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André CHÉNIER (1762-1794) (Recueil : Poésies Antiques) - Chrysé
Pourquoi, belle Chrysé, t'abandonnant aux voiles,
T'éloigner de nos bords sur la foi des étoiles ?
Dieux ! je t'ai vue en songe ; et, de terreur glacé,
J'ai vu sur des écueils ton vaisseau fracassé,
Ton corps flottant sur l'onde, et tes bras avec peine
Cherchant à repousser la vague ionienne.
Les filles de Nérée ont volé près de toi.
Leur sein fut moins...
André CHÉNIER (1762-1794) (Recueil : Elégies) - Aux frères de Pange
Aujourd'hui qu'au tombeau je suis prêt à descendre,
Mes amis, dans vos mains je dépose ma cendre.
Je ne veux point, couvert d'un funèbre linceul,
Que les pontifes saints autour de mon cercueil,
Appelés aux accents de l'airain lent et sombre,
De leur chant lamentable accompagnent mon ombre,
Et sous des murs sacrés aillent ensevelir
Ma vie, et ma dépouille, et tout...
André CHÉNIER (1762-1794) (Recueil : Poèmes) - Art d'aimer, fragment VI
Si d'un mot échappé l'outrageuse rudesse
A pu blesser l'amour et sa délicatesse,
Immobile il gémit, songe à tout expier.
Sans honte, sans réserve, il faut s'humilier
Églé, tombe à genoux, bien loin de te défendre ;
Tu le verras soudain plus amoureux, plus tendre,
Courir et t'arrêter, et lui-même à genoux
Accuser en pleurant son...
André CHÉNIER (1762-1794) (Recueil : Poèmes) - Art d'aimer, fragment VIII
Qu'il est doux, au retour de la froide saison,
Jusqu'au printemps nouveau regagnant la maison,
De la voir devant vous accourir au passage,
Ses cheveux en désordre épars sur son visage !
Son oreille de loin a reconnu vos pas :
Elle vole, et s'écrie, et tombe dans vos bras ;
Et sur vous appuyée et respirant à...
André CHÉNIER (1762-1794) (Recueil : Poésies Antiques) - Amymone
Salut, belle Amymone ; et salut, onde amère
A qui je dois la belle à mes regards si chère.
Assise dans sa barque, elle franchit les mers.
Son écharpe à longs plis serpente dans les airs.
Ainsi l'on vit Thétis flottant vers le Pénée,
Conduite à son époux par le blond Hyménée,
Fendre la plaine humide, et, se tenant au frein,
Presser le dos glissant...
André CHÉNIER (1762-1794) (Recueil : Elégies) - Ah ! je les reconnais, et mon coeur se réveille
Ah ! je les reconnais, et mon coeur se réveille.
Ô sons ! ô douces voix chères à mon oreille !
Ô mes Muses, c'est vous ; vous mon premier amour,
Vous qui m'avez aimé dès que j'ai vu le jour.
Leurs bras, à mon berceau dérobant mon enfance,
Me portaient sous la...
André CHÉNIER (1762-1794) (Recueil : Hymnes et Odes) - A la France
France ! ô belle contrée, ô terre généreuse
Que les dieux complaisants formaient pour être heureuse,
Tu ne sens point du Nord les glaçantes horreurs ;
Le Midi de ses feux t'épargne les fureurs ;
Tes arbres innocents n'ont point d'ombres mortelles ;
Ni des poisons épars dans tes herbes nouvelles
Ne trompent une main crédule ; ni tes bois
André CHÉNIER (1762-1794) (Recueil : Elégies) - A Fanny malade
Quelquefois un souffle rapide
Obscurcit un moment sous sa vapeur humide
L'or, qui reprend soudain sa brillante couleur :
Ainsi du Sirius, ô jeune bien-aimée,
Un moment l'haleine enflammée
De ta beauté vermeille a fatigué la fleur.
De quel tendre et léger nuage
Un peu de pâleur douce, épars sur ton visage,
Enveloppa tes traits calmes et languissants !
Quel regard,...
André CHÉNIER (1762-1794) (Recueil : Hymnes et Odes) - A Charlotte Corday
Quoi ! tandis que partout, ou sincères ou feintes,
Des lâches, des pervers, les larmes et les plaintes
Consacrent leur Marat parmi les immortels,
Et que, prêtre orgueilleux de cette idole vile,
Des fanges du Parnasse un impudent reptile
Vomit un hymne infâme au pied de ses autels ;
La vérité se tait !...
François-René de CHATEAUBRIAND (1768-1848) (Recueil : Tableaux de la nature) - Le soir, dans une vallée
Déjà le soir de sa vapeur bleuâtre
Enveloppait les champs silencieux ;
Par le nuage étaient voilés les cieux :
Je m'avançais vers la pierre grisâtre.
Du haut d'un mont une onde rugissant
S'élançait : sous de larges sycomores,
Dans ce désert d'un calme menaçant,
Roulaient des flots agités et sonores.
Le noir...
François-René de CHATEAUBRIAND (1768-1848) (Recueil : Poésies diverses) - Le départ
Paris, 1827.
Compagnons, détachez des voûtes du portique
Ces dons du voyageur, ce vêtement antique,
Que j'avais consacrés aux dieux hospitaliers.
Pour affermir mes pas dans la course prochaine,
Remettez dans ma main le vieil appui de chêne
Qui reposait à mes foyers.
Où vais-je aller mourir ? Dans...
François-René de CHATEAUBRIAND (1768-1848) (Recueil : Tableaux de la nature) - Le Printemps, l'Eté et l'Hiver
Vallée au nord, onduleuse prairie,
Déserts charmants, mon coeur, formé pour vous,
Toujours vous cherche en sa mélancolie.
A ton aspect, solitude chérie,
Je ne sais quoi de profond et de doux
Vient s'emparer de mon âme attendrie.
Si l'on savait le calme qu'un ruisseau
En tous mes sens porte avec...
Jean-Baptiste CHASSIGNET (1571-1635) - Si tu meurs en jeunesse, autant as tu gousté
Si tu meurs en jeunesse, autant as tu gousté
D'amour, et de douceur durant ce peu d'espace,
Que si de deus cens ans tu par-faisois la trace,
Nul plaisir est nouveau sous le ciel revouté :
Pour boire plusieurs fois le ventre degousté
N'en est de rien plus soul, la corruptible masse
Jean-Baptiste CHASSIGNET (1571-1635) - L'enfance incontinent meurt devant la jeunesse
L'enfance incontinent meurt devant la jeunesse,
L'adolescence fait la jeunesse mourir,
La virilité fait au monument* courir
L'âge d'adolescence où l'amour nous oppresse,
La virilité cède à la morne vieillesse,
La mort fait le surgeon de vieillesse tarir,
Le jour du lendemain le jourd'hui fait périr,
Tant la fuite du temps et la suite...
Alain CHARTIER (1385-1433) - Ballade de l'amie perdue
Je ne fu nez fors pour tout mal avoir
Et soustenir les assaulz de Fortune.
Qu'est ce de bien ? Je ne le puis savoir,
N'oncques n'en eus ne n'ay joie nesune.
Je fusse mieulx tout mort cent fois contre une
Que de vivre si doulereusement.
Ce que je vueil ne vient tout autrement,
Car Fortune a pieça...
William CHAPMAN (1850-1917) - Il neige
C'est un après-midi du Nord.
Le ciel est blanc et morne. Il neige ;
Et l'arbre du chemin se tord
Sous la rafale qui l'assiège.
Depuis l'aurore, il neige à flots ;
Tout s'efface sous la tourmente.
A travers ses rauques sanglots
Une cloche au loin se lamente.
Le glas râle dans le brouillard,
Qu'aucune lueur n'illumine...
Voici venir un corbillard,
Jacques CAZOTTE (1719-1792) - La rivière et la prairie
Fable
Causant avec la Prairie,
La Rivière adroitement
Rabattit sur le torrent ;
Je suis sa meilleure amie ;
On croit qu'il est mon parent,
À cause de la ravine,
Qui se prétend ma cousine,
Et dont on dit qu'il descend.
Je serais désespérée
De dire à d'autres qu'à vous
Ce qu'en pense...
Vincent CAMPENON (1772-1843) - Paul au tombeau de Virginie
Repose en paix, ma Virginie !
Le repos n'est pas fait pour moi.
Hélas ! le monde entier, sans toi,
N'a rien qui m'attache à la vie.
Le plaisir ainsi que la peine,
Tout passe avec rapidité ;
Notre vie est une ombre vaine
Qui se perd dans l'éternité.
À nos deux coeurs l'amour barbare
Aristide BRUANT (1851-1925) (Recueil : Dans la rue) - Fantaisie triste
I' bruinait... L'temps était gris,
On n'voyait pus l'ciel... L'atmosphère,
Semblant suer au d'ssus d'Paris,
Tombait en bué' su' la terre.
I' soufflait quéqu'chose... on n'sait d'où,
C'était ni du vent ni d'la bise,
Ça glissait entre l'col et l'cou
Et ça glaçait sous not' chemise.
Nous marchions d'vant nous, dans l'brouillard,
On distinguait des gens maussades,
Auguste BRIZEUX (1803-1858) (Recueil : Marie) - Le départ d'un fils
Je crois l'entendre encor, quand, sa main, sur mon bras,
Autour des verts remparts nous allions pas à pas :
" Oui, quand tu pars, mon fils, oui, c'est un vide immense,
Un morne et froid désert, où la nuit recommence ;
Ma fidèle maison, le jardin, mes amours,
Tout cela n'est plus rien ; et j'en ai pour huit...
Jules BRETON (1827-1906) (Recueil : Les champs et la mer) - Le soir
A Louis Cabat.
C'est un humble fossé perdu sous le feuillage ;
Les aunes du bosquet les couvrent à demi ;
L'insecte, en l'effleurant, trace un léger sillage
Et s'en vient seul rayer le miroir endormi.
Le soir tombe, et c'est l'heure où se fait le miracle,
Transfiguration qui change tout...
Jules BRETON (1827-1906) (Recueil : Les champs et la mer) - L'Artois
À José-Maria de Heredia.
I
J'aime mon vieil Artois aux plaines infinies,
Champs perdus dans l'espace où s'opposent, mêlés,
Poèmes de fraîcheur et fauves harmonies,
Les lins bleus, lacs de fleurs, aux verdures brunies,
L'oeillette, blanche écume, à l'océan des blés.
Au printemps, les colzas aux gais bouquets de chrome,
De leur note...
Louis BOUILHET (1822-1869) (Recueil : Festons et astragales) - Le barbier de Pékin
À mon ami Alfred Foulongne.
Hao ! Hao ! c'est le barbier
Qui secoue au vent sa sonnette !
Il porte au dos, dans un panier,
Ses rasoirs et sa savonnette.
Le nez camard, les yeux troussés,
Un sarrau bleu, des souliers jaunes,
Il trotte, et fend les flots pressés
Des vieux bonzes, quêteurs d'aumônes.
Louis BOUILHET (1822-1869) (Recueil : Dernières chansons) - La colombe
Quand chassés, sans retour, des temples vénérables,
Tordus au vent de feu qui soufflait du Thabor,
Les grands olympiens étaient si misérables
Que les petits enfants tiraient leur barbe d'or ;
Durant ces jours d'angoisse où la terre étonnée
Portait, comme un fardeau, l'écroulement des cieux,
Un seul homme, debout contre la destinée,
Osa, dans leur détresse, avoir pitié des dieux.
Louis BOUILHET (1822-1869) (Recueil : Les fossiles) - Ce n'est pas le vent seul...
Ce n'est pas le vent seul, quand montent les marées,
Qui se lamente ainsi dans les goémons verts,
C'est l'éternel sanglot des races éplorées !
C'est la plainte de l'homme englouti sous les mers.
Ces débris ont vécu dans la lumière blonde ;
Avant toi, sur la terre ils ont marqué leurs pas....
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