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Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Le coeur innombrable) - Dissuasion
Fermez discrètement les vitres sur la rue
Et laissez retomber les rideaux alentour,
Pour que le grondement de la ville bourrue
Ne vienne pas heurter notre fragile amour.
Notre tendresse n'est ni vive ni fatale,
Nous aurions très bien pu ne nous choisir jamais ;
Je vous ai plu par l'art de ma douceur égale,...
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Le coeur innombrable) - L'offrande à la nature
Nature au coeur profond sur qui les cieux reposent,
Nul n'aura comme moi si chaudement aimé
La lumière des jours et la douceur des choses,
L'eau luisante et la terre où la vie a germé.
La forêt, les étangs et les plaines fécondes
Ont plus touché mes yeux que les regards humains,
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Le coeur innombrable) - Les parfums
Mon coeur est un palais plein de parfums flottants
Qui s'endorment parfois aux plis de ma mémoire,
Et le brusque réveil de leurs bouquets latents
- Sachets glissés au coin de la profonde armoire -
Soulève le linceul de mes plaisirs défunts
Et délie en pleurant leurs tristes bandelettes...
Puissance exquise, dieux évocateurs, parfums,
Laissez fumer...
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Le coeur innombrable) - Les saisons et l'amour
Le gazon soleilleux est plein
De campanules violettes,
Le jour las et brûlé halette
Et pend aux ailes des moulins.
La nature, comme une abeille,
Est lourde de miel et d'odeur,
Le vent se berce dans les fleurs
Et tout l'été luisant sommeille.
- Ô gaieté claire du...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Autres vers) - Ciels
Le Ciel a de jeunes pâturages
Tendres, vers un palais triste et vermeil :
Un Essaim d'Heures sauvages
Guide Pasiphaé, petite-fille du Soleil.
Des troupeaux silencieux du ciel,
Un nuage, un doux taureau s'écume,
Se détache, avec le souci réel
Du Baiser qui l'arrose et la parfume.
Et ces neiges, fraîcheur et ferveur,
Au...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Poésies d'Humilis) - Invocation
Ô mon Seigneur Jésus, enfance vénérable,
Je vous aime et vous crains petit et misérable,
Car vous êtes le fils de l'amour adorable.
Ô mon Seigneur Jésus, adolescent fêté,
Mon âme vous contemple avec humilité,
Car vous êtes la Grâce en étant la Beauté.
Ô mon Seigneur Jésus qu'un vêtement décore,
Couleur de la...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : La Doctrine de l'amour) - Kathoum
Oh ! peindre tes cheveux du bleu de la fumée,
Ta peau dorée et d'un ton tel qu'on croit voir presque
Une rose brûlée ! et ta chair embaumée,
Dans des grands linges d'ange, ainsi qu'en une fresque,
Qui font plus brun ton corps gras et fin de mauresque,
Qui fait plus blanc ton linge et...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Premiers poèmes) - L'enfant pâle
C'est la triste feuille morte
Que le vent d'octobre emporte,
C'est la lune, au front du jour,
Que nulle étoile n'escorte,
Au soleil, c'est mon amour,
L'enfant plus pâle que blanche :
Beau fruit mourant sur la branche !
Mais quand la nuit est levée
Je vois la Chère Eprouvée
Qui n'en rayonne que...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Poésies d'Humilis) - Le corps et l'âme
Dieu fit votre corps noble et votre âme charmante.
Le corps sort de la terre et l'âme aspire aux cieux ;
L'un est un amoureux et l'autre est une amante.
Dans la paix d'un jardin vaste et délicieux,
Dieu souffla dans un peu de boue un peu de flamme,
Et le corps s'en alla sur...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Valentines) - Le nom
Je porte un nom assez... bizarre,
Tu diras : " Ton cas n'est pas rare. "
Oh !... je ne pose pas pour ça,
Du tout... Mais... permettez, Madame,
Je découvre en son anagramme :
'Amour ingénue', et puis : 'Va' !
Si... comme un régiment qu'on place
Sous le feu... je change la face...
De ce nom......
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Poésies d'Humilis) - Mors et vita
Souvenez-vous des humbles cimetières
Que voile aux villages voisins
Le pli d'un coteau pâle où pendent les raisins,
Qu'éveille, au point du jour, l'air du casseur de pierres.
Seuls, les vieux fossoyeurs ont d'eux quelque souci.
Et c'est à peine si -
Comme des brebis étonnées,
Loin du troupeau fumant des douces cheminées,
Loin du clocher, ce pâtre...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Premiers poèmes) - Rêve claustral
Je vous connais comme elle, ô murs, travail des nonnes,
Préaux fleuris d'amours furtifs, silencieux
Parloirs, où, par la nuit, l'âme des lunes bonnes
Se distille, rosée errante de leurs yeux ;
Cour grise où tourne le soulier lacé des grandes,
Couvrant sous de longs cils des yeux endoloris,
S'imaginant, le soir des mystiques offrandes,
Clovis Hesteau de NUYSEMENT (1550-16xx) - Comme on voit en été une bruyante nue
Comme on voit en été une bruyante nue
Que le roide Aquilon va parmi l'air roulant,
Pleine de tous côtés se crever grommelant,
Et vomir le discord qui la rendait émue,
Tantôt embraser l'air d'une flamme inconnue,
Tantôt semer la grêle et d'un tour violent,
Rouer un tourbillon qui...
Clovis Hesteau de NUYSEMENT (1550-16xx) - Le vautour affamé qui du vieil Prométhée
Le vautour affamé qui du vieil Prométhée
Becquette sans repos le poumon renaissant,
Et le vase maudit où le dieu punissant
Envoya nos malheurs au fol Epiméthée,
Celui par qui amont est la pierre portée,
Celui qui altéré vit dans l'eau languissant,
Celles qui vont en vain leurs cuves remplissant,
Ce...
Marc de PAPILLON DE LASPHRISE (1555-1599) (Recueil : L'Amour passionnée de Noémie) - M'amour, tu as trahi ma jeunesse peu caute
M'amour, tu as trahi ma jeunesse peu caute.
Je brûle t'oeilladant, certes je n'en puis plus !
Vois ma couleur changeante et vois mes sens émus,
Je suis près du péril de l'agréable faute.
Je ne quiers si tu es papiste ou huguenote,
Amour n'a point de...
Marc de PAPILLON DE LASPHRISE (1555-1599) (Recueil : Les Amours de Théophile) - Ton poil, ton oeil, ta main, crêpé, astré, polie
Ton poil, ton oeil, ta main, crêpé, astré, polie,
Si blond, si bluettant, si blanche, alme beauté,
Noue, ard, touche mes ans, mes sens, ma liberté,
Les plus chers, les plus prompts, la plus parfaite amie.
Mais ce noeud, mais ce feu, mais ce trait gâte-vie,
Evariste de PARNY (1753-1814) - Élégie
Que le bonheur arrive lentement !
Que le bonheur s'éloigne avec vitesse !
Durant le cours de ma triste jeunesse
Si j'ai vécu, ce ne fut qu'un moment.
Je suis puni de ce moment d'ivresse.
L'espoir qui trompe a toujours sa douceur,
Et dans nos maux du moins il nous console ;
Mais loin de moi l'illusion s'envole,
Et l'espérance est...
Evariste de PARNY (1753-1814) - Souvenir
Déjà la nuit s'avance, et, du sombre orient,
Ses voiles par degrés dans les airs se déploient.
Sommeil, doux abandon, image du néant,
Des maux de l'existence heureux délassement,
Tranquille oubli des soins où les hommes se noient ;
Et vous, qui nous rendez à nos plaisirs passés,
Touchante Illusion, déesse des mensonges,
Venez dans mon asile, et sur mes yeux lassés
Secouez...
Etienne PAVILLON (1632-1705) - Prodiges de l'esprit humain
Tirer du ver l'éclat et l'ornement des Rois,
Rendre par les couleurs une toile parlante,
Emprisonner le temps dans sa course volante,
Graver sur le papier l'image de la voix ;
Donner aux corps de bronze une âme foudroyante,
Sur les cordes d'un luth faire parler les doigts
Savoir apprivoiser jusqu'aux monstres des bois,
Brûler avec...
Jacques PELLETIER DU MANS (1517-1582) - Pace non trovo, et non ho do far guerra
Paix je ne trouve, et n'ay dont faire guerre :
J'espere et crain, je brulle, et si suis glace
Je vole au Ciel, et gis en basse place :
J'embrasse tout, et rien je ne tien serre.
Tel me tient clos, qui ne m'ouvre n'enserre,
De moy n'a cure, et me tourne la...
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : Le citadin) - Je ne chanterai pas très haut ni très longtemps
Je ne chanterai pas très haut ni très longtemps.
C'est à mon plaisir seul, à vous que je m'attends
Égalité du coeur, honnête poésie.
Je n'ai rien de meilleur que cette humeur unie,
J'éprouve la couleur le grain de mon papier
Et l'incertain trésor que j'y viens gaspiller.
Toute...
Antoine-Pierre-Augustin de PIIS (1755-1832) - Harmonie imitative de la langue française
[...] A l'instant qu'on l'appelle, arrivant plein d'audace,
Au haut de l'alphabet l'A s'arroge sa place,
Alerte, agile, actif, avide d'apparat,
Tantôt, à tout hasard, il marche avec éclat ;
Tantôt d'un accent grave acceptant des entraves,
Il a dans son pas lent l'allure des esclaves,
A s'adonner au mal quand il est résolu,
Avide, atroce, affreux, arrogant, absolu,
Il attroupe, il...
Xavier Labensky, dit Jean POLONIUS (1790-1855) - L'exil d'Apollon
Apollon dans l'exil végète sur la terre.
Dépouillé de sa gloire, il a fui loin du ciel,
Errant, comme l'aiglon qu'a rejeté son père
Loin du nid maternel.
Ah ! plaignez le destin du dieu de l'harmonie !
Des plus vils des humains il a subi la loi ;
Et celui dont l'Olympe admirait le génie...
Marcel PROUST (1871-1922) (Recueil : Poèmes) - Je contemple souvent le ciel de ma mémoire
Le temps efface tout comme effacent les vagues
Les travaux des enfants sur le sable aplani
Nous oublierons ces mots si précis et si vagues
Derrière qui chacun nous sentions l'infini.
Le temps efface tout il n'éteint pas les yeux
Qu'ils soient d'opale ou d'étoile ou d'eau claire
Beaux comme dans le...
Honorat de Bueil, seigneur de RACAN (1589-1670) - Choeur des jeunes bergers
Sus, Bergers, qu'on se réjouisse,
Et que chacun de nous jouisse
Des faveurs qu'Amour lui départ :
Ce bel âge nous y convie,
On ne peut trop tôt ni trop tard
Goûter les plaisirs de la vie.
Suivons ce petit Roi des âmes,
De qui les immortelles flammes
Gardent Nature de...
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