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Constance de THÉIS (1767-1845) - Epître aux femmes
Ô femmes, c'est pour vous que j'accorde ma lyre ;
Ô femmes, c'est pour vous qu'en mon brûlant délire,
D'un usage orgueilleux, bravant les vains efforts,
Je laisse enfin ma voix exprimer mes transports.
Assez et trop longtemps la honteuse ignorance
A jusqu'en vos vieux jours prolongé votre enfance ;
Assez et trop longtemps les hommes, égarés,
Ont craint de voir...
Paul-Jean TOULET (1867-1920) (Recueil : Contrerimes) - En souvenir des grandes Indes
En souvenir des grandes Indes,
Harmonieux décor,
La Rafette nourrit d'accord
Un paon et quatre dindes.
Et l'on croirait - tous ces échos
Gloussants, l'autre qui grince -
D'un préfet d'or, dans sa province,
Borné de radicaux....
Paul-Jean TOULET (1867-1920) (Recueil : Contrerimes) - Pour une dame imaginaire
Pour une dame imaginaire
Aux yeux couleur du temps,
J'ai rimé longtemps, bien longtemps :
J'en étais poitrinaire.
Quand vint un jour où, tout à coup,
Nous rimâmes ensemble.
Rien que d'y penser, il me semble
Que j'ai la corde au cou....
Pontus de TYARD (1521-1605) (Recueil : Premier livre des erreurs amoureuses) - Disgrâce
La haute Idée à mon univers mère,
Si hautement de nul jamais comprise,
M'est à présent ténébreuse Chimère.
Le tout, d'où fut toute ma forme prise,
Plus de mon tout, de mon tout exemplaire,
M'est simplement une vaine feintise.
Ce qui soulait mon imparfait parfaire
Par son parfait, sa force...
Honoré d' URFÉ (1567-1625) (Recueil : L'Astrée) - Chanson
Dessus les bords d'une fontaine
D'humide mousse revêtus,
Dont l'onde à maints replis tortus
S'allait égarant dans la plaine,
Un berger se mirant en l'eau
Chantait ces vers au chalumeau :
Cessez un jour, cessez, la belle,
Avant ma mort d'être cruelle.
Se peut-il qu'un si grand supplice
Que pour vous je souffre en aimant,...
Charles VAN LERBERGHE (1861-1907) (Recueil : La chanson d'Eve) - Une aube pâle emplit le ciel triste
Une aube pâle emplit le ciel triste ; le Rêve,
Comme un grand voile d'or, de la terre se lève.
Avec l'âme des roses d'hier,
Lentement montent dans les airs
Comme des ailes étendues,
Comme des pieds nus et très doux,
Qui se séparent de la terre,
Dans...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Toute la Flandre) - Aprement
Le jour
Ils se croisaient dans leur étable et dans leur cour,
Leurs durs regards obstinément fixés à terre ;
Et tous les deux, ils s'acharnaient à soigner mieux,
Elle, ses porcs, et lui, ses boeufs,
Depuis qu'ils se boudaient, rogues et solitaires.
Ils s'épiaient du coin de l'oeil, dans leur enclos,
Avec l'espoir secret...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les vignes de ma muraille) - Au Nord
Deux vieux marins des mer& du Nord
S'en revenaient, un soir d'automne,
De la Sicile et de ses îles souveraines,
Avec un peuple de Sirènes,
A bord.
Joyeux d'orgueil, ils regagnaient leur fiord,
Parmi les brumes mensongères,
Joyeux d'orgueil, ils regagnaient le Nord
Sous un vent morne et monotone,
Un...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les ailes rouges de la guerre) - Au Reichstag
On m'affirmait :
" Partout où les cités de vapeurs s'enveloppent,
Où l'homme dans l'effort s'exalte et se complaît,
Bat le coeur fraternel d'une plus haute Europe.
De la Sambre à la Ruhr, de la Ruhr à l'Oural,
Et d'Allemagne en France et de France en Espagne
L'ample entente disperse un grand souffle...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les apparus dans mes chemins) - Celui de la fatigue
Ce soir, l'homme de la fatigue
A regarder s'illimiter la mer,
Sous le règne du vent despote et des éclairs,
Les bras tombants, là-bas, s'est assis sur ma digue.
Le vêtement des plus beaux rêves,
L'orgueil des humaines sciences brèves,
L'ardeur, sans plus aucun sursaut de sève,
Tombaient, en loques,...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les visages de la vie) - L'action
Lassé des mots, lassé des livres,
Qui tiédissent la volonté,
Je cherche, au fond de ma fierté,
L'acte qui sauve et qui délivre.
La vie, elle est là-bas, violente et féconde,
Qui mord, à galops fous, les grands chemins du monde.
Dans le tumulte et la poussière,
Les forts se sont pendus à sa crinière
Et,...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les forces tumultueuses) - L'amante
Mon rêve est embarqué sur une île flottante,
Les fils dorés des vents captent, en leurs réseaux,
Son aventure au loin sur la mer éclatante ;
Mon rêve est embarqué, sur une île flottante,
Avec de grandes fleurs et de chantants oiseaux.
Pistils dardés ! pollens féconds et fleurs trémières !
Un rut immense et lourd...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : La multiple splendeur) - L'effort
Groupes de travailleurs, fiévreux et haletants,
Qui vous dressez et qui passez au long des temps
Avec le rêve au front des utiles victoires,
Torses carrés et durs, gestes précis et forts,
Marches, courses, arrêts, violences, efforts,
Quelles lignes fières de vaillance et de gloire
Vous inscrivez tragiquement dans ma mémoire !
Je vous aime, gars des pays blonds, beaux conducteurs
De hennissants et...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villes tentaculaires) - L'étal
Au soir tombant, lorsque déjà l'essor
De la vie agitée et rapace s'affaisse,
Sous un ciel bas et mou et gonflé d'ombre épaisse,
Le quartier fauve et noir dresse son vieux décor
De chair, de sang, de vice et d'or.
Des commères, blocs de viande tassée et lasse,
Interpellent, du seuil de portes basses,
Les gens qui passent ;
Derrière elles,...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : La multiple splendeur) - La conquête
Le monde est trépidant de trains et de navires.
De l'Est à l'Ouest, du Sud au Nord,
Stridents et violents,
Ils vont et fuient ;
Et leurs signaux et leurs sifflets déchirent
L'aube, lejour, le soir, la nuit ;
Et leur fumée énorme et transversale
Barre les cités colossales
Et la plaine et la...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les forces tumultueuses) - La folie
Routes de fer vers l'horizon :
Blocs de cendres, talus de schistes,
Où sur les bords un agneau triste
Broute les poils d'un vieux gazon ;
Départs brusques vers les banlieues,
Rails qui sonnent, signaux qui bougent,
Et tout à coup le passage des yeux
Crus et sanglants d'un convoi rouge ;
Appels stridents, ouragans noirs,
Pays de brasiers roux et d'usines tragiques,
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les visages de la vie) - La foule
En ces villes d'ombre et d'ébène
D'où s'élèvent des feux prodigieux ;
En ces villes, où se démènent,
Avec leurs chants, leurs cris et leurs blasphèmes,
A grande houle, les foules ;
En ces villes soudain terrifiées
De révolte sanglante et de nocturne effroi,
Je sens bondir et s'exalter en moi
Et s'épandre,...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Toute la Flandre) - La Lys
Lys tranquille, Lys douce et lente
Dont le vent berce, aux bords, les herbes et les plantes,
Vous entourez nos champs et nos hameaux, là-bas,
De mille et mille méandres,
Pour mieux tenir serrée, entre vos bras,
La Flandre.
Et vous allez et revenez,
Sans angoisse et sans marée,
Automne, hiver, été, printemps...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villes tentaculaires) - La mort
Avec ses larges corbillards
Ornés de plumes majuscules,
Par les matins, dans les brouillards,
La mort circule.
Parée et noire et opulente,
Tambours voilés, musiques lentes,
Avec ses larges corbillards,
Flanqués de quatre lampadaires,
La Mort s'étale et s'exagère.
Pareils aux nocturnes trésors,
Les gros cercueils écussonnés
- Larmes d'argent et blasons d'or -
Ecoutent l'heure éclatante...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les campagnes hallucinées) - Le départ
Traînant leurs pas après leurs pas
Le front pesant et le coeur las,
S'en vont, le soir, par la grand'route,
Les gens d'ici, buveurs de pluie,
Lécheurs de vent, fumeurs de brume.
Les gens d'ici n'ont rien de rien,
Rien devant eux
Que l'infini de la grand'route.
Chacun porte au bout d'une gaule,
Dans un mouchoir à...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les campagnes hallucinées) - Le donneur de mauvais conseils
Par les chemins bordés de pueils
Rôde en maraude
Le donneur de mauvais conseils.
La vieille carriole aux tons groseille
Qui l'emmena, on ne sait d'où,
Une folle la garde et la surveille,
Au carrefour des chemins mous.
Le cheval paît l'herbe d'automne,
Près d'une mare monotone,
Dont l'eau livide réverbère
Le ciel de pluie et de...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les bords de la route) - Le gel
Sous le fuligineux étain d'un ciel d'hiver,
Le froid gerce le sol des plaines assoupies,
La neige adhère aux flancs râpés d'un talus vert
Et par le vide entier grincent des vols de pies.
Avec leurs fins rameaux en serres de harpies,
De noirs taillis méchants s'acharnent à griffer,
Un tas de feuilles...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villages illusoires) - Le meunier
Le vieux meunier du moulin noir,
On l'enterra, l'hiver, un soir
De froid rugueux, de bise aiguë
En un terrain de cendre et de ciguës.
Le jour dardait sa clarté fausse
Sur la bêche du fossoyeur ;
Un chien errait près de la fosse,
L'aboi tendu vers la lueur.
La bêche, à chacune...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : La multiple splendeur) - Le monde
Le monde est fait avec des astres et des hommes.
Là-haut,
Depuis quels temps à tout jamais silencieux,
Là-haut,
En quels jardins profonds et violents des cieux,
Là-haut,
Autour de quels soleils,
Pareils
à des ruches de feux,
Tourne, dans la splendeur de l'espace énergique,
L'essaim myriadaire et merveilleux
Des planètes tragiques ?
Tel astre, on ne sait quand, leur a donné l'essor
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les rythmes souverains) - Le navire
Nous avancions, tranquillement, sous les étoiles ;
La lune oblique errait autour du vaisseau clair,
Et l'étagement blanc des vergues et des voiles
Projetait sa grande ombre au large sur la mer.
La froide pureté de la nuit embrasée
Scintillait dans l'espace et frissonnait sur l'eau ;
On voyait circuler la grande Ourse et Persée
Comme en...
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