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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Joseph QUESNEL (1746-1809) - Stances marotiques à mon esprit
Non mon esprit vous n'êtes sot,
Mais onc ne fûtes Philosophe,
Point n'est sagesse votre lot,
Pourtant ne manquez pas d'étoffe.
Point trop mal vous dites le mot,
Assez bien raillez sans déplaire,
Or un sot ne le pourrait faire :
Non mon esprit vous n'êtes sot.
Mais flatter ne fut mon métier,
Partant souffrez cette apostrophe ;
Honorat de Bueil, seigneur de RACAN (1589-1670) - La venue du Printemps
À Monsieur de Termes
Ode
Enfin, Termes, les ombrages
Reverdissent dans les bois,
L'hiver et tous ses orages
Sont en prison pour neuf mois ;
Enfin la neige et la glace
Font à la verdure place,
Enfin le beau temps reluit,
Et Philomèle, assurée
De la fureur...
Honorat de Bueil, seigneur de RACAN (1589-1670) - Vous qui riez de mes douleurs
Ode
Vous qui riez de mes douleurs,
Beaux yeux qui voulez que mes pleurs
Ne finissent qu'avec ma vie,
Voyez l'excez de mon tourment
Depuis que cet esloignement
M'a vostre presence ravie.
Pour combler mon adversité
De tout ce que la pauvreté
A de rude, et...
Jean RACINE (1639-1699) (Recueil : Cantiques spirituels) - Sur les vaines occupations des gens du siècle
Quel charme vainqueur du monde
Vers Dieu m'élève aujourd'hui ?
Malheureux l'homme, qui fonde
Sur les hommes son appui.
Leur gloire fuit, et s'efface
En moins de temps que la trace
Du vaisseau qui fend les mers,
Ou de la flèche rapide,
Qui loin de l'oeil qui la guide
Cherche l'oiseau dans...
Raymond RADIGUET (1903-1923) (Recueil : Devoirs de vacances) - Déjeuner de soleil
Ah les cornes : c'est un colimaçon.
Paresseuse, si vous voulez nous plaire,
Désormais sachez mieux votre leçon,
Nous ne sommes plus ces mauvais garçons
Ivres à jamais de boissons polaires,
Depuis que les flots vivent sans glaçons.
Seize ans : les glaces sont à la framboise.
Je ne viderai pas...
Jean RICHEPIN (1849-1926) (Recueil : La chanson des gueux) - Du mouron pour les p'tits oiseaux
Grand'mère, fillette et garçon
Chantent tour à tour la chanson.
Tous trois s'en vont levant la tête :
La vieille à la jaune binette,
Les enfants aux roses museaux.
Que la voix soit rude ou jolie,
L'air est plein de mélancolie :
Du mouron pour les p'tits oiseaux !
Le...
Jean RICHEPIN (1849-1926) (Recueil : La chanson des gueux) - La neige est triste
La neige est triste. Sous la cruelle avalanche
Les gueux, les va-nu-pieds, s'en vont tout grelottants.
Oh ! le sinistre temps, oh ! l'implacable temps
Pour qui n'a point de feu, ni de pain sur la planche !
Les carreaux sont cassés, la ports se déclenche,
La neige par des trous entre avec...
Jean RICHEPIN (1849-1926) (Recueil : La chanson des gueux) - Nativité
D'aucuns ont un pleur charitable
Pour Jésus né dans une étable.
Je sais un sort plus lamentable
Je sais un enfant ramassé,
Un jour de décembre glacé,
Nu comme un ver, dans un fossé.
Il est nuit. Pas une voisine
N'offre à sa grange ou sa cuisine
A la pauvre mère en gésine.
Malgré...
Rainer Maria RILKE (1875-1926) (Recueil : Vergers) - Puisque tout passe...
Puisque tout passe, faisons
la mélodie passagère ;
celle qui nous désaltère,
aura de nous raison.
Chantons ce qui nous quitte
avec amour et art ;
soyons plus vite
que le rapide départ....
Rainer Maria RILKE (1875-1926) (Recueil : Les fenêtres) - Tu me proposes, fenêtre étrange ...
Tu me proposes, fenêtre étrange, d'attendre ;
déjà presque bouge ton rideau beige.
Devrais-je, ô fenêtre, à ton invite me rendre ?
Ou me défendre, fenêtre ? Qui attendrais-je ?
Ne suis-je intact, avec cette vie qui écoute,
avec ce coeur tout plein que la perte complète ?
Avec cette route...
Rainer Maria RILKE (1875-1926) (Recueil : Vergers) - Verger (II)
Vers quel soleil gravitent
tant de désirs pesants ?
De cette ardeur que vous dites,
où est le firmament ?
Pour l'un à l'autre nous plaire,
faut-il tant appuyer ?
Soyons légers et légères
à la terre remuée
par tant de forces contraires.
Regardez bien le verger :
c'est inévitable...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Dimanche : un pâle ennui d'âme, un désoeuvrement
Dimanche : un pâle ennui d'âme, un désoeuvrement
De doigts inoccupés tapotant sourdement
Les vitres, comme pour savoir leur peine occulte ;
- Ah ! Ce gémissement du verre qu'on ausculte ! -
Dimanche : l'air à soi-même dans la maison
D'un veuf qui ne veut pas aider sa guérison
Quand les bruits...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Les vies encloses) - L'aquarium est si bleuâtre, si lunaire
L'aquarium est si bleuâtre, si lunaire ;
Fenêtre d'infini, s'ouvrant sur quel jardin ?
Miroir d'éternité dont le ciel est le tain.
Jusqu'où s'approfondit cette eau visionnaire,
Et jusqu'à quel recul va-t-elle prolongeant
Son azur ventilé par des frissons d'argent ?
C'est comme une atmosphère en fleur de serre chaude ...
De temps en temps, dans le silence, l'eau...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Mon âme, tout ce long et triste après-midi
Mon âme, tout ce long et triste après-midi,
A souffert de la mort d'un bouquet, imminente !
Il était, loin de moi, dans la chambre attenante
Où ma peur l'éloigna, déjà presque engourdi,
Bouquet dépérissant de fleurs qu'on croyait sauves
Encor pour tout un jour dans la pitié de l'eau,
Gloxinias de neige...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Dans les brandes) - Fuyons Paris
0 ma si fragile compagne,
Puisque nous souffrons à Paris,
Envolons-nous dans la campagne
Au milieu des gazons fleuris.
Loin, bien loin des foules humaines,
Où grouillent tant de cœurs bourbeux,
Allons passer quelques semaines
Chez les peupliers et les boeufs.
Fuyons les viles courtisanes
Aux flancs de marbre, aux doigts crochus,...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - Les glissoires
Il fait un froid noir et tout gèle :
Abreuvoir, écluse et ruisseau.
Tous les puits, à l'endroit du seau,
Ont de la glace à leur margelle.
C'est pourquoi, vite, après la classe,
Les enfants viennent, à grands cris,
Glisser sur l'étang si bien pris
Qu'ils ne craignent pas que ça casse.
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Sonnets pour Hélène) - Te regardant assise auprès de ta cousine
Te regardant assise auprès de ta cousine,
Belle comme une Aurore, et toi comme un Soleil,
Je pensai voir deux fleurs d'un même teint pareil,
Croissantes en beauté, l'une à l'autre voisine.
La chaste, sainte, belle et unique Angevine,
Vite comme un éclair sur moi jeta son oeil.
Toi, comme paresseuse et pleine de...
Jean-Baptiste ROUSSEAU (1671-1741) (Recueil : Poésies diverses) - Stances
Que l'homme est bien, durant sa vie,
Un parfait miroir de douleurs,
Dès qu'il respire, il pleure, il crie
Et semble prévoir ses malheurs.
Dans l'enfance toujours des pleurs,
Un pédant porteur de tristesse,
Des livres de toutes couleurs,
Des châtiments de toute espèce.
L'ardente et fougueuse jeunesse
Le met encore en pire...
Marc-Antoine Girard de SAINT-AMANT (1594-1661) - Le Déluge
Là, de pieds et de mains, les hommes noirs de crimes
Des arbres les plus hauts gagnaient les vertes cimes ;
L'effroi désespéré redoublait leurs efforts,
Et l'on voyait pâtir leurs membres et leurs corps.
Ici, l'un au milieu de sa vaine entreprise,
Pour son peu de vigueur contraint à lâcher prise,
Blême, regarde en bas, hurle, ou semble en effet
Hurler, tout prêt à...
Mellin de SAINT-GELAIS (1487-1558) - Ce sonet fut faict au nom de Madamoiselle de Traves
Helene de Clarmont qui depuis a esté Madame de Grammont,
pour responce à un aultre sonet d'un Italien qui avoit esté
serviteur de feu sa mere Madame de Traves Helene de Boissy
Si l'amitié chaste, honorable et saincte
Que vous avez long temps porté à celle
Dont...
Charles SAINTE-BEUVE (1804-1869) (Recueil : Poésies diverses) - J'étais un arbre en fleur où chantait ma Jeunesse
J'étais un arbre en fleur où chantait ma Jeunesse,
Jeunesse, oiseau charmant, mais trop vite envolé,
Et même, avant de fuir du bel arbre effeuillé,
Il avait tant chanté qu'il se plaignait sans cesse.
Mais sa plainte était douce, et telle en sa tristesse
Qu'à défaut de témoins et de...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Au jardin de l'infante) - Arpège
L'âme d'une flûte soupire
Au fond du pare mélodieux ;
Limpide est l'ombre où l'on respire
Ton poème silencieux,
Nuit de langueur, nuit de mensonge,
Qui poses d'un geste ondoyant
Dans ta chevelure de songe
La lune, bijou d'Orient.
Sylva, Sylvie et Sylvanire,
Belles au regard bleu changeant,
L'étoile aux fontaines se mire,
Allez...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Poèmes inachevés) - Dans l'air frais du matin ...
Dans l'air frais du matin où s'effare la feuille,
Dans la jeune clarté des jours roses et bleus,
Dans la nuit solennelle et pure où se recueille
L'âme présente encor des bergers fabuleux,
Dans le cristal des eaux, dans le velours des mousses
Dans l'innocence en fleur des jardins radieux,
Dans le concert que font...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Au jardin de l'infante) - Destins
O femme, chair tragique, exquisement amère,
Femme, notre mépris sublime et notre Dieu,
O monstre de douceur, et cavale de feu,
Qui galopes plus vite encor que la Chimère.
Femme, qui nous attends dans l'ombre au coin du bois,
Quand, chevaliers d'avril, en nos armures neuves
Nous allons vers la vie, et descendons les fleuves
En...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Réveil
L'aube d'une clarté s'épanche dans mon âme.
Au mur de l'horizon j'ai vu luire une flamme.
Les lys soudain dans l'ombre ont frémi de ferveur
Et j'ai senti passer la robe du sauveur.
Je suis le voyageur endormi sur la route,
Las et le coeur sinistre, au carrefour du doute,
Suant l'angoisse au fond d'un cauchemar mortel,
Et qui, dans le...
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