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Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Seigneur, je ne saurais regarder d'un bon oeil
Seigneur, je ne saurais regarder d'un bon oeil
Ces vieux singes de cour, qui ne savent rien faire,
Sinon en leur marcher les princes contrefaire,
Et se vêtir, comme eux, d'un pompeux appareil.
Si leur maître se moque, ils feront le pareil,
S'il ment, ce ne sont eux qui...
Pierre DUPONT (1821-1870) (Recueil : Chants et chansons) - Les boeufs
LES BOEUFS
J'ai deux grands boeufs dans mon étable,
Deux grands boeufs blancs marqués de roux ;
La charrue est en bois d'érable,
L'aiguillon en branche de houx.
C'est par leur soin qu'on voit la plaine
Verte l'hiver, jaune l'été ;
Ils gagnent dans une semaine
Plus d'argent qu'ils n'en ont coûté.
...
Etienne DURAND (1586-1618) - Ô bois qui du soleil accusez l'impuissance
Ô bois qui du soleil accusez l'impuissance,
Recevant de ses traits la chaude violence
Sans en être percé,
Que n'ai-je comme vous fortifié mon âme
Pour recevoir les coups du bel oeil qui m'enflamme
Sans en être offensé !
Que n'ai-je comme vous une écorce sauvage
Insensible aux douleurs, comme vous à l'outrage...
Etienne DURAND (1586-1618) - Ombres qui dans l'horreur de vos nuits éternelles
Ombres qui dans l'horreur de vos nuits éternelles
Gémissez sans repos vos fautes criminelles,
Quittez pour un petit vos manoirs gémissants,
Et venez assurer qu'en sa peine fatale
L'Enfer n'a point de peine à mes peines égale,
Ni point de feux aussi comme ceux que je sens.
Toi qui brûles de soif dans les...
Etienne DURAND (1586-1618) - Voici des vers mourants et des plaintes de cygne
Voici des vers mourants et des plaintes de cygne
Qui sont de mon trépas et la borne et le signe,
Un cri de Philomèle, un langoureux ennui
Qui prend son origine aux cruautés d'autrui,
Bref un funeste amas de soupirs que je pense
Par les lois du respect être dus au silence,
Que ma...
Alphonse ESQUIROS (1814-1876) - Paris aux réverbères
Quid Romae faciam ?
...
Albert FERLAND (1872-1943) - Le rêve du héron bleu
Dès l'aube un héron s'est figé comme un jonc
Sur le bord du lac vierge où son image plonge.
On le dirait surpris par le philtre d'un songe,
Évadé du réel, béat sur son pied long.
Oh ! bien loin de rêver, ce calme et beau héron
Fait devant l'onde grave un geste de mensonge.
Dans l'immobilité que sa ruse prolonge
Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794) (Recueil : Fables) - L'enfant et le miroir
Un enfant élevé dans un pauvre village
Revint chez ses parents, et fut surpris d'y voir
Un miroir.
D'abord il aima son image ;
Et puis, par un travers bien digne d'un enfant,
Et même d'un être plus grand,
Il veut outrager ce qu'il aime,
Lui fait une grimace, et le miroir la rend.
Alors son dépit est extrême ;
Il...
Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794) (Recueil : Fables) - Le château de cartes
Un bon mari, sa femme et deux jolis enfants
Coulaient en paix leurs jours dans le simple ermitage
Où, paisibles comme eux, vécurent leurs parents.
Ces époux, partageant les doux soins du ménage,
Cultivaient leur jardin, recueillaient leurs moissons ;
Et le soir, dans l'été, soupant sous le feuillage,
Dans l'hiver, devant leurs tisons,
Ils prêchaient à leurs fils la vertu,...
Anatole FRANCE (1844-1924) (Recueil : Idylles et légendes) - La part de Madeleine
L'ombre versait au flanc des monts sa paix bénie,
Le chemin était bleu, le feuillage était noir,
Et les palmiers tremblaient d'amour au vent du soir.
L'enfant de Magdala, la fleur de Béthanie,
Gémissait dans la pourpre et l'azur des coussins.
Le grand épervier d'or des femmes étrangères
Agrafait sur son front les étoffes légères ;...
Anatole FRANCE (1844-1924) (Recueil : Idylles et légendes) - Le refus
Au fond de la chambre élégante
Que parfuma son frôlement,
Seule, immobile, elle dégante
Ses longues mains, indolemment.
Les globes chauds et mats des lampes
Qui luisent dans l'obscurité,
Sur son front lisse et sur ses tempes
Versent une douce clarté.
Le torrent de sa chevelure,
Où l'eau des diamants...
Roi FRANÇOIS 1er (1494-1547) - Triste penser, en prison trop obscure
Triste penser, en prison trop obscure,
L'honneur, le soin, le devoir et la cure
Que je soutiens des malheureux soudards,
Devant mes yeux desquels j'ai la figure,
Qui par raison et aussi par nature
Devaient mourir entre piques et dards,
Plutôt que voir fuir leurs étendards,
Quand de te voir j'ai perdu l'espérance.
Me...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : La Légende d'un peuple) - Le dernier drapeau blanc
Combien ai-je de fois, le front mélancolique,
Baisé pieusement ta touchante relique,
Ô Montcalm ! ce drapeau témoin de tant d'efforts,
Ce drapeau glorieux que chanta Crémazie !,
Drapeau qui n'a jamais connu d'apostasie,
Et que la France, un jour, oublia sur nos bords !
Devant ces plis sacrés troués par les tempêtes
Qui tant de fois...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Oiseaux de neige) - Noces de diamant
A M. et Mme C.P***
O mes chers vieux amis, à l'époque trop brève,
Et pour moi disparue, hélas ! depuis longtemps,
Où l'on voit devant soi l'avenir qui se lève
Comme un soleil joyeux sur l'azur du printemps ;
Quand j'étais jeune, enfin, j'avais fait ce doux rêve
D'une existence entière -...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Oiseaux de neige) - Spencer wood
A Mlles Letellier de Saint-Just
En amont de Québec, on fait la découverte
D'un pavillon tout blanc coquettement posé
Sur l'angle à pic d'un roc au long flanc ardoisé,
Et donc la large épaule est de grands pins couverte.
Plus loin, s'il plonge un peu sur le sommet boisé,
L'oeil aperçoit, au fond d'une clairière...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Affinités secrètes
Madrigal panthéiste
Dans le fronton d'un temple antique,
Deux blocs de marbre ont, trois mille ans,
Sur le fond bleu du ciel attique
Juxtaposé leurs rêves blancs ;
Dans la même nacre figées,
Larmes des flots pleurant Vénus,
Deux perles au gouffre plongées
Se sont dit des mots inconnus ;
Au frais Généralife écloses,
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Camélia et Pâquerette
On admire les fleurs de serre
Qui loin de leur soleil natal,
Comme des joyaux mis sous verre,
Brillent sous un ciel de cristal.
Sans que les brises les effleurent
De leurs baisers mystérieux,
Elles naissent, vivent et meurent
Devant le regard curieux.
A l'abri de murs diaphanes,
De leur sein ouvrant le trésor,
Comme de...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Contralto
On voit dans le Musée antique,
Sur un lit de marbre sculpté,
Une statue énigmatique
D'une inquiétante beauté.
Est-ce un jeune homme ? est-ce une femme,
Une déesse, ou bien un dieu ?
L'amour, ayant peur d'être infâme,
Hésite et suspend son aveu.
Dans sa pose malicieuse,
Elle s'étend, le dos tourné
Devant la foule curieuse,
Sur son...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - L'obélisque de Paris
Sur cette place je m'ennuie,
Obélisque dépareillé ;
Neige, givre, bruine et pluie
Glacent mon flanc déjà rouillé ;
Et ma vieille aiguille, rougie
Aux fournaises d'un ciel de feu,
Prend des pâleurs de nostalgie
Dans cet air qui n'est jamais bleu.
Devant les colosses moroses
Et les pylônes...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - La bonne soirée
Quel temps de chien ! - il pleut, il neige ;
Les cochers, transis sur leur siège,
Ont le nez bleu.
Par ce vilain soir de décembre,
Qu'il ferait bon garder la chambre,
Devant son feu !
A l'angle de la cheminée
La chauffeuse capitonnée
Vous tend les bras
Et semble avec une caresse
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - La mansarde
Sur les tuiles où se hasarde
Le chat guettant l'oiseau qui boit,
De mon balcon une mansarde
Entre deux tuyaux s'aperçoit.
Pour la parer d'un faux bien-être,
Si je mentais comme un auteur,
Je pourrais faire à sa fenêtre
Un cadre de pois de senteur,
Et vous y montrer Rigolette
Riant à son petit miroir,
Dont le...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : La comédie de la mort) - La spirale sans fin dans le vide s'enfonce
La spirale sans fin dans le vide s'enfonce ;
Tout autour, n'attendant qu'une fausse réponse
Pour vous pomper le sang,
Sur leurs grands piédestaux semés d'hiéroglyphes,
Des sphinx aux seins pointus, aux doigts armés de griffes,
Roulent leur oeil luisant.
En passant devant eux, à chaque pas l'on cogne
Des os demi-rongés,...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Rondalla
Enfant aux airs d'impératrice,
Colombe aux regards de faucon,
Tu me hais, mais c'est mon caprice,
De me planter sous ton balcon.
Là, je veux, le pied sur la borne,
Pinçant les nerfs, tapant le bois,
Faire luire à ton carreau morne
Ta lampe et ton front à la fois.
Je défends à toute guitare
De bourdonner aux...
Nicolas GILBERT (1750-1780) - L'univers est un temple...
L'univers est un temple où l'on voit l'injustice
Se targuer sur l'autel, un sceptre dans la main.
La modeste vertu, victime du dédain ;
Y marche l'oeil baissé devant l'éclat du vice ;
Et les pâles talents, couchés sur des grabats,
Y veillent consumés, par la faim qui les presse,
Tandis que, s'égayant, chantant dans la paresse,
L'ignorance au teint frais s'endort...
Charles GILL (1871-1918) (Recueil : Les étoiles filantes) - Les chercheurs d'or
Ambitieux poussés par une même faim,
Urbain au geste digne, et voyou de la rue,
Racaille, paysan qui laisse sa charrue,
Ils vont dans l'ignoré défier le destin.
Sous un ciel sans soleil poursuivant son chemin,
Au milieu de la plaine inquiétante et nue,
C'est peut-être à la mort que court cette cohue
Ruée aveuglément à...
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