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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
William CHAPMAN (1850-1917) - L'Aurore boréale
La nuit d'hiver étend son aile diaphane
Sur l'immobilité morne de la savane
Qui regarde monter, dans le recueillement,
La lune, à l'horizon, comme un saint-sacrement.
L'azur du ciel est vif, et chaque étoile blonde
Brille à travers les fûts de la forêt profonde.
La rafale se tait, et les sapins glacés,
Comme des spectres blancs, penchent leurs fronts lassés
Sous le poids de la neige étincelant...
Wilfrid CHALLEMEL (1846-1909) (Recueil : Le promenoir) - Les gants à la Phyllis...
Les gants à la Phyllis protègent ses mains blanches ;
Elle marche, les bras écartés par des manches
Gonflant avec ampleur leur ballon tailladé.
D'un pas grave et contrit, elle entre dans l'église ;
Hélas ! l'esprit malin hier soir l'a surprise,
Elle a dansé le branle et le motivandé. [...]...
Alice de CHAMBRIER (1861-1882) (Recueil : Au-delà) - Et sais-tu que toi-même...
... Et sais-tu que toi-même aussi, nocturne reine,
Tu cesseras un jour de briller dans les cieux ?
Tu mourras comme doit mourir la race humaine,
Et l'ombre habitera les airs silencieux....
Louis CHADOURNE (1890-1925) (Recueil : Accords) - Trois petits préludes
(I)
La nuit s'est refermée
Comme un calice obscur
Sur la pulpe dorée
Et tiède de la chambre.
La lampe se consume
Sous un arc de silence
Et je ne sais plus rien
Sinon que je suis seul,
Mordu par un désir
Qui se mêle aux...
Louis CHADOURNE (1890-1925) (Recueil : Accords) - Incertitude
Calme des nuits sur l'Océan
Étoiles et feux du navire,
Et l'éternel balancement
Des houles et de mon désir.
Qui donc es-tu, maîtresse amère,
Ô volupté de l'abandon ?
Le coeur nourri de tes poisons
N'atteindra jamais sa chimère.
Penché sur ton changeant visage
Où se reflètent tour à tour
La fuite éperdue du...
Louis CHADOURNE (1890-1925) (Recueil : Accords) - Jardins de novembre
La brume s'échevèle au détour des allées,
Un souvenir épars s'attarde et se recueille,
Il flotte une douceur de choses en allées
Un songe glisse en nous, comme un pas sur les feuilles.
Les jardins de Novembre accueillent vos amours,
Ô jeunesse pensive, Ô saison dissolvante,
Les grands jardins mélancoliques et qui sentent
La fin, la pluie -...
Louis CHADOURNE (1890-1925) (Recueil : Accords) - Le secret
Trésors des nuits et vous dons éclatants du jour,
Qui m'avez, ombre molle ou trop vivace flamme,
De tendresse ou d'orgueil dilaté tour à tour,
Ainsi donc je vous ai tenus en ma pauvre âme
J'ai senti sous ma peau se couler chaudement
La sève de mes jours et l'été de ma vie,
J'ai compté la douceur de chaque battement,...
Salomon CERTON (1552-1615) (Recueil : Vers leipogrammes) - J'ose glisser sur ton douteux empire
J'ose glisser sur ton douteux empire
Dieu enjonché, pour y dire ton los* ;
Reçoy moy donc, et repousse les flots
Qui troubleroient ce que je te veux dire.
Si tu m'entends, et comme je desire
Tu me reçois sur le bleu de ton dos,
Et tient mon pin en tes doigts si...
Salomon CERTON (1552-1615) (Recueil : Vers leipogrammes) - Muse, conseil ; lequel il me faut prendre
Muse, conseil ; lequel il me faut prendre
Pour reposer. Le frais, l'ombre ou le vert
Que ce ruisseau, ce bois, ce pré ouvert
Me veut donner, me fournir et m'estendre.
Son cours, son ombre et son herbage tendre
Est-il trop froid, trop noir, trop descouvert ?
Parle bien tost,...
Salomon CERTON (1552-1615) (Recueil : Vers leipogrammes) - Muse, n'est-ce point là le feu de la Deesse
Muse, n'est-ce point là le feu de la Deesse
Qui naquit autrefois dans le champ marinier,
Qui d'un brin esclattant ne nous veut denier
Du matin qui s'en vient le jour et la promesse ?
Desja, n'est-ce point là l'aurore qui se dresse,
Vermillonnant ces Montz de son char saffranier...
Salomon CERTON (1552-1615) (Recueil : Vers leipogrammes) - Qui voudroit resister à la puissance tienne
Qui voudroit resister à la puissance tienne
Doux enfant de la nuit, il luy faudroit aux dieux
S'esgaler tout à fait, escheler les hauts cieux,
Et de leur doux Nectar humer la coupe pleine :
Mais garde le tonnerre au fils de Dindymene
Garde le traitement qu'eurent les factieux
Qui mont...
Salomon CERTON (1552-1615) (Recueil : Vers leipogrammes) - Sous ce large peuplier par trois fois trois je tourne
Sous ce large peuplier par trois fois trois je tourne,
J'y basty un autel de trois fois trois gazons,
J'y apporte du feu de trois fois trois tisons,
Et trois fois trois grillons pour y brusler j'adjourne :
Par trois fois trois encor y verser je retourne
Trois fois...
Salomon CERTON (1552-1615) (Recueil : Vers leipogrammes) - Espritz qui voletez sur le bruict que bourdonne
Espritz qui voletez sur le bruict que bourdonne
Le fleuve recourbé qui de son viste cours
Leche presque le tour de ceste ville, ou l'ours
Qui fut premier trouvé le redouté nom donne :
Si devot quelque fois vostre troupe mignonne
J'honore de mes vers, et sur les legers tours...
Marc Claude de BUTTET (1530-1586) (Recueil : L'Amalthée) - Que me fuis-tu ? Mille Nymphes me cherchent
Que me fuis-tu ? Mille Nymphes me cherchent
Les Muses m'ont apporté leurs presens,
J'ay de Venus les verds myrtes plaisans,
J'ay de Phebus les lauriers qui ne sechent.
Cruelle, au moins si tels biens ne t'allechent,
Si mon amour, si mes soucis pesans,
Pren, pren pitié de...
Marc Claude de BUTTET (1530-1586) (Recueil : L'Amalthée) - Dans la forest d'esperance lointaine
Dans la forest d'esperance lointaine
Souci, douleur, regret et deconfort,
Comme aspres chiens abboians pressent fort
Un pauvre cerf, hatant sa course vaine.
Souci le tient, douleur presque l'entreine,
Regret pront saute, et le serre, et le mord,
Desir haut trompe ; Amour, veneur accort
Mande à son cuer une...
Marc Claude de BUTTET (1530-1586) (Recueil : L'Amalthée) - Ja le matin, qui l'univers redore
Ja le matin, qui l'univers redore,
De franges d'or et de perles s'ornoit,
Et doucement tout en roses tournoit
Le char serein de l'Indienne aurore.
Las ! le souci qui sans fin me devore
Aucun espoir de paix ne me donnoit :
Plutôt le jour alors me ramenoit
Mille tormens, et...
Philibert BUGNYON (1530-1587) (Recueil : Les Erotasmes de Phydie et Gelasine) - L'anneau madré qui le doigt environne
L'anneau madré qui le doigt environne,
Le petit doigt de vôtre main senestre
Par sa rondeur, le parfait de son estre,
L'heureuse fin de nos amours couronne.
Pourquoy est-ce que souvent je m'étonne
D'avoir mon coeur en si bon lieu pu mettre,
Que je n'en soy' aucunement plus maistre,
Philibert BUGNYON (1530-1587) (Recueil : Les Erotasmes de Phydie et Gelasine) - Le ciel avoit decouvert ses beaux yeus
Le ciel avoit decouvert ses beaux yeus,
Pour eclairer la nuit sombre et obscure,
Quand j'apperceu la vive pourtraiture
De celle, ou git mon espoir gracieus.
Je fu trompé par l'espoir radieus
Que ses flambeaux jettoient à l'avanture,
Sur le plus haut de ma propre stature,
Qui luy...
Philibert BUGNYON (1530-1587) (Recueil : Les Erotasmes de Phydie et Gelasine) - Si nôtre cors est la prison de l'ame
Si nôtre cors est la prison de l'ame,
Ou elle fait quelque tems sa demeure :
Il faut apres, qu'elle en est hors, il meure,
Elle spirant toujours celeste flame.
La terre est doncq' le cercueil et la lame
Du cors, qui mort ensepulchré demeure,
En attendant...
Aristide BRUANT (1851-1925) (Recueil : Dans la rue) - Fantaisie triste
I' bruinait... L'temps était gris,
On n'voyait pus l'ciel... L'atmosphère,
Semblant suer au d'ssus d'Paris,
Tombait en bué' su' la terre.
I' soufflait quéqu'chose... on n'sait d'où,
C'était ni du vent ni d'la bise,
Ça glissait entre l'col et l'cou
Et ça glaçait sous not' chemise.
Nous marchions d'vant nous, dans l'brouillard,
On distinguait des gens maussades,
Auguste BRIZEUX (1803-1858) (Recueil : Marie) - Marie
Ô maison du Moustoir ! combien de fois la nuit,
Ou quand j'erre le jour dans la foule et le bruit,
Tu m'apparais ! - Je vois les toits de ton village
Baignés à l'horizon dans des mers de feuillage,
Une grêle fumée au-dessus, dans un champ
Une femme de loin appelant son enfant,
Ou bien un jeune pâtre assis...
Auguste BRIZEUX (1803-1858) (Recueil : Les Ternaires) - Lettre à Berthel
Écris-moi, mon ami, si devant ta faucille
Le seigle mûr de couleuvres fourmille ;
Dis-moi, brave Berthel, si les chiens altérés
Errent par bande aux montagnes d'Arréz.
Hélas ! durant ce mois d'ardente canicule,
Tout fermente ; et partout un noir venin circule.
Pour charmer les serpents tu m'as dit tes chansons
Quand, dressés sur...
Auguste BRIZEUX (1803-1858) (Recueil : Les Ternaires) - Le lézard
À Berthel.
Avec une jeune veuve,
Tendre encor, j'en ai la preuve,
Parlant breton et français
En causant de mille choses,
Par la bruyère aux fleurs roses,
Tout en causant je passais.
C'était en juin, la chaleur était grande
Sur le sentier qui partage la lande,
Au beau soleil se chauffait...
Auguste BRIZEUX (1803-1858) (Recueil : Marie) - Le mois d'août
Ô mes frères, voici le beau temps des vacances !
Le mois d'août, appelé par dix mois d'espérances !
De bien loin votre aîné ; je ne puis oublier
Août et ses jeux riants ; alors, pauvre écolier,
Je veux voir mon pays, notre petit domaine ;
Et toujours le mois d'août au logis nous ramène,
Tant un coeur qui nourrit un regret insensé,
Auguste BRIZEUX (1803-1858) (Recueil : Marie) - Le départ d'un fils
Je crois l'entendre encor, quand, sa main, sur mon bras,
Autour des verts remparts nous allions pas à pas :
" Oui, quand tu pars, mon fils, oui, c'est un vide immense,
Un morne et froid désert, où la nuit recommence ;
Ma fidèle maison, le jardin, mes amours,
Tout cela n'est plus rien ; et j'en ai pour huit...
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