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présent.
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Jason et Médée
A Gustave Moreau.
En un calme enchanté, sous l'ample frondaison
De la forêt, berceau des antiques alarmes,
Une aube merveilleuse avivait de ses larmes,
Autour d'eux, une étrange et riche floraison.
Par l'air magique où flotte un parfum de poison,
Sa parole semait la puissance des charmes ;
Le Héros la suivait et sur ses belles...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Jouvence
Juan Ponce de Leon, par le Diable tenté,
Déjà très vieux et plein des antiques études,
Voyant l'âge blanchir ses cheveux courts et rudes,
Prit la mer pour chercher la Source de Santé.
Sur sa belle Armada, d'un vain songe hanté,
Trois ans il explora les glauques solitudes,
Lorsque enfin, déchirant le brouillard des Bermudes,
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - La flûte
Voici le soir. Au ciel passe un vol de pigeons.
Rien ne vaut pour charmer une amoureuse fièvre,
Ô chevrier, le son d'un pipeau sur la lèvre
Qu'accompagne un bruit frais de source entre les joncs.
A l'ombre du platane où nous nous allongeons
L'herbe est plus molle. Laisse, ami, l'errante chèvre,
Sourde aux chevrotements...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - La magicienne
En tous lieux, même au pied des autels que j'embrasse,
Je la vois qui m'appelle et m'ouvre ses bras blancs.
Ô père vénérable, ô mère dont les flancs
M'ont porté, suis-je né d'une exécrable race ?
L'Eumolpide vengeur n'a point dans Samothrace
Secoué vers le seuil les longs manteaux sanglants,
Et, malgré moi, je fuis, le coeur las, les pieds...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - La vie des morts
Au poète Armand Silvestre.
Lorsque la sombre croix sur nous sera plantée,
La terre nous ayant tous deux ensevelis,
Ton corps refleurira dans la neige des lys
Et de ma chair naîtra la rose ensanglantée.
Et la divine Mort que tes vers ont chantée,
En son vol noir chargé de silence...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Le chevrier
Ô berger, ne suis pas dans cet âpre ravin
Les bonds capricieux de ce bouc indocile ;
Aux pentes du Ménale, ou l'été nous exile,
La nuit monte trop vite et ton espoir est vain.
Restons ici, veux-tu ? J'ai des figues, du vin.
Nous attendrons le jour en ce sauvage asile.
Mais parle bas. Les Dieux sont partout, ô...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Le tombeau du conquérant
A l'ombre de la voûte en fleur des catalpas
Et des tulipiers noirs qu'étoile un blanc pétale,
Il ne repose point dans la terre fatale ;
La Floride conquise a manqué sous ses pas.
Un vil tombeau messied à de pareils trépas.
Linceul du Conquérant de l'Inde Occidentale,
Tout le Meschacébé par-dessus lui s'étale.
Le Peau-Rouge...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Le vase
L'ivoire est ciselé d'une main fine et telle
Que l'on voit les forêts de Colchide et Jason
Et Médée aux grands yeux magiques. La Toison
Repose, étincelante, au sommet d'une stèle.
Auprès d'eux est couché le Nil, source immortelle
Des fleuves, et, plus loin, ivres du doux poison,
Les Bacchantes, d'un pampre à l'ample frondaison,
Enguirlandent le joug des taureaux...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Le voeu
Jadis l'Ibère noir et le Gall au poil fauve
Et le Garumne brun peint d'ocre et de carmin,
Sur le marbre votif entaillé par leur main,
Ont dit l'eau bienfaisante et sa vertu qui sauve.
Puis les Imperators, sous le Venasque chauve,
Bâtirent la piscine et le therme romain,
Et Fabia Festa, par ce même...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Les bergers
Viens. Le sentier s'enfonce aux gorges du Cyllène.
Voici l'antre et la source, et c'est là qu'il se plaît
A dormir sur un lit d'herbe et de serpolet
A l'ombre du grand pin où chante son haleine.
Attache à ce vieux tronc moussu la brebis pleine.
Sais-tu qu'avant un mois, avec son agnelet,
Elle lui donnera des fromages, du lait...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Les funérailles
Vers la Phocide illustre, aux temples que domine
La rocheuse Pytho toujours ceinte d'éclairs,
Quand les guerriers anciens descendaient aux enfers,
La Grèce accompagnait leur image divine.
Et leurs Ombres, tandis que la nuit illumine
L'Archipel radieux et les golfes déserts,
Écoutaient, du sommet des promontoires clairs,
Chanter sur leurs tombeaux la mer de...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Marsyas
Les pins du bois natal que charmait ton haleine
N'ont pas brûlé ta chair, ô malheureux ! Tes os
Sont dissous, et ton sang s'écoule avec les eaux
Que les monts de Phrygie épanchent vers la plaine.
Le jaloux Citharède, orgueil du ciel hellène,
De son plectre de fer a brisé tes roseaux
Qui, domptant les lions, enseignaient les oiseaux ;
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Pour le vaisseau de Virgile
Que vos astres plus clairs gardent mieux du danger,
Dioscures brillants, divins frères d'Hélène,
Le poète latin qui veut, au ciel hellène,
Voir les Cyclades d'or de l'azur émerger.
Que des souffles de l'air, de tous le plus léger,
Que le doux lapyx, redoublant son haleine,
D'une brise embaumée enfle la voile...
Arsène HOUSSAYE (1815-1896) - N'avez-vous pas vu, drapée en chlamyde
N'avez-vous pas vu, drapée en chlamyde,
Une jeune femme aux cheveux ondés,
Qui prend dans le ciel son regard humide,
Car elle a les yeux d'azur inondés ?
Son front souriant qu'un rêve traverse
N'est pas couronné, mais elle a vingt ans.
Et sur ce beau front la jeunesse verse,
Verse à pleines mains...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - A André Chénier
Oui, mon vers croit pouvoir, sans se mésallier,
Prendre à la prose un peu de son air familier.
André, c'est vrai, je ris quelquefois sur la lyre.
Voici pourquoi. Tout jeune encor, tâchant de lire
Dans le livre effrayant des forêts et des eaux,
J'habitais un parc sombre où jasaient des oiseaux,
Où des pleurs souriaient dans...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - A celle qui est voilée
Tu me parles du fond d'un rêve
Comme une âme parle aux vivants.
Comme l'écume de la grève,
Ta robe flotte dans les vents.
Je suis l'algue des flots sans nombre,
Le captif du destin vainqueur ;
Je suis celui que toute l'ombre
Couvre sans éteindre son coeur.
Mon esprit ressemble...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Toute la lyre) - A ceux qui sont petits
Est-ce ma faute à moi si vous n'êtes pas grands ?
Vous aimez les hiboux, les fouines, les tyrans,
Le mistral, le simoun, l'écueil, la lune rousse ;
Vous êtes Myrmidon que son néant courrouce ;
Hélas ! l'envie en vous creuse son puits sans fond,
Et je vous plains. Le plomb de votre style...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les voix intérieures) - A des oiseaux envolés
Enfants ! - Oh ! revenez ! Tout à l'heure, imprudent,
Je vous ai de ma chambre exilés en grondant,
Rauque et tout hérissé de paroles moroses.
Et qu'aviez-vous donc fait, bandits aux lèvres roses ?
Quel crime ? quel exploit ? quel forfait insensé ?
Quel vase du Japon en mille éclats brisé ?
Quel vieux...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - A Granville, en 1836
Voici juin. Le moineau raille
Dans les champs les amoureux ;
Le rossignol de muraille
Chante dans son nid pierreux.
Les herbes et les branchages,
Pleins de soupirs et d'abois,
Font de charmants rabâchages
Dans la profondeur des bois.
La grive et la tourterelle
Prolongent, dans les...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Toute la lyre) - A Jeanne
Je suis triste ; le sort est dur ; tout meurt, tout passe ;
Les êtres innocents marchent dans de la nuit ;
Tu n'en sais rien ; tu ris d'écouter dans l'espace
Ce qui chante et de voir ce qui s'épanouit ;
Toi, tu ne connais pas le destin ; tu chuchotes
On ne sait...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les chansons des rues et des bois) - A la belle impérieuse
L'amour, panique
De la raison,
Se communique
Par le frisson.
Laissez-moi dire,
N'accordez rien.
Si je soupire,
Chantez, c'est bien.
Si je demeure,
Triste, à vos pieds,
Et si je pleure,
C'est bien, riez.
Un homme semble
Souvent trompeur.
Mais...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les quatre vents de l'esprit) - A ma fille Adèle
Tout enfant, tu dormais près de moi, rose et fraîche,
Comme un petit Jésus assoupi dans sa crèche ;
Ton pur sommeil était si calme et si charmant
Que tu n'entendais pas l'oiseau chanter dans l'ombre ;
Moi, pensif, j'aspirais toute la douceur sombre
Du mystérieux firmament.
Et j'écoutais voler sur ta tête les anges ;
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - A Madame D. G. de G.
Jadis je vous disais : -- Vivez, régnez, Madame !
Le salon vous attend ! le succès vous réclame !
Le bal éblouissant pâlit quand vous partez !
Soyez illustre et belle ! aimez ! riez ! chantez !
Vous avez la splendeur des astres et des roses !
Votre regard charmant, où je lis...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - A mademoiselle Louise B.
Ô vous l'âme profonde ! ô vous la sainte lyre !
Vous souvient-il des temps d'extase et de délire,
Et des jeux triomphants,
Et du soir qui tombait des collines prochaines ?
Vous souvient-il des jours ? Vous souvient-il des chênes
Et des petits enfants ?
Et vous rappelez-vous les amis, et la table,
Et le rire éclatant...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les rayons et les ombres) - A Mlle Fanny de P.
Ô vous que votre âge défend,
Riez ! tout vous caresse encore.
Jouez ! chantez ! soyez l'enfant !
Soyez la fleur ; soyez l'aurore !
Quant au destin, n'y songez pas.
Le ciel est noir, la vie est sombre.
Hélas ! que fait l'homme ici-bas ?
Un peu de...
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