit faire aux pipeurs la nique.
Approchons ces gens assemblés,
Hommes parmi femmes mêlés
J'y vois, ce me semble, une dupe,
Car ce beau porte-point-coupé,
D'un touffu panache huppé,
Près de cette brillante jupe
Qui bien plus que son...
Georges de SCUDÉRY (1601-1667) - La Nymphe endormie
Vous faites trop de bruit, Zéphire, taisez-vous,
Pour ne pas éveiller la belle qui repose ;
Ruisseau qui murmurez, évitez les cailloux,
Et si le vent se tait, faites la même chose.
Mon coeur sans respirer, regardons à genoux
Sa bouche de corail, qui n'est qu'à demi close,
Dont l'haleine innocente est un parfum plus doux
Victor SEGALEN (1878-1919) (Recueil : Stèles) - Retombée
Je frappe les dalles. J'en éprouve la solidité. J'en écoute la sonorité.
Je me sens ferme et satisfait.
J'embrasse les colonnes. Je mesure leur jet, la portée, le nombre et
la plantation. je me sens clos et satisfait.
Me renversant, cou tendu, nuque douloureuse, je marche du regard
sur le parvis inverse et je sens mes épaules riches...
Sabine SICAUD (1913-1928) (Recueil : Premiers poèmes) - La vieille femme de la lune
On a beaucoup parlé dans la chambre, ce soir.
Couché, bordé, la lune entrant par la fenêtre,
On évoque à travers un somnolent bien-être,
La vieille qui, là-haut, porte son fagot noir.
Qu'elle doit être lasse et qu'on voudrait connaître
Le crime pour lequel nous pouvons tous la voir
Au long des...
Sabine SICAUD (1913-1928) (Recueil : Douleur, je vous déteste) - Quand je serai guérie
Filliou*, quand je serai guérie,
Je ne veux voir que des choses très belles...
De somptueuses fleurs, toujours fleuries ;
Des paysages qui toujours se renouvellent,
Des couchers de soleil miraculeux, des villes
Pleines de palais blancs, de ponts, de campaniles
Et de lumières scintillantes... Des visages
Très beaux, très gais...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les solitudes) - L'une d'elles
Les grands appartements qu'elle habite l'hiver
Sont tièdes. Aux plafonds, légers comme l'éther,
Planent d'amoureuses peintures.
Nul bruit ; partout les voix, les pas sont assoupis
Par la laine opulente et molle des tapis
Et l'ample velours des tentures.
Aux fenêtres, dehors, la grêle a beau sévir,
Sous ses balles de glace à peine on sent frémir
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les solitudes) - La reine du bal
Oui, je sais qu'elle est la plus belle,
La reine du bal, je le sais ;
Mais je suis un vaincu rebelle,
Je ne la servirai jamais.
Que pour la contempler en face,
Patient, j'attende mon tour,
Et qu'humblement je prenne place
Au long défilé de sa cour !
Qu'après mille autres je murmure
Mon...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les solitudes) - Les serres et les bois
Dans les serres silencieuses
Où l'hiver invite à s'asseoir,
Sous un jour blême comme un soir
Fument les plantes précieuses.
L'une, raide, élançant tout droit
Sa tige aux longues feuilles sèches,
Darde au plafond, comme des flèches,
Les pointes d'un calice étroit.
Une autre, géante à chair grasse,
Que hérissent de durs piquants,
Ne...
Laurent TAILHADE (1854-1919) - Vitrail
Un soir de flamme et d'or hante la basilique,
Ravivant les émaux ternis et les couleurs
Ancestrales de l'édifice catholique.
Et soudain - cuivre, azur, pourpre chère aux douleurs -
Le vitrail que nul art terrestre ne profane
Jette sur le parvis d'incandescentes fleurs.
Car l'ensoleillement du coucher diaphane,
Dans l'ogive où s'exalte un merveilleux concept,
Madame Amable TASTU (1798-1885) - La chambre de la châtelaine
...La châtelaine en sa molle indolence,
De ses pensers suivait le cours changeant
Et se taisait. Dans la lampe d'argent,
Qui se balance à la haute solive,
Se consumait le doux jus de l'olive ;
De ses contours ciselés avec art
Quelques rayons échappés au hasard
Vont effleurer le ciel, où se déploie
L'azur mouvant...
Paul-Jean TOULET (1867-1920) (Recueil : Chansons) - Aimez-vous le passé
Aimez-vous le passé
Et rêver d'histoires
Évocatoires
Aux contours effacés ?
Les vieilles chambres
Veuves de pas
Qui sentent tout bas
L'iris et l'ambre ;
La pâleur des portraits,
Les reliques usées
Que des morts ont baisées,
Chère, je voudrais
Qu'elles vous soient chères,
Et...
Paul-Jean TOULET (1867-1920) (Recueil : Contrerimes) - Cet huissier, qui jetait, l'été
Cet huissier, qui jetait, l'été,
Toute autre odeur que l'ambre,
Avait le nom d'un pot de chambre
Et la fétidité.
L'autre, et noir, que, sous les lanternes,
On vit à ses leçons
Avarier les beaux garçons,
Est charognard aux Ternes.
Celui-là, qui fut président
De ses jolis compères,
A l'air de suer ses affaires
Par son...
Paul-Jean TOULET (1867-1920) (Recueil : Contrerimes) - Embrassez-moi, petite fille
" - Embrassez-moi, petite fille,
Là, bien. Quoi de nouveau ?
As-tu retrouvé le cerveau
Qui manque à ta famille ?
Dis-moi, c'est vrai que le curé
Est mal avec la poste ?
Et comment va Chose... Lacoste,
L'ami de Poyarré ? "
Je devinais, dans la pénombre,
Que tu tirais tes bas.
Ton coeur d'oiseau battait tout...
Paul-Jean TOULET (1867-1920) (Recueil : Contrerimes) - Le Garno
L'hiver bat la vitre et le toit.
Il fait bon dans la chambre,
A part cette sale odeur d'ambre
Et de plaisir. Mais toi,
Les roses naissent sur ta face
Quand tu ris près du feu...
Ce soir tu me diras adieu,
Ombre, que l'ombre efface....
Pontus de TYARD (1521-1605) (Recueil : Les erreurs amoureuses) - Chanson
Plus subtile oeuvre tirée
Ne fut onc de soie ou d'or
Qu'est votre tresse dorée
De beauté riche trésor
Oncq' amour plus sûrement
Ne tendit ses lacs ailleurs
Pour s'y celer cautement
Et surprendre mille coeurs.
La belle douce lumière
Qui luit dessous votre front
Semble l'étoile première
Qui l'ombre de la nuit...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les ailes rouges de la guerre) - Au Reichstag
On m'affirmait :
" Partout où les cités de vapeurs s'enveloppent,
Où l'homme dans l'effort s'exalte et se complaît,
Bat le coeur fraternel d'une plus haute Europe.
De la Sambre à la Ruhr, de la Ruhr à l'Oural,
Et d'Allemagne en France et de France en Espagne
L'ample entente disperse un grand souffle...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : La multiple splendeur) - La conquête
Le monde est trépidant de trains et de navires.
De l'Est à l'Ouest, du Sud au Nord,
Stridents et violents,
Ils vont et fuient ;
Et leurs signaux et leurs sifflets déchirent
L'aube, lejour, le soir, la nuit ;
Et leur fumée énorme et transversale
Barre les cités colossales
Et la plaine et la...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les flamandes) - La grande chambre
Et voici quelle était la chambre hospitalière
Où l'étranger trouvait bon gîte et réconfort,
Où les fils étaient nés, où l'aïeul était mort,
Où l'on avait tassé ce grand corps dans sa bière.
Aux kermesses, aux jours de foire et de décor,
La ferme y célébrait la fête coutumière,
Et jadis, quand vivait encore la fermière,
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villes tentaculaires) - La mort
Avec ses larges corbillards
Ornés de plumes majuscules,
Par les matins, dans les brouillards,
La mort circule.
Parée et noire et opulente,
Tambours voilés, musiques lentes,
Avec ses larges corbillards,
Flanqués de quatre lampadaires,
La Mort s'étale et s'exagère.
Pareils aux nocturnes trésors,
Les gros cercueils écussonnés
- Larmes d'argent et blasons d'or -
Ecoutent l'heure éclatante...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Toute la Flandre) - La vieille demoiselle
La demoiselle en bandeaux noirs,
Qui brode à l'aube et brode au soir,
Toujours à la même fenêtre,
Est assise derrière un écran vert
Et regarde la rue et le temps gris d'hiver,
De son fauteuil bourré de laine et de bien-être.
Deux béguines ont salué l'apothicaire,
Très bas, puis ont quitté son seuil à reculons ;...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les forces tumultueuses) - Le banquier
Sur une table chargée, où les liasses abondent,
Serré dans un fauteuil étroit, morne et branlant,
Il griffonne menu, au long d'un papier blanc ;
Mais sa pensée, elle est là-bas au bout du monde.
Le Cap, Java, Ceylan vivent devant ses yeux
Et l'océan d'Asie, où ses mille navires
A l'Est, à l'Ouest, au...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les blés mouvants) - Le chant de l'eau
L'entendez-vous, l'entendez-vous
Le menu flot sur les cailloux ?
Il passe et court et glisse
Et doucement dédie aux branches,
Qui sur son cours se penchent,
Sa chanson lisse.
Là-bas,
Le petit bois de cornouillers
Où l'on disait que Mélusine
Jadis, sur un tapis de perles fines,
Au clair de...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les flambeaux noirs) - Le roc
Sur ce roc carié que fait souffrir la mer,
Quels pas voudront monter encor, dites, quels pas ?
Dites, serai-je seul enfin et quel long glas
Écouterai-je debout devant la mer ?
C'est là que j'ai bâti mon âme.
- Dites, serai-je seul avec mon âme ? -
Mon âme hélas! maison d'ébène,
Où s'est fendu, sans...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villages illusoires) - Les cordiers
Dans son village, au pied des digues,
Qui l'entourent de leurs fatigues
De lignes et de courbes vers la mer,
Le blanc cordier visionnaire
A reculons, sur le chemin,
Combine, avec prudence, entre ses mains,
Le jeu tournant de fils lointains
Venant vers lui de l'infini.
Là-bas, En ces heures de soir ardent...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Toute la Flandre) - Les fumeurs
" C'est aujourd'hui,
Au cabaret du Jour et de la Nuit,
Qu'on sacrera
Maître et Seigneur des vrais fumeurs
Celui
Qui maintiendra
Le plus longtemps,
Devant les juges compétents,
Une même pipe allumée.
Or, qu'à tous soit légère
La bière,
Et soit docile la fumée. "
Ont pris place, sur double rang,...
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