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François FABIÉ (1846-1928) (Recueil : Fleurs de genêts) - Les genêts
Les genêts, doucement balancés par la brise,
Sur les vastes plateaux font une boule d'or ;
Et tandis que le pâtre à leur ombre s'endort,
Son troupeau va broutant cette fleur qui le grise ;
Cette fleur qui le fait rêver d'amour, le soir,
Quand il roule du haut des monts vers les étables,
Et...
François FABIÉ (1846-1928) (Recueil : Fleurs de genêts) - Paysanne de guerre
Héroïque, elle aussi, de coeur haut, de bras ferme,
La veuve paysanne à qui, depuis vingt mois,
Incombent les labours, les marchés, les charrois
Et le gouvernement tout entier de la ferme.
Au début on lui prend soudain ses trois garçons
(Et deux sont morts déjà), son valet de charrue
Et son berger... Sa fille, un...
François FABIÉ (1846-1928) (Recueil : Fleurs de genêts) - Voix éteinte
Elle perdit d'abord et par degrés sa voix
Qu'elle avait chaude et grave, émue et pénétrante
Comme la voix du loriot au fond des bois...
En l'écoutant chanter pour ses amis, parfois,
Même quand nul encor ne la savait souffrante,
Je me sentis le coeur traversé du soupçon
Qu'elle leur donnait trop de son âme vibrante,
Guillaume FLAMANT (1455-1540) - Fatras
Ô poison pire que mortel,
Me ferez-vous crever le coeur ?
Ô poison pire que mortel,
Qui me tient en telle tutelle
Que n'ai ni force ni vigueur ;
Envieuse et fausse querelle,
Plus pute que n'est maquerelle,
Trop me plains de votre rigueur.
Où est Satan, mon gouverneur,
Qui ne vient pas quand je l'appelle ?...
Pauline de FLAUGERGUES (1810-1853) - Souvenez-vous de moi
Mon oeil distrait, errant dans la prairie,
T'a reconnue avec transport.
Suis-moi, rappelle à mon âme attendrie
Les moments passés sur ce bord.
Mais non, fleuris et meurs sur ce rivage,
J'y voudrais mourir près de toi...
Je pars... Vous tous dont j'emporte l'image,
Souvenez-vous de moi !...
Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794) (Recueil : Fables) - Le vacher et le garde-chasse
Colin gardait un jour les vaches de son père ;
Colin n'avait pas de bergère,
Et s'ennuyait tout seul. Le garde sort du bois :
Depuis l'aube, dit-il, je cours dans cette plaine
Après un vieux chevreuil que j'ai manqué deux fois
Et qui m'a mis tout hors d'haleine.
Il vient de passer par là-bas,
Lui répondit Colin : mais,...
Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794) (Recueil : Fables) - Le voyage
Partir avant le jour, à tâtons, sans voir goutte,
Sans songer seulement à demander sa route ;
Aller de chute en chute, et, se traînant ainsi,
Faire un tiers du chemin jusqu'à près de midi ;
Voir sur sa tête alors s'amasser les nuages,
Dans un sable mouvant précipiter ses pas,
Courir, en essuyant orages sur orages,...
Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794) (Recueil : Fables) - Les deux jardiniers
Deux frères jardiniers avaient par héritage
Un jardin dont chacun cultivait la moitié ;
Liés d'une étroite amitié,
Ensemble ils faisaient leur ménage.
L'un d'eux, appelé Jean, bel esprit, beau parleur,
Se croyait un très grand docteur ;
Et Monsieur Jean passait sa vie
A lire l'almanach, à regarder le temps
Et la girouette et les vents.
Bientôt, donnant l'essor à son...
Anatole FRANCE (1844-1924) (Recueil : Idylles et légendes) - Le captif
Il est, non loin des tièdes syrtes
Où bleuit la mer en repos,
Un bois d'orangers et de myrtes
Dont n'approchent point les troupeaux.
Là, sous l'ombre antique d'un arbre,
Un satyre, ouvrage divin,
Sourit dans sa gaine de marbre,
Comme réjoui par le vin.
Il a des oreilles aiguës
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Oiseaux de neige) - Avril
La neige fond partout ; plus de lourde avalanche.
Le soleil se prodigue en traits plus éclatants ;
La sève perce l'arbre en bourgeons palpitants
Qui feront sous les fruits, plus tard, plier la branche.
Un vent tiède succède aux farouches autans ;
L'hirondelle est absente encor ; mais en revanche
Des milliers d'oiseaux blancs couvrent la plaine...
Jacques-Imbert GALLOIX (1808-1828) - La nuit de Noël
L'air est glacé, mais la nuit est sereine,
Les astres clairs nagent en un ciel pur ;
J'entends gémir les eaux de la fontaine ;
Le firmament étale son azur.
L'airain battu d'un coup triste et sonore
Seul a troublé le repos de la nuit.
Il est une heure, et moi je veille encore ;
Je...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Affinités secrètes
Madrigal panthéiste
Dans le fronton d'un temple antique,
Deux blocs de marbre ont, trois mille ans,
Sur le fond bleu du ciel attique
Juxtaposé leurs rêves blancs ;
Dans la même nacre figées,
Larmes des flots pleurant Vénus,
Deux perles au gouffre plongées
Se sont dit des mots inconnus ;
Au frais Généralife écloses,
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Espana) - L'horloge
Vulnerant omnes, ultima necat.
La voiture fit halte à l'église d'Urrugne,
Nom rauque, dont le son à la rime répugne,
Mais qui n'en est pas moins un village charmant,
Sur un sol montueux perché bizarrement.
C'est un bâtiment pauvre, en grosses pierres grises,
Sans archanges sculptés, sans nervures ni frises,
Qui n'a pour ornement que le fer de sa croix,
Une horloge rustique...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Les Néréides
J'ai dans ma chambre une aquarelle
Bizarre, et d'un peintre avec qui
Mètre et rime sont en querelle,
- Théophile Kniatowski.
Sur l'écume blanche qui frange
Le manteau glauque de la mer
Se groupent en bouquet étrange
Trois nymphes, fleurs du gouffre amer.
Comme des lis noyés, la houle
Fait...
René GHIL (1862-1925) (Recueil : Légendes d'âmes et de sangs) - Dies irae
Un soir l'Orgue d'église aux spasmes des Violons
Montait loin sa douleur sourde en les râles longs :
Voix de genèse, Amour et Trépas, ô pleurs longs !
Un soir l'Orgue montait dans l'horreur des Violons...
Horreur ! la Terre pleure, et, grande Trisaïeule,
Par la vulve et l'ovaire aux ouvraisons de gueule
Ainsi qu'une en gésine...
René GHIL (1862-1925) (Recueil : Le Voeu de vivre) - La ville au loin...
La Ville au loin monte des voeux immolateurs...
Par les vitres en haut, la Ville, - aux Yeux - à perte
Du sang pauvre qui heurte aux roideurs de l'aorte !
Monte haut des quadratures de pierre, et lourd
Le temps de dômes, ainsi qu'enserrant le rêve
Lourd-arrêté vers l'elliptique expansion
De...
René GHIL (1862-1925) (Recueil : Légendes d'âmes et de sangs) - Les yeux de l'aïeule
Vie, et ride des eaux, depuis que hors l'amère
Navrure de ses Yeux son âme ne sourd plus,
De ses Yeux inlassés la Vieille aux os de pierre
Morne et roide regarde : et sa voix de prière
Très aigre, égrène au soir les avés des élus.
A mesure qu'elle a, -...
Charles GILL (1871-1918) (Recueil : Les étoiles filantes) - Vive la Canadienne
Dans maint pays, la voix du peuple entonne
L'hymne national pour fêter la couronne,
Ou la révolte, ou le sinistre airain
Qui gronde et tue en la sanglante plaine.
Plus poétique est notre gai refrain :
Vive la Canadienne !
Nous préférons chanter sur des rythmes joyeux,
Parmi tant de bonheurs que le sort nous enlève,
Le charme délicat et troublant des...
Apollinaire GINGRAS (1847-1935) - La Terrasse Frontenac
Je n'ai vu ni Venise un soir à sa gondole,
Ni Naples, ni l'Etna : pourtant, je m'en console !
Car j'ai vu, rayonnant au soleil de midi,
Québec, perché là-haut comme un aigle hardi.
Je l'ai vu panaché de verglas et de brume,
Et je l'ai vu l'été sous son plus beau costume.
Mais je l'ai vu, surtout, le soir, quand le...
Albert GLATIGNY (1839-1873) (Recueil : Le fer rouge, nouveaux châtiments) - Le retour
C'est toi, chère exilée ! Oh ! Laisse que j'adore
Ta figure divine où rayonne l'aurore,
Ô république, amour vivace de nos coeurs !
La fosse où, dix-huit ans, de sinistres vainqueurs
T'ont murée, est ouverte, et tu viens, souriante,
Claire étoile aux rayons de qui tout s'oriente !
Les tombeaux ne t'ont rien laissé de leur pâleur ;
Tu...
Jean GODARD (1564-1630) - Quand je vois ma Lucresselette
Quand je vois ma Lucresselette,
Plus mignarde qu'une perlette,
Plus belle qu'un jour gracieux,
Je pense voir une prairie,
La plus belle qui soit fleurie
Dessous le grand manteau des cieux.
Son front qui mon tourment allège,
Et qui est plus blanc que la neige,
Semble être composé de lis,
De lis sont...
Antoine GODEAU (1605-1672) - Sur les longues veilles
L'astre qui fait le jour dort dans le sein des eaux,
Un silence profond règne en toutes les plaines,
Et les zéphyres seuls par de faibles haleines
D'un petit tremblement agitent les rameaux.
On n'oit plus dans les bois les concerts des oiseaux,
Et l'aimable enchanteur des soucis et des peines,
Le sommeil, au doux bruit des...
Jean Ogier de GOMBAULD (1588-1666) (Recueil : Sonnets de Phillis) - Allons parmy les fleurs cueillir une guirlande
Allons parmy les fleurs cueillir une guirlande,
Afin d'en couronner la Reine des Beautez ;
Sois Venus, soit Phillis, à qui les Royautez
Vont indifferemment presenter leur offrande.
Les Graces, et l'Amour, seront de nostre bande ;
Les jeux, et les plaisirs suivront de tous costez :
La saison...
Jean Ogier de GOMBAULD (1588-1666) (Recueil : Sonnets de Carite) - Carite l'autre jour si pompeuse et si belle
Carite l'autre jour si pompeuse et si belle,
De la terre, et du Ciel montroit tous les tresors ;
Quand je me laissay vaincre aux amoureux transports,
Qui m'en firent pretendre une faveur nouvelle.
Mais j'en fus repoussé d'une main si cruelle,
Et d'un si rude coup je...
Jean Ogier de GOMBAULD (1588-1666) (Recueil : Sonnets de Phillis) - Ce qui doit m'étonner excite mon courage
Ce qui doit m'étonner excite mon courage,
Et ma témérité me conduit au cercueil ;
Je sers une beauté plus dure qu'un écueil,
Et l'amour se conserve où l'espoir fait naufrage.
Aveugle passion, fureur, manie et rage,
Vous faites que j'adore un insensible orgueil.
Le plus cruel abord...
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