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Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Derniers vers) - Mémoire
I
L'eau claire ; comme le sel des larmes d'enfance,
L'assaut au soleil des blancheurs des corps de femmes ;
la soie, en foule et de lys pur, des oriflammes
sous les murs dont quelque pucelle eut la défense ;
l'ébat des anges ; - Non... le courant d'or en marche,
meut ses bras, noirs,...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Rages de Césars
L'homme pâle, le long des pelouses fleuries,
Chemine, en habit noir, et le cigare aux dents :
L'Homme pâle repense aux fleurs des Tuileries
- Et parfois son oeil terne a des regards ardents...
Car l'Empereur est soûl de ses vingt ans d'orgie !
Il s'était dit : " Je vais souffler la liberté
Bien délicatement, ainsi qu'une bougie ! "
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Soleil et chair
Le Soleil, le foyer de tendresse et de vie,
Verse l'amour brûlant à la terre ravie,
Et, quand on est couché sur la vallée, on sent
Que la terre est nubile et déborde de sang ;
Que son immense sein, soulevé par une âme,
Est d'amour comme Dieu, de chair comme la femme,
Et qu'il renferme, gros de...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Les canaux somnolents entre les quais de pierre
Les canaux somnolents entre les quais de pierre
Songent, entre les quais rugueux, comme en exil,
Sans paysage clair qui se renverse au fil
De l'eau qui rêve, -ainsi s'isole une âme fière, -
L'âme de l'eau captive entre les quais dormants
Où le ciel se transpose en pensive nuance
Dont la douceur...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Les dimanches : tant de tristesse et tant de cloches
Les dimanches : tant de tristesse et tant de cloches !
Volets fermés, outils au repos, piano
Grêlement tapoté par des doigts sans anneau,
Des doigts de vierges dont les coeurs sont sans reproches.
Solitude où quelques passants ; vêpres qui geint ;
Couleur de demi-deuil planant sur les dimanches,
Avec...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Ô ville, toi ma soeur à qui je suis pareil
Ô ville, toi ma soeur à qui je suis pareil,
Ville déchue, en proie aux cloches, tous les deux
Nous ne connaissons plus les vaisseaux hasardeux
Tendant comme des seins leurs voiles au soleil,
Comme des seins gonflés par l'amour de la mer.
Nous sommes tous les deux la ville en...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Les névroses) - Le mauvais mort
Viande, sourcils, cheveux, ma bière et mon linceul,
La tombe a tout manié : sa besogne est finie ;
Et dans mon souterrain je vieillis seul à seul
Avec l'affreux silence et la froide insomnie.
Mon crâne a constaté sa diminution,
Et, résidu de mort qui s'écaille et s'émiette,
J'en viens à regretter la putréfaction...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - Les genêts
Ce frais matin tout à fait sobre
De vent froid, de nuage errant,
Est le sourire le plus franc
De ce mélancolique octobre.
Lumineusement, l'herbe fume
Vers la cime des châtaigniers
Qui se pâment - désenfrognés
Par le soleil qui les rallume.
Les collines de la bruyère,
Claires, se montrent...
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Sonnets pour Hélène) - Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle
Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise aupres du feu, devidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous esmerveillant :
Ronsard me celebroit du temps que j'estois belle.
Lors, vous n'aurez servante oyant telle nouvelle,
Desja sous le labeur à demy sommeillant,
Qui au bruit de...
Jean-Baptiste ROUSSEAU (1671-1741) (Recueil : Poésies diverses) - Stances
Que l'homme est bien, durant sa vie,
Un parfait miroir de douleurs,
Dès qu'il respire, il pleure, il crie
Et semble prévoir ses malheurs.
Dans l'enfance toujours des pleurs,
Un pédant porteur de tristesse,
Des livres de toutes couleurs,
Des châtiments de toute espèce.
L'ardente et fougueuse jeunesse
Le met encore en pire...
Jean-Jacques ROUSSEAU (1712-1778) - Le verger de Mme de Warens
Verger cher à mon coeur, séjour de l'innocence,
Honneur des plus beaux jours que le ciel me dispense.
Solitude charmante, Asile de la paix ;
Puissé-je, heureux verger, ne vous quitter jamais.
Ô jours délicieux coulés sous vos ombrages !
De Philomèle en pleurs les languissants ramages,
D'un ruisseau fugitif le murmure flatteur,
Excitent...
Jean-Jacques ROUSSEAU (1712-1778) - Romance
Au lever de l'aurore,
Sur le lit de l'amour,
Zéphir caressait Flore
Plus belle qu'un beau jour.
Une jeune bergère
Auprès d'un noir cyprès,
A l'écho solitaire
Vint conter ses regrets.
Doux oiseaux de ces rives,
Pleurez, Tyrcis est mort ;
Tourterelles plaintives,
Gémissez de mon sort.
Quittez, roses nouvelles,
Vos riantes couleurs,
Et...
Mellin de SAINT-GELAIS (1487-1558) - Epitaphe de Marie Compane femme de Nicolas de Herberay
Cy gist le corps de la plus heureuse ame
Qui oncques fut ou soit pour sa beauté,
Ou pour ses meurs, ou pour sa loyaulté,
Ou pour avoir esté d'un amy femme.
Amy qui a or le bruyt et la fame
D'un vif exemple et seur de fermetté,
Qui ce corps...
Charles SAINTE-BEUVE (1804-1869) (Recueil : Pensées d'Août) - La voilà, pauvre mère, à Paris arrivée...
La voilà, pauvre mère, à Paris arrivée
Avec ses deux enfants, sa fidèle couvée !
Veuve, et chaste, et sévère, et toute au deuil pieux,
Elle les a, seize ans, élevés sous ses yeux
En province, en sa ville immense et solitaire,
Déserte à voir, muette autant qu'un monastère,
Où croît l'herbe au...
Charles SAINTE-BEUVE (1804-1869) (Recueil : Vie, poésies et pensées de Joseph Delorme) - Premier amour
Printemps, que me veux-tu ? pourquoi ce doux sourire,
Ces fleurs dans tes cheveux et ces boutons naissants ?
Pourquoi dans les bosquets cette voix qui soupire,
Et du soleil d'avril ces rayons caressants ?
Printemps si beau, ta vue attriste ma jeunesse ;
De biens évanouis tu parles à mon coeur ;...
Charles Gaucher de SAINTE-MARTHE (1512-1555) - Il fut un bruit, ô Marot, qu'étais mort
Il fut un bruit, ô Marot, qu'étais mort,
Et ce faux bruit un menteur assura :
L'un d'un côté se plaignait de ta mort,
Faisant regret qui longuement dura ;
L'autre par vers piteux la déplora,
Jetant soupirs de dur gémissement.
Moi de grand deuil pleurant amèrement,
Duquel était ma triste âme saisie...
Hugues SALEL (1504-1553) - En passant par un bois et regrettant Marguerite
Rossignols qui faites merveilles
De jergonner par ces verts bois,
Ne remplissez plus mes oreilles
De si douce et plaisante voix.
Puisque voyez que je m'en vais
Aux lieux où joie est endormie,
Chantez, s'il vous plaît, cette fois
Le triste départ de m'amie...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Symphonie héroïque) - Symphonie héroïque
Nous sommes les Puissants - soldat, rhapsode ou mage,
Nous naissons pour l'orgueil de voir, dompteurs altiers,
Les siècles asservis se coucher à nos pieds ;
Et c'est nous qui forgeons, surhumains ouvriers,
Tour à tour, la vieille âme humaine à notre image.
Nous sommes les Puissants exécrés ou bénis,
Fronts nimbés d'auréole ou brûlés d'anathème.
Le sort nous a marqués...
Cécile SAUVAGE (1883-1927) (Recueil : Tandis que la terre tourne) - L'enchantement lunaire...
L'enchantement lunaire endormant la vallée
Et le jour s'éloignant sur la mer nivelée
Comme une barque d'or nombreuse d'avirons,
J'ai rassemblé, d'un mot hâtif, mes agneaux ronds,
Mes brebis et mes boucs devenus taciturnes
Et j'ai pris le chemin des chaumières nocturnes.
Que l'instant était doux dans le tranquille soir !
Sur l'eau des...
Paul SCARRON (1610-1660) - Chanson : Helas ! elle s'en va...
Helas ! elle s'en va : je ne la verray plus ;
A ma juste douleur il faut bien que je cede.
Que les regrets sont superflus
Dans les maux dont la mort est l'unique remede !
Apres un tel mal-heur
Si j'aymois encore la vie,
Que diroit mon amour ? que diroit ma douleur ?
Et que diroit Silvie ?
Marie STUART, reine d'Ecosse (1542-1587) - Romance
En mon triste et doux chant
D'un ton fort lamentable
Je jette un oeil tranchant
De perte incomparable
Et en soupirs cuisants
Passe mes meilleurs ans.
Fut-il un tel malheur
De dure destinée
Ni si triste douleur
De dame fortunée
Qui, mon coeur et mon oeil
Mis en bière ou cercueil.
Qui, en mon doux printemps
Et fleur de ma...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les vaines tendresses) - Juin
Pendant avril et mai, qui sont les plus doux mois,
Les couples, enchantés par l'éther frais et rose,
Ont ressenti l'amour comme une apothéose ;
Ils cherchent maintenant l'ombre et la paix des bois.
Ils rêvent, étendus sans mouvement, sans voix ;
Les coeurs désaltérés font ensemble une pause,
Se rappelant l'aveu dont un lilas fut cause
Et le bonheur...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les vaines tendresses) - L'étranger
Je me dis bien souvent : de quelle race es-tu ?
Ton coeur ne trouve rien qui l'enchaîne ou ravisse,
Ta pensée et tes sens, rien qui les assouvisse :
Il semble qu'un bonheur infini te soit dû.
Pourtant, quel paradis as-tu jamais perdu ?
A quelle auguste cause as-tu rendu service ?
Pour ne voir ici-bas que laideur et...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les solitudes) - Les caresses
Les caresses ne sont que d'inquiets transports,
Infructueux essais du pauvre amour qui tente
L'impossible union des âmes par les corps.
Vous êtes séparés et seuls comme les morts,
Misérables vivants que le baiser tourmente !
O femme, vainement tu serres dans tes bras
Tes enfants, vrais lambeaux de ta plus pure essence :
Ils ne sont plus toi-même, ils...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Stances et poèmes) - Printemps oublié
Ce beau printemps qui vient de naître
A peine goûté va finir ;
Nul de nous n'en fera connaître
La grâce aux peuples à venir.
Nous n'osons plus parler des roses :
Quand nous les chantons, on en rit ;
Car des plus adorables choses
Le culte est si vieux qu'il périt.
...
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