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René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les vaines tendresses) - Aux amis inconnus
Ces vers, je les dédie aux amis inconnus,
A vous, les étrangers en qui je sens des proches,
Rivaux de ceux que j'aime et qui m'aiment le plus,
Frères envers qui seuls mon coeur est sans reproches
Et dont les coeurs au mien sont librement venus.
Comme on voit les ramiers sevrés de leurs volières
Rapporter sans faillir,...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les solitudes) - Corps et âmes
Heureuses les lèvres de chair !
Leurs baisers se peuvent répondre ;
Et les poitrines pleines d'air !
Leurs soupirs se peuvent confondre.
Heureux les coeurs, les coeurs de sang !
Leurs battements peuvent s'entendre ;
Et les bras ! Ils peuvent se tendre,
Se posséder en s'enlaçant.
Heureux aussi les doigts ! Ils touchent ;
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les vaines tendresses) - La coupe
Dans les verres épais du cabaret brutal,
Le vin bleu coule à flots et sans trêve à la ronde ;
Dans les calices fins plus rarement abonde
Un vin dont la clarté soit digne du cristal.
Enfin la coupe d'or du haut d'un piédestal
Attend, vide toujours, bien que large et profonde,
Un cru dont la noblesse à la...
Édith THOMAS (1850-x) - Les oeillets rouges
Dans ces temps-là, les nuits, on s'assemblait dans l'ombre,
Indignés, secouant le joug sinistre et noir
De l'homme de Décembre, et l'on frissonnait, sombre
Comme la bête à l'abattoir.
L'Empire s'achevait. Il tuait à son aise,
Dans son antre où le seuil avait l'odeur du sang.
Il régnait, mais dans l'air soufflait la Marseillaise.
Rouge était le...
Jean Joseph VADÉ (1720-1757) - Le goût de bien des gens
Chanson
Une fille
Qui toujours sautille,
Dont l'air agaçant
Annonce un feu naissant,
Ferme, franche,
Beaux yeux, gorge blanche ;
Cet objet est tout
Ce qui flatte mon goût.
Morbleu ! quand je vois
Certaine Lucrèce
Qui des lois
D'une austère sagesse
M'entretient,
Et cent fois me tient
De ces propos
Sensés ou bigots ;
Moi,...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les blés mouvants) - A Pâques
Frère Jacques, frère Jacques,
Réveille-toi de ton sommeil d'hiver
Les fins taillis sont déjà verts
Et nous voici au temps de Pâques,
Frère Jacques.
Au coin du bois morne et blêmi
Où ton grand corps s'est endormi
Depuis l'automne,
L'aveugle et vacillant brouillard,
Sur les grand-routes du hasard,
S'est promené, longtemps,...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures d'après-midi) - Avec mes sens, avec mon coeur ...
Avec mes sens, avec mon coeur et mon cerveau,
Avec mon être entier tendu comme un flambeau
Vers ta bonté et vers ta charité
Sans cesse inassouvies,
Je t'aime et te louange et je te remercie
D'être venue, un jour, si simplement,
Par les chemins du dévouement,
Prendre, en tes mains bienfaisantes, ma vie.
Depuis...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villes tentaculaires) - La mort
Avec ses larges corbillards
Ornés de plumes majuscules,
Par les matins, dans les brouillards,
La mort circule.
Parée et noire et opulente,
Tambours voilés, musiques lentes,
Avec ses larges corbillards,
Flanqués de quatre lampadaires,
La Mort s'étale et s'exagère.
Pareils aux nocturnes trésors,
Les gros cercueils écussonnés
- Larmes d'argent et blasons d'or -
Ecoutent l'heure éclatante...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Toute la Flandre) - Le ramasseur d'épaves
L'ombre qui sous la lune
Tombait, longue et pâle, des dunes,
Longeait la grève et dentelait la mer.
De loin en loin, apparaissaient des phares
Qui se mouvaient, jaunes et verts,
Avec des gestes sur la mer.
Le vieux chercheur d'épaves rares
Fouille le sable, avec des yeux d'avare,
Et va ; - son ombre
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les bords de la route) - Les brumes
Brumes mornes d'hiver, mélancoliquement
Et douloureusement, roulez sur mes pensées
Et sur mon coeur vos longs linceuls d'enterrement
Et de rameaux défunts et de feuilles froissées
Et livides, tandis qu'au loin, vers l'horizon,
Sous l'ouatement mouillé de la plaine dormante,
Parmi les échos sourds et souffreteux, le son
D'un angelus lassé se perd et...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les forces tumultueuses) - Les vents
Noires syrinx d'ombre et de tôle,
Les inégales cheminées,
Sur les villes échelonnées,
Au long des mers jusques au pôle,
Grondent aux bises déchaînées,
Durant l'automne.
Assis en rond autour du feu,
Les hommes las et miséreux
Souffrent et geignent.
Le désespoir et l'ennui règnent ;
On s'examine et l'on attend.
Nul ne répond...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les moines) - Soir religieux (III)
Des villages plaintifs et des champs reposés,
Voici que s'exhalait, dans la paix vespérale,
Un soupir doucement triste comme le râle
D'une vierge qui meurt pâle, les yeux baissés,
Le coeur en joie et tout au ciel déjà tendante.
Les vents étaient tombés. Seule encor remuait,
Là-bas, vers le couchant, dans l'air vide et muet,
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Bonheur) - Je voudrais, si ma vie était encore à faire
I
Je voudrais, si ma vie était encore à faire,
Qu'une femme très calme habitât avec moi,
Plus jeune de dix ans, qui portât sans émoi
La moitié d'une vie au fond plutôt sévère.
Notre coeur à tous deux, dans ce château de verre,
Notre regard commun, franchise...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Sagesse) - L'ennemi se déguise en l'Ennui
L'ennemi se déguise en l'Ennui
Et me dit : " A quoi bon, pauvre dupe ? "
Moi je passe et me moque de lui.
L'ennemi se déguise en la Chair
Et me dit : " Bah, bah, vive une jupe ! "
Moi j'écarte le conseil amer.
L'ennemi se transforme en un Ange
De lumière et dit :...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Jadis et naguère) - Pierrot
Ce n'est plus le rêveur lunaire du vieil air
Qui riait aux aïeux dans les dessus de porte ;
Sa gaîté, comme sa chandelle, hélas! est morte,
Et son spectre aujourd'hui nous hante, mince et clair.
Et voici que parmi l'effroi d'un long éclair
Sa pâle blouse a l'air, au vent froid qui l'emporte,
D'un linceul, et sa bouche est béante,...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Jadis et naguère) - Un pouacre
Avec les yeux d'une tête de mort
Que la lune encore décharne,
Tout mon passé, disons tout mon remords,
Ricane à travers ma lucarne.
Avec la voix d'un vieillard très cassé,
Comme l'on n'en voit qu'au théâtre,
Tout mon remords, disons tout mon passé,
Fredonne un tralala folâtre.
Avec les doigts d'un pendu déjà vert
Le drôle...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Sagesse) - Vous êtes calme, vous voulez un voeu discret
Vous êtes calme, vous voulez un voeu discret,
Des secrets à mi-voix dans l'ombre et le silence,
Le coeur qui se répand plutôt qu'il ne s'élance,
Et ces timides, moins transis qu'il ne paraît.
Vous accueillez d'un geste exquis telles pensées
Qui ne marchent qu'en ordre et font le moins de bruit....
Théophile de VIAU (1590-1626) - Proche de la saison où les plus vives fleurs
Élégie
Proche de la saison où les plus vives fleurs
Laissent évanouir leur âme et leurs couleurs,
Un amant désolé, mélancolique et sombre,
Jaloux de son chemin, de ses pas, de son ombre,
Baisait aux bords de Loire en flattant son ennui,
L'image de Caliste errante avecque lui.
Rêvant auprès...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Poèmes antiques et modernes) - La fille de Jephté
Voilà ce qu'ont chanté les filles d'Israël,
Et leurs pleurs ont coulé sur l'herbe du Carmel :
- Jephté de Galaad a ravagé trois villes ;
Abel ! la flamme a lui sur tes vignes fertiles !
Aroër sous la cendre éteignit ses chansons,
Et Mennith s'est assise en pleurant ses moissons !
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Poèmes antiques et modernes) - La Frégate La Sérieuse
I
Qu'elle était belle, ma Frégate,
Lorsqu'elle voguait dans le vent !
Elle avait, au soleil levant,
Toutes les couleurs de l'agate ;
Ses voiles luisaient le matin
Comme des ballons de satin ;
Sa quille mince, longue et plate,
Portait deux bandes d'écarlate
Sur vingt-quatre canons cachés ;
Ses mâts, en arrière penchés,
Paraissaient à...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Poèmes antiques et modernes) - Le cor
I
J'aime le son du Cor, le soir, au fond des bois,
Soit qu'il chante les pleurs de la biche aux abois,
Ou l'adieu du chasseur que l'écho faible accueille,
Et que le vent du nord porte de feuille en feuille.
Que de fois, seul, dans l'ombre à minuit demeuré,
J'ai souri de l'entendre, et...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Les Destinées) - Le Mont des Oliviers
I
Alors il était nuit et Jésus marchait seul,
Vêtu de blanc ainsi qu'un mort de son linceul ;
Les disciples dormaient au pied de la colline.
Parmi les oliviers qu'un vent sinistre incline
Jésus marche à grands pas en frissonnant comme eux ;
Triste jusqu'à la mort; l'oeil sombre et ténébreux,
Le front baissé, croisant les...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Poèmes antiques et modernes) - Les amants de Montmorency
Etaient-ils malheureux, Esprits qui le savez !
Dans les trois derniers jours qu'ils s'étaient réservés ?
Vous les vîtes partir tous deux, l'un jeune et grave,
L'autre joyeuse et jeune. Insouciante esclave,
Suspendue au bras droit de son rêveur amant,
Comme à l'autel un vase attaché mollement,
Balancée en marchant sur sa flexible épaule
Comme la harpe juive à...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Les Destinées) - Les destinées
Depuis le premier jour de la création,
Les pieds lourds et puissants de chaque Destinée
Pesaient sur chaque tête et sur toute action.
Chaque front se courbait et traçait sa journée,
Comme le front d'un boeuf creuse un sillon profond
Sans dépasser la pierre où sa ligne est bornée.
Ces froides déités liaient le joug de plomb
François VILLON (1431-x) (Recueil : Poésies diverses) - Le débat du cœur et du corps de Villon
Qu'est ce que j'oi ? - Ce suis-je ! - Qui ? - Ton coeur
Qui ne tient mais qu'à un petit filet :
Force n'ai plus, substance ne liqueur,
Quand je te vois retrait ainsi seulet
Com pauvre chien tapi en reculet.
- Pour quoi est-ce ? - Pour ta folle plaisance.
- Que t'en chaut-il...
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