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Paul SCARRON (1610-1660) - Chanson : Mes yeux, vous avez veu Cloris...
Mes yeux, vous avez veu Cloris ;
Mon coeur, vous songez à ses charmes,
Vous l'entendez chanter : helas ! vous estes pris ;
Rendez, rendez les armes,
Ô mon coeur, ô mes yeux ! c'estoit trop hazarder
Que de l'entendre et de la regarder.
Helas ! vous sçavez le danger
Qui suit un amour temeraire,
Paul SCARRON (1610-1660) - Réflexion sérieuse de Mr S sur les murs de Troye
Stances
Phebus a tres-bonne raison
De se mettre en mestier pour mieux gagner sa vie ;
Je voudrois qu'il lui prît envie
De bâtir sur Parnasse une bonne maison :
Elle seroit fort de saison ;
Il est âgé, quoy qu'il en die,
Et sans l'excès de sa folie
Il seroit...
Anaïs SEGALAS (1814-1893) - Bertile
Voici que ma maison est vivante et folâtre,
Et que Dieu l'aperçoit ;
L'oiseau du paradis, le bonheur, vient s'abattre
Et chanter sur mon toit.
Hier, dans mon jardin, une fleur est éclose
Sur le plus frais rosier ;
Hier un bel enfant, autre céleste rose,
Est né dans mon foyer.
Bonjour, petit enfant, petit roseau qui penches,
Bonjour, mon diamant...
Victor SEGALEN (1878-1919) (Recueil : Stèles) - Des lointains
Des lointains, des si lointains j'accours, ami, vers toi,
le plus cher. Mes pas ont dépecé l'horrible espace entre nous.
De longtemps nos pensers n'habitaient plus le même instant
du monde : les voici à nouveau sous les mêmes influx, pénétrés
des mêmes rayons.
*
Tu ne réponds pas. Tu observes. Qu'ai-je déjà commis...
Victor SEGALEN (1878-1919) (Recueil : Stèles) - Perdre le midi quotidien
Perdre le Midi quotidien ; traverser des cours, des arches, des
ponts ; tenter les chemins bifurqués ; m'essouffler aux marches,
aux rampes, aux escalades ;
Eviter la stèle précise ; contourner les murs usuels ; trébucher
ingénument parmi ces rochers factices ; sauter ce ravin ; m'attarder
en ce jardin ; revenir parfois en arrière,
Et...
Victor SEGALEN (1878-1919) (Recueil : Stèles) - Retombée
Je frappe les dalles. J'en éprouve la solidité. J'en écoute la sonorité.
Je me sens ferme et satisfait.
J'embrasse les colonnes. Je mesure leur jet, la portée, le nombre et
la plantation. je me sens clos et satisfait.
Me renversant, cou tendu, nuque douloureuse, je marche du regard
sur le parvis inverse et je sens mes épaules riches...
Jean Regnault de SEGRAIS (1624-1701) - Sur la carte de Tendre
Estimez-vous cette carte nouvelle
Qui veut de Tendre apprendre le chemin ?
Pour adoucir une beauté cruelle
Je m'en servais encore ce matin.
Mais, croyez-moi, ce n'est que bagatelle.
Ces longs détours n'ont souvent point de fin,
Le grand chemin et le plus sûr de tous,
C'est par Bijoux.
Sur cette carte on marque...
Sabine SICAUD (1913-1928) (Recueil : Premiers poèmes) - La Solitude
Solitude... Pour vous cela veut dire seul,
Pour moi - qui saura me comprendre ?
Cela veut dire : vert, vert dru, vivace tendre,
Vert platane, vert calycanthe, vert tilleul.
Mot vert. Silence vert. Mains vertes
De grands arbres penchés, d'arbustes fous ;
Doigts mêlés de rosiers, de lauriers, de bambous,
Pieds de cèdres âgés...
Sabine SICAUD (1913-1928) (Recueil : Douleur, je vous déteste) - Printemps
Et puis, c'est oublié.
Ai-je pensé, vraiment, ces choses-là ?
Bon soleil, te voilà
Sur les bourgeons poisseux qui vont se déplier.
Le miracle est partout.
Le miracle est en moi qui ne me souviens plus.
Il fait clair, il fait gai sur les bourgeons velus ;
Il fait beau - voilà tout.
...
Sabine SICAUD (1913-1928) (Recueil : Premiers poèmes) - Vigne vierge d'automne
Vous laissez tomber vos mains rouges,
Vigne vierge, vous les laissez tomber
Comme si tout le sang du monde était sur elles.
A leur frisson, toute la balustrade bouge,
Tout le mur saigne,
Ô vigne vierge... Tout le ciel est imbibé
D'une même lumière rouge.
C'est comme un tremblement d'ailes rouges qui tombent,...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les solitudes) - L'une d'elles
Les grands appartements qu'elle habite l'hiver
Sont tièdes. Aux plafonds, légers comme l'éther,
Planent d'amoureuses peintures.
Nul bruit ; partout les voix, les pas sont assoupis
Par la laine opulente et molle des tapis
Et l'ample velours des tentures.
Aux fenêtres, dehors, la grêle a beau sévir,
Sous ses balles de glace à peine on sent frémir
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Stances et poèmes) - La chanson de l'air
A l'Air, le dieu puissant qui soulève les ondes
Et fouette les hivers,
A l'Air, le dieu léger qui rend les fleurs fécondes
Et sonores les vers,
Salut ! C'est le grand dieu dont la robe flottante
Fait le ciel animé ;
Et c'est le dieu furtif qui murmure...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les solitudes) - La terre et l'enfant
Enfant sur la terre on se traîne,
Les yeux et l'âme émerveillés,
Mais, plus tard, on regarde à peine
Cette terre qu'on foule aux pieds.
Je sens déjà que je l'oublie,
Et, parfois, songeur au front las,
Je m'en repens et me rallie
Aux enfants qui vivent plus bas.
Détachés du sein de la mère,
Madame Amable TASTU (1798-1885) - La chambre de la châtelaine
...La châtelaine en sa molle indolence,
De ses pensers suivait le cours changeant
Et se taisait. Dans la lampe d'argent,
Qui se balance à la haute solive,
Se consumait le doux jus de l'olive ;
De ses contours ciselés avec art
Quelques rayons échappés au hasard
Vont effleurer le ciel, où se déploie
L'azur mouvant...
André THEURIET (1833-1907) - La chanson du vannier
Brins d'osier, brins d'osier,
Courbez-vous assouplis sous les doigts du vannier.
Brins d'osier, vous serez le lit frêle où la mère
Berce un petit enfant aux sons d'un vieux couplet :
L'enfant, la lèvre encor toute blanche de lait,
S'endort en souriant dans sa couche légère.
Brins d'osier, brins d'osier,
Courbez-vous assouplis sous les doigts...
Édith THOMAS (1850-x) - Chanson de cirque
Les hauts barons blasonnés d'or,
Les duchesses de similor,
Les viveuses toutes hagardes,
Les crevés aux faces blafardes,
Vont s'égayer. Ah ! oui, vraiment,
Jacques Bonhomme est bon enfant.
C'est du sang vermeil qu'ils vont voir.
Jadis, comme un rouge abattoir,
Paris ne fut pour eux qu'un drame
Et ce souvenir les affame ;
Ils...
Édith THOMAS (1850-x) - Les oeillets rouges
Dans ces temps-là, les nuits, on s'assemblait dans l'ombre,
Indignés, secouant le joug sinistre et noir
De l'homme de Décembre, et l'on frissonnait, sombre
Comme la bête à l'abattoir.
L'Empire s'achevait. Il tuait à son aise,
Dans son antre où le seuil avait l'odeur du sang.
Il régnait, mais dans l'air soufflait la Marseillaise.
Rouge était le...
Paul-Jean TOULET (1867-1920) (Recueil : Contrerimes) - Princes de la Chine
a. Les trois princes Pou, Lou et You,
Ornement de la Chine,
Voyagent. Deux vont à machine,
Mais You, c'est en youyou.
Il va voir l'Alboche au crin jaune
Qui lui dit : " I love you. "
- Elle est Française ! assure You.
Mais non, royal béjaune.
Si tu savais ce que c'est, You ;
Honoré d' URFÉ (1567-1625) (Recueil : L'Astrée) - Chanson de l'inconstant Hylas
Si l'on me dédaigne, je laisse
La cruelle avec son dédain,
Sans que j'attende au lendemain
De faire nouvelle maîtresse ;
C'est erreur de se consumer
À se faire par force aimer.
Le plus souvent ces tant discrètes
Qui vont nos amours méprisant
Ont au coeur un feu plus cuisant ;
Jean Joseph VADÉ (1720-1757) - Amphigouri
Sur l'air du Menuet d'Exaudet
Dom Pibrac,
Dans un lac
Près du Gange,
Faisait raper du tabac
Pour gonfler l'estomac
Du pauvre Michelange.
Quand S. Roc
Sur un roc
Vit Euterpe,
Qui pour s'amuser beaucoup
Faisait des vers à coup
De serpe.
Plus loin était Calliope
Qui lisait le Misanthrope ;
Mais Santeuil
D'un cercueil
S'enveloppe.
Crainte que Jacques Clément
Ondine VALMORE (1821-1853) - Moriture
Regarde ! avec amour la terre se couronne ;
Sous les vents attiédis son front rêve et frissonne ;
L'herbe rajeunissante habille le rocher
Où les nids amoureux vont déjà se cacher.
Regarde ! à flots pressés la sève monte et chante.
On voit les bois frémir :
Donne toute ton âme au tableau qui t'enchante,
Ô toi qui dois mourir !
Charles VAN LERBERGHE (1861-1907) (Recueil : La chanson d'Eve) - De ces terrasses où, le soir, il flotte encor
De ces terrasses où, le soir, il flotte encor
Sur la terre assombrie un dernier voile d'or,
Nous regardons, tous deux, longuement, en silence,
Le monde qui s'efface et l'azur qui s'endort.
Il se tient près de moi. Ses grandes ailes blanches
Sont closes. Il songe ; et...
Charles VAN LERBERGHE (1861-1907) (Recueil : La chanson d'Eve) - Nous voici. Dans le ciel naît l'aurore nouvelle
" Nous voici. Dans le ciel naît l'aurore nouvelle,
La mort s'efface, Enfant, et le malheur n'est plus,
A travers les airs bleus, de l'éclair de nos ailes,
En foule auprès de toi nous voici revenus.
Regardé, Ève divine, écarte tes mains pâles
De ton visage plus doux que...
Charles VAN LERBERGHE (1861-1907) (Recueil : La chanson d'Eve) - Quand vient le soir
Quand vient le soir,
Des cygnes noirs,
Ou des fées sombres,
Sortent des fleurs, des choses, de nous
Ce sont nos ombres.
Elles avancent ; le jour recule.
Elles vont dans le crépuscule,
D'un mouvement glissant et lent.
Elles s'assemblent, elles s'appellent,
Se cherchent sans bruit,
Et toutes ensemble,
De leurs...
Charles VAN LERBERGHE (1861-1907) (Recueil : La chanson d'Eve) - Vers le soleil s'en vont ensemble
Vers le soleil s'en vont ensemble
Mes pensées, divines soeurs.
Elles chantent ; l'air pâle en tremble
Comme s'il y tombait des fleurs.
Une s'attarde la dernière,
Tristement, au bord du chemin
D'où monte l'âme du matin
Et la rosée à la lumière.
Celle-là qui s'évanouit,...
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