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présent.
François FABIÉ (1846-1928) (Recueil : Fleurs de genêts) - Paysanne de guerre
Héroïque, elle aussi, de coeur haut, de bras ferme,
La veuve paysanne à qui, depuis vingt mois,
Incombent les labours, les marchés, les charrois
Et le gouvernement tout entier de la ferme.
Au début on lui prend soudain ses trois garçons
(Et deux sont morts déjà), son valet de charrue
Et son berger... Sa fille, un...
François FABIÉ (1846-1928) (Recueil : Fleurs de genêts) - Terre de France
Oui, partout elle est bonne et partout elle est belle,
Notre terre de France aux mille aspects divers !
Belle sur les sommets où trônent les hivers,
Et dans la lande fauve à l'araire rebelle,
Belle au bord des flots bleus, belle au fond des bois verts !
Belle et bonne aux coteaux où...
Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794) (Recueil : Fables) - Le chat et la lunette
Un chat sauvage et grand chasseur
S'établit, pour faire bombance,
Dans le parc d'un jeune seigneur
Où lapins et perdrix étaient en abondance.
Là, ce nouveau Nembrod, la nuit comme le jour,
A la course, à l'affût également habile,
Poursuivait, attendait, immolait tour-à-tour
Et quadrupède et volatile.
Les gardes épiaient l'insolent braconnier ;
Mais, dans le fort du bois caché...
Alfred GARNEAU (1836-1904) - La Jeune Baigneuse
L'aube sur la baie éclatante
Se joue encor,
Et sème au loin l'eau palpitante
D'écailles d'or.
Déjà le cap Percé rayonne:
Sur ses pieds bleus
Le flux rejaillant résonne
Harmonieux.
O beau rocher ! tes blanches lignes
Courent dans l'air,
Puis s'enfoncent comme des cygnes
Dans le flot clair !
En longues flammes frissonneuses,
Sous ton arceau
François-Xavier GARNEAU (1809-1866) - Chanson Québec
Partout on dit, l'oeil fixé sur les flots,
L'esquif brisé s'abîme sous l'orage.
O Canada ! ton nom n'a plus d'échos,
Et tes enfants chéris ont fait naufrage.
Mais non, ils ne périront pas,
Une voix tout-à-coup s'écrie :
Le soleil dore au bout des mâts
Le vieux drapeau de la patrie,
De la patrie.
Canadien, tu connus cette voix ;
Le ciel pour...
François-Xavier GARNEAU (1809-1866) - Le Voltigeur. Souvenir de Châteauguay (1831)
Sombre et pensif, debout sur la frontière,
Un Voltigeur allait finir son quart ;
L'astre du jour achevait sa carrière,
Un rais au loin argentait le rempart.
Hélas, dit-il, quelle est donc ma consigne ?
Un mot anglais que je ne comprends pas :
Mon père était du pays de la vigne,
Mon poste, non, je ne te laisse pas.
Robert GARNIER (1535-1601) - Elégie sur la mort de Ronsard
... Adieu, mon cher Ronsard ; l'abeille est votre tombe
Fasse toujours son miel ;
Que le baume arabic à tout jamais y tombe,
Et la manne du ciel.
Le laurier y verdisse avecque le lierre
Et le mirthe amoureux ;
Riche en mille boutons, de toutes parts l'enserre
Le rosier odoreux,
Le tin, le basilic, la franche marguerite,
Et notre...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : La comédie de la mort) - A travers les soupirs, les plaintes et le râle
A travers les soupirs, les plaintes et le râle
Poursuivons jusqu'au bout la funèbre spirale
De ses détours maudits.
Notre guide n'est pas Virgile le poëte,
La Béatrix vers nous ne penche pas la tête
Du fond du paradis.
Pour guide nous avons une vierge au teint pâle
Qui jamais ne...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - A une robe rose
Que tu me plais dans cette robe
Qui te déshabille si bien,
Faisant jaillir ta gorge en globe,
Montrant tout nu ton bras païen !
Frêle comme une aile d'abeille,
Frais comme un coeur de rose-thé,
Son tissu, caresse vermeille,
Voltige autour de ta beauté.
De l'épiderme sur la soie
Glissent des frissons argentés,
Et...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Albertus) - Albertus, XLIV
Seul un homme debout auprès d'une colonne,
Sans que ce grand fracas le dérange ou l'étonne,
A la scène oubliée attachant son regard,
Dans une extase sainte enivre ses oreilles.
De ces accords profonds, de ces hautes merveilles
Qui font luire ton nom entre tous, - ô Mozart ! -
Ton génie avait pris le sien, et de ses ailes...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Contralto
On voit dans le Musée antique,
Sur un lit de marbre sculpté,
Une statue énigmatique
D'une inquiétante beauté.
Est-ce un jeune homme ? est-ce une femme,
Une déesse, ou bien un dieu ?
L'amour, ayant peur d'être infâme,
Hésite et suspend son aveu.
Dans sa pose malicieuse,
Elle s'étend, le dos tourné
Devant la foule curieuse,
Sur son...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Espana) - L'Escurial
Posé comme un défi tout près d'une montagne,
L'on aperçoit de loin dans la morne campagne
Le sombre Escurial, à trois cents pieds du sol,
Soulevant sur le coin de son épaule énorme,
Éléphant monstrueux, la coupole difforme ;
Débauche de granit du Tibère espagnol.
Jamais vieux Pharaon, au flanc d'un mont d'Égypte,
Ne fit pour sa momie une plus...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - L'obélisque de Luxor
Je veille, unique sentinelle
De ce grand palais dévasté,
Dans la solitude éternelle,
En face de l'immensité.
A l'horizon que rien ne borne,
Stérile, muet, infini,
Le désert sous le soleil morne,
Déroule son linceul jauni.
Au-dessus de la terre nue,
Le ciel, autre désert d'azur,
Où jamais...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - L'obélisque de Paris
Sur cette place je m'ennuie,
Obélisque dépareillé ;
Neige, givre, bruine et pluie
Glacent mon flanc déjà rouillé ;
Et ma vieille aiguille, rougie
Aux fournaises d'un ciel de feu,
Prend des pâleurs de nostalgie
Dans cet air qui n'est jamais bleu.
Devant les colosses moroses
Et les pylônes...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - La bonne soirée
Quel temps de chien ! - il pleut, il neige ;
Les cochers, transis sur leur siège,
Ont le nez bleu.
Par ce vilain soir de décembre,
Qu'il ferait bon garder la chambre,
Devant son feu !
A l'angle de la cheminée
La chauffeuse capitonnée
Vous tend les bras
Et semble avec une caresse
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - La fleur qui fait le printemps
Les marronniers de la terrasse
Vont bientôt fleurir, à Saint-Jean,
La villa d'où la vue embrasse
Tant de monts bleus coiffés d'argent.
La feuille, hier encor pliée
Dans son étroit corset d'hiver,
Met sur la branche déliée
Les premières touches de vert.
Mais en vain le soleil excite...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - La mansarde
Sur les tuiles où se hasarde
Le chat guettant l'oiseau qui boit,
De mon balcon une mansarde
Entre deux tuyaux s'aperçoit.
Pour la parer d'un faux bien-être,
Si je mentais comme un auteur,
Je pourrais faire à sa fenêtre
Un cadre de pois de senteur,
Et vous y montrer Rigolette
Riant à son petit miroir,
Dont le...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : La comédie de la mort) - La mort est multiforme...
La mort est multiforme, elle change de masque
Et d'habit plus souvent qu'une actrice fantasque ;
Elle sait se farder,
Et ce n'est pas toujours cette maigre carcasse,
Qui vous montre les dents et vous fait la grimace
Horrible à regarder.
Ses sujets ne sont pas tous dans le cimetière,
Ils ne dorment pas tous sur...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - La nue
A l'horizon monte une nue,
Sculptant sa forme dans l'azur :
On dirait une vierge nue
Emergeant d'un lac au flot pur.
Debout dans sa conque nacrée,
Elle vogue sur le bleu clair,
Comme une Aphrodite éthérée,
Faite de l'écume de l'air.
On voit onder en molles poses
Son torse au contour incertain,
Et l'aurore répand des...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - La rose-thé
La plus délicate des roses
Est, à coup sûr, la rose-thé.
Son bouton aux feuilles mi-closes
De carmin à peine est teinté.
On dirait une rose blanche
Qu'aurait fait rougir de pudeur,
En la lutinant sur la branche,
Un papillon trop plein d'ardeur.
Son tissu rose et diaphane
De la chair a le velouté ;
Auprès, tout...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - La source
Tout près du lac filtre une source,
Entre deux pierres, dans un coin ;
Allègrement l'eau prend sa course
Comme pour s'en aller bien loin.
Elle murmure : Oh ! quelle joie !
Sous la terre il faisait si noir !
Maintenant ma rive verdoie,
Le ciel se mire à mon miroir.
Les myosotis aux fleurs bleues
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Le château du Souvenir
La main au front, le pied dans l'âtre,
Je songe et cherche à revenir,
Par delà le passé grisâtre,
Au vieux château du Souvenir.
Une gaze de brume estompe
Arbres, maisons, plaines, coteaux,
Et l'oeil au carrefour qui trompe
En vain consulte les poteaux.
J'avance parmi les décombres
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Espana) - Le pin des Landes
On ne voit en passant par les Landes désertes,
Vrai Sahara français, poudré de sable blanc,
Surgir de l'herbe sèche et des flaques d'eaux vertes
D'autre arbre que le pin avec sa plaie au flanc,
Car, pour lui dérober ses larmes de résine,
L'homme, avare bourreau de la création,
Qui ne vit qu'aux dépens de...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Espana) - Le poète et la foule
La plaine un jour disait à la montagne oisive :
" Rien ne vient sur ton front des vents toujours battu ! "
Au poète, courbé sur sa lyre pensive,
La foule aussi disait : " Rêveur, à quoi sers-tu ? "
La montagne en courroux répondit à la plaine :
" C'est moi qui fais...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : La comédie de la mort) - Ne me sois pas marâtre, ô nature chérie
Ne me sois pas marâtre, ô nature chérie,
Redonne un peu de sève à la plante flétrie
Qui ne veut pas mourir ;
Les torrents de mes yeux ont noyé sous leur pluie
Son bouton tout rongé que nul soleil n'essuie
Et qui ne peut s'ouvrir.
Air vierge, air de cristal, eau,...
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