LE SITE D'AIDE À LA DISSERTATION ET AU COMMENTAIRE DE TEXTE EN FRANCAIS
EXEMPLES DE RECHERCHE
Saisissez vos mots-clés séparés par des espaces puis cochez les rubriques dans lesquelles rechercher.
Enfin choisissez le mode de recherche. "ET" signifie que tous les mots-clés doivent être trouvés et "OU" signife qu'un des mots-clés doit être
présent.
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Poésies d'Humilis) - L'Amour de l'Amour
I
Aimez bien vos amours ; aimez l'amour qui rêve
Une rose à la lèvre et des fleurs dans les yeux ;
C'est lui que vous cherchez quand votre avril se lève,
Lui dont reste un parfum quand vos ans se font vieux.
Aimez l'amour qui joue au soleil des peintures,
Sous l'azur de la Grèce, autour...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Premiers poèmes) - Les colombes
Ni tout noirs, ni tout verts, couleur
D'espérances jamais en fleur,
Les ifs balancent des colombes,
Et cela réjouit les tombes.
Elles éclatent, dans les ifs,
Ainsi que des fruits excessifs,
Effeuillant leurs plumes perdues
Au vent des vieilles avenues.
Dans l'azur qui va s'éclairant,
En haut de l'arbre le plus...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Poésies d'Humilis) - Mors et vita
Souvenez-vous des humbles cimetières
Que voile aux villages voisins
Le pli d'un coteau pâle où pendent les raisins,
Qu'éveille, au point du jour, l'air du casseur de pierres.
Seuls, les vieux fossoyeurs ont d'eux quelque souci.
Et c'est à peine si -
Comme des brebis étonnées,
Loin du troupeau fumant des douces cheminées,
Loin du clocher, ce pâtre...
Clovis Hesteau de NUYSEMENT (1550-16xx) - Un grand voile obscurci parmi l'air s'étendait
Un grand voile obscurci parmi l'air s'étendait,
Qui rouant dans son sein une humeur détenue,
Semait deçà delà une grêle menue
Qui martelait la terre et tombant se fondait.
Un autre vis-à-vis par le vide pendait
Où se formait maint corps de figure inconnue,
Tantôt jetant le feu à sillons de la nue,
Sous...
Théophile Dondey dit Philothée O'NEDDY (1811-1875) (Recueil : Feu et flamme) - Nuit seconde
Névralgie
I
Jusques à mon chevet me poursuit mon idée
Fixe : toutes les nuits j'en ai l'âme obsédée.
Pour noyer au sommeil ce démon flétrissant,
Des sucs de l'opium le charme est impuissant.
Au seuil de mon oreille, une voix sourde et basse
Comme l'essoufflement d'un homme qui...
Théophile Dondey dit Philothée O'NEDDY (1811-1875) (Recueil : Feu et flamme) - Nuit septième
Dandysme
I
C'est l'heure symphonique où, parmi les ramures,
Roulent du rossignol les tendres fioritures ;
L'heure voluptueuse où le coeur des amants,
Au seuil du rendez-vous, double ses battements.
Des murmures du soir les merveilles suaves
D'un mol enivrement chargent les sens esclaves.
L'atmosphère est sans brume,...
Marc de PAPILLON DE LASPHRISE (1555-1599) (Recueil : L'Amour passionnée de Noémie) - Sur ses ailes, Amour, d'un vol plein de vitesse
Sur ses ailes, Amour, d'un vol plein de vitesse,
Sans donner à mon âme un moment de repos,
Plus vite qu'un dauphin qui traverse les flots,
Me transporte haut-volant vers ma chaste déesse.
Jamais de tel randon* des aquilons la presse,
Franchissant à l'envi d'Amphitrite...
Jacques PELLETIER DU MANS (1517-1582) - L'alouette
Alors que la merveille aurore
Le bord de notre ciel colore
L'alouette, en ce même point,
De sa gentille voix honore
La faible lumière qui point.
Tant plus ce blanc matin éclaire
Plus d'elle la voix se fait claire ;
Et semble bien, qu'en s'efforçant,
D'un bruit vif elle veuille plaire
Au soleil qui se vient haussant.
Elle guindée de...
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : Notre mère la ville) - Découverte de l'évidence
La vie est simple. Je dis
Que nous ignorons sa grâce,
Masque transparent, visage
Ridicule, tu souris.
Toi, frère des champs, merci :
La vie est à ton image.
Parle donc, pour être un sage.
Soyons plus forts que l'ennui.
J'enferme les vieilles Muses,
Car ces filles ont des...
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : Le citadin) - Je ne chanterai pas très haut ni très longtemps
Je ne chanterai pas très haut ni très longtemps.
C'est à mon plaisir seul, à vous que je m'attends
Égalité du coeur, honnête poésie.
Je n'ai rien de meilleur que cette humeur unie,
J'éprouve la couleur le grain de mon papier
Et l'incertain trésor que j'y viens gaspiller.
Toute...
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : Le promeneur) - Les rues et les verres vides
Les rues et les verres vides
La grande fraîcheur des mains
Rien de cassé Rien de sali Rien d'inhumain
Cordialement bonjour, bonsoir
Je suis paresseux tu vois
En bonne santé
A la santé du paysage
L'amateur de rues aérées
Si vous voulez que je...
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : La vertu par le chant) - Petit jour
Entre deux heures du matin
et le temps
où le coeur
bat moins vite,
le jeune homme se perd, s'exalte,
et son amour est sur le monde
comme une chose dangereuse.
Ainsi le nageur qui dévoile
une âme paisible et profonde
en se livrant...
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : Le promeneur) - Pour veiller ce soir d'hiver
A Eric de Haulleville
Pour veiller ce soir d'hiver
Verse le thé, plus amer
Et violent que le fer,
Où est le plaisir des sages.
Tu te penches sur ce thé
Tu y cherches la santé
Les vertus, la vérité
D'une eau vive et sans nuages.
Or un...
Antoine-Pierre-Augustin de PIIS (1755-1832) - Harmonie imitative de la langue française
[...] A l'instant qu'on l'appelle, arrivant plein d'audace,
Au haut de l'alphabet l'A s'arroge sa place,
Alerte, agile, actif, avide d'apparat,
Tantôt, à tout hasard, il marche avec éclat ;
Tantôt d'un accent grave acceptant des entraves,
Il a dans son pas lent l'allure des esclaves,
A s'adonner au mal quand il est résolu,
Avide, atroce, affreux, arrogant, absolu,
Il attroupe, il...
Marcel PROUST (1871-1922) (Recueil : Pastiches et mélanges) - Albert Cuyp I
Cuyp, soleil déclinant dissous, dans l'air limpide
Qu'un vol de ramiers gris trouble comme de l'eau,
Moiteur d'or, nimbe au front d'un boeuf ou d'un bouleau,
Encens bleu des beaux jours fumant sur le coteau,
Ou marais de clarté stagnant dans le ciel vide.
Des cavaliers sont prêts, plume rose au chapeau,
Paume au côté ;...
Raymond RADIGUET (1903-1923) (Recueil : Devoirs de vacances) - Déjeuner de soleil
Ah les cornes : c'est un colimaçon.
Paresseuse, si vous voulez nous plaire,
Désormais sachez mieux votre leçon,
Nous ne sommes plus ces mauvais garçons
Ivres à jamais de boissons polaires,
Depuis que les flots vivent sans glaçons.
Seize ans : les glaces sont à la framboise.
Je ne viderai pas...
Raymond RADIGUET (1903-1923) (Recueil : Les joues en feu) - Montagnes russes ou voyage de noces
À ma place
Le lecteur et sa gracieuse compagne
Aux abeilles feraient la chasse
Mon amour Le pot de miel est à moitié vide
Un ciel à peine aussi tranquille
Que le ciel de notre lit
Jeune mariée Violette
Qui souriez sous la voilette
Raymond RADIGUET (1903-1923) (Recueil : Poèmes divers) - Saule pleureur
Il perd ses plumes perd ses larmes
Comme un coeur se vide de larmes
L'arrosoir a perdu ses plumes
Éventail au soleil fané
Loterie des mois des années
Dans l'allée le sable s'enroue
Où mon chagrin fera la roue
Jardin faut-il que tu t'en ailles
Et l'été de cet éventail...
Mathurin REGNIER (1573-1613) - Satyre X
(Fragment)
... Ô Muse ! je t'invoque : emmielle-moi le bec,
Et bandes de tes mains les nerfs de ton rebec.
Laisse moy là Phoebus chercher son avanture,
Laisse moy son b mol, prend la clef de nature,
Et vien, simple, sans fard, nue et sans ornement,
Pour accorder ma flute avec ton instrument.
Dy moy...
Rainer Maria RILKE (1875-1926) (Recueil : Vergers) - Comment encore reconnaître
Comment encore reconnaître
ce que fut la douce vie ?
En contemplant peut-être
dans ma paume l'imagerie
de ces lignes et de ces rides
que l'on entretient
en fermant sur le vide
cette main de rien....
Rainer Maria RILKE (1875-1926) (Recueil : Vergers) - La déesse
Au midi vide qui dort
combien de fois elle passe,
sans laisser à la terrasse
le moindre soupçon d'un corps.
Mais si la nature la sent,
l'habitude de l'invisible
rend une clarté terrible
à son doux contour apparent....
Rainer Maria RILKE (1875-1926) (Recueil : Les fenêtres) - Sanglot, sanglot, pur sanglot
Sanglot, sanglot, pur sanglot !
Fenêtre, où nul ne s'appuie !
Inconsolable enclos,
plein de ma pluie !
C'est le trop tard, le trop tôt
qui de tes formes décident :
tu les habilles, rideau,
robe du vide !...
Rainer Maria RILKE (1875-1926) (Recueil : Vergers) - Tel cheval qui boit à la fontaine
Tel cheval qui boit à la fontaine,
telle feuille qui en tombant nous touche,
telle main vide, ou telle bouche
qui nous voudrait parler et qui ose à peine -,
autant de variations de la vie qui s'apaise,
autant de rêves de la douleur qui somnole :
ô que celui dont le coeur...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Chant de guerre parisien
Le Printemps est évident, car
Du coeur des Propriétés vertes,
Le vol de Thiers et de Picard
Tient ses splendeurs grandes ouvertes !
Ô Mai ! quels délirants culs-nus !
Sèvres, Meudon, Bagneux, Asnières,
Ecoutez donc les bienvenus
Semer les choses printanières !
Ils ont shako, sabre et tam-tam,
Non la vieille boîte à bougies,
Et des...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - L'homme juste
Le Juste restait droit sur ses hanches solides :
Un rayon lui dorait l'épaule ; des sueurs
Me prirent : " Tu veux voir rutiler les bolides ?
Et, debout, écouter bourdonner les flueurs
D'astres lactés, et les essaims d'astéroïdes ?
" Par des farces de nuit ton front est épié,
Ô juste ! Il faut gagner un toit. Dis ta...
LE SITE D'AIDE À LA DISSERTATION ET AU COMMENTAIRE DE TEXTE EN LITTERATURE