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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - Une soirée perdue
J'étais seul, l'autre soir, au Théâtre Français,
Ou presque seul ; l'auteur n'avait pas grand succès.
Ce n'était que Molière, et nous savons de reste
Que ce grand maladroit, qui fit un jour Alceste,
Ignora le bel art de chatouiller l'esprit
Et de servir à point un dénoûment bien cuit.
Grâce à Dieu, nos auteurs ont changé de méthode,
Et nous aimons...
Marguerite de NAVARRE (1492-1549) - Pensées de la reine de Navarre
étant dans sa litière durant la maladie du roi
Si la douleur de mon esprit
Je pouvais montrer par parole
Ou la déclarer par écrit,
Oncques ne fut si triste rôle ;
Car le mal qui plus fort m'affole
Je le cache et couvre plus fort ;
Pourquoi n'ai rien...
Emile NELLIGAN (1879-1941) - Ténèbres
La tristesse a jeté sur mon coeur ses longs voiles
Et les croassements de ses corbeaux latents ;
Et je rêve toujours au vaisseau des vingt ans,
Depuis qu'il a sombré dans la mer des Étoiles.
Oh ! quand pourrais-je encor comme des crucifix
Étreindre entre mes doigts les chères paix anciennes,
Dont je n'entends jamais les voix musiciennes...
Antoine de NERVÈZE (1570-1622) - Vous me dites toujours où tendent mes desseins
Vous me dites toujours où tendent mes desseins,
Et pourquoi je vous aime et vous rends du service :
Vous pouviez bien savoir avant que je vous visse
Quel peut être le but de l'amour des humains.
Nous vivons dans le monde et parmi les mondains,
Nos sexes sont divers, et le plus doux...
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Le coeur innombrable) - Le temps de vivre
Déjà la vie ardente incline vers le soir,
Respire ta jeunesse,
Le temps est court qui va de la vigne au pressoir,
De l'aube au jour qui baisse.
Garde ton âme ouverte aux parfums d'alentour,
Aux mouvements de l'onde,
Aime l'effort, l'espoir, l'orgueil, aime l'amour,
C'est la chose profonde ;
...
Clovis Hesteau de NUYSEMENT (1550-16xx) - Afin qu'à l'avenir on t'adore, ô Déesse
Afin qu'à l'avenir on t'adore, ô Déesse,
Je plante en ton honneur ce laurier immortel,
Je te sacre ce temple où j'offre à ton autel
Les armes dont Amour a dompté ma jeunesse.
Ceux qui t'invoqueront pour vierge chasseresse
Et qui t'honoreront de maint voeu solennel
Ne puissent du trépas sentir le dard...
Clovis Hesteau de NUYSEMENT (1550-16xx) - Passants, ne cherchez plus dessous l'Orque infernal
Passants, ne cherchez plus dessous l'Orque infernal,
D'Ixion, de Sisyphe et des Bellides soeurs,
Comme aux siècles passés, les travaux punisseurs,
Ni l'importune soif du malheureux Tantale.
N'y cherchez plus le feu du serviteur d'Omphale,
Ni du fils d'Agénor les oiseaux ravisseurs,
Le fuseau, le travail, les oiseaux meurtrisseurs,
Ni l'effroyable...
Charles d' ORLEANS (1394-1465) (Recueil : Ballades) - Bien moustrez, Printemps gracieux
Bien moustrez, Printemps gracieux,
De quel mestier savez servir,
Car Yver fait cueurs ennuieux,
Et vous les faictes resjouir.
Si tost comme il vous voit venir,
Lui et sa meschant retenue
Sont contrains et prestz de fuir
A vostre joyeuse venue.
Yver fait champs et arbres vieulx,
Leurs barbes de neige...
Charles d' ORLEANS (1394-1465) (Recueil : Ballades) - Escollier de Merencolie
Escollier de Merencolie,
A l'estude je suis venu,
Lettres de mondaine clergie*
Espelant a tout ung festu,
Et moult fort m'y treuve esperdu.
Lire n'escripre ne sçay mye,
Dez verges de Soussy batu,
Es derreniers jours de ma vie.
Pieça, en jennesse fleurie,
Quant de vif entendement fu,
J'eusse apris en heure et demye
Plus qu'à present ; tant ay...
Charles d' ORLEANS (1394-1465) (Recueil : Ballades) - J'ay fait l'obseque de ma dame
J'ay fait l'obseque de ma dame
Dedens le moustier amoureux,
Et le service pour son ame
A chanté Penser doloreux.
Mains cierges de soupirs piteux
Ont esté en son luminaire ;
Aussi j'ay fait la tombe faire
De regrez, tous de larmes pains,
Et tout entour moult richement
Est escript...
Charles d' ORLEANS (1394-1465) (Recueil : Ballades) - Las ! Mort, qui t'a fait si hardie
Las ! Mort, qui t'a fait si hardie
De prendre la noble Princesse
Qui était mon confort, ma vie,
on bien, mon plaisir, ma richesse !
Puisque tu as pris ma maîtresse,
Prends-moi aussi son serviteur,
Car j'aime mieux prochainement
ourir que languir en tourment,
En peine, souci et douleur !
Las ! de tous...
Marc de PAPILLON DE LASPHRISE (1555-1599) (Recueil : Les Amours de Théophile) - Pourquoi négliges-tu l'extrême affection
Pourquoi négliges-tu l'extrême affection
Dont je te veux servir, ma gente Théophile ?
Tu m'amènes la loi, qui est toute mobile,
Étant sujette aux rois, divers d'opinion.
Je ne trouve au couvent nulle religion :
Sans l'effet apparent la voix est inutile.
La royale Amilly si belle, si subtile,
Marc de PAPILLON DE LASPHRISE (1555-1599) (Recueil : Diverses poésies) - Sonnet des gestes des Dames
S'habiller bravement, s'ombrer de fards menteurs,
D'un mauvais mot nous feindre une éloquence,
Apprendre à bégayer, n'aller qu'à révérence,
Et n'être aucunement sans servants serviteurs,
Recevoir le poulet, le plumer par humeurs,
Porter un éventail qui sert de contenance,
Avoir plus d'appareil que de vraie contenance,
Et hiéroglyphiquer en...
Evariste de PARNY (1753-1814) - Vers gravés sur un oranger
Oranger, dont la voûte épaisse
Servit à cacher nos amours,
Reçois et conserve toujours
Ces vers, enfants de ma tendresse ;
Et dis à ceux qu'un doux loisir
Amènera dans ce bocage,
Que si l'on mourait de plaisir,
Je serais mort sous ton ombrage....
Etienne PASQUIER (1529-1615) - Vers mesurés rimés
Si de bien servir la fin est le guerdon,
Plus ne veux mon coeur retenir devers moy,
Ains à tousjourmais je le veux dessous toy
Mettre à l'abandon.
Hors la liberté de ma folle raison,
Tout ce grand pourpris que je voy de mes yeux
Fluctuer ça bas à la danse des Cieux,
N'est qu'une prison.
Veux-je l'or du fonds de la terre puiser,
Veux-je près...
Jacques PELLETIER DU MANS (1517-1582) - Chant d'amour
Amour au coeur déjà me fait sentir
Des ans passés un honteux repentir
Qui me faisait ignorer sa puissance :
Déjà en moi je me sens accusé
D'ainsi avouer de ma vie abusé,
Me repaissant de fausse jouissance.
J'étais content, mais pour rien ne vouloir ;
J'étais joyeux de point ne me douloir ;
Mon...
Antoine-Pierre-Augustin de PIIS (1755-1832) - Harmonie imitative de la langue française
[...] A l'instant qu'on l'appelle, arrivant plein d'audace,
Au haut de l'alphabet l'A s'arroge sa place,
Alerte, agile, actif, avide d'apparat,
Tantôt, à tout hasard, il marche avec éclat ;
Tantôt d'un accent grave acceptant des entraves,
Il a dans son pas lent l'allure des esclaves,
A s'adonner au mal quand il est résolu,
Avide, atroce, affreux, arrogant, absolu,
Il attroupe, il...
Honorat de Bueil, seigneur de RACAN (1589-1670) - Stances à Thirsis
Thirsis, il faut penser à faire la retraite :
La course de nos jours est plus qu'à demi faite.
L'âge insensiblement nous conduit à la mort.
Nous avons assez vu sur la mer de ce monde
Errer au gré des flots notre nef vagabonde ;
Il est temps de jouir des délices du port.
Honorat de Bueil, seigneur de RACAN (1589-1670) - Vous qui riez de mes douleurs
Ode
Vous qui riez de mes douleurs,
Beaux yeux qui voulez que mes pleurs
Ne finissent qu'avec ma vie,
Voyez l'excez de mon tourment
Depuis que cet esloignement
M'a vostre presence ravie.
Pour combler mon adversité
De tout ce que la pauvreté
A de rude, et...
Mathurin REGNIER (1573-1613) - Satire III
Sans parler, je t'entends : il faut suivre l'orage ;
Aussi bien on ne peut où choisir avantage ;
Nous vivons à tâtons et, dans ce monde ici,
Souvent avec travail on poursuit du souci ;
Car les dieux courroucés contre la race humaine
Ont mis avec les biens les sueurs et la peine.
Le monde est un berlan où tout est...
Rainer Maria RILKE (1875-1926) (Recueil : Vergers) - La fontaine
Je ne veux qu'une seule leçon, c'est la tienne,
fontaine, qui en toi-même retombes, -
celle des eaux risquées auxquelles incombe
ce céleste retour vers la vie terrienne.
Autant que ton multiple murmure
rien ne saurait me servir d'exemple ;
toi, ô colonne légère du temple
qui se détruit par sa propre nature.
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Derniers vers) - Chanson de la plus haute tour
Oisive jeunesse
A tout asservie,
Par délicatesse
J'ai perdu ma vie.
Ah ! Que le temps vienne
Où les coeurs s'éprennent.
Je me suis dit : laisse,
Et qu'on ne te voie :
Et sans la promesse
De plus hautes joies.
Que rien ne t'arrête,
Auguste retraite.
J'ai tant fait patience
Qu'à jamais j'oublie...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Soleil et chair
Le Soleil, le foyer de tendresse et de vie,
Verse l'amour brûlant à la terre ravie,
Et, quand on est couché sur la vallée, on sent
Que la terre est nubile et déborde de sang ;
Que son immense sein, soulevé par une âme,
Est d'amour comme Dieu, de chair comme la femme,
Et qu'il renferme, gros de...
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Pièces attribuées) - Autre du même à la même dame
Contente-toi d'un point :
Tu es, je n'en mens point,
Trop chaude à la curée ;
Un coup suffit, la nuit,
L'ordinaire qui suit
Est toujours de durée.
De reins faibles je suis,
Relever je ne puis :
Un cheval de bon être,
Qui au montoir se plaît,
Sans un nouveau surcroît
Porte toujours...
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Premier livre des Amours) - Le Ciel ne veut, Dame, que je jouisse
Le Ciel ne veut, Dame, que je jouisse
De ce doux bien que dessert mon devoir ;
Aussi ne veux-je, et ne me plaît d'avoir
Sinon du mal en vous faisant service.
Puisqu'il vous plaît, que pour vous je languisse,
Je suis heureux, et ne puis recevoir
Plus grand honneur, qu'en mourant,...
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